Doctor Who (2010—)
Par le Village • 3 février 2010

Au printemps 2010, c’est reparti pour un tour de Docteur !

Matt Smith reprend le rôle. A la barre, le grand Steven Moffat.


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Par Leann • 31 mai 2011 à 10h44

SPÉCULATIONS

Dans The Impossible Astronaut, Amy termine l’épisode en révélant sa grossesse. Donc je pense qu’on peut sans problème dire qu’on avait affaire à la vraie Amy dans le season premiere. Moffat aime flouer son spectateur, mais pas lui mentir carrément.

Dans Day of The Moon, une fois la cavale des compagnons terminée, le Doctor demande à Amy comment elle va, et là celle-ci lui dit qu’elle s’est trompée et qu’elle n’était pas enceinte, et avant l’enlèvement par le Silence elle voit déjà l’Eye-Patch Lady. Toute l’intrigue d’Amy fonctionne déjà sur le fait qu’il y ait un problème avec le fait qu’elle ne soit plus enceinte, presque comme par magie. Donc pour moi c’est même plus une spéculation, c’est clair qu’elle a été enlevée entre The Impossible Astronaut et Day of the Moon.

En tout cas si c’est pas ça je ne comprendrais vraiment pas :p

FIN SPÉCULATIONS

Par Rorschach • 31 mai 2011 à 11h07

lorsqu’on dit « Rory = Kenny » c’est plus de la blague qu’autre chose

Evidemment que je rigolais quand j’ai évoqué que ça devenait un running gag façon South Park, mais c’est pas pour ça que c’est drôle pour la série ou le témoin d’un truc qu’on ne peut regretter, au contraire ; c’est ce que je voulais dire dans ma comparaison avec South Park, que j’ai beaucoup plus étayée que ça. Et je parlais alors de 3 épisodes d’affilée où il était mort (on était à l’épisode des pirates), sachant qu’il était déjà mort deux fois encore en saison 5 avant même le final. Depuis, il est mort une ou deux fois dans The Doctor’s Wife, je pense qu’objectivement on peut dire : ça fait beaucoup (trop).

Ce que je voulais dire, c’est que rétrospectivement, si une intrigue de ce début de saison 6 avait mis Amy en danger de mort au cours d’un épisode ... sauvée in-extremis par le Docteur, rétrospectivement, cette scène aurait fait dire au téléspectateur « tout ça pour ça »

J’avais bien compris, mais c’est une très mauvaise justification : la réalité se moque qu’elle soit un ganger ou pas, et ne décide pas de choisir Rory comme tête de turc à la place, c’est complètement artificiel. Plus, ça aurait été pas mal aussi de la voir de désintégrer d’un coup en flesh sous les yeux ébahis de tout le monde, pour lancer la suite.

Par contre OUI, j’ai du mal avec les gens qui se brident leurs avis pour des détails totalement subjectif.

Sauf que j’ai pris soin de donner plusieurs arguments objectifs principaux, notamment le caractère répétitif (mais aussi le problème de gestion de rythme, régularité, la difficulté à soigner les intrigues et personnages secondaires liée à la tendance à s’intéresser surtout au Docteur, et je pourrais même ajouter, un certain manque de profondeur et de choses à dire (ce qui n’a jamais manqué à RTD)), et ses nombreuses illustrations : le deuxième enlèvement d’Amy depuis le début de saison s’inscrit dans cette veine (et j’ai rajouté qu’en plus, subjectivement, je n’aime pas ces intrigues, ce qui est mon droit et n’aide pas bien sur à me faire apprécier l’ensemble, mais a l’air d’être ton point d’accroche pour me mener un procès d’intentions).

Le thème de la saison dernière, c’était qu’Amy n’était pas un personnage à part entière pour avoir vécu près de la faille, pas de famille, de souvenirs de sa famille, une grande maison, personne dedans, no ducks in the pond (5.01), autant d’éléments qui justifiaient un personnage assez mal défini en S5, car incomplet : le Docteur lui offre même une superbe dithyrambe enflammée sur le fait qu’elle n’a aucun sens et voit le Big Bang 2 comme un moyen de lui restituer son existence.

En revanche, RTD avait d’énormes défauts aussi (que ses énormes qualités contrebalançaient), et Moffat le surpasse sans conteste sur la construction à l’échelle d’un épisode, c’est plus des mérites respectifs en tant que showrunners que je parle.

Néanmoins, le fait d’avoir conscience de ses défauts ne me fait pas arrêter d’aimer la série à la folie (ou je ne serais pas là de semaine en semaine :), évidemment que ça ouvre des tonnes de questions, mais je trouve que la mise en scène de la révélation aurait été bien mieux amenée sans un coup d’éclat comme celui ci : j’aurais apprécié de rencontrer le Flesh avant ce double épisode, de voir Amy se réveiller de manière récurrente dans son véritable corps (pensant faire un cauchemar) - et se poser des questions ! - plutôt que le gimmick de la femme borgne, de voir le Docteur faire autre chose que froncer les sourcils 5 fois en regardant le "test de grossesse" du TARDIS et nous associer à ses interrogations plutot que de nous faire un "AHA !". Pour la scène finale, j’aimerais également savoir pourquoi il fallait désintégrer brutalement son ganger à la fin de l’épisode, et sans rien révéler à personne, ni Rory ni elle, et pourquoi Rory lui obéit alors (c’est assez lostien cette manière ultra mystérieuse de procéder, sans que personne ne réagisse de façon très réaliste :).

Le danger tourne TOUJOURS autour du Docteur ou de son compagnon.

Si tu te remémores les saisons précédentes, tu noteras que le Docteur cherche le danger (mais bien sur aussi à en réchapper sain et sauf avec son Compagnon), et résout principalement les situations d’autres que lui, qui sans lui auraient tourné à la catastrophe, plus rarement les siennes. C’est d’ailleurs là que je vois le véritable intéret de Torchwood, parfaitement illustré par Children of Earth, nous montrer ce que les mêmes situations donneraient SANS le Docteur.

Par Tsan • 3 juin 2011 à 22h23

Nouveau et deux remarques par rapport à la review de "the almost people" :

1) Pour la destruction du ganger Amy.
Certes après nous avoir expliquer pendant 2 épisodes que les gangers doués de conscience étaient une forme de vie comme une autre ça peut sembler bizarre cette désintégration.

Toutefois ce n’est pas tout à fait le même cas : le ganger amy n’a aucune conscience propre puisque c’est celle de Amy qui est projetée dans ce corps de substitution. La preuve, à sa désintégration Amy est déconnectée et se réveille dans son corps d’origine (exactement comme au début de ce double épisode).
Une diversion pour attaquer ou remonter le signal de déconnexion ?

2) Pour l’enlèvement.
Il est tout à fait juste de rappeler que Amy voit la femme au bandeau avant son enlévement par les Silence et pour la 1ère fois.
Ne pourrait on pas penser alors que l’enlèvement n’a pas eu lieu non pas juste après ... mais juste avant. Et qu’arrive t-il à Amy avant ? La fameuse visite de la chambre, l’éclair et l’apparition de plusieurs 10aines de marque ... soudainement.
Signe qu’elle a côtoyé moult Silence et qu’il y a une grosse lacune dans son histoire, style un enlèvement (et cette scène, très efficace, n’est plus alors gratuite). Et comme on ne peut pas s’en souvenir c’est pratique, si ça se trouve elle a été enlevée une 1ère fois et échangée avant d’être enlevé une 2ème fois mais cette fois ci pour être récupérée par le docteur (une ruse, mais qu’on a y gagner les silences alors ???)

Quant à calculer en mois ... ne sachant pas exactement combien de temps s’écoule entre chaque épisode pour nos protagonistes il me semble difficile de pouvoir faire se genre de calcul pour trouver la date de la conception et / ou enlèvement.

Par Sullivan • 4 juin 2011 à 20h32

Je pense qu’un personnage comme Rose a été mis en danger bien plus de fois au cours de la série et personne n’a fait une fixation dessus.

Il y a une différence entre mettre un personnage en danger, et montrer à l’écran les autres personnages persuadé qu’il est mort et en porter, même brièvement, le deuil. C’est de ça quand parle quand on évoque la répétitivité des morts de Rory, qui n’ont rien à voir avec une mise en danger.
Amy a appris et réagit à la mort de Rory dans « Amy’s Choice », puis à nouveau dans « Cold Blood », puis à nouveau brièvement dans « The Big Bang » (quand Amy regarde la vidéo du Musée qui annonce que le lonely Centurion est mort après avoir sauvé la Pandorica des incendies du Blitz).

C’est déjà beaucoup et il y a eu des retours critiques sur ça l’année dernière. Et là-dessus, Moffat fait écrire d’autres épisodes où cela se reproduit encore pour la saison suivante, et au même rythme, trois fois en une demi-saison. Donc il y a bien là quelque chose de narrativement exceptionnel, qui est au pire un running-gag (de qualité discutable). Mais franchement, j’espère beaucoup que cela aura un débouché narratif, même minime (à la manière dont Russell T Davies a justifié après coup dans le final de la saison 4 les coïncidences énormes des multiples croisements entre Donna et sa famille et le Docteur) sans quoi cela restera comme une grosse faiblesse scénaristique de cette période.

Dans The Impossible Astronaut, Amy termine l’épisode en révélant sa grossesse. Donc je pense qu’on peut sans problème dire qu’on avait affaire à la vraie Amy dans le season premiere. Moffat aime flouer son spectateur, mais pas lui mentir carrément.

Je ne vois pas en quoi ce serait un mensonge, puisqu’au final la vraie Amy est vraiment enceinte, et que même si on avait à faire à Ganger !Amy, celle-ci véhicule la conscience de la véritable.

1) Pour la destruction du ganger Amy. Certes après nous avoir expliquer pendant 2 épisodes que les gangers doués de conscience étaient une forme de vie comme une autre ça peut sembler bizarre cette désintégration.

Toutefois ce n’est pas tout à fait le même cas : le ganger amy n’a aucune conscience propre puisque c’est celle de Amy qui est projetée dans ce corps de substitution.

Oui mais non.

C’est le postulat de départ, mais l’épisode nous explique justement que la Chair a une conscience propre, tout le temps et dès le départ. C’est le cas via Ganger !Jennifer qui se souvient de ses différentes destructions. C’est le cas vie le dépôt de corps vidés de la conscience de la vraie Jennifer, qui ‘‘bougent encore’’. Enfin, la fin de l’épisode nous montre le Docteur indiquer aux deux personnages de faire un super discours pour bien convaincre le monde d’arrêter d’utiliser la technologie de la Chair à cause de l’existence de cette conscience. C’est bien ce dont je parle dans la review : la confusion la plus totale règne. Gros problèmes du processus de réécriture, à mon avis. Cela donne l’impression que deux versions différentes du script ont été mélangées.

Par Rorschach • 4 juin 2011 à 23h39

6.07

Bon cette fois je pense qu’on peut être surs qu’il n’y aura rien entre Amy et le Docteur !

Par Sullivan • 4 juin 2011 à 23h51

6.07

Gni.

Je tâcherai d’être un peu plus loquace dans la critique. (Et pourtant j’étais absolument certain que River était la fille d’Amy, donc pas de surprise à ce niveau. Mais gni quand même.)

Par Sofia • 5 juin 2011 à 13h32

607

Honnêtement, je ne sais pas quoi penser de cet épisode. Il m’aurait semblé plus logique de terminer la mi-saison sur The Almost People, un "vrai" cliff auquel personne ne s’attendait, plutôt que sur cette révélation là qui pose beaucoup trop de questions (et d’incohérences, plus j’y pense) et dont on aura la réponse que dans quelques mois. Pour moi, le point faible de l’épisode c’est tout le contexte d’annonces : Moffat qui nous annonce le génie de son cliff (hmmmph), et pour ce qui concerne l’épisode : River qui fait encore allusion à ce fameux jour où le Docteur découvre qui elle est (pétard mouillé pour l’instant), le Docteur à son plus haut puis son plus bas (j’ai dû rater ces passages ?!), sans parler des moments WTF où le Docteur recrute un Sontaran et une Silurienne pour l’aider (ça manquait un peu de contexte ici !).

