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American Horror Story - La nouvelle série d’Horreur de Ryan Murphy (avec un Homme en Latex)

American Horror Story: Creepypasta.mkv

Par Iris, le 8 octobre 2011
Par Iris
Publié le
8 octobre 2011
Saison 1
Episode 1
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J’ai écrit un peu partout que la saison 2011/2012 était aussi excitante qu’un premier rendez-vous passé devant Hard Candy [1], et je n’avais pas tort, en grande partie parce que je n’ai jamais tort.

La plupart des séries sentent le déjà-vu, que ce soit du côté des sitcoms hyper traditionnalistes qui auraient pu sortir il y a 10 ans, des remakes, ou des dramas hyper MadMenisés.
Question d’intégrité, je ne prétendrai pas ici qu’American Horror Story est originale, qu’elle nous présente quelque chose d’inédit. Mais contrairement à tout ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, elle a su me surprendre.

Qu’est-ce que c’est ?

Derrière cette nouvelle série de FX, on retrouve Ryan Murphy qui, après avoir autant subi les lycéens hystériques et insupportables de Glee, trouve ici un exutoire plus sain à ses pulsions que n’avait su le faire Emile-Louis, et définitivement bien plus regardable que la saison 5 de Nip/Tuck.
A ses côtés, Bred Falchuk, son camarade de longue date aussi bien dans ses précédents succès (Nip/Tuck, Glee) que ses échecs (Pretty/Handsome).

C’est avec qui ?

C’est avec la sœur jumelle de Connie Britton (presque Friday Night Lights [2] et Dylan McDermott (The Practice ; Dark Blue ; le classement de People des 50 Plus Beaux Hommes Du Monde en 1998) qui forment le couple au centre de l’histoire, Vivien et Ben.

Leur fille, Violet, est incarnée par Taissa Farmiga, petite sœur de Vera Farmiga (la femme qui avait un corps somptueux dans In The Air) qui n’a eu jusqu’à présent aucun rôle qu’elle ne devait pas à sa grande sœur [3], ce qu’on est en droit de trouver un brin inquiétant.

Du côté des personnages secondaires, on retrouve Frances Conroy (Six Feet Under, Desperate Housewives, et maintenant ça…) dans le rôle de la vieille femme de ménage, Jessica Lange (Grey Gardens, Big Fish) dans celui de la voisine inquiétante et intrusive, et Evan Peters (Kick-Ass si vous l’y aviez remarqué) incarne PsychoMichaelCera, pour le moment seul patient de Ben, et flirt de Violet.

Ça parle de quoi ?

Ben et Vivien n’ont pas eu beaucoup de chance cette année. Vivien a fait une fausse couche, et pour se consoler, Ben a couché avec une de ses élèves, et a été surpris par sa femme. En plus, leur fille est une ado, qui fume, qui se coupe, et qui a des problèmes pour s’intégrer à l’école. Vraiment, être la famille McClichay, c’est dur.

Pour repartir sur de bonnes nouvelles bases, ils déménagent. Dans une maison hantée, certes, mais dans cette économie, une maison aussi grande, aussi bon marché, ça contrebalance largement le disclaimer « Les précédents locataires se sont entre tués. ». Et puis tant qu’on y est, Ben décide de devenir psychiatre à domicile, parce que quand on vit probablement au-dessus d’un ancien cimetière Indien, autant ramener des tarés sous son toit.

C’est la crise, Jim.

Et c’est bien ?

Aussi mal que ça me fasse de l’admettre, j’ai beaucoup aimé ce premier American Horror Story.
Pour ma défense, je tiens à préciser que dès que j’essaie de me projeter dans l’avenir, je me dis que je cracherai bientôt dessus en prétendant avoir été sous influence d’au moins 6 drogues différentes quand j’écrivais cette review.

Le pilote transpire le cinéma d’horreur, avec une galerie de personnages déjà bien implantés dans l’imaginaire du spectateur. La trisomique inquiétante [4], l’homme à moitié brûlé, la femme de chambre tour à tour jeune et perverse ou vieille et bienveillante, la Maison Hantée ; on est devant une partie de Cluedo Gone Wrong.

On n’a rien de particulièrement original à se mettre sous la dent, certes, mais c’est peut être justement ce qui donne un aspect encore plus attachant à la série. Le titre l’annonce, et c’est bien devant un récit d’horreur traditionnel qu’on est. Modernisé certes, parce que Ryan Murphy a quand même besoin de nous infliger les images de sa sexualité particulière, mais c’est une vraie « american horror story », comme avaient pu l’être le Rose Red de Stephen King, et toutes ces histoires qu’on a déjà entendues, déjà lues, les Amityville et autres vieux manoirs ayant été témoins d’expériences scientifiques que ne renieraient pas Mengele.

On est plongés dès l’introduction dans une ambiance, une vraie. Le montage saccadé, les musiques angoissantes, les flashs d’images qui rappellent l’époque de Rotten.com, tout contribue à nous mettre à cran pendant les 50 minutes de l’épisode. Même les génériques (celui de début et de fin), ponctuent l’action à merveille.

Alors oui, c’est un essai qu’il faudra confirmer sur le long terme. On sait tous que Ryan Murphy peut ruiner à peu près n’importe quoi avec une facilité déconcertante. Mais en ce qui me concerne, je trouve peut être ici un des premiers pilotes à m’avoir vraiment enthousiasmée.

Iris
P.S. Pendant ce temps, au lycée McKinley, Glee c’est toujours pourri.
Notes

[1Mais si, le film où Ellen Page découpe les testicules d’un pédophile. Essayez, ça marche du tonnerre.

[2Je refuse de croire que j’ai vu Mrs Taylor coucher avec un homme en combinaison de cuir.

[3Et cette fois, on ne pourra pas accuser pErDUSA de diffamation.

[4Vibrant hommage à Corky ? Je dis ça en note de bas de page parce qu’il parait que mes blagues médiocres font tache en milieu de phrase.