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Ma Saison à Nous - Les Meilleures Séries Britanniques de la Saison

Used to be English: Notre Saison de Séries Britanniques

Par la Rédaction, le 17 août 2008
Publié le
17 août 2008
Saison They
Episode They
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It’s English tea time sur pErDUSA. Puisque l’année télévisuelle américaine les a quelque peu déçus, plusieurs membres de la rédaction se sont tournés vers ce beau pays où l’on mange de baked beans, de la Marmite, des kidney pies et où le sport national est de boire le plus de pintes possible du jeudi au dimanche soir. Pour y trouver quoi, nous demanderez-vous ? Et bien entre autres, des tas de bonnes séries : des docteurs, des comiques, des lémuriens et des familles dysfonctionnelles.
Pour nous filer un coup de main cette semaine, un rédacteur du Village, notre site voisin qui parle des séries européennes ! Dites bonjour à Mister M. !

Un an avec le Docteur

The English telly by Dominique Montay

« Cher lecteur. Je suis parti en vacances en Bretagne. Comme l’an dernier. Je visite, profite du soleil et de la pluie. Et le soir, tard, je regarde Doctor Who. Comme l’an dernier. »

Par un hasard complet, je suis parti plus ou moins au même endroit que l’an dernier. Par un hasard complet, alors que j’avais entamé la première saison du nouveau « Doctor Who » l’an dernier, je termine la quatrième, fraîchement diffusée sur la BBC dans cette même contrée qui rappelle beaucoup celle de nos voisins d’outre-manche.

4 saisons en un an. Autant dire que par principe, je ne m’étais pas jeté comme un mort de faim sur cette nouvelle mouture de ce monument de la télévision britannique. Cheap, sans intérêt, un peu con, fait pour des geeks purs et durs, ceux qui regarderaient encore « Star Trek » si la franchise n’était pas morte et enterrée. Il a fallu les commentaires enthousiasmants de pas mal de monde pour que je me fasse violence. Violence, c’est le mot. Au hasard de quelques vues sur France 4, j’étais resté sur une impression très négative. Surjoué, avec des effets spéciaux calamiteux, tourné dans un format vidéo qui a le don de faire ressortir le moche encore plus moche.

Mais c’est qu’il y avait quand même Christopher Eccleston, ce fantastique comédien, qui fut un grand psychopathe complexé chez Danny Boyle et de charismatiques hommes normaux chez Michael Winterbottom. Il ne devait pas avoir besoin que d’argent, Chris, lorsqu’il a accepté d’endosser les habits (même si ce ne sont jamais les mêmes) du Doctor. Alors j’ai plongé, et le moins qu’on puisse dire c’est que mon impression de base fut « c’est sympa ». Mais bon... le « pilote » est assez mauvais, en ce sens. Trop anecdotique, ne donnant pas au docteur le dixième du charisme qui le caractérisera par la suite. Le second épisode, qui tourne autour du visionnage de « la fin du monde » du haut d’une station orbitale place la barre bien au-dessus. D’un seul coup on se voit dans un univers bien conçu, créatif, et libre. Si la saison n’est pas exempte de faiblesses, elle se retrouve transcendée lorsque Steven Moffat prend les rênes. Ses scénarios donnent souvent vie à des histoires remarquables, souvent les meilleures. Un Moffat qui prendra (nouvelle qui me réjouit) la suite de Russel T. Davis.

Au terme du visionnage de plus d’une moitié de saison en quelques jours, le verdict tombe : c’est bon, diablement bon. Même excellent par moments. Alors me voilà parti à la recherche d’infos sur la série, ses acteurs antérieurs, son histoire de génériques, son incursion aux Etats-Unis via un film à budget conséquent et un Eric Roberts dans le rôle du méchant, de cette communauté monumentale qui gravite autour du mythe... (60 ans d’existence, une douzaine d’incarnations, Doctor Who, c’est « James Bond » au cinéma. « Maigret » à la télévision française... hum... disons que je n’ai rien dit). La saison 2, si elle a le mérite d’introduire David Tennant, n’apporte pas un plus considérable, si ce n’est lors des « Christmas Special », gros morceau de bravoure de 90 minutes censé faire patienter les fans en attendant la nouvelle saison (une idée géniale).

