Bzzzzzzzzz !: Shut The Fuck Up, Maya l’Abeille !
L’épisode donc, s’ouvre sur un long, long long long, résumé de la saison précédente. Fort utile pour les nouveaux téléspectateurs. Et pour me faire comprendre qu’il m’était parfaitement inutile de re-visionner les neuf épisodes qui constituaient la première saison.
Commencer l’année en m’adressant un bras d’honneur, Bryan, ce n’était peut-être pas très futé.
Maya, Maya, Raconte-nous ta vie
L’enquête nous entraîne dans une ruche, enfin, une maison de production de produits à base de miel. Betty’s Bee, du nom de la fondatrice et mascotte de la marque.
L’une des employées, interprétée par Autumn Reeser (Tayloooor !), futur-nouveau visage de la marque, s’est faite assassiner par un essaim d’abeilles lancé sur elle par quelque chose qu’elle n’a pas pu identifier, ses globes oculaires s’étant trop rapidement fait ravager par des centaines de dards. Effrayant.
Là où cela se corse, c’est lorsque l’on apprend qu’elle tentait de saboter Betty’s Bee.
Charlotte, à la demande d’Emerson, infiltre Betty’s Bee pour essayer de trouver le coupable. Les suspicions se portent d’abord sur Betty, possiblement en colère de se faire évincer des étiquettes de sa marque au profit d’une femme plus jeune, mais un bon milliers d’allitérations à vous rendre apiphobe (et le pire, c’est que le mot existe vraiment) plus tard, on apprend que c’était en réalité le nouveau propriétaire qui a commis le crime.
Cette enquête est l’occasion pour Pushing Daisies de faire du Pushing Daisies. Et je crois que, quelque part entre le finale de la saison 1 et cet épisode, je me suis mise à ne plus aimer Pushing Daisies.
Mais qu’est-ce que du Pushing Daisies ?
Vous ne savez pas ce qu’est du Pushing Daisies ?
Avez-vous déjà essayé de voler une sucette à un enfant juste pour regarder l’expression de tristesse mêlée à de l’incompréhension qui se peignait sur son visage, et eu à vous mettre à courir la seconde d’après pour échapper à son père bodybuildé et armé ?
Oui ? Bon alors c’est tout à fait normal que vous ne sachiez pas ce qu’est du Pushing Daisies, vous n’êtes pas assez innocents, et vous êtes tout à fait cruels.
Non ? Alors là, vous devriez essayer, ce furent les plus beaux instants de ma vie. Quoi ? Vous pensiez que vous alliez comprendre l’esprit de cette série grâce à ma question ? Non non, le paragraphe ci-dessus n’avait aucune utilité si ce n’est vous faire réfléchir sur le sens de votre vie et l’orientation que vous devriez lui donner.
Où j’en étais ? Ah oui, du Pushing Daisies.
C’est bien simple, leur fabrique de miel ressemble plus à une maison close pour fétichistes des abeilles. Tout est ruche-esque, les employées portent des robes rayées et des faux cils d’une longueur à faire pâlir d’envie mon ami Rocco Siff... enfin, d’une longueur effrayante, les fenêtres sont en formes de rayons, les abeilles deviennent des armes de destruction massive telles que je me demande pourquoi les États-Unis n’ont pas dit que des essaims étaient planqués en Irak, bref, c’est un débordement de jaune et de noir.
Et j’ai écrit un essai sur les raisons pour lesquelles le jaune est la couleur la plus faible. Références ISBN en fin de review.
It’s not that she walked away, her world got smaller
Son premier travail l’inspirant, Chuck continue à rechercher l’indépendance qu’elle n’aura jamais eue à cause de ses tantes, et emménage dans l’appartement laissé vacant par Olive.
Une évolution plutôt logique, Charlotte ayant toujours semblé avoir besoin d’aventure... ce qui l’avait d’ailleurs conduite à la mort par asphyxie. “Amis, ne cherchez pas à vous émanciper de vos représentants légaux, c’est Mal”, dixit Bryan Tanguy Fuller.
Elle semble donc décidée à ne plus perdre de temps et à ne pas gâcher sa seconde vie. On pourrait voir là une sorte d’image inversée de George, héroïne de Dead like me, qui elle ne cessait de se retourner sur sa vie passée. Et qui était géniale, drôle, mignonne, et pas l’antéchrist.
Charlotte va donc de l’avant, souhaitant se recréer un foyer propre, bien consciente qu’elle ne peut récupérer celui qu’elle a perdu.
Je n’aime pas Chuck. Pour de nombreuses raisons. Et vous aussi, vous n’allez pas tarder à ne plus l’aimer, car mes arguments sont imparables, emplis de bonne foi, et totalement crédibles.
Déjà, le fait qu’elle s’habille comme un mélange entre un sachet de bonbons Haribo et un travesti n’aide pas.
Oui, vous l’avez compris, la première raison de ma haine est la jalousie. Je veux ses robes.
Ensuite, elle n’est pas jolie.