Mais, malgré ça, j’ai tout de même apprécié l’épisode, Mme Kovarian a l’air d’être assez maline pour tenir tête au Docteur, et les rares moments de comédie ont été très bons (Strax qui veut allaiter Melody :D)

Par Leann • 5 juin 2011 à 17h10

607 - A Good Man Goes To War

Je n’ai pas du tout aimé. Mais alors pas du tout.

En finissant l’épisode, j’ai eu le sentiment qu’il ne s’était rien passé. Il est arrivé beaucoup de choses, beaucoup d’actions tout ça, mais tout était si creux, si vide de sens et de logique que j’ai fini l’épisode avec autant d’informations que lorsque je l’ai commencé, mais bien plus déçue.

Déjà l’épisode commence par une séance de recrutement qui arrive comme un cheveu sur la soupe, avec un Rory légionnaire uniquement pour garder l’ambiguité du discours d’Amy le plus longtemps, ce qui est toujours aussi inutile. Je ne rappelle pas avoir déjà vu les personnages recrutés (si oui, mea culpa), et c’est une très grosse erreur. Si on réussit à nous remettre les pirates de manière assez réussie et subtile, je ne vois pas pourquoi on ne pouvait pas avoir un minimum de backstory sur ces personnages là.

L’épisode est décousu, les antagonistes ne sont jamais expliqués, et le Docteur qui se fait avoir deux fois de la même façon, ça donne un épisode au final assez bête. Et comme cliffhanger de mi-saison, ça la fout très mail. Ils auraient surement mieux fait d’arrêter la saison à l’épisode précédent.

Et Mélody. Ah, Mélody. Si la raison pour son côté time-lord est cohérent, Moffat s’embrouille avec sa propre timeline,vu qu’il nous a déjà révélé qu’Amy était enceinte pendant The Christmas Carol, et là pas de Tardis à l’horizon pendant la conception.

Et River Song, si elle est vraiment Mélody (ce qui au final m’étonnerait grandement, je miserais plus avec un nouveau Ganger indépendant ou quelqu’un d’extérieur), elle n’est pas la petite fille. Si elle l’est, alors tout son comportement dans le season premiere est illogique au possible. Et qu’on ne me sorte pas qu’elle jouait la comédie à cause de ses spoilers, parce que là ça ne passerait vraiment pas. Là, ce serait un peu prendre le public pour des imbéciles.

Je me demande pas contre si le vrai mystère de l’épisode ne repose pas plutôt sur la scène du berceau. Le docteur qui dit ne pas avoir eu d’enfants (alors quel’on sait que c’est faux), qui prétend que le berceau est le sien (alors qu’il a volé son Tardis, et qu’il n’a jamais exprimé la moindre nostalgie sur son enfance pour en arriver à ça), et surtout le nom qui ne se traduit pas, ou comment garder un mystère en vous le mettant devant le nez.

En conclusion, l’épisode m’a déçu, la "révélation" finale m’a fait me jeter contre un mur, mais je pense qu’on nous a encore mené par le bout du nez, et qu’il y encore bien plus de mystères qu’on ne peut le croire.

Par Leann • 5 juin 2011 à 17h37

Je ne vois pas en quoi ce serait un mensonge, puisqu’au final la vraie Amy est vraiment enceinte, et que même si on avait à faire à Ganger !Amy, celle-ci véhicule la conscience de la véritable.

Parce que la vraie Amy est enceinte oui, mais l’espirt d’Amy n’a conscience que de l’état physique de son Ganger. Lorsque la conscience d’Amy est dans son Ganger, elle accepte ce corps comme le sien, et n’a aucune sensation de son corps réel, du moins jusqu’à l’accouchement qui déclenche la révélation.

Par Black Widow • 5 juin 2011 à 17h49

6.07

Et River Song, si elle est vraiment Mélody (ce qui au final m’étonnerait grandement, je miserais plus avec un nouveau Ganger indépendant ou quelqu’un d’extérieur), elle n’est pas la petite fille. Si elle l’est, alors tout son comportement dans le season premiere est illogique au possible. Et qu’on ne me sorte pas qu’elle jouait la comédie à cause de ses spoilers, parce que là ça ne passerait vraiment pas.

Je ne vois pas top l’illogisme la-dedans, vu qu’on ne sait toujours pas, pour sur, qui etait dans le costume d’astronaute quand le Docteur se fait tirer dessus. La petite fille se trouvait coincee en 1969, et si c’est une River adulte dans le costume, je peux accepter qu’elle n’ait rien fait pour arreter la situation parce qu’une de ses regles (et du Docteur) est qu’il ne faut pas changer son propre passe.

Pour tout ce qui se passe en 69, ca ne me gene pas non plus que River ait su qu’elle etait cette petite fille. Elle a juste cache l’identite de la gamine, mais pouvait legitimement essayer de comprendre ce qui lui est arrive.

Moi ce qui me gene avec ces revelations sur River, en plus du manque de surprise (meme si j’adore toute cette scene finale entre elle et le Docteur), c’est de penser a posteriori a sa mort dans "Silence in the Library". Si elle est si speciale et importante, peut se regenerer et surement vivre tres longtemps, bah c’est un peu une fin naze pour elle.

A part ca, je suis assez d’accord sur le reste de l’episode. C’etait brouillon. Le seul truc qui a un peu marche, c’etait de nous faire croire tout l’episode que la brunette pouvait etre la gamine post-regeneration.

Par Black Widow • 5 juin 2011 à 18h59

Je viens de realiser que quelqu’un avait quand meme pris le temps de prendre une photo d’Amy avec Melody dans ses bras, histoire que la petite ait un souvenir a mettre sur sa table de chevet. Sont sympas ces vilains, quand meme...

Par Mad_Dog • 5 juin 2011 à 19h31

Moi ce qui me gene avec ces revelations sur River, en plus du manque de surprise (meme si j’adore toute cette scene finale entre elle et le Docteur), c’est de penser a posteriori a sa mort dans « Silence in the Library ». Si elle est si speciale et importante, peut se regenerer et surement vivre tres longtemps, bah c’est un peu une fin naze pour elle.

Homondieu... je n’y avais pas du tout pensé à celle là.

Quant à l’épisode, je suis très mitigé. C’est vrai qu’au fond, c’est quand même un épisode où l’on attend sans arrêt qu’un truc de fou se passe et il ne s’en passe jamais un. Je comprends cette révélation finale (non, j’avais pas vu le rapport entre River Song et Melody Pond, effectivement la phrase sur "the only water on the forest is the river"...) ainsi que le break de milieu de saison, j’ai du mal à ressortir méga-enthousiaste. D’autant plus qu’on ne sait toujours pas qui sont les ennemi du Docteur (et leur rapport avec les Silents ?)

Il y a des bonnes scènes, mais elles sont décalé vis à vis de l’épisode. Ainsi, la scène d’Amy, Rory et le Docteur autour du bébé est très bien, mais comme on ignore à ce moment là que les ennemis sont repartis de la base, on se dit "mais ils ont pas autre chose à faire ?" Et on a du mal à s’intéresser au Sontarien et à la Silurienne, rapidement ébauchés alors qu’ils ont l’air d’avoir un certains background. (La Silurienne et sa bonne notamment...) On a limite l’impression qu’on a raté un épisode de la série. Comment Rory a t’il fait pour devenir un homme charismatique qui tiens tête à des cybermen (merde quoi) et qui est tellement connu dans l’univers qu’au final Amy entend parler de lui dans sa cellule ?

Ha, et insérer les pirates du 6.03 était une bonne idée de clin d’oeil (rajouté au dernier moment dans le script sans doute), mais maladroite . Où sont-ils lors de la bataille finale ? Déjà repartis ?

Là encore, l’épisode comporte des scènes moyennes (pitié, le coup du "sous la capuche des mystérieux moines se cachent en vérité les gentils qui vont se révéler à la fin" c’est déjà un cliché usé jusqu’à la corde dans "Mortal Kombat le film") puis d’autres totalement pertinentes (la gueulante de River Song vis à vis du Docteur en fin d’épisode où elle lui dit qu’il est devenu un homme craint par tous... ce qui est dans la continuation de la série depuis "The Eleven Hour".)

J’ai l’impression que Moffat à des super bonnes idées sur la durée, mais qu’il s’enroule parfois dans ses propres fils.

Par Rorschach • 5 juin 2011 à 20h02

6.07

Je ne vois pas top l’illogisme la-dedans, vu qu’on ne sait toujours pas, pour sur, qui etait dans le costume d’astronaute quand le Docteur se fait tirer dessus. ... Moi ce qui me gene avec ces revelations sur River, en plus du manque de surprise (meme si j’adore toute cette scene finale entre elle et le Docteur), c’est de penser a posteriori a sa mort dans « Silence in the Library ».

Pareil, c’est la seule "incohérence" que je trouve réellement sur River. Et j’ai également trouvé très réussie et touchante l’interaction Docteur/River lors de la révélation.

En ce qui me concerne heureusement que la coupure n’a pas eu lieu un épisode plus tôt, même si l’épisode était loin d’être parfait, on a au moins un lot de réponses.

Et au moins un peu d’épique par moments qui a fonctionné pour moi - je suis faible, mais Rory en romain avec les vaisseaux cybermen qui explosent en fond visuel, musique à l’appui (ou Rory en romain qui rencontre une River émue qui reconnait manifestement en lui son père jeune), je marche -, même si ça manque encore de souffle et de cœur pour tenir sur la longueur.

Je dirais que l’épisode pâtit des défauts de la saison, trop peu de préparation pour le véritable enjeu histoire de faire du mystère, et donc faut ramer sec pour mettre en place l’environnement nécessaire, ainsi que justifier les trous à posteriori. Et il y a aussi ce travers typique avec ce Docteur qui préfère faire le malin et impressionner son monde que d’analyser, prenant toujours un temps de retard sur l’action, et la tendance à précipiter le tout plutôt que laisser la tension prendre.

Sur la question de River conçue dans le TARDIS, je pense qu’on peut décemment penser que le couple a du s’amuser sur ses lits superposés (avant/après le mariage/la lune de miel), donc je ne vois pas trop pourquoi on doute sur ce point.

Pour moi, le point faible de l’épisode c’est tout le contexte d’annonces : Moffat qui nous annonce le génie de son cliff (hmmmph), et pour ce qui concerne l’épisode : River qui fait encore allusion à ce fameux jour où le Docteur découvre qui elle est (pétard mouillé pour l’instant), le Docteur à son plus haut puis son plus bas (j’ai dû rater ces passages ?!), sans parler des moments WTF où le Docteur recrute un Sontaran et une Silurienne pour l’aider (ça manquait un peu de contexte ici !).

Je suis assez d’accord pour le contexte d’annonces trop grandiloquentes qui finissent un peu en pétard mouillé. Si ce n’est que, selon la prophétie de River, là nous avons juste vu le Docteur à son plus haut, son heure la plus noire - retrouver Mélody dont la captivité lui est révélée comme son entière responsabilité qui le met en défaut face à tous ceux qu’il aime, ainsi que découvrir et éteindre le mythe du Docteur guerrier - sera la deuxième partie de saison.

Pour les "guests", j’ai cru comprendre qu’ils venaient du classic DW, mais j’avoue ne pas avoir vérifié. Je ne suis pas vraiment fan des sontarans, mais l’autre couple avec la silurienne était intéressant ; enfin quelqu’un qui raisonne, ça fait du bien.

Par Sofia • 5 juin 2011 à 20h42

Moi ce qui me gene avec ces revelations sur River, en plus du manque de surprise (meme si j’adore toute cette scene finale entre elle et le Docteur), c’est de penser a posteriori a sa mort dans « Silence in the Library ».

Pareil, c’est la seule « incohérence » que je trouve réellement sur River.

Par contre, je crois que c’est expliqué dans l’épisode : River prend la place du Docteur car la décharge est tellement intense qu’elle pense qu’il n’aura même pas le temps de se régénérer (donc elle non plus, si jamais elle en avait encore la possibilité).
Si on joue au jeu des incohérences, ce qui me turlupine le plus ça serait plutôt qu’elle ne semble pas reconnaitre Rory dans TPO/TBB (alors même qu’il joue son fameux rôle du Centurion Romain).