Devenir fan du Doctor peut arriver aisément lors de la seconde moitié de la saison 3. Pour les fans des histoires qui se font échos les unes avec les autres et qui tiennent la route dans l’ensemble d’une saison (non, je n’utiliserais pas le terme TOUT....AGE), cet « arc » (il y a quand même des épisodes indépendants) tient de la perfection pure, mettant en scène deux acteurs de haut niveau : Sir Derek Jacobi et John Simm face au Docteur. La quatrième et dernière saison (pour l’instant), embraye sur cette fin de saison de haute volée, n’offrant que peu d’épisodes faibles.

Il y a du Joss Whedon (demi-Dieu pour la plupart des rédacteurs du site perdusa, d’après ce que j’ai compris) chez Russel T. Davis, ou plus généralement dans cette vision du Doctor. D’abord dans un univers cohérent où les personnages (sauf les morts, encore que), ne disparaissent jamais totalement, et surtout où les actions ont des conséquences. Dans leur construction aussi, les saisons ressemblent à celles de « Buffy ». Un adversaire (même s’il est souvent connu sur le tard), un chemin à parcourir, un refus du cliffhanger de fin de saison, l’équipe de « Buffy » étant remplacé ici par le principe de la « compagne » (rien de sexuel). Cette compagne n’est pas une cruche, ni une bimbo (encore que parfois, dans les pires moments, Billie Piper est à la limite), elle est censée apporter quelque chose, « sauver » le docteur, et non l’inverse. Des vrais rôles de femmes fortes, intelligentes, intuitives. Cette relation est au coeur de la série et trouve son paroxysme dans la quatrième saison, avec la fantastique Catherine Tate, mi-gouailleuse, mi-midinette, qui n’éprouve rien d’autre pour le docteur qu’une fascination et un respect sans borne, tout en lui donnant toujours son avis, pointant du doigt lorsqu’elle est persuadée qu’il a tort.

Une série bien écrite, de mieux en mieux réalisée au fil des saisons (et des budgets qui augmentent), un univers cohérent, des acteurs charismatiques... le plus dur au départ, c’est de s’y mettre. Le plus dur pour moi, un an plus tard, c’est de me dire que je ne visionnerais pas 4 saisons inédites du Docteur dans les douze prochains mois.

"He is too skinny for words. You give him a hug, you get a paper cut."

The English telly by Blackie

Mise à part en fin de saison 2, je suis une fois de plus prête à déclarer cette dernière saison de Dr Who la meilleure à ce jour. Et j’en dirai certainement autant en 2010 (punaise, deux ans !), lorsque Steven Moffat sera enfin aux commandes du bébé et nous pondra une flopée de merveilles dans la lignée de "Blink", à en faire pleurer tous les mioches d’Angleterre dans leur lit. Mais je m’emballe, on n’en est pas encore là, et cette saison 4 fut déjà largement satisfaisante. Moffat, toujours lui, nous a offert quelques perles avec le double "Silence in the Library/Forest of the Dead", qui laisse un bon nombre de questions en suspend sur le futur du Docteur et un possible retour de la joliment intégrée Alex Kingston. La réunion du Whoniverse fut totalement jouissive de par sa simple existence, et même les épisodes moins emballants recelaient quelques bons éléments.

Malheureusement, il y eu pas mal de choses décevantes aussi. Martha ne fut encore pas très bien desservie malgré un retour sympathique, le double épisode sur les Sontaran ne m’emballa pas autant qu’il aurait dû et l’intrigue du final retomba étrangement à plat. Si j’ai adoré l’épisode centré sur Donna en compagnie de Rose, celui centré sur le Docteur n’a par contre pas réussi à me convaincre, contrairement à beaucoup de gens, principalement à cause de sa résolution. Le style de Russel T. Davies est souvent agréable mais ne creuse jamais suffisamment au-delà de cette surface à mon goût.
Tout cela pour dire que si l’ensemble me paraît formidable malgré ces quelques reproches, c’est surtout grâce à la présence de Donna Noble.

