Mini-séries françaises
Par le Village • 30 mars 2007
Les fictions limitées en plusieurs parties sont assez courantes dans la fiction française, ce sujet permet de parler de la plupart d’entre elles.

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Par Sullivan LePostec • 30 mars 2007 à 01h09

Est-ce que quelqu’un a vu la première partie de « Agathe contre Agathe », qui passait hier soir sur France 2, fiction apparemment aux relents de Da Vinci Code ?

Par Sullivan LePostec • 30 mars 2007 à 22h29

Je réponds ici à un message de Tonks qui est posté dans le sujet Réactions au site de la Place du Village. (Positionnement d’origine parfaitement logique, mais j’aimerais vraiment beaucoup qu’on se saisisse de ces Zygs pour en discuter à leur diffusion, ce sera plus facile à faire si les choses ont été amorcées dans un sujet identifié et qu’on puisse retrouver instinctivement en recherchant ce type de discussion.)

Donc, Tonks a écrit :

Re : la critique sur Les Zygs.

J’en ai lu des critiques acerbes sur des fictions, mais rarement de ce côté-ci de la Manche. Je ne lis pas Télérama parce que leur snobisme m’insupporte mais je me demande s’ils ne seraient pas les seuls capables de publier un tel écrit.

Donc à chaud, je suis estomaquée par les cojones qu’il a fallu pour oser publier un tel pamphlet et même si je n’ai pas encore vu la mini (je suis même pas sure de la regarder après t’avoir lu), je ne peux qu’être admirative de la critique en elle-même. Non seulement, elle est bien construite mais en plus tu es assez objectif pour analyser ce qui à pu te conduire à ressentir un tel rejet.

Ce qui est assez incroyable c’est que cette fiction semble réunir toutes les critiques que l’on fait ces derniers temps sur la fiction française.

Si je pouvais mettre une image, ce serait une bouteille de champagne qui explose pour exprimer à quel point cette critique m’a époustouflée. Et c’est pas la peine de rougir, c’est mérité. Donc, bravo !

Heu ben merci, quand même, déjà, parce que c’est très gentil.

Un peu d’info sur les coulisses : j’ai mis assez longtemps à écrire ce papier, ce qui n’est pas l’idéal normallement sur une projo unique comme ça, quand on n’aura pas la possibilité de se rafraichir la mémoire pendant l’écriture ne serait-ce qu’avec des passages en avance rapide. Deux raisons à cela.
La première, c’est que je n’avais pas vu « The Island ». Anthime nous avait dit en sortant de la projo les similarités entre les deux histoires, je voulais donc y jetter un oeil pour pouvoir poser ce sujet clairement. A l’usage, cela s’est révélé bénéfique aussi en cela que j’ai vu une variation sur le même thème, ça aide établir des éléments d’analyse sur ce qui marche ici et pas là.
La deuxième, c’est que j’étais bien embêté. Que je sentais bien que ce que j’allais écrire allait être négatif, voire dur, et que c’était bizarre parce que je n’étais pas dans le rejet juste après la projo, je défendais même un peu ce que je venais de voir. C’est pour ça que j’ai ressenti le besoin de bien expliquer d’où j’écrivais.

Une chose aussi a contribué à changer le profil de ma critique par rapport à mes pensées à chaud. je n’avais pas capté, dans la salle de la Comédie, que le scénariste avait réalisé lui-même son histoire. Et que ce n’était pas genre sa première réalisation, il est même en fait un peu plus réalisateur que scénariste d’après sa bio. Ca mettait à mal mon sentiment initial, alors que je ne pouvais pas un seul instant imaginer qu’ils ne faisaient qu’un, que le réalisateur avait complètement saccagé le boulot du scénariste.

Dans un deuxième temps, tout ce que j’espère, c’est que la lecture du papier ne donne pas le sentiment que j’ai voulu « me payer » cette mini-série. Mon ambition est plus constructive que ça. Peut-être qu’elle est utopique. Mais je reste persuadé qu’effectivement, par son coté cumulard de défauts, « Les Zygs » offre une excellente matière première pour déconstruire ce qui plombe si souvent nore fiction.

C’est pour ça, aussi, que j’aimerai bien ne décourager personne de la voir au final. Même si je réalise bien qu’avec ce que j’ai écris, j’ai surement raté au moins cet objectif là.

