Discographie Dj Shadow
-
Hiwatt
Bon les MP3 c'est tres bien. Mais il ne faut pas oublier que disque d'un artiste (pas Christina Aguilera) est souvent un concept total, c'est a dire que ca inclue la pochette!!! Et certaine sont vraiment tres belles. Pour rester dans l'electro, je citerai le label Hed Kandi qui fait vraiment des efforts, ou bien les magnifiques pochettes du label ECM par exemple. Pour les grosses conneries des majors, pas de pitié. MAis les petits artistes et les indépendant crèvent des MP3. Recemment une interview du groupe SEVEN HATE dans Rock et Folk m'a brisé le coeur. 1 CD acheté = 40 CD copiés. Pour un groupe honnète, bourré de talent, qui bouffe du camion , qui joue dans des trous pas possibles parce qu'ils ont la foi, ca me fait de la peine.
-
Nunus
- Membre du Groupe Millennium

- Messages : 3021
- Inscription : 23 juil. 2002 10:15
- Localisation : Ici et nulle part !
- Contact :
Hiwatt a écrit :Bon les MP3 c'est tres bien. Mais il ne faut pas oublier que disque d'un artiste (pas Christina Aguilera) est souvent un concept total, c'est a dire que ca inclue la pochette!!! Et certaine sont vraiment tres belles. Pour rester dans l'electro, je citerai le label Hed Kandi qui fait vraiment des efforts, ou bien les magnifiques pochettes du label ECM par exemple. Pour les grosses conneries des majors, pas de pitié. MAis les petits artistes et les indépendant crèvent des MP3. Recemment une interview du groupe SEVEN HATE dans Rock et Folk m'a brisé le coeur. 1 CD acheté = 40 CD copiés. Pour un groupe honnète, bourré de talent, qui bouffe du camion , qui joue dans des trous pas possibles parce qu'ils ont la foi, ca me fait de la peine.
Je te l'accorde, c'est vrai et je suis tout à fait d'accord
A compléter...
Discographie Dj Krush
Albums :
Krush
Bad Brothers (Feat Ronny Jordan)
Strictly Turntablized
Meïso
Milight
Cold Krush Cuts (Mix Feat Coldcut)
Holonic (Mix)
Ki-Oku (Feat Toshinori Kondo)
Kakuseï
Code 4109 (Mix)
Ga (Feat Ryu)
Zen
Reload (Remix)
Shinso
Maxis
Big City Lover
Kemuri
Meïso
Only The Strong Survive
A Whim
A Whim Remixes
Another Maze (unrealeased)
Your Skin Against My Skin
Final Home
Never To Soon (Feat Ryu)
Tragicomic (two parts)
Dream Team
Blue Fantasy (Feat Komuro)
Collaborations
USSR Reconstruction (Feat Dj Vadim)
Back On Da Block (Feat Pete Rock)
Zero Landmines (Feat Ryuichi Sakomato)
Blade (BO)
Hi-Fidelity Dub Sessions 3 (Compilation)
The Essence (Feat Herbie Hancock)
Discographie Dj Krush
Albums :
Krush
Bad Brothers (Feat Ronny Jordan)
Strictly Turntablized
Meïso
Milight
Cold Krush Cuts (Mix Feat Coldcut)
Holonic (Mix)
Ki-Oku (Feat Toshinori Kondo)
Kakuseï
Code 4109 (Mix)
Ga (Feat Ryu)
Zen
Reload (Remix)
Shinso
Maxis
Big City Lover
Kemuri
Meïso
Only The Strong Survive
A Whim
A Whim Remixes
Another Maze (unrealeased)
Your Skin Against My Skin
Final Home
Never To Soon (Feat Ryu)
Tragicomic (two parts)
Dream Team
Blue Fantasy (Feat Komuro)
Collaborations
USSR Reconstruction (Feat Dj Vadim)
Back On Da Block (Feat Pete Rock)
Zero Landmines (Feat Ryuichi Sakomato)
Blade (BO)
Hi-Fidelity Dub Sessions 3 (Compilation)
The Essence (Feat Herbie Hancock)
-
lordofnoyze
- Membre du Groupe Millennium
- Messages : 2231
- Inscription : 29 août 2002 10:13
- Localisation : Rahzelville,dans le Bronx
-
lordofnoyze
- Membre du Groupe Millennium
- Messages : 2231
- Inscription : 29 août 2002 10:13
- Localisation : Rahzelville,dans le Bronx
Dj Shadow : The Private Repress
Une édition spéciale de l'album de Dj Shadow est parue au Japon. On y trouve des remixes et inédits tirés de maxis récents. Certains sont très faciles à trouver (Six Days Remix feat. Mos Def), d'autres sont sortis uniquement sur vinyl en Angleterre (Gdmfsob feat. Unkle et Roots Manuva). L'intérêt du disque est donc limité, d'autant qu'il n'est même pas rare ce qui lui enlève tout éventuel charme collector.