Il semble que chaque nouvelle compagne soit un cran au-dessus de la précédente. Rose était bien mignonne mais s’était vite transformée en véritable cruche agaçante, une adolescente amoureuse qui finissait par faire passer son alliance avec le Docteur pour un couple de sales mioches toujours en train de courir dans tous les sens en hurlant. Il fallait qu’elle dégage et comme apparemment Jackie ne pouvait pas se détacher du lot de blondes, la plus mûre Martha, munie de son excellent cerveau d’apprentie médecin, fut une bonne bouffée d’air frais qui raviva l’ensemble des scripts dernièrement un peu trop destinés aux plus jeunes (oui je me contrecarre qu’ils soient le public premier de la franchise). Le problème de la demoiselle, c’est que Davies et son équipe n’arrivèrent jamais vraiment à faire quelque chose du personnage, comme s’ils l’avaient épuisée trop vite. Ses brèves apparitions dans Torchwood ne firent d’ailleurs que confirmer son inutilité. Avec Donna, la perfection fut atteinte.

Bien qu’elle fut introduite durant le Christmas Special pré-saison 3, elle ne s’incruste que maintenant et fait taire en une seule scène de mime tous les râleurs la trouvant trop pénible pour le poste de Compagne. Mâture, compatissante, absolument pas attirée par le Docteur, maîtresse dans l’art des répliques cinglantes, d’une intelligence bien supérieure à ce que son statut d’intérim lui fait croire… Donna est tout ce dont le Docteur a besoin et leur amitié paraît crédible sur tous les plans. Pour le spectateur, elle est une femme ordinaire à laquelle il est facile de s’identifier et une énorme source de rires comme de larmes. Moi, une loseuse au cœur gros et au caractère de chiotte, j’ai juste envie de l’épouser sur le champ. Alors forcément, une femme aussi merveilleuse ne pouvait pas rester éternellement.

Quelle enflure ce Davies !

Ah, cette fin. Une fin atroce, impossible à défaire, pire que de filer un clone à Rose pour qu’elle arrête enfin de chouiner, un truc à me rendre aussi dépressive que le vieil alien. C’est là qu’on se dit que River Song a bien fait d’être introduite à l’avance, parce qu’il est difficile d’imaginer trouver un(e) remplaçant(e) digne de la belle rouquine. Mon idéal serait que Captain Jack tienne compagnie au Docteur, histoire de le sortir de son spin-off insupportable où il ne reste quasiment personne. Un duo de mecs changerait un peu et le Doc n’aurait pas à s’inquiéter du sort de son compagnon, vu que Jack est increvable et destiné à devenir une grosse tête.
Nous voilà partis pour quatre Specials déprimants. Catherine Tate va énormément me manquer. Oy.

La Vie à Cinq, mais pas trop

The English telly by Gizz

Pour cette semaine dédiée aux génialissimes séries britanniques, je me fais le publicitaire de la trop méconnue Shameless. Série dont la 5ème saison a été diffusée sur Channel 4, la chaîne publique anglaise encore plus novatrice et déjantée que ses voisines de la BBC.

Comme son nom l’indique, Shameless est donc dramédie politiquement incorrecte, contant la vie des Gallhager, famille monoparentale de la banlieue de Manchester, composée (au début de la série) de Frank, le père indigne alcoolique et chômiste ; Fiona, l’aînée responsable qui remplace sa mère "partie chercher des cigarettes" depuis 3 ans ; Lip, le brillant mais turbulent coureur de jupons ; Ian, l’adolescent homo plutôt réservé ; Debbie, 10 ans, et Liam, le petit dernier.
Malgré le générique qui laisse penser que la petite famille gravite autour du père, on se rend rapidement compte que ce dernier est plus un poids à traîner pour sa progéniture qu’une véritable figure parentale, passant plus de temps à dépenser sa rente hebdomadaire de l’Etat tous les vendredis soir au pub, qu’à gérer ses enfants.