Par Tonks • 31 mars 2007 à 01h48

Dans un deuxième temps, tout ce que j’espère, c’est que la lecture du papier ne donne pas le sentiment que j’ai voulu « me payer » cette mini-série. Mon ambition est plus constructive que ça. Peut-être qu’elle est utopique. Mais je reste persuadé qu’effectivement, par son coté cumulard de défauts, « Les Zygs » offre une excellente matière première pour déconstruire ce qui plombe si souvent nore fiction.

Je te rassure, bien que cela ne soit que mon humble avis, on a pas ce sentiment lorsqu’on lit le texte. Il est possible que je regarde quand même. Après tout, après une telle critique, on ne peut pas s’attendre à pire et être plutôt agréablement surpris, qui sait.

re : sur le fait que cela fasse bouger les choses :

En fait, j’avais entamé une telle analyse en répondant à bubu dans l’autre forum mais je me suis dit que c’était utopique et donc assez inutile. Mon seul problème, c’est qu’à chaque fois qu’on se dit, ca va peut-être faire bouger les choses un tant soi peu, au fond, on sait que rien ne changera. On en est arrivé à un tel point dans la production française qu’il est difficile de s’imaginer qu’enfin ca va évoluer. J’ai dû mal à être optimiste malgré les tentatives plus ou moins bien réussies de Canal +.

D’un côté, j’espère profondément qu’un texte pareil pourrait faire prendre enfin conscience des problèmes qui existent, tout en sachant que les professionnels sont parfaitement au courant de la situation ; d’un autre, le pessimisme est quand même, malheureusement, de rigueur. Et je regarde avec envie les britanniques en me disant à quand une fiction comme The State Within.... ou un Primeval (c’est moins ambitieux :D)

Par Jeff Gautier • 31 mars 2007 à 10h06

Après une bonne nuit de sommeil, j’arrive peut-être à situer un peu mieux mon soucis avec l’article (et la fiction donc).

Tu pointes du doigt le problème de la mise en scène, et là, dans ce nouveau message, tu indiques justement que tu as découvert que Fansten était également le réalisateur et que tu avais du mal justement à comprendre un tel saccage.
Mais la raison est simple et je ne vais sans doutes rien t’apprendre : pour faire du bon boulot, il faut du temps.
Or, en téléfilm, on a pas le temps (car plus que partout ailleurs, le temps, c’ets de l’argent). De ce fait, on ne va pas laisser 1h au directeur photo pour poser une lumière à laquelle 3/4 des spectateurs ne font pas attention. La déco, qui fait souvent carton dans nos séries, a le même problème : pas de sous, pas de temps, ce qui explique notamment que souvent, on ne voit pas par les fenêtres (soit elles sont opaques, soit cramées). Enfin, les acteurs ne sont pas trop dirigés et n’ont souvent droit qu’à très peu de prises (voire une seule) pour interpréter leur texte ; quand à la base ils ne sont pas doués, ça ne les aide pas.
Quand on ne bosse pas le week-end, qu’on évite par-dessus tout les heures supplémentaires (trop chères), on se met tout seul des batons dans les roues. C’est à mon avis l’une des raisons qui font que, pour ce que j’en ai vu, on tourne très peu de nuit dans les séries françaises (il s’agit là d’un avis personnel sur la question).

En ce qui concerne le scénario et la prod, en six, est-ce que Fansten a fini apr tourner en rond avec son histoire et à al détruire, ou bien a-t-il dû se plier aux exigences d’une prod qui voulait formater l’histoire ?
Cela, je n’en est aucune idée.
Mais là encore, on pointe du doigt un problème de la fiction française : les scénaristes et les réalisteurs sont-ils mauvais ou bien doivent-ils se plier aux exigences commerciales ? (et à force de mal faire, on ne sait plus faire que ça) Voilà tout le noeud du problème qui, à mon avis, empêche de se faire une véritable opinion sur le potentiel de nos créatifs.