Je vous avais prévenu pour mes excellents arguments, remettez-vous.
Non non, ne vous méprenez pas, je n’ai rien contre les moches. Enfin, si, mais là n’est pas la question.
Quand on est Bryan Fuller, et qu’on a envie de faire une série à l’esthétique léchée, respirant la joie, l’amour et les taux d’intérêts bas, on garde quand même une certaine unité, et on caste un personnage principal qui reste crédible en tant qu’amour-platonique-de-la-vie du héros !
Là, c’est limite si je ne trouve pas young Chuck plus jolie. Et je ne m’étendrais pas plus à ce sujet, car je n’ai pas envie d’avoir à nouveau des ennuis avec la justice.
Bon, je ne suis pas quelqu’un de superficiel, alors j’ai d’autres raisons de ne pas l’aimer que son physique. Mais, comme “Pour chaque chose que l’on hait il en faut une autre que l’on aime sinon le suicide n’est plus une option mais une obligation comme l’a démontré Britney Spears” [1], je vais introduire ici l’une de mes plus grandes passions, le suspense, et garder mon dernier argument pour une prochaine review.
Please don’t run, I didn’t mean to spoil your fun
Cet éloignement déplait énormément à Ned, qui semble craindre un départ de sa dulcinée, ce qu’on peut comprendre. La crainte hein, pas le fait qu’un si bel homme puisse s’intéresser à Charlotte. Quoique, Rory l’a prouvé encore et encore de manière bien plus tragique dans Gilmore Girls, se faire rejeter par son père laisse des traces parfois terribles. Mais tant que le piemaker ne se laisse pas pousser la frange, je pense qu’il n’y a pas de raisons de s’inquiéter outre mesure.
Des allusions à son paternel sont d’ailleurs glissées durant tout l’épisode, là pour appuyer, ou apprendre aux nouveaux téléspectateurs, le fait que le piemaker n’ait plus revu son père depuis 20 ans, et qu’il serait gênant qu’un contact soit rétabli...
Et c’est dans les dernières secondes que, Ô surprise, on voit le père de Ned. Enfin, son dos.
Heureusement que la chose a été amenée sans subtilité aucune, j’aurais presque pu en faire une crise cardiaque si ça n’avait pas été le cas.
Dady PI, please take me home
Mais un père, cette série en a déjà un !
(Oui, je sais, cette transition ne fait absolument pas forcée, je mérite des applaudissements)
Déjà esquissée l’an passé, l’intrigue de la fille d’Emerson progresse lentement. On le voit se consacrant à la création d’un livre pop-up au sujet de Lil’Gum Shoe, une enfant détective, qui part à la recherche de son père.
Et c’est à peu près tout. Oui, Emerson est un personnage très délai... secret.
Si vous voulez mon avis, et je sais que vous le voulez car sinon vous ne seriez pas ici (enfin, à part pour toi Maman, mais je te promets que dès que tu auras fini de lire tout ce que j’ai écrit, je te détacherai et arrêterai les tortures, xoxo) si Emerson, le détective privé, celui qui amène donc le mystère dans la série, est le personnage le plus mystérieux, ce n’est pas un hasard.
Vous voyez où je veux en venir ? Oui.
C’est parce qu’il est noir.
Ce racisme latent me laisse d’ailleurs tellement sans voix, que je ne m’étendrais pas plus dessus.
Non non, n’insistez pas, cela ne sert à rien, me faire ces yeux-là ne me fera pas craquer.
(Et arrête de pleurer, Maman).
Lalala-Lalaaaa
Mais la vraie star de l’épisode (et de la série d’ailleurs), c’est Olive.
Dans la saison dernière, elle s’était liée d’amitié avec les tantes, et avait malgré elle été témoin de la confession de Lilly, qui lui avait avoué qu’elle était la mère de Charlotte.
Cette semaine, elle ne peut plus garder tous ces secrets, et dans une scène réunissant tous nos protagonistes, tantes incluses, au Pie Hole, elle nous prouve que sa cage thoracique n’est pas purement décorative, et laisse échapper un long, très long, cri de désespoir et de ras-le-bol. Et décide de s’en aller. Mais où ?
C’est Lilly qui répondra à cette question, en l’emmenant... Dans un couvent. Ce qui donne lieu à une magnifique parodie de The Sound Of Music, lorsqu’Olive court dans un champs en chantant.
[2]
Elle confie que c’est avant tout son amour pour Ned qui l’a fait s’en aller, fait un don forcé de toutes ses affaires à des pauvres du village, et trouve une consolation dans les bras d’un cochon.
Métaphoriquement parlant.
Les bras, pas le cochon.
Ah, et elle apprend aussi de la bouche de Lilly que son amant, le père de Chuck, était le fiancé de Vivian, l’autre tante. Et oui, il n’y a pas que dans Grey’s Anatomy que les histoires de coucheries sont plus compliquées à suivre que l’histoire du Catholicisme du Vème au XIXème siècle. In your face, Meredith !