La grande force de la série (et ce qui fait que j’ai un faible pour les séries britanniques), est le dosage entre la comédie et le drame. Si chaque épisode offre ses éclats de rires grâce à des scènes loufoques et à l’alchimie de cette famille qu’on croit vraiment liée, on n’oublie pas que le sujet de la série est tout de même la vie d’une famille monoparentale avec cinq enfants, dans l’Angleterre pauvre. Le Chatsworth Estate où vivent les Gallhager, sans être un "quartier difficile", rassemble tout de même ce qu’on peut faire de "mieux" en matière de difficultés sociales. On voit Fiona tenter de concilier sa vie active (le maigre RMI vite dépensé de son père ne suffisant pas), tout en réglant les factures et s’occupant de ses cadets et de leurs nombreux problèmes. On retrouve aussi le beau et talentueux James McAvoy, dans le rôle du petit ami parfait, pour soulager un peu Fiona de ses tâches.

L’autre grande qualité de Shameless est sa capacité à évoluer au cours des saisons. Principalement grâce aux évolutions du casting, plusieurs personnages importants ayant quitté (de belle manière) la série au cours des 5 saisons, et d’autres faisant leur arrivée autour de, ou dans, la famille Gallhager. Si bien qu’on prend forcément en affection ce clan bien vivant, conflictuel mais solidaire et qu’on ne peut suivre qu’avec plaisir, même si on peut reprocher quelques intrigues un peu trop loufoques (et donc beaucoup moins humaines) après la perfection des deux premières saisons.

Il est aussi à noter (cela se fait normalement au début, mais j’ai oublié, et je n’ai plus de tipp-ex pour corriger) que l’homme aux commandes n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de Paul Abbott, déjà créateur de Touching Evil, et de State Of Play. Et je terminerai par une magnifique citation d’un des personnages secondaires, et bel exemple de l’esprit irrévérencieux de la série : "The three greatest lies of all time : "Big is beautiful", "the cheque’s in the mail", and "of course I won’t come in your mouth""

Oubliez les Walker et les Darling, si vous devez adopter une famille, choisissez plutôt les Gallhager !

ABC ? NBC ? Non… BBC !

The English telly by Jéjé

Je dois reconnaître que, depuis quelque temps, je m’enthousiasme plus facilement aux annonces de la diffusion sur la télé anglaise d’une nouvelle série ou de la nouvelle saison d’une ancienne série qu’aux nouvelles du même genre concernant la télé américaine.
Cette réaction, me semble-t-il, n’est pas seulement liée à la dépression créative qui touche les studios et les networks américains en ce moment. Les différences de forme, imposées par des systèmes de production différents, y jouent également un grand rôle.

Les séries anglaises ont des saisons très courtes, composées en général de six à douze épisodes, ce qui présente quelques avantages pour le téléspectateur.

— Elles sont moins susceptibles de lasser, d’être confrontées aux phénomènes de dilution des intrigues ou de répétitions peu inspirées de rebondissements.

— Souvent, elles sont envisagées, dans leur première saison en tout cas, comme des mini-séries, avec un début, un milieu et surtout une fin. Je commence à préférer le sentiment de satisfaction d’avoir regardé une œuvre achevée que celui de l’excitation provoquée par un cliffhanger de fin de saison.

— L’intégralité des épisodes est diffusée. Les arrêts brutaux de série pour faute d’audience sont très rares.

Il faut croire que la rareté des épisodes provoque chez moi un investissement plus intense. Il serait alimenté par la prévision du manque : pas question de rater quoique ce soit d’Hotel Babylon, la moindre petite blague, le moindre petit effet, quand je sais que quelques semaines plus tard je vais devoir me résigner à attendre dix mois à un an pour savourer des inédits. S’il y en a, puisqu’à la télé anglaise, les annulations sont rapides. Une légère baisse d’audience, et bam, au revoir Footballers Wives !

Pour les séries réalistes, j’imagine que la proximité plus grande entre mon univers quotidien et celui des Anglais favorise aussi le phénomène d’identification aux personnages. Les enjeux dramatiques suscitent des ressentis plus personnels.
Pour l’exemple, j’avais vécu de façon assez douloureuse le destin du « héros » de Criminal Justice, une série qui suit l’arrestation, la détention provisoire et le procès d’un anglais (probablement) innocent du crime dont il est accusé. Et pourtant je pourrais citer nombre de personnages américains dont je me sens plus proche.
Enfin, et ça les Américains n’y peuvent rien, j’adore l’accent ou plutôt les accents britanniques (même si Hugh Laurie s’en sort quand même vraiment bien dans House).