1. Intro
2. Six days (soulwax mix)
3. Gdmfsob (unkle uncensored)
4. Interlude
5. Walkie talkie (extended radio edit)
6. Six days (remix feat Mos Def)
7. Disavowed
8. Interlude
9. Right thing (tokio ghetto tech remix)
10. Mashin' on the motorway (radio edit)
11. Right thing (Z-trip 'get the party off mix in three parts)
12. Outro
13. Plage video: Walkie talkie, Six days
Sinon, je fais dans le didactique ces derniers temps...
http://www.90bpm.net/grosplan/2003/krush.shtml
Une édition spéciale de l'album de Dj Shadow est parue au Japon. On y trouve des remixes et inédits tirés de maxis récents. Certains sont très faciles à trouver (Six Days Remix feat. Mos Def), d'autres sont sortis uniquement sur vinyl en Angleterre (Gdmfsob feat. Unkle et Roots Manuva). L'intérêt du disque est donc limité, d'autant qu'il n'est même pas rare ce qui lui enlève tout éventuel charme collector.
1. Intro
2. Six days (soulwax mix)
3. Gdmfsob (unkle uncensored)
4. Interlude
5. Walkie talkie (extended radio edit)
6. Six days (remix feat Mos Def)
7. Disavowed
8. Interlude
9. Right thing (tokio ghetto tech remix)
10. Mashin' on the motorway (radio edit)
11. Right thing (Z-trip 'get the party off mix in three parts)
12. Outro
13. Plage video: Walkie talkie, Six days
Sinon, je fais dans le didactique ces derniers temps...
http://www.90bpm.net/grosplan/2003/krush.shtml
-
gib's
- Membre du Groupe Millennium
- Messages : 1872
- Inscription : 07 janv. 2002 9:59
- Localisation : Neverland
J'étais au courant. C'est marrant, je suis à fond dans dj shadow en ce moment ... d'ailleurs, j'ai trouvé quelques disques sur lequel dj shadow est présent et qui n'ont pas été cités dans ce topic, faut que je retrouve ca.
Moi aussi je fais dans le didactique

http://www.90bpm.net/grosplan/2003/krush.shtml
Amrith pour 90bpm
Moi aussi je fais dans le didactique

Heureusement que je suis là pour vous tenir au courant.
Confirmant son statut d'artiste le plus bootlegé du XXI° siècle, Dj Shadow voit aujourd'hui un nouveau de ses collectors envahir les bacs officiels en version bootleg.
Après la réédition en bootleg de tous ses maxis rares - "In Flux" et "Dark Days" par exemple -, après la réédition non-autorisée de ses deux disques de mix avec Cut Chemist - les très bons "Product Placement" et "Brainfreeze" -, après l'édition illégale à grande échelle de lives juteux - "Live From Austin", "Freeze", "Ultimate Lessons" -, après la sortie du coffret bootleg regroupant ses vieux travaux avec des groupes rap - le bordélique "Global Warmth" - et après la reparution du coffret mythique d'UNKLE - "Do The Androids Dream Of Electronic Beats" -, voici que les bootlegers fous recommencent à arnaquer le pauvre Dj Shadow avec...
Diminishing Return
Le contexte de ce double-disque de mix remonte aux origines du site web de Dj Shadow. En 1999 voit le jour un site officiel de Dj Shadow et pour fêter cet évènement, le site propose un temps à la vente ce double-disque en exclusivité totale : le tout est numéroté à 1000 exemplaires, pas un de plus.
