Comme pour beaucoup, la trêve estivale offre l'opportunité de s'offrir quelques curiosités, en l'occurence ici, l'arc de la saison 8 avec Sharon Stone en guests. Au-delà du simple voyeurisme (rassasié, Sharon est magnifique

), quelques remarques
8.02 The Chosen
Sharon, donc, dès la séquence d'ouverture, mais aussi et surtout le génial James Spader, qui apporte un humour corrosif (qui rappelle sa peformance dans "Secretary") et une présence tonique au staff en décomposition du cabinet désormais nommé Young, Frutt et Berluti. La chaise du patron va comme un gant à Eugene, Jimmy est un peu effacé et toujours délicieusmeent empoté, et Eleanor a encore les pieds dans le plat.
Pour autant, l'affaire de Sheila est assez vite expédiée, car se développe surtout dans l'épisode le cas Brad Stanfield, avec un Chris O'Donnell en très grande forme exploitant avec ironie sa face de premier de la classe.
La fin de l'épisode, avec un cliff d'envergure, est caractéristique des temps forts de la série. On se retrouve en terrain attendu, et c'est tant mieux.
8.03 Cause Of Action
Un peu plus bizarre le développement du cas Stanfield, avec un Alan Shore trop franc-tireur pour que son geste soit crédible. Assez déçu aussi que ce ne soit pas Eleanor qui orchestre sa vengeance comme elle l'avait promis. Après, on ne va pas cracher de voir l'ordure derrière les barreaux

.
Sheila fait son entrée dans la firme: présentation graduée et très subtile de la schizophrénie de l'avocate, avec épanchements hystériques à la Ally, suivie d'éructations à la Cage et délire mégalomaniaque en expansion. Plus elle est belle, plus ell fait peur et fascine. D'aileurs, la nouvelle Rhona Mitra prend note du "Ta gueule et apprends" et admire comme nous la Stone.
L'épisode, encore une fois, se clôt sur un méchant cliff qui nous invte dans une affaire, tortueuse et chargée en affect. Miam!
8.04 Blessed Are They
Retournement plutôt prévisible de l'affaire Stanfield. Conlusion itou, parce que propre à la série (la justice est trop aveugle, la machine trop implacable) et cynique comme il convient.
Sheila est passée carrément à l'ouest et doit partir. Ses adieux sont chaleureux et émouvant, et sa dernière affaire désopilante. Sharon a fait du bon boulot: en trois épisodes, elle campe un personnage absolument attachant, très drôle et franchement déroutant!
Ces trois épisodes montrent néanmoins un échiqiuer plutôt instable: A part Alan Shore et Eleanor, les personnages nouveaux et anciens ne se caractérisent pas pour le moment, en particulier les deux nouvelles recrues féminines (Rhona mitra et Jessica Capshaw) semblent bien parties pour le potichage. Mais James Spader vaut vraiment le détour et, surtout, l'essence procédurière impitoyable de la série est vraiment là!