Du côté de la verte et plaisante Albion

The English telly by Joma

C’est la semaine anglaise et je suis censé écrire des choses intelligentes sur une ou plusieurs séries de nos voisins d’outre-manche. Sauf que je suis en plein dans un nouveau marathon de Deep Space Nine, que la saison 6 est bien entamée et que ça castagne dur entre le Dominion et la Fédération (In the Pale Moonlight viens juste de finir pour ceux que ça intéresse). Dur de se concentrer ou de quitter les yeux de ma télé. On va donc essayer de dire des trucs qui n’auront rien d’intelligent, mais ça avec moi vous y êtes habitué. Et puis les autres sont là.
Les séries anglaises c’est bien.
Et pas seulement depuis que le nouveau Dr Who est arrivé. Pour les plus ancien il suffit de se rappeler la grande époque de canal Jimmy qui nous passait les Absolutely Fabulous, Father Ted, Bottom, Game On. Évidement, comme cette petite liste l’indique, on ne prenait que le côté comique pour le diffuser par chez nous. Heureusement les anglais sont aussi capables de faire de bon drame - demandez donc à Jeje ce qu’il pense de Spooks- et pas seulement ceux tirés des larmoyants romans du XIXème siècle ou la jeune héroïne, pauvre et triste finira par trouver le bonheur.

Dernièrement on a quand même eu droit à State of Play, Hustle, Life on Mars et son spin-off Ashes to Ashes qui sont toutes d’un haut niveau. J’y rajouterais aussi The Eleventh Hour drame dans la lignée du ReGenesis canadien avec Patrick Stewart (et oui, je ne sors pas de Star Trek) en vedette.
A noté que Life on Mars et The Eleventh Hour vont avoir droit à leur remake dans la saison US qui arrive. Je ne m’aventurerais pas à savoir si c’est une bonne chose ou pas, après tout j’avais adoré le remake de Touching Evil, donc tout est possible.

Mais il y a aussi des choses moins intéressantes. Il faut se faire violence pour rester devant Torchwood, mais comme c’est un spin-off de Dr Who, je m’accroche. Bonekickers n’a rien non plus de transcendant, mais j’attendais sans doute un peu trop d’une série avec Adrian Lester – (Hustle) – et créée par Matthew Graham, le co-créateur de Life on Mars.
Et comme je n’ai pas envie de finir sur une mauvaise impression, on va dire que les Anglais savent aussi faire de très bon teen show, enfin en tout cas au moins Skins (même si Gizz n’est pas de mon avis, mais qui fait attention à Gizz encore ?).
La France est loin d’avoir l’aisance des Anglais pour faire des séries, mais on peut espérer que ça change avec les dernières séries produites par chez nous.
En tout cas si vous voulez en savoir plus sur les séries anglaises c’est sur le Village qu’il faut aller (ok, si vous n’aimez pas la couleur, faites comme moi : passez outre), même si de temps en temps on continuera à en parler sur ce site.
Quand à moi je retourne dans l’espace profond.

Non, ce n’est pas une obsession !

The Best of English telly, by Jéjé

En Direct de l’autre côté de la Manche

TOP 4

1. Dr Who – Saison 4
C’est la saison avec Catherine Tate, c’est forcément la meilleure.
Quand je pense qu’au départ, je n’étais pas excité à l’idée de son arrivée dans la série. Petite preuve provenant du forum du Village. « Je suis un peu inquiet de savoir que Tate va être la prochaine. Son personnage et son jeu sont un peu trop proches (dans l’outrance) de ceux de la blonde. »
J’avais osé comparé Sainte Catherine à l’endive vulgaire qu’est Billie Piper ! Quel ignorant je faisais.
2. Hotel Babylon – Saison 3
Les micro-aventures du personnel de mon hôtel cinq étoiles préféré de Londres étaient aussi réjouissantes cette année que les précédentes. Et ce malgré le départ de Rebecca, la directrice un poil rigide et austère. La saison 4 accusera l’absence de deux autres personnages principaux et emblématiques de la série. Je pourrais évoquer une légère inquiétude pour la suite, mais depuis ma débâcle sur Catherine Tate, je n’ose plus faire de prédictions.
3. Criminal Justice – Saison 1
J’ai eu mal au ventre pendant les cinq épisodes. Le petit poucet contre la Grosse Machine Judiciaire Aveugle et avec des Petites Perruques Ridicules, j’en ai encore des sueurs froides.
4. Spooks – Saison 6
On casse la formule habituelle et on suit nos amis espions dans une grande intrigue sur dix épisodes. Et ça marche toujours !

