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Ma saison à Moi - Critique de l'épisode La de la saison La

Saison à Jéjé: Edition 2008/2009

Par Jéjé, le 13 juillet 2009
Par Jéjé
Publié le
13 juillet 2009
Saison La
Episode La
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Une chose est claire, cette saison télévisuelle a été catastrophique.
Et je n’ai pas l’impression que cette affirmation reflète uniquement ma perception personnelle. Cette fois-ci, je ne me sens pas capable de faire l’énumération de ce que j’ai vu avec mon petit commentaire. Je ne pourrais être que lapidaire et répétitif.
« Ca, c’était nul. Ca, c’était chiant. Ca, c’était atroce. Ca, c’était navrant. Ca, c’est devenu désespérant. Ca, c’est juste ridicule. »
Suis-je en train de faire une petite dépression ? Mon intérêt pour les programmes télévisuels s’est-il amoindri ? Suis-je avec l’âge devenu un vieux con ?
Peut-être. Mais j’ai envie de croire que la réponse n’est pas si simple.

Lorsque l’on regarde les deux derniers tableaux récapitulatifs de pErDUSA, on constate qu’aucune nouvelle série n’a obtenu un score honorable. Pas une seule nouveauté n’a été capable de déclencher cet enthousiasme qui s’exprimait régulièrement en début de saison il y a de ça quelques années.

Networks, where are you ?

Plus grave, cette tendance à l’apathie concerne l’ensemble des séries de networks. Les quelques apparitions dans le TOP 10 du mois de juin sont le fait de séries âgées, toutes au minimum dans leur quatrième saison. La plus célébrée, Urgences, était à l’antenne pour sa quinzième année.

Non, on n’est pas content !

« Mais, mon Jéjé, le paysage audiovisuel n’est plus le même qu’il y a dix ans. L’offre du câble a grandi de façon exponentielle. Si tu n’arrives pas à trouver ton bonheur sur NBC ou Fox, il y a sûrement de quoi te satisfaire sur l’une des huit cents autres chaînes. »

L’argument est recevable. Mad Men et Breaking Bad, sur AMC, représentent ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en matière de « drama » et elles tiennent la dragée haute à The West Wing ou Urgences, mes exemples classiques de la catégorie « grandes séries de networks ».
Pourtant, il leur manque ce composant qui participe pour moi de l’intérêt de la forme « série télé », à savoir la popularité. J’aimais que les séries soient une forme d’art ambitieux et populaire. Et c’est aussi pour ça qu’en cinéma ma période favorite couvre les années 1930 à 1960. Je trouve dommage que les séries connaissent la « fragmentation » qui a touché le cinéma hollywoodien à partir des années 1970 et que sur les networks il n’y ait plus la place que pour des blockbusters sans âme et sans personnage.
Ce fut flagrant cette saison, d’autant plus qu’après la grève des scénaristes de l’an dernier, peu de nouveautés ont été mises à l’antenne. Mais la tendance est là depuis quelques années.
On reprend des idées ultra classiques qui ont fait leurs preuves à une époque, on multiplie le budget par dix et on y colle des têtes connues.
On se retrouve ainsi avec des networks où pullulent remakes (90210, Knight Rider), adaptations (Kath & Kim, Eleventh Hour, Life on Mars) et franchises (Park & Recreations) dans lesquelles l’intérêt est suscité par la familiarité et le nom des stars et non plus par les personnages.
Fringe m’a bien plus cette saison, mais ce n’est rien de plus qu’un X-Files à gros budget avec Joshua Jackson. Pas de quoi se relever la nuit.

L’aspect « spectaculaire », évident dans la production, touche également les intrigues. Il faut des rebondissements toujours plus incroyables, des morts toujours plus nombreuses, des retours de personnages disparus plus fréquents. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des histoires de « sexe avec fantômes » dans Grey’s Anatomy… et dans House !
Greg Berlanti, le papa d’Everwood et de Brothers & Sisters, explique [1] qu’il est de plus en plus difficile d’écrire des personnages aux personnalités cohérentes quand le nombre de coupures de pub augmente. Sur ABC, il y en a maintenant cinq par épisode. Et avant chaque pause, une crise dans l’intrigue doit apparaître. Résultat, les histoires frôlent l’hystérie permanente. Dans ce contexte, les personnages ne font plus que réagir en fonction des événements extérieurs, ils n’agissent pas en fonction de ce qu’ils sont (puisque personne n’a pris la peine, n’a eu le temps, n’a eu le droit de leur écrire trois traits de caractères un peu complexes).

