Piezo a écrit :A ce moment là, est-ce que tu peux me citer une ou plusieurs séries où l'improvisation est mieux gérée (c'est à dire sans trop d'aberrations) ?
J'AI.... Alias. (Désolé, Amrith, mais je suis persuadé que les scénaristes ont sortis un lot énorme de conneries dans la saison 3, ou qu'ils ne savaient pas où aller dans la saison 2. Mais c'est le travail fait sur certains épisodes de la saison3 (pas tous) ou de la saison 4 pour justifier ou reprendre des éléments précédants est impeccable.)
Putain, ça devrait être la BASE des scénaristes de série télé d'avoir une idée sur le long terme, ou de noter les évènements antérieurs.
(A noter, que plus je regarde la saison 4 d'Alias, plus je découvre que cette série excelle là où 24 à completement échoué. (Tiens, rien que la musique, c'est autre chose, que de travail depuis la saison 1))
Non, de ce que j'ai vu de la saison 3 de 24 c'est quand même à se taper la tête contre son clavier. L'improvisation c'est bien, mais quand on entâme des trucs, c'est pour se retrouver avec des scénes grandioses et émouvantes, (la saison 2 en avait offertes quelques unes, qui même cousues de fil blanc, n'était pas moins prenantes) ici, ils semblent improviser des trucs, et puis ils les jetent à la poubelle des paquets d'intrigues de façon pitoyable. (Toute l'affaire Anne Packard dans les 8 premiers épisodes qui n'arrivent à rien, et le batage autour de la famille Singer, ou de Claudia... tout ça pour qu'elle meurt bêtement et que la seule personne qui pouvait rendre cette mort emmerdante (Hector, par vengeance) meurt aussi.))
Pire, ils les oublient, (ils l'ont fait aussi dans la saison 1 et la saison 2 mais c'était quand même bien plus discret...) C'est vraiment nous prendre pour des cons incapable de se rappeller un détail. C'est vrai, peut-être que le fait que Tony se relève est limite du pinaillage... mais alors ça a servi à quoi qu'on s'inquiète de son état de santé quelques épisodes auparavant?
C'est justement ça qui fait tout le piquant de 24.
Je ne comprends vraiment pas ce dégout de l'improvisation. Sans cet aspect, cette série n'aurait pas ce parfum d'happening permanent qui la rend si unique en son genre.
24, c'est du délire et de l'happening. La psychologie n'y occupe qu'une place minime.
A quoi ça sert ce parfum de Happenning permanant qui on sait que ça ne mêne vers RIEN! (Prenons l'explosion de la CTU dans la saison 2... Pourquoi c'est trépidant? Pas parce qu'il y a des feux d'artifices partout, mais parce qu'on se dit que des personnages importants vont peut-être mourir, que le batiment va s'effondrer et que les personnages sont dans une situation périlleuse, et que l'explosion, c'est quand même l'idée que la CTU VA ETRE DETRUITE !!! : Et bah, en fait non. Un personnage pas trop important meurt, la CTU reprend son boulot au milieu des gravas, et quelques heures plus tard plus personne n'y pense...)
A partir du moment où il nous ont fait ce coup là, tout est dans le même genre, et du coup, le hapening il ne m'émeut plus du tout, parce que je vois bien que l'événement ne va plus avoir AUCUNE INCIDENCE SUR LES EVENEMENTS FUTURS : Un personnage est touché... bof, je sais qu'il va se relever. Chase se prend une balle dans la main... m'en fous, vu que je sais que ça va pas l'empêcher de tenir un volant par la suite... Nina Myers réapparait? A ouais... pas grave....
Aussi beaux soit-ils, (et encore) les moments d'actions de 24 saison3 sont aussi aussi intéressants qu'un pétard jeté au milieu d'une esquade de bonhommes playmobils ou une scène de torture sur un poulet surgelé. A quoi ça sert le hapening s'il y a pas de répercussion derrière ou de tension (humaine ou psychologique) en amont?
Autre chose qui me fait considérer 24 comme une grande série en dépit des nombreuses critiques qu'elle semble recevoir ici, c'est la qualité de la réalisation, le niveau de performance moyen des acteurs et la musique.
Pour la réa, je m'en moque, je suis un inculte.
Pour le niveau de performance des acteurs, ça peut être discutable, mais je trouve ça paradoxal. Tu te fous du manque de psychologie durable des personnages, mais tu apprécie le travail sur les acteurs.
Si on croit plus au personnage, à quoi sert le travail de l'acteur?
Quand à la musique, je me disais exactement le contraire l'autre jour. (Déjà si ils avaient eu un bon compositeur, 24 serait passée mieux!)