Par Rorschach • 5 juin 2011 à 20h57

Par contre, je crois que c’est expliqué dans l’épisode : River prend la place du Docteur car la décharge est tellement intense qu’elle pense qu’il n’aura même pas le temps de se régénérer (donc elle non plus, si jamais elle en avait encore la possibilité).

Je ne m’en souvenais pas, j’ai vu l’épisode il y a longtemps, mais c’est bien foutu alors.

Si on joue au jeu des incohérences, ce qui me turlupine le plus ça serait plutôt qu’elle ne semble pas reconnaitre Rory dans TPO/TBB (alors même qu’il joue son fameux rôle du Centurion Romain).

Il était dans la faille alors, même Amy l’avait oublié , seul le Docteur en gardait le souvenir. Sur ce point, le vrai problème c’est que Rory ait pu disparaitre dans la faille et River toujours être là, mais j’imagine que c’est parce qu’il faut la voir comme le produit d’un futur où Rory est ressorti de la faille (mais ça rejoint mes questionnements sur les lignes temporelles créées par le Docteur dans l’ère Moffat), tout comme la River d’aujourd’hui tend à laisser penser que le Docteur retrouvera Melody.

Et sinon, Alex Kingston ne connait l’identité de River que depuis la S6, donc faut pas trop analyser son jeu avant, même si j’imagine le grand maitre dirige un peu les acteurs.

Par tlsnhe • 5 juin 2011 à 23h01

6.07 A Good Man Goes to War

Personnellement, j’ai trouvé cet épisode assez dantesque. Ok on peut lister les défauts sur une feuille A4 - mouais, quoique... - mais globalement cet épisode m’a fait vibrer. Oui, vibrer. Je le re-dis, j’ai jamais pu être objectif avec cette série tant elle surpasse, et ce dans presque tous les épisodes, mes attentes semaine après semaine. Je dois avouer que je n’ai pas une connaissance infuse de l’univers DW-ienne, au contraire, que certains détails, reliant l’actuel Docteur à de super évènements vachement trop cool passés, m’échappent surement et que tous ces questionnements temporels, exacerbés par la révélation finale, me passent à 15000 mètres dessus mais putain, ça reste du Doctor Who quoi ! Un univers à la fois déjanté et complexe, des personnages sacrément attachants et une mythologie assez solide pour être appréciée à sa juste valeur. Cette dernière connait peut-être certaines lacunes mais j’apprécie amplement la manière dont l’a traitée Moffat. Et là encore, c’est surement une nouvelle preuve de mon manque cruel d’objectivité ! ;)

Ceci étant dit, le début atypique de l’épisode (L’arrivée de Rory en Centurion, le recrutement de tous les extraterrestres "endettés"... que j’ai purement et simplement adoré !) m’a permis de le dévorer sans même m’impatienter, ne serait-ce que quelques secondes. Pour ma part, aucune longueur, aucun faux pas dans l’enchainement des scènes (à part, peut-être, l’arrivée des Pirates et leur "départ" presque instantané !) et surtout aucune fausse note dans le jeu des acteurs. Matt Smith m’impressionne toujours autant, surtout lorsqu’on l’autorise à jouer sur le registre de "la bonne grosse colère bien vénère" si inhabituelle pour le personnage, et à l’instar d’Arthur Darvill et Alex Kingston qui sont toujours au top, je tire mon chapeau pour la belle Karen Gillan qui re-hausse ses prestations dramatiques pour être excellente aujourd’hui.

Concernant le coeur de l’épisode, je n’ai fait que suivre l’action sans vraiment prendre le temps de réfléchir. A vrai dire, je préfère attendre la fin de saison pour assembler tous les éléments qui ne me sont pas encore très clairs et comprendre un peu mieux ce qui se trame depuis le début. Donc que River soit la fille d’Amy et Rory, oui j’ai surement dû être le premier surpris et le premier à lâcher un "WTF ?" assez viscéral ! J’ose même pas m’aventurer dans un quelconque questionnement sur la logique d’un tel parti-pris scénaristique car de : 1) C’est vraiment pas dans mon habitude (surtout depuis la "résolution" désastreuse des "mystères" de Lost) 2) Je risque de m’embrouiller très très très rapidement (J’ai déjà essayé de comprendre la logique temporelle entre River et le Docteur et j’me suis déjà bien paumé !). Donc oui, pour moi, terminer la mi-saison avec un tel cliff’, ça me convient parfaitement, d’autant plus qu’il permettra au 6.08 de continuer sur une lancée dramatique qui me plait vraiment, mais vraiment : Comment vont évoluer les relations entre River et ses parents ? Qui est réellement la Femme au Cache-Oeil et a-t-elle un lien avec les Silents ? Et quel est le futur du Docteur (sa "mort" par un Astronaute-qui-sort-de-l’eau mise à part) pour qu’il ait son "moment le plus bas" ?

L’attente va être fichtrement longue, mais au moins le gros gros point positif de l’épisode, c’est que je suis toujours autant accro’ à ces aventures et que pour le moment je n’ai pas été profondément déçu ! Que cela perdure !

Par Black Widow • 5 juin 2011 à 23h15

A propos de Silence in the Library

c’est expliqué dans l’épisode : River prend la place du Docteur car la décharge est tellement intense qu’elle pense qu’il n’aura même pas le temps de se régénérer (donc elle non plus, si jamais elle en avait encore la possibilité).

Oui, c’est completement logique dans l’episode. Y’a pas d’incoherence. C’est juste qu’un beau sacrifice d’une humaine qu’on connaissait a peine, c’etait fort, et le geste du Docteur de lui filer son screwdriver pour pouvoir laisser son esprit vivre ailleurs, c’etait beau aussi. Maintenant, je me dis juste merde, il aurait pas pu trouver une autre solution pour l’epargner ou lui permettre de se regenerer, plutot que de la fouttre dans un monde virtuel avec quelques collegues qu’elle connait a peine ? Une des rares Time Lords et personnes les plus importantes de sa vie, serieux ?! Il a pas eu le temps de reflechir a mieux durant ces longues annees ou il savait ce qui allait arriver ? C’est la que ca se ressent enormement que le "qui est River" a ete trouve bien longtemps apres cet episode.

Par Black Widow • 6 juin 2011 à 00h11

A part cela, je sais pas si vous en etes venus a la meme conclusion que moi que la mort du Docteur en 69, c’etait surement un gros coup monte entre lui et River. Ils utilisent un Ganger, quelques petits effets pour faire croire qu’il regenere. Et hop, ses ennemis pensent enfin que River a accompli son destin, donc on la laisse tranquille et le Doc peut continuer dans l’ombre. River se fait emprisonner pour avoir tue "le meilleur homme qu’elle ait jamais connu", est consideree hyper dangereuse par tous. Mais elle continue d’etre nonchalente et de se casser de temps en temps de sa cellule pour gambader avec lui. Le truc vraiment CON.

Par Mad_Dog • 6 juin 2011 à 00h19

Moi j’avais pensé à l’époque que River n’était pas vraiment morte à la fin de "Silence in the Library" et que le Docteur "du futur" trouverait bien un moyen de la re-télécharger après.

Mais bon, depuis le temps que ça nous est présenté comme "le jour de sa mort" et le dernier moment où River voit le Docteur, j’ai des doutes maintenant.

Par Rorschach • 7 juin 2011 à 15h18

6.07 Critique de Sullivan

Dans les forums du Village, Rorschach critiquait ces derniers jours le fait que depuis que Steven Moffat a pris les rênes de la série, le Docteur est au cœur des plans des méchants de la série.

Mon reproche n’est pas exactement celui-là, mon reproche tient non au thème mais à son traitement, il est que depuis que Moffat a pris les rênes de la série, seul a l’air de l’intéresser le Docteur, tout ce qui ne tourne pas autour du Docteur semble passer au second plan, et ne reçoit pas un traitement à la hauteur de ce à quoi nous avait habitué l’ère RTD. Or, ça a un double effet pervers :
- un effet d’étouffement : c’est une affaire d’équilibre à trouver, la série a besoin d’air, de nous dépayser, nous dire des choses sur notre temps et ce qui nous entoure - le Docteur n’est qu’un personnage de fiction, une deus-ex-machina personnifiée, se concentrer uniquement sur lui revient un peu à tourner en rond et voir se rétrécir petit à petit l’univers de la série comme la chambre dans l’Ecume des Jours -, mais aussi de nous rappeler en quoi le Docteur est un type formidable et génial, celui qui dit non à l’injustice et la violence, qui n’abandonne jamais quand tous les autres ont jeté l’éponge, qui vainc par l’astuce, l’intelligence, la sensibilité et la compréhension profonde de ses ennemis. Or, - si on excepte le cercle de ses Compagnons qui l’adule - ce n’est plus aussi évident récemment, on capitalise à mes yeux trop comme une évidence sur l’attachement suscité par l’ère RTD : il est maladroit, rarement préparé ou très compétent dans les situations qu’il gère, pas si aimable, souvent dépassé, rarement très impliqué même, m’as-tu-vu, fuyant. Cela dit, aucun reproche possible à Matt Smith qui est un excellent Docteur, c’est plus un reproche aux scénaristes.
- un effet de lassitude : le Docteur est un personnage formidable, mais en abuser jusqu’à la corde, surtout si on ne prend pas réellement le temps de l’approfondir sérieusement, c’est à dire en nous impliquant réellement à ses dilemmes - plutôt qu’en nous laissant le deviner à telle expression, tel retournement, tout en en usant surtout comme un procédé visant à surprendre le spectateur -, c’est risquer de nous en lasser.

En revanche, la question que Moffat a choisi comme point central de son règne, à savoir pour le Docteur devoir gérer les conséquences de cette propension à mettre son nez dans toutes les distorsions de l’univers pour les redresser à sa sauce de self righteous bastard (cela dit avec la plus grande affection du monde), je l’attends avec impatience depuis l’ère Davies qui l’avait largement préparé avec son 10 qui meurt en comprenant qu’il est allé trop loin. Loin de moi l’idée de le critiquer sur ce point, c’est en effet dans la continuité, totalement logique et cohérent avec l’univers créé, et passionnant. Néanmoins, cela ne justifie aucunement que le schéma des S5 et S6 apparaisse aussi répétitif, ni l’abus de gimmicks abscons en lieu de développement et de créativité, ni le teasing excessif, ni le manque de fluidité/régularité, ni le traitement par dessus la jambe du reste.

Je n’ai pas le moindre doute que les S5 et S6 sont des pièces d’un unique puzzle qui nous apparaitra avec le temps (je ferais un point dans un message dédié spéculations), c’est là que je disais que je n’ai pas de doute que Moffat nous prépare un "prestige" incroyable qui se matérialisera en un coup de brio scénaristique dantesque que même Nolan jalouserait. Ce qui me chagrine c’est qu’à cette seule fin, tout fan de puzzles qu’il est, il me semble que Moffat perd de vue que plus que la fin et sa satisfaction personnelle, c’est le voyage qui est important.

Si on reprend l’intrigue de l’épisode en question par exemple : non seulement, dès la fin du 6.06, je pouvais prédire qu’en 6.07 le Docteur parviendrait à récupérer Amy mais pas le bébé (d’où la lassitude que j’avais exprimé sur ce point) - ce qui est je pense le cas de toute personne qui a suivi la saison et vu la petite fille plus âgée et captive -, mais en plus pendant tout l’épisode, pour ceux qui n’auraient pas déjà capté, c’est rappelé assez lourdement. Il n’y a pas d’enjeu et le tragique absolu de la situation est trop circoncit à des scènes précises pour prendre toute son ampleur. Alors, comme tu le dis, l’enjeu est ailleurs, mais ça aussi c’était prévisible et trop appuyé : j’ai adoré les deux scènes de River, excellentes, notamment parce que j’adore le personnage et l’actrice, et qu’elles apportaient enfin des réponses claires (sur lesquelles j’espère que Moffat ne nous réserve pas encore une surprise déplacée) et de la satisfaction pure et simple pour le spectateur dans un climat trop inutilement mystérieux imo. Mais même si ces scènes sont fantastiques, je me demande si la série n’aurait pas gagné à traiter tout cela plus subtilement et moins ostensiblement que dans LA grande scène de la révélation.