Cette année, on ne rigole pas

C’est ainsi que Southland fait figure d’ovni dans la production de cette année puisqu’il s’agit d’une chronique policière. Oui, une chronique. Comme Angela, 15 ans était une chronique de l’adolescence (maintenant, on a Gossip Girl), comme Once & Again était une chronique familiale (maintenant, on a Brothers & Sisters), comme Homicide était une chronique policière (maintenant, on a Lie to Me).
La série prend pour point de départ l’intégration d’un petit bourgeois (Ben McKenzie) au sein d’une patrouille de police de Los Angeles. Rien de plus extravagant que ça. Et à partir de là, dans une atmosphère réaliste, on suit des personnages au fil de leur quotidien professionnel. Les influences sont marquées (Urgences et The Shield, en tête…) et pourtant, en seulement sept épisodes, à mesure que les personnages vivent à l’écran, que les dilemmes professionnels se posent, que les relations s’établissent, Southland se construit une identité propre.
Cette description peut sembler d’une banalité à pleurer mais à quelle autre série de networks peut-elle encore s’appliquer ?

Il est trop tard pour être pessimiste

Allez, j’arrive à garder une petite part d’optimisme, et ce, grâce aux mauvaises audiences de la plupart de ces nouveaux dramas.
La production calquée sur le mode « événementiel » des blockbusters du cinéma (on s’en serait un petit peu douté) ne fonctionne pas sur le long terme.
Transformers 2 va être rentable en faisant la quasi totalité de ses recettes les premiers jours de son exploitation. Peu importe que les spectateurs ressortent déçus des projections et que le bouche-à-oreille soit mauvais.
En matière de séries, la fidélisation du spectateur reste essentielle. Ce n’est pas le tout de les faire venir pour le premier épisode ou les deux suivants.
J’ai envie de croire que les networks commencent à s’en soucier, si ce n’est du point de vue de la production, du moins en ce qui concerne la diffusion.
En effet, cette saison, la totalité des épisodes d’une série annulée ou suspendue a trouvé un chemin vers ses spectateurs.
Kings a débuté avec des audiences aussi désastreuses que Viva Laughlin (rappelez-vous la série musicale à Las Vegas avec Melanie Griffith). CBS l’avait annulée après deux épisodes et il n’a jamais été possible de voir le reste de ce qui avait été produit. Pour Kings, après quatre épisodes diffusés le dimanche, deux autres l’ont été le samedi avant qu’elle ne soit enlevée de l’antenne. Avec l’assurance d’un retour après la saison officielle. Ce qui fut le cas.
Les quelques spectateurs d’Eli Stone, Pushing Daisies, Dirty Sexy Money, Crusoe et Harper’s Island ont pu (ou pourront) voir à la télévision leurs derniers épisodes. De cette façon, les spectateurs se laisseront peut-être tenter plus facilement par de nouvelles séries s’ils ont l’assurance de pouvoir en voir au minimum une demi-saison.

Mais avec de tels résultats, les networks ne vont pas pouvoir continuer longtemps à produire d’aussi coûteux « dramas ».
Bon, NBC a trouvé une solution radicale. Produire moins et diffuser moins de séries. A la rentrée, il n’y aura plus que deux heures de primetime consacrées aux programmes habituels du soir. A partir de 22 heures, la case de Law & Order, de Homicide, d’Urgences et d’Hill Street Blues accueillera un talk show animé par Jay Leno.
(Hmm, supprimer quelque chose qui ne marche pas au lieu de tenter de l’améliorer, ça me rappelle les bases d’une politique menée par un petit homme bourré de tics, mais je dévie un peu trop là…)
Il reste l’espoir qu’ABC et CBS reviennent à un type de programmes spécifique des networks, pas trop chers à produire et qui me manque énormément… La Sitcom avec des rires enregistrés. Je veux croire que le salut de la télé viendra par ce biais.

