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Financement de l’audiovisuel public : maintien du statu quo ?
le Vendredi 14 Septembre 2007
Reglementation

On le sait : l’audiovisuel public français est sous-financé. On le sait aussi, la redevance française, 116 € répartis entre France Télévisions (soit France 2, 3 & 4), Arte-France, RFO, les différentes stations de Radio France et RFI est l’une des plus basses d’Europe. Elle n’a pas bougé depuis cinq ans. Mais on sait aussi que le nouveau Président a promis de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires.
Depuis cet été, Patrick de Carolis a entamé une négociation avec l’état actionnaire. Le service public a besoin de plus d’argent, notamment pour se conformer aux voeux exprimés par le Président Sarkozy. Ne croyant pas à la possibilité d’une augmentation de la redevance, de Carolis a formulé la proposition d’autoriser le service public à insérer une coupure de publicité dans ses émissions de flux (émissions de plateau) alors qu’à l’heure actuelle toute publicité sur le service public n’intervient qu’entre deux émissions. En contrepartie, il s’engage à investir intégralement les recettes générées, estimées par lui à 20 millions d’Euros, dans la création française, fiction et documentaire.

Problème : ni la Ministre de la Culture, ni le Premier Ministre ne sont favorables à cette mesure. L’argument : la peur de déstabiliser le marché de la pub et de pénaliser le privé, notamment les nouveaux entrants de la TNT, mais aussi la presse. Ils préfèrent un « ajustement » de la redevance, ce qui en français correct semble se traduire par « petite augmentation », la faisant passer de 116 à 120 €.
Second problème : le Président ne veut visiblement vraiment pas d’une augmentation de la redevance, même à la marge.

Résultat ? Le statu quo. Ce vendredi sur Europe 1, Christine Albanel a entamé la marche arrière sur la nécessité d’augmenter le financement du Service public.
"Il n’y aura pas d’augmentation de la redevance, on a envisagé un ajustement mais je ne crois même pas qu’il y aura d’ajustement". La décision va être prise dans les jours prochains, il y a un bon contrat (avec FranceTélévisions), il n’y a peut-être pas urgence pour l’instant à augmenter les financements de l’audiovisuel public", a déclaré Mme Albanel.

On le sait : l’audiovisuel public français est sous-financé. Maintenant on sait aussi qu’il n’est pas probable que cela change...

Auteur : Sullivan Le Postec

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