Tu soulignes que l’épisode s’attache en parallèle à faire le tour du concept du guerrier, pour ma part, je trouve ça trop insuffisamment approfondi pour être engageant et solide, et trop perdu au milieu du tout. Pour moi, c’est le genre de question qui devraient guider le propos d’une saison entière, pas être effleuré 10 minutes en cumulé sur un épisode introduisant rapidement 6 nouveaux personnages succintement brossés (pour les soldats témoin). Et plus grave, on omet de s’intéresser à la profonde horreur de ce que vit Amy, qui plutot que d’être réellement adressée est encore une fois est limitée à des "il va venir", puis des "je savais qu’il viendrait" (idem pour la révélation au couple de l’identité de River, au moins aussi importante que la révélation au Docteur, mais traitée à la va vite).

Cela dit, je trouve ta review encore une fois excellente, et elle m’a permis de revoir l’épisode différemment. Par exemple, ne connaissant la série que depuis 2005, il est évident que j’ai tendance à considérer que DW, c’est ce qu’en a fait RTD, et donc à exiger que les qualités qu’avait la série sous RTD fassent partie du cahier des charges minimum pour la suite, ce qui n’est surement pas le cas des fans de la première heure d’avant le reboot. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi les ères doivent être si strictement démarquées l’une de l’autre, comme un nouveau reboot, Moffat ayant ses personnages à lui et refusant de puiser dans le riche corpus laissé par RTD.

Dans le même ordre d’idées, j’avoue ne pas être très sensible à l’importance des marques que tel showrunner laissera sur la série vue dans son ensemble, classic DW inclus. A mes yeux, ce qui est important, c’est la qualité de ce que je vois, ma capacité d’investissement dans la série, pas son hypothétique grandeur sur une échelle abstraite.

Par Sullivan • 28 août 2011 à 02h35

6.08 : Let’s Kill Hitler

Steven Moffat est com-plè-te-ment cinglé. Et génial !

Ce sera tout pour ce soir, je n’écrirais pas ma review avant demain.

(Dommage quand même qu’on ait jamais vu Mels avant, ça aurait été tellement encore plus mieux. Et encore plus dommage pour ma théorie des multiples incarnations de River Song dans le futur du Docteur / son passé, maintenant qu’on sait qu’elle n’a eu que trois corps différents.)

Par Sofia • 28 août 2011 à 10h27

6.08 Let’s Kill Hitler

Beaucoup de bruit pour rien finalement dans ce titre, mais c’était à prévoir :)

L’épisode m’a capté plus par son rythme que par son intrigue, mais peu importe vu que c’est surtout centré sur le quatuor de personnages principaux. C’est là où ça cloche un peu pour moi : je ne sais pas pour vous, mais je n’ai plus aucune idée de qui est River Song/Melody Pond, est ce qu’elle aime le Docteur ou est ce qu’elle veut le tuer, quels sont vraiment ses sentiments envers Rory et Amy ? Là, c’est plus qu’un mystère, ça part vraiment dans tous les sens.

Par Rorschach • 28 août 2011 à 11h00

6.08

Shut up Hitler !

J’ai adoré.

Episode très drôle, ponctué par d’excellentes scènes comiques :
- l’air suspicieux du Docteur avec Mels qu’il n’a pas vue au mariage et pourtant il a dansé avec tout le monde : "the men were a bit shy" (et nous de mourir de rire)
- la tête des trois quand Hitler leur dit qu’ils lui on sauvé la vie.
- la tête des trois quand Melanie découvre son corps (et l’air compatissant de Rory envers le Docteur quand Melanie vient de se frotter sur lui)
- la bataille cartoon sexy Melanie/Doctor (il a même fait le coup de la banane ^^)
- la très belle scène Amy/Rory dans le passé (et toutes les scènes où on voit Rory enfant) où elle lui annonce qu’il est gay.

Niveau intrigue, c’est le mieux que je pouvais espérer après les quand même inquiétantes (de mon point de vue) récentes révélations de Moffat sur le fait qu’on était pas au bout de nos surprises avec River. (en gros, c’est pas Mme Kovarian aussi (j’espère)). Le coté machine à tuer, et l’idée qu’elle soit obligée d’aller au bout de son programme (et que le Docteur le sache) est excellent. Le problème, c’est que le personnage de Mels est beaucoup plus irritant qu’effrayant (c’est ni River Tam (Firefly), ni Cameron (T:SCC), ni Hanna (Hanna)).

L’autre problème, soulevé par Sullivan, c’est que comme pour le flesh, il n’y a eu aucune préparation : le personnage est catapulté dans l’épisode, on est même obligés de nous ouvrir la bouche pour nous enfiler toute une backstory. En bref, c’est super tous ses twists, mais ce qui est encore mieux, c’est d’avoir un moyen de les anticiper par des indices dispersés dans le tout qui nous filent des frissons quand tout se met en place et nous font dire ensuite : "aaaaaaaaah" (comme pour Face of Boe).

Le dernier problème que j’ai, c’est la rationalisation du "le Docteur est tellement important qu’il vaut mieux que River n’aie que 3 régénérations (et finisse dans un ordinateur) pour que lui puisse continuer après sa 11è" (et au passage, on retcon une nouvelle fois sur Silence in the Library pour expliquer le pourquoi du comment).

Mais bon, je vais pas bouder mon plaisir, c’était super quand même (on est gâtés cette semaine :).

Par Tonks • 29 août 2011 à 11h28

Let’s Kill Hitler

Comme pour le premier épisode de la saison, j’ai été enchantée. Comme quoi :D
Un peu peur en voyant Mel, j’ai cru voir une freeman agyeman 2.0 donc je suis assez contente de voir qu’elle n’est pas restée très longtemps. Même réflexion que tout le monde, elle est arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe mais on va pardonner à Moffat vu la qualité de cet épisode.

J’ai adoré cette première version de River Song. J’ai adoré l’hommage à l’aventure intérieure.
Tout a fonctionné pour moi et si cela reste comme là avec pleins de gens et pas deux / trois péquenots comme dans les premiers épisodes de la saison, je pense que je pardonnerai à Moffat ce début de saison un peu laborieux.

Par Leann • 29 août 2011 à 15h13

607 - Let’s Kill Hitler

J’ai pas aimé, et ça me désole. Parce que c’est le nouveau style de Steven Moffat que je ne supporte pas.

Le problème de Doctor Who sous l’ère Moffat, c’est qu’il n’y a pas d’évolution de l’intrigue générale dans les épisodes écrits par d’autres scénaristes. J’ai beau détester le style de RTD, mais c’est quelque chose qu’il gérait beaucoup mieux (notamment en saison 3).

Comme Moffat doit tout faire avancer lui même, ses épisodes deviennent des gros fourre-tous indigestes, tandis que les autres épisodes sont deviennent presque annexes (à part l’épisode sur le Flesh pour cette saison, mais franchement les 5 dernières minutes foutues là à l’arrache suffisent amplement pour comprendre).

Et le problème principal, c’est qu’il n’y a absolument aucun indice sur les différentes révélations au cours de la saison, si ce n’est d’un épisode de Moffat à l’autre. Et ça fait des saisons au final totalement indigestes. Autant dire que je serais la dernière surprise si on ne fait plus mention du fait qu’Amy et Rory n’élèveront jamais leur fille d’ici le season finale.

Pour l’épisode en lui-même, je n’ai aimé ni la structure (Salut Hitler ! Au revoir Hitler !), ni le perso de Mels (là encore, ça aurait surement marché si on l’avait vu avant, surtout qu’on nous a toujours rabâché qu’Amy était une fille solitaire, si ce n’est avec Rory), ni le soudain retournement de situation (Docteur, je vais te tuer ! Ah Docteur, je t’aime, tiens prends toutes mes régénérations !)

Alors oui, j’ai applaudi quand Rory a explosé Hitler. Mais j’ai vraiment l’impression qu’ils se reposent trop sur des moments comme cela au détriment de l’intrigue.

Par Rorschach • 30 août 2011 à 10h23

Docteur, je vais te tuer ! Ah Docteur, je t’aime, tiens prends toutes mes régénérations !

J’ai oublié de dire que ça faisait longtemps qu’on avait pas eu l’agonie d’un personnage qui traine en longueur, censée nous émouvoir alors qu’on sait pertinemment qu’il ne lui arrivera rien. Ca commence à faire un peu cheap à force.

D’où le fait que je suis complètement passée à coté de la scène prétendument émouvante où le Docteur parle à l’interface vocale. C’était beaucoup trop mélo, plaqué, et ça n’avait pas grand sens, surtout que quand il obtient enfin sa réponse "fish fingers & custard", il n’en fait strictement rien.
En réfléchissant, bien sur, on se dit qu’il essaie de pousser le Tardis à le sauver, mais ... ce qu’il en déduit ? Qu’il doit chuchoter à l’oreille de River ? Qu’il doit s’en remettre aux deux mères (le Tardis et Amy) ?
Bref, pas très cohérent imo, un chainon manque.

D’ailleurs, vu comme ça, River qui tire sur le Tardis, ça fait très oedipien :).

Le complet retournement de personnalité de River est également étrange, mais je l’assimile à l’annulation de sa programmation, une fois son programme rempli. Donc ok. Maintenant, quand même surprenant que le Tardis favorise le Docteur sur sa propre fille, mais bon, je crois que le motto de Moffat c’est de toute façon que le plus important c’est le Docteur et qu’on ne se pose pas ce genre de questions.

En bref, j’ai adoré l’épisode, mais comme un épisode comique très efficace, avec des tentatives dramatiques en décalage moins réussies, pas toujours cohérentes. Et c’est peut être lié à ce que dit Sullivan sur les 3 scripts/épisode de Moffat, 1) la "matière stratégique" de la saison devrait être mieux répartie entre les épisodes, qu’on aie l’impression d’être investi, plutot que d’être sur des montagnes russes basées sur des prémisses réactualisées au début de chaque épisode de Moffat. Et 2), imo, mieux vaut se fixer sur une thématique et la traiter à fond dans un tout cohérent, qu’en survoler trois.

D’ailleurs, du coup, non seulement les motivations des personnages manquent de limpidité, mais le robot est à peine exploité (et l’idée des robots tueurs qui jouent le role d’anticorps à l’intérieur, mettant en danger l’équipage, est quand même légèrement absurde, même si elle était apparemment nécessaire pour faire avancer le scénario), à la fois comme menace et comme source d’info. De nombreuses questions sur le Silence auraient du lui être posées, ainsi que sur la mort du Docteur dont River est reponsable (où ? quand ? quoi ? comment ?), la première question étant d’importance primordiale : donc finalement, on dit un silent/des silents et le Silence ?

Par Mad_Dog • 30 août 2011 à 13h49

Un peu peur en voyant Mel, j’ai cru voir une freeman agyeman 2.0 donc je suis assez contente de voir qu’elle n’est pas restée très longtemps.

Que tu n’aime pas Freema Agyeman, soit, mais là ça commence à devenir limite désobligeant pour toute les actrices afro-anglaise. ^^ J’attendais limite plus que tu peste parce qu’on la voit en photo dans le Tardis avec une remarque du style "même en photo, elle joue mal." Au passage, même si la scène était mal gérée (moi non plus je ne vois pas en quoi le rappel des batonnets de poisson à la crème anglaise sont censés booster le Docteur) j’ai bien aimé l’allusion aux anciens compagnons du Docteur : Ca doit être la première fois de toute l’ère Moffat (à moins que je me trompe) où l’on fait une allusion au casting des saisons précédentes.

Du reste, j’ai beaucoup aimé. C’est le bordel, c’est sûr, mais au moins, Moffat à réglé une grosse partie de la story-line "River Song" et ce, d’une façon qui reste à la fois dynamique et assez classe. Même si, au fond, je trouve assez bizarre que la seule façon qu’elle ai trouvé de grandir avec ses parents, c’était... de grandir en même temps que ses parents. (Et l’excuse du mariage a permis que Mels et River Song ne se croisent pas.)