Par Sullivan LePostec • 16 mai 2007 à 00h35

Les « Zygs » ayant vu leur première partie diffusée ce soir, je reprends le fil de cette discussion que j’avais laissé en suspens. Pour info, entre-temps, les « Zygs » ont reçu des critiques parfaitement contradictoires, parfois louant leur ‘‘originalité’’ (Le Monde), parfois pointant qu’on y croit pas une seconde (Télérama) ou donnant simplement trois (courtes) raisons de ne pas regarder (iMédias)...

Je reviens au message précédent. En fait, ton point me rappelle celui d’une jeune scénariste lors de la Table Ronde sur la Critique du dernier Premium TV à laquelle je n’avais jamais eu l’opportunité de répondre à l’époque. Parlant, elle, de l’écrit plus que de la mise en image, elle pointait la dureté des critiques contre la fiction française en invoquant le fait qu’on (les chaînes) leur demandait à eux, scénaristes, l’impossible : à savoir du « Gilmore Girls » en 6 épisodes. Face à une demande impossible à satisfaire et à un interventionnisme constant, le résultat était peut-être pas terrible, mais eux faisaient de leur mieux, semblait-elle dire.

Pour commencer, admettons que je souscrive totalement à ce point de vue et au tient. Ca ne change pas une ligne au texte de la critique.
Ces problèmes, qui sont réels, il faut en parler, y consacrer des articles, des entretiens. Il y en a déjà quelques uns sur le site, il y en aura d’autres. Mais au moment de la critique, il y a deux mauvais services qu’on peut rendre à la fiction française. Le premier, c’est de la passer sous silence. Le silence sur la nullité de la fiction télé française, ça a été un tunnel de 15 ans faits de héros citoyens et de sitcom AB. Le second, c’est de dire qu’une œuvre est ‘‘pas mal’’ quand elle est mauvaise, à cause de ces circonstances. Si c’est nul, c’est nul et ça gagne à être dit, surtout sur le service public qui à priori ne s’en fout pas de diffuser de la fiction sans intérêt. En plus, c’est la porte ouverte au n’importe quoi : où s’arrête-t-on dans l’excuse des ratés ? Faut-il prendre en compte la rougeole de la petite dernière pendant le tournage pour dire aussi que finalement c’était pas mal ?

Deuxièmement, le problème, c’est que je suis loin de souscrire à 100% à ces thèses. Je pense que nous avons atteint le point où tout ça, même si c’est vrai, même si ça pose des problèmes, et bien en fait c’est aussi souvent de fausses excuses, un échappatoire, un bouc émissaire d’autant plus pratique qu’il marche à tous les coups.
Parce que si la pression éditoriale et financière sur les réals est si forte qu’elle conduit forcément au résultat mauvais, comment ils font ceux qui livrent des résultats corrects ou très bons à chaque fois ? Les Alain Tasma, Bernard Stora, Christian Faure, ou encore Frédéric Tellier qui signait tout récemment ce « Un Flic » si soigné au niveau de l’ambiance sonore et visuelle. Ils couchent avec les directions de la fiction pour avoir des jours en plus ? Ou alors ce sont simplement des gens qui, en plus d’être talentueux, sont aussi passionnés par leur boulot, exigeants avec eux-mêmes, qui ne viennent pas tourner comme on va à l’usine sous le prétexte que la télé, c’est vulgaire et que la série, c’est sale ?
Même chose pour l’écriture. D’ailleurs de la fiction sentimentale ou bien politique en 6 ou 8 épisodes, les anglais en font plein. Et ça n’a rien à envier à « Gilmore Girls » ou « West Wing » et ça fait rougir des « Clara Sheller » ou « Engrenages ». Pourtant, quand des gens qui savent écrire sont aux commandes en France, ça donne « A Cran », « Rastignac », ou ce « Reporters » si la suite maintient le niveau de ces 2 premiers épisodes. D’ailleurs, les scénaristes de « Clara Sheller » et « Engrenages » disent eux-mêmes qu’ils n’ont pas subi d’interventionnisme excessif et ont écris dans la liberté : pas étonnant les papiers dans la presse ont été bons dans les deux cas, malgré les ratés. Ces ratés sont les leurs, donc. Point barre. Mais en France, les créatifs aiment n’être responsables que des réussites.