"Those Were the Days"

Et surtout, je n’en ai pas pas eu ma dose suffisante cette année.
Pire que ça, mon phare, mon oasis, ma bouteille d’eau fraîche dans ce désert de comédies à l’ancienne, la Vieille Christine s’est un peu essoufflée cette saison. Un peu moins percutante, un peu moins déjantée, peut-être. Mais n’exagérons rien, elle reste la comédie la plus drôle et la plus régulière à l’antenne.

La bonne surprise de cette saison vient de The Big Bang Theory, qui a trouvé son ton en faisant évoluer le personnage de Penny. Elle n’est plus seulement l’élément extérieur, le référent de la normalité qui créait une opposition amusante avec les geeks. Elle fait désormais partie du groupe .
En développant des rapports plus individuels avec Sheldon, les scénaristes ont réussi à créer un nouveau duo comique hilarant.

Dans un monde parfait où il y aurait cinq ou six sitcoms à l’antenne par jour, je ne regarderais pas une série qui met en scène de gros beaufs qui enchaînent les blagues grasses et en dessous de la ceinture, je ne regarderais pas une série où le seul ressort comique consiste à faire dire des horreurs par un rustaud divorcé sur son ex-femme, mais que voulez-vous, on n’est plus en 1996. Alors, je suis Rules of Engagement et Gary Unmarried et parfois je souris.

J’ai bien failli me mettre à Two and a Half Men, mais un événement m’a ramené à la raison, tout en exacerbant un peu plus ma nostalgie des temps passés.
Le décès de Beatrice Arthur fut l’occasion de repenser aux Golden Girls et d’entamer un marathon au cours duquel j’ai pu revoir l’intégralité de la première saison en trois jours. La série reste vingt ans après un chef d’œuvre d’humour vache et tendre. Ancrée dans son époque, elle donne également à réfléchir sur le climat politique et les événements sociaux marquants de ce temps. C’est ainsi qu’au détour de certains épisodes furent abordées les questions de la transmission du VIH, de l’enchère sécuritaire, de l’immigration clandestine ou bien de l’euthanasie.

Ouh là, oui, ça a pas l’air génial 2009 !

Grâce aux nombreux papiers de la presse américaine sur Bea Arthur et à la magie de Youtube, j’ai pu découvrir l’épisode de Maude (la première série de l’actrice) où le personnage principal prend la décision d’avorter.
Ebahi par la qualité des débats, la précision et la modernité des arguments contradictoires qui furent développés sur le sujet dans une sitcom, j’ai voulu en savoir un peu plus sur l’univers de cette série. Il se trouve que Maude est l’un des nombreux spin-offs de All in the family, sitcom révolutionnaire des années 70 et championne des audiences de l’époque.
Elle met en scène la famille Bunker : Archie, le père, est un ouvrier qui est en rage contre tout, les noirs, les gauchistes, les juifs… Ses opinions qu’il exprime crûment sont source de disputes permanentes avec son beau-fils, hippie de son état, qui vit avec sa fille sous son toit.
C’est de la sitcom sociale et politique qui n’oublie surtout pas d’être drôle. Je n’en ai vu que quelques épisodes, mais je suis sous le charme de ce qui ne va pas m’aider à être indulgent avec les comédies actuelles.

Dernière minute : Viens de voir les deux premiers épisodes de Better off Ted. Toujours écouter Drum en matière de comédie. Sauf sur 30 Rock. Vite la suite.

Dernière dernière minute : Bon sang, je viens de voir le season finale de 30 Rock. Et j’ai ri aux éclats. Damn it.

Pour en finir avec les networks, et c’est peut-être là que se situe vraiment l’explication de ma déception générale, venons-en à Survivor.
Des candidats plus bêtes, plus arrogants, plus odieux les uns que les autres (et je ne pense pas uniquement à Corrine), des amorces de stratégies excitantes qui ne se développent pas, des votes sans envergure, un Jeff Probst de plus en plus condescendant et… Coach ! Ce fut trop à supporter deux éditions d’affilée.
Résultat, le dimanche de la finale de Tocatins, je me suis rendu compte que j’avais cinq épisodes de retard. Je les ai regardés en accéléré et j’ai fini par faire une overdose. J’ai donc décide d’attendre le lendemain… pour regarder sur Internet le nom du gagnant.
Quelque chose s’est cassé.