Le pack "Diminishing Return" comporte un cd de mix hip-hop old school et un cd de mix plus funk. Au milieu de ces mix, un morceau inédit de Dj Shadow intitulé "War Is Hell" siège en maître et fait le bonheur de mille collectionneurs contents d'en avoir l'exclusivité.
Malheureusement pour eux, les bootlegers viennent de lancer une nouvelle valve de "Diminishing Returns", de sorte que l'aspect collector de l'objet est peu à peu en chute libre. Comme d'habitude, des petits malins profitant de l'ignorance du public vendent ces rééditions à prix d'or sur E-Bay en les faisant passer pour authentiques.
Quant à Dj Shadow, il se chie une fois de plus dessus de rage, constatant que tout ce qu'il sort n'arrive jamais à être collector plus d'un an.
Confirmant son statut d'artiste le plus bootlegé du XXI° siècle, Dj Shadow voit aujourd'hui un nouveau de ses collectors envahir les bacs officiels en version bootleg.
Après la réédition en bootleg de tous ses maxis rares - "In Flux" et "Dark Days" par exemple -, après la réédition non-autorisée de ses deux disques de mix avec Cut Chemist - les très bons "Product Placement" et "Brainfreeze" -, après l'édition illégale à grande échelle de lives juteux - "Live From Austin", "Freeze", "Ultimate Lessons" -, après la sortie du coffret bootleg regroupant ses vieux travaux avec des groupes rap - le bordélique "Global Warmth" - et après la reparution du coffret mythique d'UNKLE - "Do The Androids Dream Of Electronic Beats" -, voici que les bootlegers fous recommencent à arnaquer le pauvre Dj Shadow avec...
Diminishing Return
Le contexte de ce double-disque de mix remonte aux origines du site web de Dj Shadow. En 1999 voit le jour un site officiel de Dj Shadow et pour fêter cet évènement, le site propose un temps à la vente ce double-disque en exclusivité totale : le tout est numéroté à 1000 exemplaires, pas un de plus.
Le pack "Diminishing Return" comporte un cd de mix hip-hop old school et un cd de mix plus funk. Au milieu de ces mix, un morceau inédit de Dj Shadow intitulé "War Is Hell" siège en maître et fait le bonheur de mille collectionneurs contents d'en avoir l'exclusivité.
Malheureusement pour eux, les bootlegers viennent de lancer une nouvelle valve de "Diminishing Returns", de sorte que l'aspect collector de l'objet est peu à peu en chute libre. Comme d'habitude, des petits malins profitant de l'ignorance du public vendent ces rééditions à prix d'or sur E-Bay en les faisant passer pour authentiques.
Quant à Dj Shadow, il se chie une fois de plus dessus de rage, constatant que tout ce qu'il sort n'arrive jamais à être collector plus d'un an.
Pour la Fête de la Musique - fête stupide qui donne l'illusion d'une politique culturelle en France - je me suis déplacé jusqu'à Marseille, où j'ai d'ailleurs pu revoir la chère Canebière dont est si fier Zozo. Là-bas j'étais venu revoir pour la seconde fois Dj Krush en concert, en me disant que ça vaudrait mieux que de déambuler dans les rues passant devant moults groupes de rock ringards improvisés et autres envolées reggae sans saveur. Apparemment certains étaient venus de Paris-même pour venir voir le dj japonais qu'ils avaient loupé par chez eux, et tous les malheureux marseillais qui n'avaient pas acheté leurs billets à l'avance se sont fait niquer et sont repartis illicos vêtus de leur short et de leurs tongs indignes. Ils n'avaient plus qu'à aller écouter de la techno pourrie.
Alors moi je connaissais évidemment pas cette petite salle, Poste A Galène dans le cinquième arrondissement et j'avais pas prévu non plus qu'il y fasse du 45° celsius que même Haroun Tazzief aurait pu étudier à l'intérieur tellement on s'y liquéfiait, et pourtant je supporte bien la chaleur mais là c'était exceptionnel. Ce qui ne m'empêche pas de mépriser les types qui se baladent en short et tongs. Il faut payer un euro de plus à la salle pour pouvoir entrer sous prétexte qu'elle est issue d'un groupe associatif.
