Modern Family et Community représentent fièrement la nouvelle génération, It’s Always Sunny in Philadelphia fait un retour très en forme après une saison 4 à moitié ratée, et je suis sûr que Scrubs 2.0 et Better Off Ted finiront de compléter mon top des séries drôles quand elles reviendront le mois prochain sur ABC.
De tous les côtés il y a franchement de quoi se marrer, mais semaine après semaine ma comédie préférée reste Parks and Recreation.
Récemment, je me suis replongé dans les deux premières saisons de The Office, une série qui bien sûr partage énormément de choses avec Parks (le format, les auteurs, les producteurs, Rashida Jones...), mais dont la plus grande ressemblance repose sur l’impressionnant saut de qualité entre leur première et deuxième saisons respectives.
Dans un cas comme dans l’autre, le bloc de six épisodes composant la première saison était très loin de profiter au maximum du potentiel de la série, et il a fallu un été de réflexion et de petites retouches pour que les scénaristes nous proposent enfin une comédie vraiment digne de s’y attarder.
Cette métamorphose s’est faite en trois étapes.
La plus importante, c’est le travail qui a été fait sur le personnage d’Amy Poehler. Amy est la star, c’est une actrice que j’adore (encore plus depuis que je l’ai vue en vrai... ah...), mais il était quand même un peu difficile de s’attacher à Leslie Knope dans la première saison. Complètement à la ramasse, bercée par des illusions de grandeurs sur son travail, voire un peu conne, la Leslie de la saison 1 n’était pas vraiment sympathique. Et ça tombe bien, elle a disparu.
Comme ce qu’avait subit le Michael Scott de Steve Carell, on a vraiment l’impression que les scénaristes ont appris à écrire une version plus adoucie de Leslie entre les deux saisons. Michael, en plus, avait eu le droit à un régime et à de nouveaux cheveux. Leslie est (certes) toujours naïve, mais elle carbure à un enthousiasme débordant qui la rend plutôt sympathique, et elle sait faire preuve de caractère quand c’est nécessaire.
Et en plus, elle chante du Lady Gaga.
Dès le début de sa saison 2, The Office utilisait la cérémonie des Dundies pour mettre plus en avant sa galerie de personnages secondaires. Encore une fois, on sent que Parks tente d’évoluer de façon similaire. Les autres employés du département des Parcs et Loisirs ont leurs propres intrigues (voir le face à face Aubrey Plaza / Nick Offerman, tout en retenu), développent une personnalité (Jerry est un mec triste), et d’une façon générale se voient offrir plus de profondeur. Chaque épisode est l’occasion d’en apprendre plus sur eux et de les rendre un peu plus humains. Tom, notamment, a beaucoup moins de raisons d’être désagréable avec Leslie depuis qu’elle a eu sa transplantation de personnalité. April, elle, n’est pas beaucoup plus humaine... mais elle n’en a pas besoin. Elle est déjà assez formidable comme ça, à parler espagnol et se balader avec son mec et le mec de son mec.
Enfin, de la même façon dont la saison 2 de The Office partait des détails les plus banals du monde du travail pour développer des intrigues comiques (Conflict Resolution, qui prend comme point de départ l’agacement qu’on ressent tous pour nos collègues, restera un de mes épisodes préférés), Parks a appris à tirer partie à merveille de toutes les possibilités scénaristiques offertes par le boulot de Leslie. On a donc le droit à des inaugurations, des rencontres officielles, du vandalisme de biens publics, et des polémiques municipales sur le mariage homosexuel entre pingouins. Pas de doute, c’est toujours plus divertissant que l’intrigue bouche-trou (hé hé hé) qui s’étalait sur toute la première saison.