Et puis même s’ils en ont moins, même si, surtout, elles n’interviennent qu’à des moments clefs et pas constamment à toutes les micro-étapes, les américains ils en ont aussi des notes des chaînes et des studios producteurs. Ils gèrent. Ils tirent le meilleur parti de leurs contraintes et des cartes qu’ils ont en main. Les séries du câble US, elles sont très très proches en terme de budget d’une fiction française (pas le câble luxe à la HBO, mais les séries de câble ou de syndications plus petites, les « Kyle XY » aujourd’hui, « Babylon 5 » hier, etc.). Dans la manière de gérer nos budgets, effectivement, on est très mauvais du coup, il reste plus rien à l’image.
C’est le problème de l’absence de l’executive producer, le line producer américain qui a l’œil sur tout et veille à la cohérence de ce qui est fait. Comme on n’est pas capables de trancher ce débat arriéré sur qui doit être le line producer — c’est-à-dire admettre que ça doit être un scénariste — et bien on reste dans le statut quo pendant que les trains passent.

Je partage aussi un de tes constats : il y a un problème de formation. Mais au-delà de la formation initiale, se pose aussi de manière cruciale le problème de la formation ultérieure. Aux Etats-Unis, quand les chaînes passent du quatre au cinq actes, dans le trimestre tous les scénaristes sont sur le coup, même — et surtout — ceux qui travaillent pas à ce moment ‘‘t’’. En France, 10 ans après le retour des 52’ avec la soirée polar de France 2, on apprend encore péniblement à en écrire. En France, personne dans le milieu ne regarde ce qui à la télé française est actuellement le mieux écrit. Ce qui a le mieux réfléchi sa structure narrative et la gère avec le plus de pertinence. Evidemment, en plus d’être de la télé et d’être vulgaire, d’être une série et d’être sale, c’est du soap quotidien filmé en vidéo, donc là c’est carrément indécent. La faillite de la fiction française, c’est ce manque d’humilité à tous les étages qui consiste à ce que tout le monde croie du haut de sa petite condescendance qu’il est l’Unique qui sauve le reste de la médiocrité.

Pour en revenir aux « Zygs », en conclusion, le problème, c’est que son auteur, qui n’est pas mauvais au demeurant au vu de sa filmo, s’est lancé dans la science-fiction alors qu’il ne maîtrise visiblement pas le sujet. Comme ici, tous les gens qui ont une vision originale ou ancré dans le ‘genre’ sont écartés avant d’avoir pu écrire une ligne dans un contexte professionnel, nos rares productions de SF ou de fantastique sont quasiment toutes les œuvres de gens étrangers aux genres qu’ils abordent, qui entendent en toute immodestie les révolutionner de l’extérieur, se contentant évidemment dans 95% de cas de mettre sur la table une vision naïve datée de plusieurs décennies.

Mais on verra bien demain si la deuxième partie me met en porte-à-faux en relevant le niveau.

P.S. : j’ai regardé trèèèèès distraitement la première partie ce soir sur France 2, mais il va falloir que je m’y penche sérieusement puisque au moment de la scène du départ en bateau, j’ai eu le sentiment que la scène était différente de ce que j’ai vu en mars à Reims. Je vérifierai si le montage a été modifié.

Par Jeff Gautier • 16 mai 2007 à 19h22

A noter que les Zygs se sont ramassés niveau audience (11% de PDM j’ai entendu).

On pourra également évoquer le rôle du téléspectateur : celui habitué aux merdes quotidiennes ne veut pas d’un truc novateur qui le bouscule dans ses habitudes ; celui qui voudrait des trucs novateurs ne regarde pas parce que "de toute façon, c’est français, donc c’est nul".
La médiocrité dans laquelle la télé ses vautrée ses dernières années, elle va le traîner comme un boulet pendant trèèèès longtemps et je crois qu’on aura beau améliorer la prod à tous les niveaux, y a aussi du travail coté spectateurs à faire.

Par Jeff Gautier • 16 mai 2007 à 21h49

Je viens d’en regarder 10-15 min : effectivement, c’est très mauvais. Il faut le voir tout de même pour s’en convaincre.
Visuellement c’est moche (image sans contraste, beaucoup trop claire pour créer une quelconque ambiance) et les acteurs sont d’une médiocrité terrifiante (alors qu’un Malik Zidi d’habitude, ça assure). PAs vu assez pour m’intéresser au scénario, mais bon, là, c’est même plus la peine.