Pauvre de moi, une fois entré, on ne peut plus sortir sous peine de ne plus pouvoir entrer à nouveau, c'est écrit sur le règlement, que je connais pas. Donc je suis coincé dans un magma atroce et moi qui était entré en avance à 21h j'apprends que Dj Krush ne sera pas là avant 23h45. Pendant donc trois heures, une gonzesse fait la dj - alors qu'elle est aussi gérante du bar pour dire ses compétences musicales - et m'assène direct donc trois heures de techno hardcore. Techno genre free-party, grosse merde boom boom qui légitime tous les stéréotypes les plus nazes qu'ont les gens sur la musique électronique. Je m'étouffe littéralement et au bout de trois heures et quart mes oreilles et mon cerveau sont ruinés psychiquement, l'état catatonique me guette, je commence déjà à maudire tous les marseillais de la planète et ce putain de videur obèse avec son t-shirt "Death Metal Friend". Pour survivre je lis un prospectus de dix lignes sur Dj Krush distribué à l'entrée par un nain avec un bob - mais un vrai nain hip-hop avec un vrai bob et un sac à dos backpacker - et ce prospectus claironne des mensonges éhontés "Dj Krush pour la première dans le sud c'est chez nous" alors que le monsieur est déjà passé trois fois rien qu'à Marseille mais aussi à Toulouse et Montpellier. Dj Krush qui est qualifié par la salle de "Rolls de l'électro", qualification débile qui a fait que la salle était remplie que d'amateurs de techno, qui ont d'ailleurs bien dû apprécier les trois heures trente de merde putassière semi-mixée qui ont fait guise de première partie à une légende vivante. Ma seule et unique chance de survie c'est de trouver de l'eau. Au bar ils en ont plus, et ils ont plus de bière non plus, juste du Coca Cola. Je hais le Coca Cola ! Le malheureux pote que j'ai entraîné avec moi dans ce bourbier après deux heure quarante de trajet du fait d'un pneu crevé, ce pote qui verse plutôt dans le punk et le gothique, s'est évanoui depuis longtemps et j'en suis contraint à lécher la sueur dégoulinante d'une fille collée à moi pour ne pas me déshydrater - ce détail est légèrement extrapolé. Est-ce moi qui suis petit ou bien les marseillais fans de techno qui ingèrent des hormones de croissance ? Les deux sûrement, il n'empêche que je vois presque rien. La merguez que j'ai bouffé juste avant d'entrer en guise de seul repas de la journée, achetée à un vieux jamaïcain rasta, ne passe décidément pas dans l'estomac.
Après trois heures trente d'endurance gastrique et de regrets de pas avoir amené un fusil à pompe pour plomber la dj, arrive enfin Dj Krush et son assistant. Il a changé de coupe de cheveux et ressemble maintenant à un personnage de manga, sauf qu'il a mis un béret pour bien marquer qu'il était en France. Malheureusement mon mental est déjà trop gâché par la pouffe d'avant et j'arrive presque pas à être intéressé. Dj Krush fait le salut japonais, et commence alors un long mix tombant trop à mon goût dans la facilité. Pourquoi ne pas jouer ses propres titres ? Pourquoi sous prétexte de concert ne programmer que des morceaux drum'n'bass', jungle ou big beat ? Pourquoi un concert devrait-il impérativement faire danser ? Il en résulte donc un mix très soigné et technique mais n'ayant pas le quart de la subtilité d'un morceau-maison. Les seuls morceaux personnels que jouera Krush sont Trihedron, Blackhole, Meïso, l'inévitable Kemuri et Song01, et ce sont en gros les seuls moments où j'étais réveillé. Avec un service de sécurité d'un type pour deux-cent cinquante personnes entassées comme des sardines sous 45° celsius, les choses tardent pas à couiller. Des gars passent derrière Dj Krush, dansent à côté de lui, tripotent ses vinyls et foutent la merde de sorte que l'ingénieur du son se goure et qu'à un moment tout s'arrête. Il faudra bien trois minutes au gorille pour s'apercevoir qu'un truc cloche, du temps que son neurone transmetteur fasse circuler l'information jusqu'au système cérébro-spinal. Dj Krush crève de chaud et finit par se foutre à poil tandis que mon pote et moi ne formons plus qu'une flaque de sueur étendue sur le parquet. A côté de moi un type enregistre un bootleg avec un micro et un lecteur Mp3 mais cet idiot l'éteint sans faire exprès et s'en rend compte qu'un quart d'heure plus tard. Sans que je sache comment, ma chemise est d'un coup déchirée dans le dos, comme pour vouloir me faire passer pour un clodo. J'essaie de raser les murs pour pas qu'on voit mon trou dans le dos, mais le nain au bob n'y est pas dupe.