La question d’Hitler a été vite évacué. J’ai eu peur qu’ils nous jouent tout l’épisode sur un "on doit tuer Hitler" "non, on ne peut pas, ça serait changer le futur" "mais..." (tiens, d’ailleurs, hasard du calendrier, on avait une allusion à des extra-terrestres cherchant à faire un troisième reich puissant dans Torchwood la semaine dernière...) Ou pire, qu’on doive voir le Docteur, Amy ou Rory en uniforme du IIIe Reich, ce qui aurait plu à un certain milieu fétichiste japonais.

Comme Moffat doit tout faire avancer lui même, ses épisodes deviennent des gros fourre-tous indigestes, tandis que les autres épisodes sont deviennent presque annexes (à part l’épisode sur le Flesh pour cette saison, mais franchement les 5 dernières minutes foutues là à l’arrache suffisent amplement pour comprendre).

D’un autre côté, le feuilletonnesque dans la période RTD, c’était de faire apparaitre un léger gimmick en arrière plan de chaque épisode et de tout révéler dans le final. Cette année on se retrouve avec 5 épisodes feuilletonnants, ce que je trouve quand même plus digeste que s’il avait dû tout caser en 3 épisodes de fin de saison. Bon, après on peut se dire que Steven Moffat rajoute du bazar à l’intérieur de ses épisodes, et qu’au lieu d’avoir un vaisseau rempli de petits bonshommes, un simple agent venu du futur aurait pu faire l’affaire..... mais où aurait été le fun ?

J’adore la SF surtout quand elle est bordélique.

Par Leann • 30 août 2011 à 20h16

J’adore la SF surtout quand elle est bordélique.

Sauf que Doctor Who, ce n’est pas de la SF, c’est du conte de fée. Et ça n’a jamais était aussi explicite que sous Moffat.

Et, personnellement, je trouve que l’arc "Vote Saxon" était bien mieux amené, et que quand on découvre que c’est le Master, ça explique beaucoup de choses, ça n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe.

J’aime pas me retrouver avec des épisodes bourrés de one-liners et de retournements de situation faussement compliqués. Et à part ses season premiere, Moffat ne fait plus que ça. Alors l’épisode était surement hilarant, mais j’étais trop choqué par Mels. Et le temps que je m’en remette, River la machine à tuer était en train de dire byebye à la vie éternelle.

Ce à quoi je me dis que c’était surement River enfant qui a vraiment tué le Docteur au lac. Ce qui expliquerait que sa programmation s’annule aussi facilement (vu qu’elle a déjà rempli sa mission), et qu’elle abandonne aussi vite la poursuite de l’astronaute.

Par contre, je pense qu’on dit un silent/des silents, qui font partie d’un mouvement appelé Le Silence.

Par Rorschach • 31 août 2011 à 11h13

Et l’excuse du mariage a permis que Mels et River Song ne se croisent pas.

River n’est pas au mariage non plus, ce qui m’avait paru étrange (elle apparait juste par une fenêtre pour faire se souvenir Amy). L’excuse du mariage sert juste à rétroactivement intégrer que Mels, la meilleure amie du couple qui partageait leurs moindres instants, ne vient pas d’être inventée pour l’épisode. En bref, de la retcon un peu grossière.

Quant à ce que deux versions du même personnage se rencontrent, ce n’est plus un problème depuis Moffat : Amy et Amélia se sont rencontrées, parlé, touchées (dans deux versions issues de deux timeline différentes). Kazran Sardick idem (même timeline).

Et, personnellement, je trouve que l’arc « Vote Saxon » était bien mieux amené, et que quand on découvre que c’est le Master, ça explique beaucoup de choses, ça n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe.

Je suis d’accord sur la gestion des arcs (à part l’intrigue Bad Wolf peut être, dont l’insertion ressemblait de fait à la faille de la S5, mais qui ne véhiculait pas la même dose de frustration que les saisons Moffat, c’était surtout fascinant sans qu’on sache trop quoi). La différence RTD/Moffat, c’est
1) que les loners étaient beaucoup plus solides sous RTD, avec de la profondeur, et le niveau plus régulier (ça serait intéressant que Moffat écrive son A Writer’s Tale pour comparer le boulot des deux maintenant, mais dans le cas de RTD, on a vraiment l’impression qu’il était très investi dans cette harmonisation de l’ensemble (quitte à retravailler les scénarios des autres auteurs et leur filer des trucs qu’il aurait pu jalousement garder pour ses propres épisodes comme Moffat a l’air de le faire). Du coup, on était satisfaits et pas aussi impatients d’arriver aux épisodes où il se passe quelque chose.
2) il n’y avait pas autant de teasing (genre, l’intro de TW en saison 2 - qui ressemble pas mal à l’intrigue du Silence (le Docteur a fait peur aux personnes qui ne fallait pas qui ont créé une super organisation militaire paranoïaque par parano anti-Docteur), on a pas des gyrophares dans tous les sens qui nous disent : attention, début de la plus grande intrigue épique de tous les temps. Au contraire, la création de TW est limite un évènement comique, c’est presque inaperçu, et quand l’intrigue TW se met réellement en place, elle arrive sans prévenir, n’essaie pas de provoquer des "gotyou !" dans tous les sens en tournant autour du pot, elle est attaquée de face et les révélations pleuvent, et si c’est tragique, on y va à fond, sans essayer de l’équilibrer avec une dose comique bon enfant syndicale alias "le Docteur est un gros ouf"). Du coup, on était vraiment surpris, investis et pas aussi impatients d’arriver aux épisodes où il se passe quelque chose.

Ce à quoi je me dis que c’était surement River enfant qui a vraiment tué le Docteur au lac. Ce qui expliquerait que sa programmation s’annule aussi facilement (vu qu’elle a déjà rempli sa mission), et qu’elle abandonne aussi vite la poursuite de l’astronaute.

C’est également ce que je me suis dit. D’où le fait que j’aurais aimé qu’ils interrogent le robot à fond (alors, la fiche sur l’écran du Tardis nous montre peut être que le Docteur l’a fait, mais pourquoi on en est réduits à devoir déduire des trucs comme ça ?)

Alors, maintenant, allons-y pour les ATTENTION SPECULATIONS : le Docteur n’a plus la même tenue quand il agonise. Aussi, combien de temps s’est-il écoulé (pour lui) entre le baiser de River et le moment où on le voir réapparaitre pour agoniser entre ses bras ?

Le plus intelligent alors, serait de se transporter dans le temps à une date où River est son amie, pour qu’elle lui file un antidote au poison. Ce qu’il a peut être fait. Pour en revenir en tenue de soirée après avoir batifolé avec elle (ou Marylin) puis avoir essuyé le tir de la petite fille au lake powell tout en ayant laissé son corps en flesh à bruler à ses compagnons ?

Manque deux trucs pour boucler la boucle des éléments dispersés depuis la S5 sur lesquels on a pas vraiment d’éléments très clairs : la tenue de cosmonaute et les proto-Tardis.

Autre truc : si le Silence considère que le Docteur a bien été tué à Lake Powell (donc avec la petite fille), pourquoi infiltreraient-ils Mels dans l’entourage futur du Docteur ? Et qui nous prouve que Mels était encore sous le contrôle du Silence après sa régénération ? (on la voit toute seule alors) En bref, peut être que, du fait de sa programmation, elle s’est rapprochée de ses parents de sa propre initiative sans réaliser qu’elle a déjà accompli sa mission (Memento style). Ou pas. C’est là encore que le robot aurait du être questionné rigoureusement et que c’est frustrant.

Dernier point, qui tourne toujours autour du même problème : et si la mort du Docteur de l’épisode, temporaire certes, mais dont le robot a été témoin, était celle répertoriée par le Silence dans son "River est l’assassin du Docteur". FIN SPECULATIONS

Par Rorschach • 31 août 2011 à 11h54

J’adore la SF surtout quand elle est bordélique.

Je rejoins Leann, et c’est d’ailleurs un de mes reproches, depuis Moffat, on a plus de vraie SF. On a beaucoup de visuel SF, comme le robot, mais qui n’est pas réellement exploité (ni nécessairement très "science", le robot est énorme, mais le coup des anticorps n’a aucun sens).

L’occasion de faire enfin de la SF a été ratée sur le double épisode consacré au Flesh qui est assez représentatif de ce problème : plutôt que de choisir une thématique et de la traiter à fond (avec une réflexion sérieuse, un investissement réel et une résolution), on préfère papillonner sur toutes les thématiques possibles attachées à une technologie (floue, là c’est peut être le problème des réécritures du même épisode mentionné par Sullivan, mais ça n’est pas pour autant excusable) usant de la SF comme décor, sans réellement en traiter aucune à la hauteur du sujet.

Par Sofia • 4 septembre 2011 à 12h07

609 Night Terrors

Il y a un problème avec les loners cette saison : on est censés oublier complètement la recherche de Melody (même Amy et Rory n’en font pas mention à la fin de l’épisode alors qu’on nous rabâche la mort du Docteur), comme quand on a oublié totalement la petite de Day of the Moon pour faire de la piraterie.

Moi qui ne suis pas fan des épisodes de Gatiss en général et malgré le fait que ce soit un peu une redite sur les peurs infantiles, j’ai plutôt bien apprécié grâce à la musique très réussie, au duo père/fils très bon, et Rory ("Oh my God, we’re dead again !! :D), cela dit je pense que c’est le genre d’épisode que Moffat aurait mieux écrit.

Par Rorschach • 4 septembre 2011 à 12h13

6.09

J’ai beaucoup aimé. Un loner efficace, dans lequel on retrouve l’esprit DW sous RTD, tant dans le cadre (c’est pas les immeubles de Rose et la zone d’atterrissage habituelle du Docteur d’alors ?), dans la fluidité d’une narration qui prend le temps de créer ses ambiances, dans le fait que l’histoire ne tourne pas autour du Docteur qui redevient un instrument de résolution d’exception, dans la façon de s’exprimer du Docteur plus théâtrale et intense, dans l’émotion d’un histoire simple avec des personnages touchants, traitant des peurs enfantines et de la façon dont les adultes peuvent amplifier ces dernières en croyant bien faire. Pour le coup, c’est le genre d’épisode qui s’inscrit en faux avec mes commentaires ci-dessus sur les loners sous Moffat.

Avec le coup de la clinique des Sisters of Plenitude au dernier épisode, plus les rappels (enfin) des anciens compagnons, je dois dire que ça fait du bien.

Et on n’en retrouve pas moins le coté conte de fée macabre qui fait le style de Moffat, sans les défauts, dont le gimmick "are you my mummy ?" pris sous l’angle inversé ici.

Niveau références, en dehors du whoniverse, j’y ai vu une référence évidente au Cujo de Stephen King (le livre qui m’a le plus empêché de dormir dans ma vie), dans lequel un petit garçon est également terrorisé par un placard dans sa chambre qui suinte le mal.

Alors, si j’ai bien compris, l’épisode aurait du être diffusé à la place de celui des pirates, rendant la remarque de fin d’épisode du Docteur sur le fait qu’ils se retrouvent à nouveau tous "in the flesh" plus savoureuse, et expliquant peut être pourquoi Amy et Rory ne font pas la moindre mention au destin de leur fille psychopathe.

Par Leann • 4 septembre 2011 à 19h48

6x09 - Night Terrors

"We’re dead, aren’t we ? The lift fell to the ground and we’re dead. Again."

Pauvre Rory, il commence à en avoir salement marre !

Un épisode très agréable. Efficace dans sa réalisation, simple dans sa structure, du Doctor Who comme on en voit plus trop cette saison. Du Doctor Who classique, avec cette imagerie gothique qui lui va si bien.

C’est dommage que le Docteur ne fonctionne jamais mieux que quand il n’est pas avec Amy et Rory. Son duo avec Alex était très efficace, tandis qu’Amy et Rory était relégués au second plan, comme si on ne savait plus quoi raconter avec eux.

En fait, il n’y a pas grand chose à dire sur cet épisode. Il était efficace, agréable, une bonne histoire et une bonne exécution, mais il ne restera pas dans les annales.

(Par contre, j’ai beaucoup d’espoir pour la semaine prochaine :D quel teaser !)

Par Sullivan • 11 septembre 2011 à 00h43

6.10

Je démens formellement avoir pleuré pendant le visionnage de cet épisode !

