Bon , c'est à New York et Paris (et oui
Le punk, c'est un mouvement réactionnaire. C'est une volonté de retour à sa simplicité originelle, son énergie farouche, son glamour sulfureux.
On a souvent considéré Patti Smith comme punk. Peut être peut on lui attribuer l'étincelle originale. Néanmoins, le port de la moustache (véridique) et de moumoute afghane la disqualifie.
Plus probable, le premier album des Modern Lovers. Quatre jeunes gens (dont Jonathan Richman pour ceux qui connaissent) , fous du Velvet Underground (premier vrai groupe Lo-Fi, glacial et vénéneux), enregistrent un album PARFAIT , qui atterit dans les cages à miel de John Lydon entre deux morceaux d'Alice Cooper. Les Pistols reprendront "Road Runner" dans une version complétement déchiquetée.
New York est alors la place idéale pour monter un groupe : il y a plein de locaux vides, l'habitude de la vie en communauté permet de louer des espaces suffisant pour REPETER !! Tout le monde se connait, tout le monde joue ( et baise) avec tout le monde, l'héroïne est à la mode depuis la tournée "Rock'n'Roll Animal", la fête peut commencer.
Parrallèlement, en France, ou on s'emmerde comme toujours, une petite scène commence à vivoter, se réclamant des influences cités dans le chapitre 1. On peut citer les Frenchies ( ou joue Jean Marie Poiré, réalisateur du " Père Noël est une ordure", sorte de New York Dolls français), les Dogs, etc... Trop nombreux, ils mériteraient un post à eux seuls.
Les Dogs.
1974. Quatres loosers, un viock de 26 ans ex-Marines, une grande asperge myope et a moitié autiste, un héroïnomane notoire et un gringalet décharné répètent des morceaux des Stooges. Las, ils sont tellement nuls qu'ils sont obligé de monter leur répertoire.
Premier concert au CBGB's, boite de clodo à New York. 6 personnes, en comptant le chien du barman.
J'ai vu le Super 8 de ce concert, c'est à chier, indigne de la Fête de la Musique, c'est dire à quel point c'est atroce.
Petit à petit, ils apprenent à jouer, et le génie de l'affaire, c'est ce retour à une simplicité efficace, une énergie dévastatrice, ou entre en collision les harmonies des groupes féminins des 60's avec des déflagration Stoogiennes. Evidence fulgurante. En 1min30, la messe est dite, au moment ou des conneries comme Yes et leurs guitares à trois manches viennent polluer la scène. De plus, les Ramones inventent le look définitif, en établissant un véritable Dress Code.
Le rock, c'est ça les enfants. Mouliner les Crystals sur un mur d'amplis avec une coolisime Mosrite en bandouillère.
Plus la peine de branler un manche pendant 12 ans pour monter un groupe, tu prends trois accords et tu monte sur scène. Quel pied de nez au système non ?
Y a pas de salle pour jouer ? Tu crée ton réseau.
Personne veut te signer ? Tu monte ton label.
Les Ramones, avec leur succés grandissant, drainent toute une floppée de groupe, qui n'ont en commun que le fait d'être fauché et créatif, laissé pour compte du rêve américain, qui vont exprimer leur rage de vivre dans la musique. Réminicence du glamour, des écrivains de la génération perdue, des flamboyants beatniks, sur fond d'amplis Fender sursaturés. Sous l'étiquette "punk", il a une variété de style, l'important c'était l'énergie et la sincérité. Cette fraicheur ne va durer qu'un temps.
Les Dead Boys, bande de dégénérés notoire, auteurs d'un des album les plus crus et les plus bandant depuis l'invention du larsen.
Les meilleurs, Blondie, les fantastiques Dead Boys, Television, Suicide... Des groupes qui ne se ressemblent en rien . Quid de la pseudo scène punk actuelle ?
On arrive en 1976, l'invasion de la Grande Bretagne va commencer. Tous les anglais qui formeront le futur Clash, Buzzcocks, ou Pistols sont musiciens ou glandent aux Beaux Arts (le mouvement Punk originel n'a absolument rien de prolétarien). Pour l'instant, ils reprennent "Ziggy Stardust" dans la cave. La première tournée des Ramones va tout déclencher.