Dj Krush finit son job, la salope revient faire sa bouillie technoïde à sa suite et la moitié de la salle se vide à sa gueule. Mon pote qui voulait revenir quelques jours plus tard voir un concert cold-wave me dit "Ok, c'est bon j'abandonne". Je me dis "Merde, essaie de te faire dédicacer ton disque que tu sois pas venu pour rien" et je galope jusqu'à l'entrée de derrière pour essayer de choper Dj Krush. Une fois du bon côté, le gars avec le t-shirt "Death Metal Friend" sort de la porte à la place de Dj Krush et me dit "Tu fous quoi là ?" ce à quoi je réponds "J'attends l'artiste". A ce moment là il me montre un mini-bus au loin en train de partir sur la route puis il se barre. Moi, je m'arrache les couilles au cutter.
Je marche dans une merde de chien par mégarde, puis j'arrive chez moi à Nice à quatre heures trente du matin. N'ayant pas bu depuis onze heures je vide trois bouteilles puis je vais me coucher avec un rhume contracté pendant le retour.
Moralité ? Je sais pas, à toi de voir.
Alors moi je connaissais évidemment pas cette petite salle, Poste A Galène dans le cinquième arrondissement et j'avais pas prévu non plus qu'il y fasse du 45° celsius que même Haroun Tazzief aurait pu étudier à l'intérieur tellement on s'y liquéfiait, et pourtant je supporte bien la chaleur mais là c'était exceptionnel. Ce qui ne m'empêche pas de mépriser les types qui se baladent en short et tongs. Il faut payer un euro de plus à la salle pour pouvoir entrer sous prétexte qu'elle est issue d'un groupe associatif.
Pauvre de moi, une fois entré, on ne peut plus sortir sous peine de ne plus pouvoir entrer à nouveau, c'est écrit sur le règlement, que je connais pas. Donc je suis coincé dans un magma atroce et moi qui était entré en avance à 21h j'apprends que Dj Krush ne sera pas là avant 23h45. Pendant donc trois heures, une gonzesse fait la dj - alors qu'elle est aussi gérante du bar pour dire ses compétences musicales - et m'assène direct donc trois heures de techno hardcore. Techno genre free-party, grosse merde boom boom qui légitime tous les stéréotypes les plus nazes qu'ont les gens sur la musique électronique. Je m'étouffe littéralement et au bout de trois heures et quart mes oreilles et mon cerveau sont ruinés psychiquement, l'état catatonique me guette, je commence déjà à maudire tous les marseillais de la planète et ce putain de videur obèse avec son t-shirt "Death Metal Friend". Pour survivre je lis un prospectus de dix lignes sur Dj Krush distribué à l'entrée par un nain avec un bob - mais un vrai nain hip-hop avec un vrai bob et un sac à dos backpacker - et ce prospectus claironne des mensonges éhontés "Dj Krush pour la première dans le sud c'est chez nous" alors que le monsieur est déjà passé trois fois rien qu'à Marseille mais aussi à Toulouse et Montpellier. Dj Krush qui est qualifié par la salle de "Rolls de l'électro", qualification débile qui a fait que la salle était remplie que d'amateurs de techno, qui ont d'ailleurs bien dû apprécier les trois heures trente de merde putassière semi-mixée qui ont fait guise de première partie à une légende vivante. Ma seule et unique chance de survie c'est de trouver de l'eau. Au bar ils en ont plus, et ils ont plus de bière non plus, juste du Coca Cola. Je hais le Coca Cola ! Le malheureux pote que j'ai entraîné avec moi dans ce bourbier après deux heure quarante de trajet du fait d'un pneu crevé, ce pote qui verse plutôt dans le punk et le gothique, s'est évanoui depuis longtemps et j'en suis contraint à lécher la sueur dégoulinante d'une fille collée à moi pour ne pas me déshydrater - ce détail est légèrement extrapolé. Est-ce moi qui suis petit ou bien les marseillais fans de techno qui ingèrent des hormones de croissance ? Les deux sûrement, il n'empêche que je vois presque rien. La merguez que j'ai bouffé juste avant d'entrer en guise de seul repas de la journée, achetée à un vieux jamaïcain rasta, ne passe décidément pas dans l'estomac.