Toute trace d’humidité sur mon visage ne saurait être attribuée qu’à une sudation provoquée par une température excessive.

Et sinon c’était vachement très bien.

Par Rorschach • 11 septembre 2011 à 11h27

6.10

Après la bonne surprise de la semaine dernière, quelle déception, quel ennui. Le plus mauvais épisode de la saison pour moi, et parfaitement représentatif de tout ce qui ne va pas.
- Amy demeure un personnage bidimensionnel mal défini, plus un dispositif scénaristique qu’un réel personnage : l’épisode, plutôt que de profiter de l’épisode pour lui donner un peu plus de substance, se contente de répéter une rengaine qu’on a déjà entendu trop de fois ; Amy est la fille qui attend et qui aime Rory. Superbe. Sérieusement, après 4 saisons de compagnons forts, entiers, indépendants, intelligents, amenés à se surpasser et se réveler au contact du Docteur, le retour à la belle plante sous-écrite est franchement agaçant.
- le scénario n’a pas grand sens (je dirais même absurde, il suffit d’y réflechir 5 minutes pour réaliser que tout est factice, et dans le genre paradoxes allons-y, allons-y), et recourt à un dispositif surexploité : la fausse Amy (troisième de la saison !)
- le scénario n’a encore aucun fond, et pour la deuxième fois de la saison, il aborde la problématique de la coexistence avec un double sans la régler.
- on est de retour à la claustrophobie étouffante du ménage à trois (qui se transforme en "ménage à quatre" dans les épisodes de Moffat, avec la question subsidiaire qui est devenue fatigante à force : mais quel personnage va être River aujourd’hui ?)

Et apparemment, construire un sonic screwdriver n’est qu’une affaire de temps. Tellement pas cool...

Bilan de ce qui est arrivé à Amy cette saison :
- kidnappings : 2
- doubles : 3
- situations absolument abominables dont les conséquences ne sont strictement pas gérées : 3 (une grossesse forcée, le kidnapping de son bébé, 36 ans d’attente incompréhensible)
- nombre de fois qu’elle a regardé agoniser un personnage principal : à peu près chaque épisode
- nombre de fois qu’elle agit stupidement pour faire avancer le scénario dans le sens voulu : à peu près chaque épisode
- capacité à sortir d’une situation critique par elle-même : 1=0, puisque la version en question a été effacée (ou deviendra Madame Kovarian, à Moffat de voir, River peut pas être tout le monde non plus)

Et ça y est, et c’est d’autant plus flagrant en comparaison avec le final de Miracle Day, c’est officiel, je n’ai strictement plus rien à faire de ce qui arrive aux personnages de DW. A force de crier au loup à n’en plus finir en menaçant de mort (et faisant mourir) en permanence les personnages sans conséquences, je suis complètement insensibilisée, je n’y crois plus. Autant j’ai pu être terrorisée pour un personnage peu attachant comme Rex dans TW, autant j’en suis au point où je m’en fiche dans DW. Et pire, j’en suis au point où je n’aime plus le Docteur, en tout cas cette 11è incarnation.

Alors en effet, on pourra louer les qualités visuelles de l’épisode, en particulier la très belle vision de loin du jardin façon Alice au Pays des Merveilles (qu’on ne prend malheureusement pas la peine d’explorer réellement), mais c’est à peu près tout.

Par Rorschach • 11 septembre 2011 à 12h13

6.10 suite

Oh, et j’ai oublié que si, il y a quand même un message dans cet épisode soi-disant centré sur Amy (mais pas du tout) : oui, une fille super sexy peut tomber authentiquement amoureuse d’un mec ordinaire, car la beauté intérieure des types ordinaires qui veulent se taper des bombes sexuelles sans substance anime leurs visages. Message pas du tout lassant et sexiste.

Par Leann • 11 septembre 2011 à 23h24

610 - The Girl Who Waited

Je démens formellement avoir pleuré pendant le visionnage de cet épisode !

Ah ben moi j’assume :P Parce que je préfère un épisode qui m’émeut aux larmes que tous les épisodes qui m’ont donnés envie de casser des trucs cette saison.

D’abord, rappelons pourquoi cette saison est horriblement bancale et frustrante : Après Rory qui attend 2000 ans l’ouverture du Pandorica, voilà Amy qui attend 35 ans qu’on revienne la chercher. L’un a eu un épisode entier sur les conséquences, l’autre une phrase une fois dans un épisode qui n’a rien à voir. L’un est un futur alternatif d’un personnage qui ne se souviendra de rien, l’autre a tous ses souvenirs.
Voilà. Rendez-moi le Moffat scénariste et trouvez un vrai showrunner. S’il vous plait.

J’ai pris cet épisode comme un peu le contre pied de Turn Left, la réaction d’une "mauvaise" version d’un compagnon et son ultime sacrifice. Sauf que d’un côté, on a le sacrifice presque christique de Donna pour sauver l’humanité, de l’autre on a Amy, et juste Amy. Et c’est tout de suite salement plus puissant émotionnellement.

Plus qu’un épisode juste pour rappeler à quel point Rory et Amy s’aiment, on assiste à la prise d’indépendance d’Amy par rapport à la figure omniprésente du Docteur. Que ce soit Future !Amy qui dit le nom du Docteur comme une insulte, ou Rory qui se rend compte de son côté sombre, on en arrive à se demander ce qu’ils font encore tous à bord du Tardis.

Si l’on oublie les 5 premières minutes absolument affligeantes (entre les blagues sur Twitter et l’histoire qui se lance à cause d’une erreur de bouton), on retrouve une figure qui était totalement en retrait jusque maintenant : le côté evil du Docteur.

Jamais de la saison, le concept que "The Doctor lies" n’aura été aussi bien exploité. Mentir totalement à Future !Amy, et la sacrifier de la manière la plus horrible qui soit, c’était diablement efficace. On y croit jusqu’à la fin, ou au moins on a de l’espoir, mais non. Et le Docteur, incapable de supporter d’avoir encore détruit un de ses compagnons, préfère la sacrifier que d’assumer ses erreurs.

Mais j’ai du mal à me dire que tout ça à un sens dans l’intrigue de la saison, parce que c’est surement un pur standalone et qu’aucun thème ne sera repris. Et c’est saoulant.

Par Mad_Dog • 12 septembre 2011 à 11h12

6.09 et 6.10

Deux bons stand-alone, qu’il faut regarder comme des stand-alone. Je pense que Rorsach se plante en faisant un compte des morts d’Amy ou des personnages extétieurs ou du nombre de fois où elle s’est dédoublé : à moins de faire des comptes d’apothicaire qui resteront stérile, le but est de raconter de la bonne SF et ça fonctionne. Allez, c’est vrai que j’avais un peu tort la dernière fois en disant que compter les morts de Rory étaient exagérés : même eux s’en sont aperçus et font un gag là dessus. Le parallèle que faisait Sullivan avec X-files est assez intéressant : après tout, dans la saison 2, Mulder et Scully vivaient une expérience ultra-traumatisante où ils étaient sur le point de mourir de vieillesse, et un épisode après ils sont frai et dispo. Alors penser que Future Amy qui deviendrait Kovarian, heu......

Du reste, ce sont deux bonnes histoires bien écrites. Pour le 5.10, j’ai bien aimé l’idée des sas identiques au début (encore un moyen de réduire les coûts de façon intéressante visuellement...) et l’univers dans laquelle évolue Future-Amy ("Disneyland-Clom") et le 5.9 voit le Docteur dans un de ses grands numéro de loufoquerie combiné à une histoire de frayeur enfantine qui fonctionne toujours assez bien.

Coincidence marrante : ceux qui suivent "J’irai Loler sur vos tombes" auront pu voir un sketch parodique où des gens appellent le Docteur à la rescousse car ils n’arrivent pas à assembler un Rubik’s Cube, et contrairement à ce que tout le monde pense : le Docteur n’y arrive pas et montre de la mauvaise foi en ne réussissant pas. Or, il y a la même scène dans le 5.9.

Par Rorschach • 12 septembre 2011 à 16h13

le but est de raconter de la bonne SF et ça fonctionne

Ben c’est bien le problème, ce n’est pas de la bonne SF, c’est du soap répétitif habillé en SF, et ça ne fonctionne pas du tout pour moi. Alors oui, comme je baillais pendant l’épisode, j’avais du temps pour d’autres activités comme chercher des éléments objectifs à mon irritation.

Mais tant mieux pour toi si tu es content, moi je suis triste, parce que je n’ai pas la moindre idée de quand RTD sera sur un nouveau projet, et que DW, série que j’adulais sans réserve, basée sur les voyages dans le temps autour d’un personnage aussi fantastique que le Docteur (donc quasi gagné d’avance en ce qui me concerne), ne m’apporte plus du tout le contentement de l’ère RTD.

Et je peux relever une paire d’éléments qui ne fonctionnent pas dans l’épisode :
* la mise en place de départ avec le stupide retour en arrière d’Amy pour récupérer (attention) son téléphone mobile,
* le fait que le Docteur et Rory passent la porte d’un endroit totalement inconnu avec deux boutons différents sans attendre Amy
* le fait que le Docteur n’ait pas la moindre info sur l’endroit où ils débarquent
* le fait qu’Amy passe une semaine dans une pièce sans essayer d’en sortir une seule fois, alors qu’à l’inverse, on voit Rory essayer immédiatement
* le concept même de la clinique, qui devrait au moins être située sur un trou noir ou dans le coeur du Tardis pour permettre autant de paradoxes,
* le fait qu’ils tombent en avance rapide sur l’Amy+36 alors qu’ils cherchent l’Amy+0 (je veux dire, il y a un flux par personne, pas une multitude)
* le fait qu’une station touristique capable de manipuler le temps ne soit pas fichue de distinguer entre des races d’alien (ou que des robots de soin appliquent le traitement d’une condition spécifique sans même l’avoir trouvée sur le patient)
* le fait que le traitement serait mortel pour les humains
* le fait que le système a l’air en roue libre et inefficace, comme s’il n’y avait aucune supervision, si les robots de soin sont aussi faciles à déjouer
* le fait que construire un sonic screwdriver soit une affaire de temps
* le fait que l’Amy+36 devienne une sorte de samurai cliché (Rory+1000=guerrier Romain) capable de construire un sonic screwdriver mais pas sortir du système
* le fait que l’Amy+36 soit effacée
* le fait que l’Amy+36, dont la colère est plus que justifiée, se ravise sans véritable raison sur la fin comme une fleur façon "nan nan, le Docteur est formidable, c’est plus sonic probe, c’est sonic screwdriver, allez y"
* le fait que l’Amy+36 soit sacrifiée dans l’horreur sans véritable discussion (oui Rory pleure, mais ça ne change rien, c’est toujours Amy la gourde qui est privilégiée, et l’attitude du Docteur avec la version plus vieille est absolument abominable).
* Le fait que les scénaristes ont choisi la facilité, et en plus sur la même problématique que dans l’épisode du Flesh (ici, la facilité, c’est dire "paradoxe", alors que tout l’épisode est fondé sur des paradoxes) : la non facilité eut été de la faire survivre et cohabiter avec le trio (ou encore mieux, de supprimer l’Amy jeune au profit de sa version plus ancienne beaucoup moins télégénique).

Mais oui, je sais, si je n’aime plus, faut simplement que j’arrête de râler et que je passe mon chemin : c’est juste que c’est un deuil difficile pour moi :). Il y a déjà eu le déni, le choc, je suis dans une phase hybride entre la colère et la négociation comme vous pouvez voir. Et je n’ai pas totalement perdu espoir, j’aimerais tellement que Moffat me cloue le bec !! (en bref, je suis encore un peu en déni quand même :))

Par Mad_Dog • 13 septembre 2011 à 00h39

Et je n’ai pas totalement perdu espoir, j’aimerais tellement que Moffat me cloue le bec !! (en bref, je suis encore un peu en déni quand même :))

Là dessus, j’aurai répondu qu’il faut arrêter de penser que Moffat est derrière tout les scripts de la saison, mais la review de Sullivan en parle bien mieux que moi. Et surtout, ce qui est étrange, c’est que j’ai l’impression que tu détaille des tas de choses en me disant que c’est un problème, alors que pour moi, ça n’en est pas... ou pas vraiment. J’ai l’impression que si on se penche sur bien des scripts de la période RTD, on trouvera ce genre de défauts à tout bout de champs ("Pourquoi le docteur arrive pile au bon moment ?" "Pourquoi Rose fait-elle le mauvais choix ?" etc... )
C’est rigolo, tu me rappelle Sullivan au fond, mais pour un truc qui n’a rien à voir.