BOTTOM 2 aka « Fallait pas quitter le Docteur ! »

1. Torchwood – Saison 2
Encore plus ridicule que la première, cette saison se paie le luxe de gâcher complètement sa guest star la plus attentue : Martha Jones, fraîchement débarquée de Doctor Who.
Les Anglais sont comme Joss Wedon, ils sont capables de faire des spin-offs dont les deux premières saisons sont bien pourries !
2. Confession of A Call Girl
Billie Piper se perd dans une série creuse et vulgaire.

En léger différé

1. The Catherine Tate Show – L’intégralité, les trois saisons, les Christmas Specials et les sketches du Comic Relief pour le Red Nose Day (sorte de téléthon anglais)

Récemment, un de mes amis m’a raconté qu’il était passé pour un gentil beauf’ lorsqu’il avait déclaré sa passion pour Jennifer Saunders à des Anglais un peu "posh". J’ai alors été terrifié à l’idée que Catherine Tate pouvait peut-être bien être la Jean-Marie Bigard locale. Il n’en est rien, j’ai été rassuré par des autochtones ces derniers jours… Je peux donc continuer de me balader (en France et en Angleterre) en scandant ses meilleures répliques dans les rues.
— Est-ce que mon visage bovered ?

— What a fuckin’ liberty !

— How very dare you ?!?

— Did you know about my John ? He’s a gay man, now.

2. State of Play – Saison 1
Je n’avais entendu que des louanges depuis des années sur ce thriller politique. Elles étaient justifiées. Mais je ne regrette pas d’avoir attendu aussi longtemps, l’attente de la saison 2 prévue pour l’année prochaine sera supportable.

3. Allo, allo – Saison 1 et bientôt les autres
Dans un des sketches du CTS, le personnage de Lauren se moque de l’accent de son professeur de français. « Were you in Allo, allo, miss ?’
Vexé de ne pas saisir cette référence, je me fait un devoir de voir l’intégralité de cette sitcom hilarante (ça tombe bien !), qui suit des Français, des Anglais, des Allemands et des Italiens dans un petit village de la France occupée. Le jeu sur les accents vaut à lui seul le visionnage de tous les épisodes…

Je n’ai rien contre les Anglais, je vous jure !

The English telly by Feyrtys

J’habite en Angleterre depuis bientôt 4 ans. J’aurais pu devenir le gourou de la partie de la rédaction de pErDUSA qui s’est tournée avec avidité sur les séries anglaises, j’aurais pu devenir la faiseuse de mode, avoir le pouvoir entre mes mains pour convaincre Joma, Blackie, Gizz ou Jéjé de regarder telle ou telle série.

Mais, en grande sage que je suis, j’ai préféré choisir l’autre voie.

Celle qui ne regarde pas de séries anglaises. Celle qui a laissé sa télévision derrière elle en France, parce que franchement, ça ne sert plus à grand chose ces objets-là.

N’allez pas croire que je ne subis pas de pression. Que ce soit au sein de la rédaction ou de la part de ma voisine américaine qui ne jure que par la BBC, il ne se passe une journée sans qu’on me dise que je passe à côté de petites merveilles télévisuelles.
Je n’en doute pas une seule seconde !
Je suis fan d’Absolutely Fabulous, de Spaced et de Black Books. Avant que la rédaction ne tombe en amour devant Catherine Tate, j’avais offert les deux premières saisons de son émission à mon amie américaine.
Seulement voilà, je suis pas passionnée par la télévision anglaise. Je la regarde avec plaisir à l’occasion, mais je ne vais pas chercher à découvrir des nouveautés. Je ne sais pas exactement pourquoi. D’aucuns diraient que je ne cherche pas à m’intégrer et que je ne veux pas risquer de devenir une Anglaise à 100% (j’ai déjà adopté leur façon de descendre des bières et des G&T à la moindre occasion), c’est peut-être vrai. Peut-être aussi que je n’ai jamais trouvé LA série anglaise qui me ferait oublier tous mes préjugés et qui me ferait dire "ah oui quand même, ils sont forts".

