Je conçois parfaitement que les rédactions soient libres de choisir les sujets qu’elles désirent évoquer. Ce n’est pas sur le fond que porte ma critique mais bien sur la forme. Mon dessein n’est pas de promouvoir un dirigisme journalistique qui peut exister dans certains pays autoritaires. A mon sens, les journalistes ont pour devoir éthique de traiter de manière responsable, critique et objective les thèmes qu’ils abordent. Leur influence, renforcé par la culture de l’image, sur la population est sans pareil. Leur mots sont considérés comme la Vérité. Combien de fois n’avons nous pas entendu le traditionnel: « ils ont dit à la télé que … ».
La réponse des chaînes est le plus souvent décevante. TF1 s’illustre sur ce point. Son attitude honteuse, irresponsable et son manque de respect à l’égard des téléspectateurs est connu de tous. Le plus frustrant réside dans le fait que la chaîne se vante de son comportement. Etienne Mougeote prend tous ses détracteurs pour des cons impuissants et cela commence à bien faire. Je crois qu’il est temps de rappeler au Satan de l’audiovisuel que la diffusion des programmes est un privilège et non pas un droit. Loin de moi l’envie de vous embêter avec la théorie juridique mais je crois qu’il faut rappeler que les ondes hertziennes sont la propriété de l’État et plus encore, ce sont des dépendances du domaine public. C’est à ce titre que le privilège de diffuser est accordée à certaines société. Et comme tout privilège, il peut être retiré aussi facilement qu’il a été accordé. Je m’interroge sur la légitimité, à l’heure actuelle de la chaîne TF1 de diffuser sur les ondes.
Pendant ce temps là, que fait le CSA? Et oui c’est bien à lui, la Chose qui Sert A rien, de rappeler les chaînes à l’ordre. Il ne fait rien. Son président par contre, qui n’aspire qu’à retourner en politique en ayant accompli quelque chose, veut devenir le Zorro de la morale bien pensante. Bref il brasse de l’air alors que les problèmes sérieux restent dans le placard.
Tout ça me préoccupe.


