Le cinéma a 100 ans, c'est jeune, il se cherche encore.
L'art est fait de hauts et de bas, mais malheureusement seul les témoignages d'époque nous donnent une idée de la quantité de la qualité de certaines périodes, c'est donc assez subjectif.
J'aime à peu prés tout au cinéma, les trucs fendars comme les "y a t-il", bresson et godard (pas tout, mais ce qui est bon, de ne pas tout aimer, de ne pas être aveugle), "Le journal d'un curé de campagne" m'a beaucoup touché, même si par moment le jeu d'acteur est limite. C'est un ensemble.
Les cahiers, j'ai lu, j'ai arrété, ça ne me correspondait pas, trop intellectuel par moment, je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Ma faute ? Leur faute ? je ne sais pas, mais même quand ils parlaient de films que j'avais vus, j'étais perdu. C'est pas faute d'avoir essayé pourtant. D'autant que certaines parties du mag me plaisaient beaucoup. Maintenant ça doit faire un an que je n'ai plus lu un numéro, et ça ne me gène pas du tout. J'étais parfois affligé de leur mauvaise foi. Mais on pourrait dire pareil de Mad-movies en ce moment.
Le divertissement pour le divertissement, façon "charlie's Angel", moi ça me débecte, je trouve ça du niveau de Lagaf ! Un mouvement de caméra aussi fun qu'il soit, si le scenar derrière ne suit pas, ou s'il n'est pas là pour servir l'histoire ou y rajouter un sens qui n'était pas dans le scénario m'ennuie, me fait lever les yeux au ciel et fini par m'affliger quand j'y repense.
Spielberg ne fait pas ça, qu'on aime ou pas. Kubrick non plus. Et mostow est dans la même veine avec son Treminator 3. Ce qui n'est pas le cas des deux frères qui viennent de commettre "matrix realoded". Et pourtant en prendre plein la gueule, dieu que j'aime ça. Et voir les "400 coups" sainte mère de dieu qu'est-ce que ça me boulverse. Même le dernier Godard, pourtant très spécial, ne m'a pas ennervé, mais plus intrigué.
On ne peux créer des clans (au niveau du spectateur) dans le cinéma, c'est de l'art, et donc tout est voué à se téléscoper à un moment ou à un autre, histoire d'ébranler nos préjugés; le plus important étant d'y être réceptif, et d'être assez humble pour l'accepter.
Aprés il reste des gens assez intelligents pour aller plus loin que vous et moi, qui écrivent sur le cinéma, comme Bazin ou Godard (même si l'on n'est pas forcément d'accord avec eux, c'est le principe de la philosophie, tout le monde n'est pas d'accord, mais le raisonnement est assez poussé pour ammener quelque chose dans l'escarcelle de chacun, et d'autant plus si l'on refuse leur arguments).
Welles n'a t-il pas révolutionné le cinéma, lui qui venait du théatre et qui n'avait jamais touché de caméra quelques semaines avant de faire "Citizen Kane" ?
L'art c'est la confrontation, la contradiction, et c'est d'autant plus flagrant quand celui-ci est jeune, et aussi ambigue; L'industrie peut-elle être un art ? Je ne sais pas, mais Hitchcok lui, l'avait très bien compris en tout cas.
P.S: En espèrant pas avoir dit trop de conneries, et oui j'ai des relents de bieres, c'est (presque) encore le 14 juillet non ?