Whoooo... ça casse les yeux ce truc.

Par Sullivan Le Postec • 11 septembre 2007 à 11h26

Je poste ici parce que cela ne vaut pas un sujet et que de toute façon, vu l’audience la série sera bien mini puisqu’elle ne dépassera vraissemblablement pas les 6 épisodes.

J’ai regardé les débuts de « L’Hôpital » hier soir en faisant autre chose (j’étais donc l’un des rares, vu la gamelle pour TF1 qui se retrouve derrière France 2 et M6). Et bien même "en faisant autre chose" je suis parti avant la fin du deuxième épisode. C’était effectivement aussi mauvais que l’anti-buzz l’avait indiqué. Voire pire. D’une molesse invraissemblable, une photo saturée de couleurs ridicule et esthétiquement ignoble. Ca revenait à diffuser "Sous le soleil" en prime-time (sans rire les intrigues d’hôpital de "Sous le soleil" où un perso est médecin sont à peu prêt de cette hauteur) sauf que certains épisodes de Sous le soleil sont plus rythmés.

Je ne connais pas Grey’s Anatomy, dont je ne m’aventurerais pas sur le terrain de la comparaison. En tout cas je comprends mal comment un truc aussi visiblement mauvais a pu arriver à l’antenne...

Par Tonks • 11 septembre 2007 à 16h16

Et bien moi, j’ai regardé les deux épisodes, le premier en faisant autre chose et le deuxième la moité sans rien faire.
Donc : c’est mou du genou. A la première scène, j’ai fait au mon dieu, ils ont copié Grey’s Anatomy en changeant juste un peu pour que ça fasse pas trop plagiat sauf que c’est aussi gros que mon nez (et je suis gentille). Comme dans grey’s, il y en a une qui cherche un apart’ donc j’attend que la rousse propose à l’autre de l’héberger. Comme dans grey’s, l’une des internes, une garce de service, est la fille d’un médecin renommé. Mais encore s’ils avaient maîtrisé le genre hospitalier avec un côté soapesque, j’aurai rien dit mais c’est pas maitrisé. La scène où l’interne (laura je crois) va se coucher sur un lit de fortune dans la salle des médecins est d’un ridicule tellement c’est surjoué, j’ai eu l’impression de voir un bambin pesait de tout son poids pour montrer sa déconvenue.
Alors quand un genre n’est pas maîtrisé et que l’on a les couilles d’y ajouter un autre genre, pour essayer de grossir un scénar qui doit pas faire plus de 5 pages avec une sorte de fil rouge thriller sans intérêt aucun, c’est d’un ridicule...

Les acteurs sont à peu près corrects mais sans plus. Le seul petit point positif c’est le langage médical qui est à peu près correct et encore.

Et comparer ça à Grey’s anatomy, c’est se foutre de la tête du peuple. C’est pas à comparer, ils ont tout pompé en modifiant juste un tout petit peu pour que ca passe à peu près.
Je plains vraiment les créatifs quand ils ont de tels crétins au-dessus de leurs têtes qui ne leur laissent pas le champ libre pour essayer de faire quelque chose de potable. En fait, ce qu’ils ont pondu c’est une sorte de saga de l’été dans l’univers hospitalier et ca vaut pas mieux qu’un Mystère ou un Dolmen.

Le pire c’est qu’ils n’avaient vraiment pas besoin d’aller voir du côté des ricains pour essayer de faire du bon soap hospitalier, suffisait qu’ils regardent le royaume uni avec Holby City et Casualty. Ca fait vraiment peur pour leur "série soap quotidienne"....

Ah, à ce qu’il paraît ca s’est aussi vautré en Belgique, donc voilà. Au moins, c’est pas une exception culturelle française. C’est juste que c’est mauvais.

Après réflexion, j’avais pas fait de rapprochement avec sous le soleil, mais finalement, c’est assez juste. Sauf que sous le soleil n’ a pas la prétention d’essayer de concurrencer des séries qui bien qu’ayant des hauts et des bas sont extrêmement bien écrites. Il y a rien de pire que des types qui promeuvent une série en pétant plus haut que leur fessier.

