1x12 : Sinaloa Cowboys
Je sais pas si je vais en faire très très long à chaud comme ça, mais l'épisode vient de se terminer et je me suis retrouvé très con car je ne m'y attendais pas. C'était grandiose, je suis sur le cul.
Déjà, le début de l'épisode est très puissant (et je dis ça parce que je me suis exclamé "putain mais c'est trop puissant !" à l'apparition du générique ^^) avec cette séquence rembobinée qui contient bon nombre d'éléments qui seront repris tout au long de l'épisode, en fait tout ce qui tourne autour du moment où le labo explose, c'est-à-dire l'explosion elle-même, le vol des McBride et la fuite de Preston. Ce procédé de rembobinage est utilisé à plusieurs reprises dans un but explicatif, mais toujours à bon escient.
Bon, une fois de plus, l'enquête policière est tout ce qu'il y a de plus banale (ceci dit, gros coup de bol quand même pour le lien entre l'explosion et les McBride : si y avait pas eu de plainte ils l'auraient sans doute eu dans le cul), mais chose inédite je crois dans la série, elle est résolue implicitement. En effet, on ne voit pas le frère de Pedro se faire arrêter concrètement mais on sait qu'il le sera par le biais du dernier dialogue entre McNorris et Joël.
Ce qui est intéressant à remarquer, c'est que l'épisode bascule lors du segment d'Andrea. Avant son apparition les séquences portant sur l'affaire liée à l'explosion s'enchaînent sans répit et de manière linéaire ; or ensuite, étant donné que les objectifs ont changé (il n'est plus question de l'explosion mais du meurtre de John McBride) et que l'enquête est plus "facile", la deuxième partie se concentre beaucoup plus sur les personnages.
Et je dois dire que pour ce qui est du développement des personnages, on est vraiment servis. Joël et Teresa qui s'embrassent (en rêve), ce qui permet de faire le lien avec l'infidélité de David qui en parle à Joël, Tom qui veut se caser (ce qui "dérange" Ray dans la mesure où il ne pourra pas vivre de folles aventures par procuration), la relation entre David et Andrea qui se tend légèrement... La thématique est ici évidente vu qu'on parle de la vie de couple et que l'on analyse la vision de chacun à travers les expériences qu'ils ont vécus, ce qui est très intéressant. A ce titre, la dernière scène dans laquelle Joël et McNorris discutent est magnifique.
Et ce n'est pas terminé car l'épisode se permet le luxe d'assurer la continuité en revenant sur l'affaire de corruption dans laquelle est impliquée Ray (qui entraîne une très bonne scène dans la salle d'interrogatoire quand on croit avec horreur qu'il est en train de faire une grosse connerie en devenant vraiment un pourri), et au travers d'un détail comme la liste de Fonceur qui l'a mauvaise en essayant d'arrêter de fumer.
A noter aussi que la séquence qui se trouve le plus loin dans le temps est partagée dans les segments d'Andrea et de David quand ils sont au tel le lendemain matin ; je crois que c'est de l'inédit aussi.
Je l'ai déjà dit mais c'était vraiment grandiose. Un très bon moment devant ma télé, je me suis retrouvé happé par cet épisode qui a réussi à innover dans la forme. jéjé, t'as vraiment pas de goût pour ne pas apprécier cette série.
