Je vais apporter un bémol, même si de manière générale je suis heureux comme tout le monde de voir une nouvelle fiction française niveler par le haut (c'est moi où le ratio quantité/qualité commence a s'inverser ses derniers temps ?). J'ai trouvé la technique au dessus de la norme française et c'est très appreciable, mais encore une fois le boulot photographique reste très discret, presque timide et se limite a quelques plans/éclairages sympathiques mais majoritairement à un filtre bleu qui serait innovant... dans les années 80.
Bien heuresement il y a du solide derrière tout ça pour ne pas que ça ait veritablement d'influence, mais je regrette toujours qu'on ne puisse pas (par manque de moyen ou par peur de trop depayser, je n'attaque pas les causes seulement le resultat que je vois comme spectateur final) allier innovation/originalité au niveau d'un scénario, de son traitement et des personnages à l'innovation dans la forme, du moins une un peu plus poussée que des filtre bleus.
L'autre gros reproche, c'est le sentiment étrange que les acteurs ont tellement joué des dialogues plats, sans saveurs et complètement deconnectés des réalités du quotidiens dans d'autres projets qu'ils ont presque du mal ici a interpreter leur personnage de manière "familière".
Ce phénomène était moins notable dans A Cran par exemple, or ici on voit un dialogue sous le mode du tutoiement ruiné par une tournure de phrase ultra-sophistiquée qu'on ne retrouvra
jamais hormis dans les recoins d'une dictée du cela-dit très honorable sieur Pivot.
Alors on pourrait me répondre que c'est la moindre des choses que le service publique fasse la promotion de la langue française relativement correcte dans les dialogues des séries qu'elle produit et diffuse, mais à ce moment là autant dire qu'Audiard a contribué au déclin de la langue française
Reste que c'était très chouette, et qu'il y avait même de superbe petits "one-liners" et notament dans les bureaux de la direction des RG. J'ai particulierement apprécié la vanne du representant des services secrets israéliens concernant l'anglais lamentable de son homologue français. Ca met en joie
Je reviens rapidement sur l'intrigue qui me parait interressante certes, mais vu les bandes annonces que ce soit avant la diffusion ou à la fin de la première partie, les deux parties sont clairement distinctes avec une montée en puissance d'un coté - saupoudrée de jolies touches de suspense - et dans la partie de la semaine prochaine une veritable explosion d'action et de violence. Le meurtre surprenant de la vieille dame dans une ruelle faisant apparement office de mise en garde/avant goût envers le téléspectateur pour la suite.
Tiens justement, vivement la suite
Tonks a écrit :La musique est pour moi un peu trop omniprésente mais elle est bien choisie.
Tu trouves qu'en général y a trop de musique dans les productions françaises (même si tu les regardes pas

) toi ?