Par AgentCooper • 18 septembre 2007 à 19h25

Je rattrape mon gros retard en fiction française :

Off Prime

Le sujet de départ faisait peur. Au final, c’est plutôt réussi. Réussi parce que bien écrit. Que ce soit au niveau des situations ou au niveau des dialogues (il doit y avoir un gène dans la famille Astier), c’est souvent bien vu. Les acteurs sont plutot bons, Virginie Efira s’en tire bien et dans le désert des sitcoms françaises, ça fait plaisir de voir un truc comme ça. Le seul bémol concerne l’utilisation des guests. Là, le résultat est assez variable entre le très bon (Christophe Willem) et le pas terrible du tout (Michael Youn et Francis Lalane).

Mafiosa, le Clan
Du 52 minutes de qualité. Apres Engrenages qui était intéressant mais bourré de défauts, j’ai trouvé Mafiosa bien mieux foutu. Au niveau de l’image d’abord. Sans utiliser de filtres ou de caméra qui bouge pour donner un style, il y a un vrai impact visuel avec l’environnement qui est bien intégré. La musique est aussi à la hauteur avec des compositions qui collent bien aux images.
Niveau acteurs, le cast est rempli de vraies "gueules de cinéma", des acteurs au physique marqué, qui ne sortent pas des premières pages des magasines et qui arrivent à donner une crédibilité à leur personnage. Ca fait aussi plaisir d’entendre des gens parler avec l’accent (c’est con à dire mais suite à certaines séries se déroulant dans le sud de la France et où on n’entendait pratiquement pas d’accents régionaux, je me posais des questions...). Hélène Fillières s’en sort très bien dans son rôle plutot casse-gueule.
Dernier point sur le scénario : pas grand chose à dire. C’est complexe mais pas incompréhensible et ça aborde pas mal de sujets sans jamais tomber dans le cliché.
Seul truc un peu raté : la partie liée à la DEA. On se demande u peu ce que ça vient faire là dedans mais bon...
J’espère que Reporters sera aussi bien...

Par Jean-Michel Vacheron • 28 mars 2008 à 18h02

Sa raison d’être

J’ai vu la première partie de cette mini-série mercredi soir et je suis d’accord avec ta critique Sullivan sur le fait qu’il y a trop de thèmes qui s’entrecroisent et qui finissent par être à peine effleurés.

En fait, je me suis dit que cette mini-série était un très bon synopsis pour une série de plusieurs saisons qui aurait pu développer un thème différent à chaque épisode.

Dans cette première partie, on a déjà tout ça :

- l’homosexualité
- l’apparition du Sida
- "l’homoparentalité"
- le sang contaminé
- le racisme
- le terrorisme (prétexte de la mort d’Isabelle)
- la discrimination en entreprise
...

Il aurait bien fallu plusieurs épisodes de 50 minutes pour développer chacun de ces thèmes afin de donner plus de crédibilité à l’ensemble.

Par Tonks • 21 août 2008 à 11h39

Les Enfants d’Orion

J’y ai cru à la bonne mini fantastique. Ils ont fait un super boulot marketing et les bandes annonces étaient alléchantes.

C’est juste dommage que ça finit par n’être qu’une simple histoire de meurtrier en série évidemment fou et évidemment demi-frère de l’héroïne. Ca fait tellement cliché que vraiment ça gache le tout.

Pourtant, j’étais bien partie, j’ai vraiment accroché à l’ambiance, à la réalisation, les dialogues ne m’ont pas insupportée en 30 secondes chrono (j’ai encore des frissons rien qu’à penser à Duval et Moretti), ca sonnait juste, et c’était bien joué. Aucun acteur n’a surjoué ce qui est un exploit. J’ai un peu rigolé lorsqu’ils ont intégré des images d’un reportage de Chasses et pêches ou autre émission dans le style que TF1 a diffusé (continue ?) pendant la nuit.

Mis à part que le scénariste s’est un peu dégonflé sur le côté fantastique pour n’en faire qu’une histoire banale déjà cent fois vu dans tous les autres pays, c’était plutôt bien. C’est juste bête que ce n’est qu’un thriller banal et pas du tout du fantastique.