Par Rorschach • 13 septembre 2011 à 11h05

j’ai l’impression que tu détaille des tas de choses en me disant que c’est un problème, alors que pour moi, ça n’en est pas... ou pas vraiment. J’ai l’impression que si on se penche sur bien des scripts de la période RTD, on trouvera ce genre de défauts à tout bout de champs

C’est évident, mais c’est toujours la même histoire, quand on s’ennuie ou qu’on est déçu (surtout quand on essaie de sa cacher la vérité) on commence à prêter attention à des détails qui seraient occultés comme indifférents si le reste était satisfaisant. D’où le fait que je comprends très bien que vous puissiez ne pas partager ma vision.

Dans l’épisode précis, le problème que je relève quand je dis "factice", c’est que la mise en place est extrêmement compliquée (et prend pas mal l’eau, mon point sur les robots était que si on me détruit 200 de mes robots de soin, je vais aller voir ce qui se passe soit en personne, soit avec des robots plus costauds) pour justifier le dialogue entre les deux versions d’Amy, et surtout, pour créer le déchirement final en martyrisant inutilement Rory et Amy+36. Dès que Rory découvre les marques sur la porte lui indiquant où était Amy, le Docteur (dont l’idée était arrêtée depuis le début sur la question de laquelle des deux versions privilégier) aurait du faire remonter Rory dans le Tardis et voyager dans le temps vers Amy+0, plutôt que de torturer la version future d’Amy avec une histoire de choix qu’il sait faussée d’avance (et nous aussi). Je veux dire, le Docteur a réactualisé en temps réel la vie de Sardick, qu’est ce qui l’en empeche ici ?
C’est la que je le trouve inutilement cruel, il a certes toujours mis en danger ses compagnons, mais il ne les a jamais torturés volontairement.

Niveau écriture Amy/Rory, pourquoi Rory est beaucoup mieux écrit ? Parce que tout ce qui nous a été dit dans cet épisode, on le savait déjà. Ce n’est qu’une redite genre, j’enfonce une porte ouverte (et la constante répétition des schémas est un de mes gros problèmes avec l’ère Moffat).
Rory est le type le plus attachant, le coeur sur la main, sensible, drole, le mec qui a veillé sur Amy et l’a attendu pendant 2000 ans. Ne pas déjà avoir compris pourquoi Amy l’aime à ce point veut dire être bouché.
En revanche, comprendre pourquoi Rory aime Amy à ce point, ça on n’en a aucune idée, et ça m’intéresserait sacrément plus, parce que je n’ai jamais vu un compagnon aussi peu attachant (même Martha me semble formidable maintenant). C’est là que je vois une inégalité flagrante dans le traitement des personnages (d’ailleurs, truc intéressant, la même problématique s’applique pour River qui est principalement définie par son amour pour le Docteur).

Maintenant, plus pour répondre à Sullivan, dont la review est encore une fois brillante (bien meilleure que l’épisode à mes yeux), sur les problématiques qui sont au centre de la série actuellement, à savoir la culpabilité envers le compagnons, et le docteur demi-dieu sans mesure, notamment le "time can be rewritten", mon problème est un problème de continuité.
- Continuité avec l’ère Davies déjà : ces deux questions sont déjà développées pendant 4 saisons sous l’ère Davies. Pour ce qui est des compagnons, ce qui est arrivé à Donna est largement suffisant pour voir le Docteur changer son attitude (et sa "saison" sans compagnon est une conséquence directe de cette progression), pourquoi le faire repartir à zéro comme s’il n’avait rien appris en allant dans la surenchère ? Idem pour le "time can be rewritten" et le coté demesuré divin du 10, le message de Waters of Mars était glaçant, la personne dont la destinée a été modifiée se suicide immédiatement et le Docteur le paie de sa 10è incarnation. Pourquoi la régénération qui suit directement ça a l’air encore plus irresponsable, se prenant lui même dans un cercle vicieux inextricable ? (scénaristiquement également, personnellement je n’en peux plus de ces personnages qui tournent en rond, je n’ai jamais attendu la régénération compagnons/docteur avec autant d’impatience, et j’ai hate d’être dejà à la saison 7, que tout ça soit derrière) Sur cette question de continuité, je n’aurais aucun problème si la question de la démesure perdurait, parce qu’en effet, en l’absence de Time Lords, il doit tout réapprendre lui même. Mais pas les deux, pas la problématique des Compagnons, au contraire, j’aurais largement préféré qu’on le voie chercher une voie moins dangereuse pour eux en étant excessivement attentif.
- Continuité avec le concept de la série : quelle est la conclusion que le Docteur devrait tirer du destin d’Amy ? Qu’il doit cesser de voyager avec des compagnons ? On sait tous que la série, c’est le Docteur et son compagnon, il y a quelque chose d’assez malhonnete selon moi à jouer avec des enjeux qu’on sait pertinemment que le support ne peut assumer (c’est d’ailleurs également pourquoi les horreurs auxquelles Amy est soumise n’ont jamais aucune conséquence sur elle, la série deviendrait invivable et glauque si elle assumait ce avec quoi elle joue). En bref, il y a erreur d’aiguillage, Moffat ferait mieux d’écrire pour TW, DW est une série familiale basée sur un type formidable qui voyage dans le temps, seule TW peut réellement assumer le pendant obscur, n’ayant pas à ménager en permanence la sensibilité des plus jeunes.
- Continuité avec le concept de la série (bis) : la série est devenue beaucoup trop pesante pour son concept léger : en d’autres mots, je n’ai aucun problème à accepter avec légèreté des frelons géants si les auteurs ont la même mesure dans les enjeux.
- Continuité psychologique : ça fait perdre énormément de la profondeur à la série, parce que là, si Rory remonte dans le Tardis, c’est que tout n’aura servi à rien. De la même façon qu’après la grossesse forcée puis l’enlèvement, Amy aurait du se réveiller. Et enfin, du point de vue du Docteur, s’il continue à voyager avec des compagnons après ça, c’est que c’est vraiment un pourri. Or on sait parfaitement que la série continuera ensuite sur le même concept : le Docteur et un compagnon.

Enfin, selon moi, ATTENTION SPECULATION le "Time Can Be Rewritten" n’est pas appelé à perdurer : les deux saisons que nous venons de voir n’ont à mon avis comme seule motivation que de lui faire comprendre ça (qu’il a pourtant déjà compris dans la douleur avec Waters of Mars et The End of Time).
Ma théorie sur ce point que j’ai déjà vaguement évoquée, part de l’épisode du Dreamlord, se solderait par une nouvelle remise à zéro, et expliquerait beaucoup d’inconsistances de la série actuelle, redonnant une cohérence au tout et balayant la plupart de mes objections ci-dessus :
- les lois du voyage dans le temps ne s’appliquent plus réellement : Time Can Be Rewritten, les personnages peuvent rencontrer, toucher, parler avec des versions plus anciennes d’eux mêmes, des paradoxes se produisent en permanence.
- Amy est toujours la clé pour sortir de n’importe quelle situation (Big Bang 2, faille, "fish fingers & custards") et la victime des pires atrocités (c’est la culpabilité du Docteur à l’oeuvre) ;
- Rory ressucite en permanence (la logique ne dirige pas les lieux)
- on a plus souvent l’occasion d’être dans le "monde réel" par rapport à l’ère RTD
- le Docteur a l’occasion de rencontrer son Tardis en chair et en os
- tout tourne autour du Docteur et de sa culpabilité.

Mais même si cette solution devait être celle choisie par Moffat, et "réparerait" de facto la série, ça me parait un peu long et fastidieux pour arriver jusque là, ce d’autant que je suis moyen fan de ce type de procédés scénaristiques. FIN SPECULATIONs

Par Mad_Dog • 13 septembre 2011 à 21h45

(et prend pas mal l’eau, mon point sur les robots était que si on me détruit 200 de mes robots de soin, je vais aller voir ce qui se passe soit en personne, soit avec des robots plus costauds)

J’ai envie de répondre du tac-au-tac "sauf si t’est un robot toi même chargé de gérer tout ça." La planète est soumise à une quarantaine, les mecs se barrent et laissent un robot soigner ce petit monde et reviennent 100 ans plus tard, lorsqu’il n’y a plus de virus. C’est pas la première fois qu’on voit une planète complètement désertée par mesure sanitaire dans un épisode de Doctor Who.

Ho putain.... j’ai l’impression d’avoir une discussion de fans de star trek sur la probabilité ou pas de tel ou tel évènement....

.... vite, fuir le forum. Je reviens pour l’épisode prochain.

Par Leann • 17 septembre 2011 à 21h04

611 - The God Complex

Ouah. J’y crois pas. Même si je sais que ça ne tiendra que le temps d’un épisode, ils l’ont fait au moment où je m’y attendais le moins. Au revoir Rory Williams, et au revoir Amy Williams.

J’attendrais de le revoir avant de faire une critique, mais ouah. Faites qu’ils les laissent chez eux s’il vous plait, faites que ce soit pas juste un coup de buzz de m**de.

En même temps c’est logique, le docteur a dégouté Rory la semaine dernière, et cette semaine il dégoute Amy. Super logique.

Faut juste qu’ils le tiennent.

Par Rorschach • 17 septembre 2011 à 23h54

6.11

C’était vraiment génial. Enfin un épisode qui prend acte de ceux qui l’ont précédé, et qui est vraiment intelligent, avec un Docteur qui parle enfin.

Doit-on comprendre que le Docteur ne peut voyager avec un compagnon idiot ? Je n’ai qu’un mot à dire : merci. En tout cas, il n’y va pas de main morte sur le sujet, et de fait, j’ai adoré la candidate qu’il s’était sélectionné. En tout cas, ça faisait du bien de le voir interagir joyeusement avec une interlocutrice capable qui avait l’air réelle, avec une personnalité, un cerveau et tout.

Ouah. J’y crois pas. Même si je sais que ça ne tiendra que le temps d’un épisode, ils l’ont fait au moment où je m’y attendais le moins. Au revoir Rory Williams, et au revoir Amy Williams. ... Faut juste qu’ils le tiennent.

J’essaie de contenir ma joie pour la même raison mais, même si c’était que pour un instant, quel soulagement.

Enfin, le colloc du Lodger était génial l’année dernière, c’est déjà ça pour la suite, qui pour moi est une totale inconnue.

Par isidore seldon • 18 septembre 2011 à 03h04

6.11 The God Complex

Est-ce que je vais être obligé de dire toutes les semaines que c’était le meilleur épisode de la saison ? Hein ? Franchement ?!

Une fois de plus, la réalisation est sublime. C’est léché, c’est beau, c’est intelligent. J’ai particulièrement apprécié les scènes très graves et les discussions profondes sur fond de musique légère et fantaisiste, ça accentuait encore plus l’ambiance un peu étrange et irréelle de l’épisode.

Sur le fond, il y a tellement d’idées brillantes que je ne sais pas par où commencer. La scène dans la chambre, tout d’abord, avec la petite Amy qui doit abandonner sa foi au Doctor. En sous-texte, c’est comme si Whithouse nous disait d’abandonner nos prétentions de fans à voir dans le Doctor un grand héros, une carrure quasi-divine qui est taillé pour sauver tout l’univers. C’est faire tomber Eleven de son piédestal, lui offrir un passage d’humilité. Personnellement, je pense que le Doctor n’en sortira pas pareil. Depuis la fin de la saison 4 et les Specials, le Doctor était dépeint comme celui qui s’octroyait le droit de jouer avec les lignes temporelles avec un certain orgueil. Cet aspect était sous-jasant dans la saison 5, et très présent dans la 6, avec la dark side du Doctor qui refait surface. SPECULATIONS Je pense que la saison 7 nous montrera un Doctor bien plus relevé, toujours un peu foufou, mais plus humble, plus réfléchi, et serein. Après avoir traversé sa phase adolescente et sa puberté, le Doctor retombe dans l’âge adulte. C’est sans doute aussi le prélude à une relation plus adulte et réfléchie avec River Song. Du moins, on verra. Fin des spéculations.