Après trois heures trente d'endurance gastrique et de regrets de pas avoir amené un fusil à pompe pour plomber la dj, arrive enfin Dj Krush et son assistant. Il a changé de coupe de cheveux et ressemble maintenant à un personnage de manga, sauf qu'il a mis un béret pour bien marquer qu'il était en France. Malheureusement mon mental est déjà trop gâché par la pouffe d'avant et j'arrive presque pas à être intéressé. Dj Krush fait le salut japonais, et commence alors un long mix tombant trop à mon goût dans la facilité. Pourquoi ne pas jouer ses propres titres ? Pourquoi sous prétexte de concert ne programmer que des morceaux drum'n'bass', jungle ou big beat ? Pourquoi un concert devrait-il impérativement faire danser ? Il en résulte donc un mix très soigné et technique mais n'ayant pas le quart de la subtilité d'un morceau-maison. Les seuls morceaux personnels que jouera Krush sont Trihedron, Blackhole, Meïso, l'inévitable Kemuri et Song01, et ce sont en gros les seuls moments où j'étais réveillé. Avec un service de sécurité d'un type pour deux-cent cinquante personnes entassées comme des sardines sous 45° celsius, les choses tardent pas à couiller. Des gars passent derrière Dj Krush, dansent à côté de lui, tripotent ses vinyls et foutent la merde de sorte que l'ingénieur du son se goure et qu'à un moment tout s'arrête. Il faudra bien trois minutes au gorille pour s'apercevoir qu'un truc cloche, du temps que son neurone transmetteur fasse circuler l'information jusqu'au système cérébro-spinal. Dj Krush crève de chaud et finit par se foutre à poil tandis que mon pote et moi ne formons plus qu'une flaque de sueur étendue sur le parquet. A côté de moi un type enregistre un bootleg avec un micro et un lecteur Mp3 mais cet idiot l'éteint sans faire exprès et s'en rend compte qu'un quart d'heure plus tard. Sans que je sache comment, ma chemise est d'un coup déchirée dans le dos, comme pour vouloir me faire passer pour un clodo. J'essaie de raser les murs pour pas qu'on voit mon trou dans le dos, mais le nain au bob n'y est pas dupe.
Dj Krush finit son job, la salope revient faire sa bouillie technoïde à sa suite et la moitié de la salle se vide à sa gueule. Mon pote qui voulait revenir quelques jours plus tard voir un concert cold-wave me dit "Ok, c'est bon j'abandonne". Je me dis "Merde, essaie de te faire dédicacer ton disque que tu sois pas venu pour rien" et je galope jusqu'à l'entrée de derrière pour essayer de choper Dj Krush. Une fois du bon côté, le gars avec le t-shirt "Death Metal Friend" sort de la porte à la place de Dj Krush et me dit "Tu fous quoi là ?" ce à quoi je réponds "J'attends l'artiste". A ce moment là il me montre un mini-bus au loin en train de partir sur la route puis il se barre. Moi, je m'arrache les couilles au cutter.
Je marche dans une merde de chien par mégarde, puis j'arrive chez moi à Nice à quatre heures trente du matin. N'ayant pas bu depuis onze heures je vide trois bouteilles puis je vais me coucher avec un rhume contracté pendant le retour.
Moralité ? Je sais pas, à toi de voir.
Oz a écrit :Moralité : la prochaine fois que tu débarques à Marseille pour un concert, tu m'envoies un mail, histoire que je te renseigne sur les salles de concert marseillaisesCa évitera que tu te fasses niquer la gueule au Poste à Galène
Allez, tout le FLT se donne rendez-vous au Poste A Galène pour le nouvel an