Par la Rédaction du Village • 3 janvier 2009 à 01h16

Je replace ici le post de Manuuu posté par erreur sur la place du Village :)

Rien dans les poches :

Beaucoup aimé, j’ai pas été sensible à l’imprécision historique qui ne me dérange pas plus que ça vu que c’est pas vraiment une docu-fiction mais plutôt une fiction-docu (je me permets de jouer avec les mots). Ce qui me dérange plus, c’est qu’il y a pas vraiment de cohérence à l’histoire globale alors même que le film est global et bouclé. Il se passe un peu n’importe quoi et, la scénariste s’en fiche semble-t-il de la cohérence du bordel.

En revanche, le traitement émotionnel (à l’aide du jeu d’acteur d’Emma, qui n’est pas pourtant une actrice que j’apprécie particulièrement...) et la réalisation (avec les passages filmés avec une super 8 ainsi que les passages du J.T. de l’époque) permettent à l’ensemble d’obtenir un cachet très authentique. Une sorte de mélange de Skins, de Shameless (le côté rugueux anglais en gros) et il y a en même temps une douceur nostalgique que l’on pourrait retrouver dans nos souvenirs, chez nos grands-parents, etc.

Au départ, le thème et le milieu du showbiz m’intéressaient pas et je dois dire que j’ai regardé ce téléfilm à reculons. Bon, j’ai pas changé d’avis sur le thème (peut-être parce que Rien dans les poches véhicule également ces même clichés et que finalement, au fond, refaire ce qui a été fait n’a pas vraiment de sens) mais en revanche, j’ai été admirablement surpris par la qualité des chansons qu’interprète Emma. Et l’alchimie entre sa storyline et les chansons, notamment vers la fin lorsqu’elle chante devant sa fille, est exploitée de manière très intelligente. Le problème, c’est que tout ça, c’est surtout des prétextes à créer de l’émotion (d’ailleurs pour le coup, la deuxième partie est bien meilleure que la première notamment grâce à la storyline avec sa fille) mais, j’en reviens au départ : il manque une ligne directrice bien claire. Enfin sinon, ça reste quand même de la bonne cam’, perfectible mais bonne.

Par Sullivan • 20 janvier 2009 à 11h44

L’école du pouvoir

Première partie

C’était vraiment très, très bien. J’ai trouvé que ça mettait un poil de temps à se mettre en place, mais au bout d’un petit moment cela devient très prenant. J’ai deux bémols : il y a une ou deux scène bizarrement complètement ratées, comme du groupe de travail filmé. Et Robinson Stévenin n’est pas très bon, et parfois vraiment mauvais, ce qui est d’autant plus agaçant qu’il est le seul du casting.
Dans un registre plus mineur, autant l’inclusion d’images d’archives avec lesquelles les personnages interragissent est intéressante, autant le fait qu’on saucissone d’archive toute fiction française abordant l’histoire récente commence à m’agacer sérieusement.

J’avoue que je me suis pas mal amusé avec le coté roman à clef qui est forcément présent malgré tout (qu’est-ce qu’ils ont chargé Hollande !) et que tout cela me questionne sur la manière dont la France représente toujours la politique d’une façon très sombre. Mais ça j’y reviendrais plus longuement par la suite...

Par Manuuu • 21 janvier 2009 à 00h12

Très marrant parce que j’ai eu exactement le même sentiment que toi à l’égard de Robinson Stévenin. Il a une gueule sympa, charismatique, mais il est incapable de parler sans donner l’impression de réciter son texte. Mais je pense qu’il y a un autre aspect assez mal foutu, ce sont les dialogues. Dans certains registres, lorsqu’ils utilisent un langage soutenu, ça parait tout sauf naturel. Alors je sais pas si c’est les acteurs qui manquent d’entraînement ou si c’est mon oreille qui ne le supporte pas mais à chaque fois que j’entends ce type de langage, ça me fait gerber... En tout cas, ce qui est marrant, c’est de voir comment le milieu politique (L’école du pouvoir) et le milieu culturel (Rien dans les poches) réagissent à l’élection de Mitterrand, décidément une période que les programmateurs de Canal apprécient ! Enfin bon, moi j’ai pris pas mal mon pied, et puis je suis bien content d’y retrouver la belle tronche d’Elodie Navarre vu qu’elle ne sera pas de retour dans la saison 2 de Reporters :(

Par Sullivan • 2 février 2009 à 01h27

Mais je pense qu’il y a un autre aspect assez mal foutu, ce sont les dialogues. Dans certains registres, lorsqu’ils utilisent un langage soutenu, ça parait tout sauf naturel.