Quand au départ d’Amy et Rory, même si on se doutait bien qu’ils allaient partir du TARDIS pour vivre leur vie, je ne les voyais pas partir à ce moment-là. RTD faisait toujours partir ses compagnons après un final épique, et parfois même totalement tragique (Ah, Rose sur la plage ! Ah, Donna qui oublie l’existence de son ami le Space man !). Là, les voir partir à ce moment-là m’a totalement surpris et interloqué. J’ai trouvé la scène absolument sublime en justesse et en retenue. On est tristes de quitter Amy et Rory, mais aussi soulagés, quelque part, parce qu’ils ont enfin leur chance de grandir, de devenir adultes, et de vivre leur vie et leur expérience de couple marié.

Je vais le regarder une deuxième fois, parce que je ne m’en remets pas...

Par Leann • 18 septembre 2011 à 12h00

Juste une remarque qui m’a fait réfléchir (merci les commentaires de io9) :

- Le Docteur a fini un rubiks’ cube cette semaine. Il y a deux semaines, il ne pouvait pas. Et comme l’épisode d’il y a deux semaines aurait dû être diffusé au début de la saison... SPECULATIONS Je pense vraiment qu’on a eu un swap Docteur/Flesh !Docteur, ce qui règle le problème de sa mort. FIN SPECULATIONS

Par tlsnhe • 18 septembre 2011 à 22h23

6.11 The God Complex

Un feu d’artifices dramatique totalement démentiel que seul Doctor Who a la recette. C’était juste magnifique. Esthétiquement : Bluffant. Structure de l’épisode : Bluffant. Scénario : Bluffant. The God Complex remet en question la foi, presque perverse, qu’a Amy pour le Docteur depuis son entrée fracassante dans la vie de la jeune fille et permet surtout d’amorcer la solitude du Maitre du Temps, avant sa future mort. L’épisode s’imbrique totalement dans la dynamique de cette 6ème saison, véritable arc scénaristique tendant à rendre le Docteur nettement plus humain et noir, loin de son image de demi-Dieu, et dont le caractère et les actes le poussent à se séparer de Rory et Amy. Le 1er parle au passé de ses aventures avec ses compagnons, et la deuxième a enfin compris que son obsession n’était finalement pas une si bonne chose.

Je ne m’attendais pas à un tel dénouement, voire à un tel traitement des personnages. Le prétexte dramatique (Une sorte de prison hôtelière mettant en jeu n’importe quelle foi) aurait pu apparaitre cliché - m’enfin, faut quand même aller la chercher cette idée ! ^^ - mais en fin de compte c’est d’une logique implacable : Amy et le Docteur ont chacun une foi démesurée pour quelque chose ou quelqu’un (Qu’en est-il du Doc’ ? Qu’a-t-il vu dans sa chambre ?) attirant le TARDIS sur le vaisseau. Rory, lui, n’a aucune foi, et reste le seul à ne compter que sur lui même. Vu ce qu’il a vécu le pauvre, on peut le comprendre. En tout cas, la perfection de certaines scènes (le piège contre le minotaure, les adieux, la traduction des derniers mots du monstre...) élève l’épisode au rang de "Culte", et donne une profondeur aux personnages évidemment bienvenue et salvatrice. Les seconds rôles, essentiellement Rita, animent les changements futurs (La volonté de se séparer du couple, la volonté d’entamer une nouvelle aventure avec un nouveau compagnon...) qui vont régir la vie du Docteur, et permettent à nos trois amis de ne pas être ancrés dans leur bulle historique, d’être en contact avec des personnes, humaines ou aliens, fragilisées par ce Surnaturel qui fait désormais partie intégrante de la vie des 3 voyageurs !

Que du bon. Du très bon. De l’excellentissime. Du Doctor Who quoi !

Par Mad_Dog • 19 septembre 2011 à 09h13

Le Docteur a fini un rubiks’ cube cette semaine. Il y a deux semaines, il ne pouvait pas. Et comme l’épisode d’il y a deux semaines aurait dû être diffusé au début de la saison... SPECULATIONS Je pense vraiment qu’on a eu un swap Docteur/Flesh !Docteur, ce qui règle le problème de sa mort. FIN SPECULATIONS

Ho, ça fait super plaisir de voir qu’il n’y a pas que moi qui ai vu ce détail. Même si j’aimerai bien que ça ai un sens dans la continuité, rien n’empêche qu’il s’agisse juste d’un clin d’oeil, voire d’une convergence d’idées entre scénaristes.

Par contre, ta théorie sur le swap Docteur/Flesh ne tiens pas vraiment debout (si c’était de la flesh, il ne serait pas mort comme cela le jour de l’impossible astronaute....)

Quand au départ d’Amy et Rory, même si on se doutait bien qu’ils allaient partir du TARDIS pour vivre leur vie, je ne les voyais pas partir à ce moment-là. RTD faisait toujours partir ses compagnons après un final épique, et parfois même totalement tragique (Ah, Rose sur la plage ! Ah, Donna qui oublie l’existence de son ami le Space man !). Là, les voir partir à ce moment-là m’a totalement surpris et interloqué.

Heu.... je suis le seul à me dire qu’ils vont forcement revenir pour le final de la saison ?

Par Rorschach • 19 septembre 2011 à 10h59

Heu.... je suis le seul à me dire qu’ils vont forcement revenir pour le final de la saison ?

Euh non, si tu lis bien, tu trouveras ça juste au dessus :

Ouah. J’y crois pas. Même si je sais que ça ne tiendra que le temps d’un épisode, ils l’ont fait au moment où je m’y attendais le moins. Au revoir Rory Williams, et au revoir Amy Williams. ... Faut juste qu’ils le tiennent.

J’essaie de contenir ma joie pour la même raison mais, même si c’était que pour un instant, quel soulagement.

Par Rorschach • 19 septembre 2011 à 12h35

6.11 - Compagnon du Docteur

Je ne vais pas revenir en détail sur les dynamiques entre les personnages mises en valeur dans cet épisode

Moi si, parce que je vois dans cet épisode quelque chose d’assez formidable qu’apparemment personne ne semble relever : à mes yeux, cet épisode participe à nous faire découvrir ce que doit être un Compagnon du Docteur.

Tout d’abord, on assiste à une incroyable mise en lumière de toute la relation du Docteur avec Amy. On comprend que ce n’est pas uniquement la culpabilité qui a amené le Docteur à prendre Amy sous son aile et la garder avec lui, mais aussi (sinon surtout) l’admiration qu’il pouvait lire dans le regard d’Amy. Il est devenu dépendant de ces shoots de foi indiscutée le confirmant dans sa vision divine de lui même et donc sa démesure (au point qu’il l’a même encouragé activement en insistant sur ce point, cf dans Time of Angels où il remonte dans le temps juste pour dire à Amy de croire en lui). En d’autres mots, le Docteur ne voulait pas réellement qu’Amy grandisse, c’est là que sa réelle culpabilité devrait se situer, qui lui a été révélée la semaine dernière, lorsqu’on réalise qu’il suffit à Amy d’être séparée du Docteur pour devenir quelqu’un (et une génie même, aussi peu convainquant que ça apparaisse :).
En parallèle, se joue une drole d’imbrication des relations :
- le Docteur dit avoir volé l’enfance d’Amy (sur ce point, pour moi c’est justement son god complex qui joue, parce qu’en quoi apporter du merveilleux à une enfant de 7 ans serait lui voler son enfance ? C’est la faille qui a pris l’enfance d’Amy, pas le Docteur) alors il lui offre une nouvelle enfance dans le Tardis en jouant le rôle du père (qu’il veut une enfance, avec lits superposés, insouciance et tout ... se révélant extrêmement conciliant avec l’attitude de cet enfant qu’il s’est choisi (je voyais récemment l’épisode The Impossible Planet/Satan’s Pit, le Docteur était largement plus exigeant avec Rose avec qui il avait pourtant une relation beaucoup moins servile)
- mais le Docteur dans les faits a sauvé l’enfance d’Amy, en lui en donnant une seconde avec le Big Bang 2

Ensuite, il me semble que nous apparait enfin en quoi la relation du Docteur avec ce Compagnon précis est inédite (comme l’avait annoncé Moffat) : Amy n’a jamais été faite pour être un Compagnon. Et il nous est donné le loisir de constater les dégâts sur le Compagnon lui même de cette situation. Notons que :
- le baril de poudre Amy/River/Docteur aurait pu ne jamais être enflammé si Amy s’était abstenue de tirer sur sa fille tout en ignorant tout du quoi et du comment dans The Impossible Astronaut. Et d’une manière générale, si elle réagissait comme une personne normale, en mentionnant par ex les évènements comme les apparitions de Madame Kovarian, peut être qu’elle ne s’enfoncerait pas systématiquement dans des situations de ce genre.
- Amy a fait preuve d’une attitude clairement détestable sans la moindre raison avec le ganger du Docteur dans l’épisode du flesh, comportement que le Docteur a pu constater de ses propres yeux du fait de l’inversion avec son ganger (mais il était trop tard alors pour la ramener chez elle, puisqu’elle était déjà elle-même remplacée par un ganger). Sur ce point, notons que dès la stupide décision d’oublier d’Amy dans The Beast Below, le Docteur manque de la ramener chez elle.
- comme je l’ai fait remarquer à de nombreuses reprises, l’attitude stupide d’Amy est devenu un moteur scénaristique à part entière : j’assimilais ça à une complaisance scénaristique, mais si c’était volontaire, pour justement faire passer cette idée de l’inadéquation d’Amy à sa tache ?

Enfin, nous est donné - ainsi qu’au Docteur, en le mettant en perspective face à une Amy encore une fois inepte (qui réussit à "oublier" qu’elle avait trouvé un indice décisif) - à voir ce que devrait être un Compagnon, au travers de Rita : quelqu’un d’efficace, qui analyse, pense, est capable de tenir tête au Docteur, le remettre à sa place quand il délire et se prend pour un dieu responsable de tout (comme Donna, qui avait clairement établi la nécessité d’un compagnon pour canaliser le Docteur), et de s’assumer sans sans cesse attendre d’être sauvé (ou accuser le Docteur des dangers de ses aventures).
Et quelqu’un qui comme Rose, Martha, Donna, sera grandi au contact du Docteur, plutôt que d’être confirmé dans son infantilisme.

*

Evidemment, tout ça il ne le dit pas réellement à Amy, qui de toute façon n’a pas les capacités mentales pour le comprendre, ni même trop ostensiblement au public (en particulier les enfants qui adorent le personnage et ne sont pas la cible de ce discours), ouvrant imo plusieurs degrés de compréhension, et laissant en première lecture assimiler cela à la conclusion qu’en tire Amy (qui d’ailleurs est vraie, mais pas toute la vérité, si on considère qu’il était manifestement pret à recruter Rita sur le champ) : il les sauve en les lâchant sur le bord de la route.
Cependant, en deuxième lecture à mes yeux, ce qu’il vient de faire, c’est de virer Amy.

Et pour finir, truc amusant, même si Rita ressemble peut être trop à un clone de Martha (en mieux clairement), ne serait-elle pas le Compagnon idéal pour un Docteur de Moffat, ATTENTION SPÉCULATIONS c’est à dire un Compagnon dont il connait déjà la date de la mort par avance, façon River. Ce serait assez génial qu’on découvre par la suite qu’elle connaissait déjà le Docteur au début de l’épisode, Docteur qui peut parfaitement désormais essayer de la retrouver une semaine avant sa mort pour l’emmener à travers l’espace-temps pendant une durée illimitée (avec une certaine assurance qu’elle survivra à l’expérience), tant qu’il la ramène sur son lieu de travail à temps pour qu’elle soit happée par l’hôtel du présent épisode. FIN SPÉCULATIONS.

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26 octobre 2011 à 19h18
par pulsar

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