Qu'est ce que c'est que ces clichés sur le féminisme et compagnie? C'est une séries avec des héroines femmes, et alors? Ca peut s'apprécier qu'on soit homme ou femme. C'est comme le topic sur gilmore girls où certains nous expliquent que pour apprécier il faut être une femme ou un mec pas normal.
Bon. Je m'énerve pour rien aujourd'hui.
Un des (gros) problèmes de sex and the city, c'est le discours en voix off qui revient régulièrement (normal, c'est une des caractéristiques de la série). Parce que s'il est vrai que, parfois, le fait de jouer entre la voix off et les images donnent lieu à quelques séquences d'humour, la plupart du temps, on nous gratifie de réflexions à deux sous qui sont loin d'aider la cause féministe. Le pire étant tout de même les réflexions de l'héroïne lorsque celle-ci rédige son article hebdomadaire. C'est vraiment profond.
Et comme je l'ai déjà dit, je ne me roule pas par terre de rire devant les quelques gags, mais ca c'est une question de goût on va dire.
Pour répondre à un message précédent, je ne trouve pas la série spécialement racoleuse, même pas du tout en fait. C'est cru, mais le sujet est ce qu'il est (et puis on est en 2002, c'est fini les paraboles). Par contre, quand j'entends que la série est formidable parce que politiquement incorrect, j'émets quelques doutes, sans vouloir jouer les blasés

Et de toutes facons, le fait d'être politiquement incorrect n'est pas un gage de qualité (et est-ce même un critère de qualité ou simplement une caractéristique?)
J'aurais tendance à dire que c'est plus une série branchée, qui suit la mode plutôt qu'une série qui témoigne, qui ose, qui innove . A ce petit jeu là, je trouve qu'ally mc beal était plus innovante, même si moins crue dans l'ensemble. Mais bon, c'est toujours le même problème. Comme pour les personnages gays qu'on voit de plus en plus dans les séries, est-ce la mode, est-ce parce que les mentalités changent et que les séries reflètent l'époque? Un peu des deux. Il y a cependant toujours une série pionnière ou innovatrice (ca me fait penser au juif gay dans profiler tiens). Enfin bref.
Bizarrement, il y a un passage qui m'a plu dans un des épisodes de samedi. Lorsque le personnage principal (carrie il me semble) se retrouve dans une soirée organisée par l'ex (mec) de son petit ami actuel. Les personnes présentent, toutes bi (ou au moins ouvertes aux expériences bi), se mettent à jouer à un jeu: une bouteille vide tourne sur elle même et désigne deux personnes qui doivent s'embrasser . Carrie se sent alors complètement larguée et se barre après avoir embrassé ... alanis morissette (on se demande ce qu'elle fiche ici celle là)
(Ca fait un peu con raconté par écrit, il faut avoir vu, passons)
Et cette scène est assez emblématique du problème de sex and the city: c'est que les personnages sont superficiels et sans intérêt s'il n'y a pas ces scènes plus dramatiques, qui rendent le personnage plus intéressant, moins superficiel, moins irréel ... moins commercial en fait. C'est là où la série ne tient pas la comparaison avec ally mc beal qui, dans les deux premières saisons, mêlaient humour et drama, le tout avec une panoplie de personnages féminins tous différents, mais pas sans âme et tous porteurs d'un certain réalisme sur la vie des femmes d'aujourd'hui. Cette série me paraissait donc bien plus "féministe" que peut l'être sex and the city, ce qu'on nous a pourtant répété plusieurs fois dans +clair samedi, qui tombent dans les clichés : le personnage romantique, carrie, journaliste conne (c'est un peu pareil cela dit

) uniquement intéressée par le pouvoir et le fric, quatre filles qui n'évoquent la politique que pour parler du physique des hommes qui en font (de la politique), etc. Le seul personnage qui pourrait être intéressant est celui de la nympho, mais encore faudrait il développer son côté solitaire (à moins qu'elle ne s'assume, auquel cas le personnage n'est pas similaire à elaine dans ally), et éventuellement la rousse indépendante. Mais le ton léger de la série ne s'y prète probablement pas.
J'arrête là, ca suffira pour aujourd'hui.