C’est vrai que je me suis fait la remarque une ou deux fois. D’un autre coté, c’est assez difficile de trouver le bon équilibre, puisqu’il est logique que ces personnages aient un niveau de langage élevé, et qu’en plus il doit l’être selon les standards d’il y a trente ans...

Enfin bon, moi j’ai pris pas mal mon pied, et puis je suis bien content d’y retrouver la belle tronche d’Elodie Navarre vu qu’elle ne sera pas de retour dans la saison 2 de Reporters :(

Au passage elle est vraiment épatante, surtout que le personnage est vraiment éloignée de Sophie de Reporters. Et elle visiblement bien travaillé son modèle, sa voix et son expression lors des scènes de discours évoquant vraiment furieusement Ségolène Royal.

Sinon :

Partie 2

Un peu déçu, à dire vrai. J’ai eu le sentiment que les scénaristes étaient finalement plus intéressés par les histoires de cul entre les personnages que par la politique elle-même. Au bout d’un moment, les scènes sur Villepin, über-séducteur deviennent un peu répétitives et lourdes. En plus, cela se veut mordant mais je suis sûr qu’il en a été hyper-flatté en voyant la mini-série ^ ^

Peut-être en partie parce que cela manquait de temps pour le développer, j’ai finalement trouvé le traitement des années du premier septennat de Mitterand un poil convenu.
Et je ne comprends pas très bien à quoi à servi de faire mener campagne à Caroline Séguier pour les législatives dès 1981. C’état complètement invraissemblable une telle précipitation, et le personnage était quasi absent de toute la deuxième moitié de cet épisode, il m’a semblé que cela aurait donc facilement pu être inversé et remis à sa juste place, d’autant que je trouvais plus intéressant de la montrer faire sa première campagne dans le doute post-tournant de la rigueur que dans l’enthousiasme des semaines ayant suivies l’élection de Mittérand.

Normallement, on en reparle prochainement sur le site.

Par Tonks • 25 juillet 2009 à 12h59

Revivre

Commençons par ce qui me gonfle profondément. La programmation d’Arte ou comment bazarder une mini-série en en faisant un non événement avec une diffusion sur deux jours à raison de trois épisodes par salve.
Sérieusement, il est temps que les programmateurs français comprennent que c’est pas en diffusant en mode marathon qu’on permet à un public de s’éduquer ou d’apprécier une fiction et ce n’est pas en balançant une mini sur deux jours qu’on peut espérer en récolter des louanges.

Et on voit comment une programmation intelligente peut être faite : la BBC a décidé de balancer sur 5 jours la troisième saison de Torchwood et ca a fonctionné. Bon évidemment, ils ont fait une campagne de fou mais l’audience est restée stable sur les 5 jours. Les gens reviennent quand c’est bien. Pourtant j’étais pas chaude pour une telle programmation mais autant reconnaître que cela fonctionne.

Sur la mini-série en elle-même, le générique est l’un des plus hideux que j’ai vu ces derniers temps sur les écrans français (en même temps je regarde pas la une donc ca m’évite els immondices de la chaîne), la musique est éculée, à grand renfort de la Tikvah et de la Moldau. La photographie est sans intérêt et manque profondément de risques.

L’histoire se laisse regarder sans problème, mais c’est vraiment sans intérêt. Je peux pas dire que c’est mauvais, c’est juste très moyen.
En revanche, la fin est vraiment très mauvaise. Elle n’apporte aucune conclusion, et ce n’est pas en terminant sur le vote pour la création de l’état d’Israël qu’on peut légitimement considéré ça comme une fin, c’est de la simple fainéantise, une facilité d’écriture.
Ca arrive comme un cheveu sur la soupe et cela ne donne aucune impression de clôture quant aux 6 heures qui forment l’histoire.
C’est dommage. En même temps, après ça on peut comprendre pourquoi il y a pas eu plus de promotion que ça pour la mini.

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25 juillet 2009 à 12h59
par Tonks

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