Enfin... je dis ça mais je l’ai peut-être trouvée cette série.
Et je suis presque sûre que personne ne l’a vue à pErDUSA, ou même dans le reste de l’Europe.
Il s’agit d’une série qui m’a fait pleurer, rire, et qui m’a émue. Une série avec des personnages attachants et des retournements de situation inattendues. Une série sur les déboires d’une famille bien plus intéressante que les Walkers de Brothers and Sisters.

Une série qui se nomme...

Meerkat Manor !

Meerkat Manor suit les péripéties d’une famille de lémuriens dans le désert. Et laissez-moi vous dire que la vie n’est pas facile pour un lémurien.
Chaque animal de la famille a été affublé d’un nom et leur vie ressemble à celle d’un soap tout ce qu’il y a de plus classique : drames, rivalités, coucheries, accidents... Tout y est ! Vous aussi vous tomberez sous le charme de Wilson, le lémurien errant qui chope toutes les femelles en catimini pour voler la place du leader.

Meerkat Manor, plus fort que Dirty Sexy Money !

Are you my daddy ?

The English telly by Blackie, bis

Des séries anglaises, je n’en regarde pas beaucoup et il faut en général un nom intéressant pour capter mon attention. Alors que la saison 1 m’avait gonflée au point de la laisser tomber, j’ai jeté un coup d’œil à la 2 de Torchwood à cause de l’apparition de James Marsters, puis celle de Freema Agyeman. Le premier s’en est brillamment tiré et me fit croire un instant que ce spin-off pouvait se sortir de la mélace. Freema n’a pas eu cette chance, et je me suis farcie un peu trop d’épisodes à mon goût.

J’ai bien essayé The Secret Diary of a Call-Girl, histoire d’arriver à visualiser comment une Billie Piper de 18 ans avait pu épouser un type de deux fois son âge avec un manque de sex-appeal comme le sien (j’aime bien les potins). Résultat catastrophique avec cette série faussement racoleuse et véritablement chiante au possible. Quant à Billie, elle doit avoir le syndrome Hayden Panettiere.
Même ennui devant le Pilote de The Invisibles sur une bande de vieux voleurs, malgré la présence d’Anthony S. Head et la Jessica de Logan’s Run. Je ne sais pas ce qu’ils ont en ce moment les anglais à me faire pioncer à ce point. Gizz a intérêt à avoir raison pour Shameless (ses goûts sont souvent douteux), parce que mon amour pour le McAvoy a ses limites.
Bref, le seul a toujours marquer des points chez moi est Steven Moffat. Que ce soit avec Coupling ou Dr Who, ce type fait preuve de génie. Et sa revisite du mythe de Dr Jekyll & Mr Hyde n’y a pas loupé.

Jekyll n’est pas exempt de défauts non plus, il ne faut rien exagérer. Les premiers épisodes ont droits à des longueurs et cette truffe devenue la nouvelle Bionic Woman n’a absolument pas sa place dans cet univers, autrement superbement maîtrisé. On peut le répéter, James Nesbitt est totalement phénoménal dans chacune de ses transformations et Gina Bellman se débrouille joliment à ses côtés, en faisant progressivement oublier Jane l’idiote de Coupling. Ces six épisodes prennent une voie fascinante dans une intrigue qui tient en haleine, et ne permettent pas de lâcher la série avant d’avoir eu le fin mot de l’histoire. Le tout est évidemment servit par une réalisation soignée et inventive, en particulier lors des affrontements Jackman/Hyde et de certaines scènes de flashbacks. Assurément la nouveauté de la saison la plus intéressante chez les rosbifs. Merci Steven, encore.
Forcément, on peut être sûrs de ne jamais avoir de saison 2.

la Rédaction
P.S. C’est fini pour Ma Saison à Nous 2008 ! Rendez-vous très prochainement pour la saison 3 de Ma Semaine à Nous, avec des tas de nouveautés très excitantes, du moins on l’espère. Très très fort.