It’s not TV

HBO.
The Wire. The Sopranos. Six Feet Under. Rome. Deadwood.
Le Premium Cable par excellence. La chaîne des séries les plus ambitieuses, les plus abouties, les plus innovantes.

Ces quelques dix-huit derniers mois, les nouveautés proposées ont été composées du spin-off d’une émission à sketches anglaise (Little Britain US), du remake d’une série israelienne (In Treatment) et de l’adaptation de romans à l’eau-de-rose (True Blood).
Sexy, hein ?
(Je passe volontiers sous silence Flight of the Conchords, pour les besoins de mon argumentation et aussi parce que je n’ai pas vue.)
Toujours est-il que si le recours aux adaptations de formats étrangers ne préjuge pas de la qualité des séries produites, il témoigne cependant d’un manque d’inspiration des créateurs locaux ou surtout d’une prise de risques minime des dirigeants. C’est gênant de la part d’une chaîne qui a construit sa réputation sur l’originalité et la créativité.
De jolies choses sont encore visibles. La saison 3 de Big Love fut une réussite dans la lignée des séries emblématiques d’HBO, tout comme le fut Generation Kill, la mini-série de David Simmons sur la guerre en Irak. La deuxième saison d’In Treatment, pourtant moins puissante que la première, reste une expérience fascinante.
Mais que le grand succès et la première série qui refait parler d’HBO depuis la fin des Sopranos et de The Wire soit True Blood m’agace prodigieusement.
Je comprends que l’on puisse s’amuser devant les aventures des demeurés du Sud et de leurs amis les vampires, je reconnais que le rythme et la narration sont efficaces, que les cliffhangers sont souvent excitants et que leurs résolutions sont toujours satisfaisantes. Je suis le premier client des séries délicieusement débiles.
Mais pas sur HBO.
Pas quand elle est écrite par Alan Ball.
Un peu de substance, que diable ! J’espère qu’il n’y a même pas un sous-texte à la série où les vampires seraient l’incarnation de tous les peuples discriminés aux Etats-Unis. Ce serait tellement lourdaud que je serais obligé d’arrêter de faire des blagues sur la saison 6 de Buffy. « La magie noire, c’est mal comme la drooOOOoogue ! »

HBOs Survivors

Du côté de Showtime, on peut noter une certaine évolution. Brotherhood (aka les Sopranos du pauvre) a été annulée et The Tudors (aka Rome sans le budget ni le talent) se terminera à l’issue de sa quatrième saison. La période où la chaîne tentait de faire du sous-HBO semble révolue.
Mais la nouvelle direction prise ne semble pas pour autant plus excitante. Elle consiste à reproduire à l’infini la recette de Weeds et de Californication : on prend un sujet un peu sulfureux, une tête d’affiche, ont met un peu de moyens, on claque des scènes de cul gratuites et un minimum de 50 « fuck ! » à chaque épisode.
Cette année, les deux sujets sélectionnés furent l’éducation d’enfants par une femme psychologiquement instable et la double vie d’une infirmière accro aux opiacés. Les stars furent Toni Colette, Diablo Cody et Edie Falco. Le résultat fut aussi fade qu’à l’habitude.
Je ne dis pas que ces deux nouvelles séries sont mauvaises, les dialogues sont bien troussés, les acteurs au sommet de leur forme, la continuité des intrigues bien gérée. Je passe des moments agréables, mais aussitôt un épside est vu, aussitôt il est oublié.

Keep it positive

Au vu des déboires qualitatifs des networks et des chaînes payantes du câble, on peut commencer à croire que la débauche de moyens se révèle un frein à la créativité.
Ce qui se passe sur les chaînes du « basic cable » semble le confirmer.
AMC a récupéré le champ de l’innovation et de l’exigence. Mad Men et Breaking Bad se sont affirmées comme les deux jeunes séries les plus abouties de la saison et semblent être les seules capables (avec Big Love) d’assurer la succession de The Shield, dernière grande série de la décennie, qui s’est achevée sur une note brillante.
TNT et USA comblent le vide laissé par les networks et proposent des séries à la fois légères et futées. Elles ne sont pas exemptes de défauts, mais Burn Notice sillonne sans honte sur les traces d’Alias et The Closer reprend le flambeau des séries policières malignes.

Petit apparté : Castle sur ABC ne s’en sort pas trop mal dans cette catégorie.

Raising the Bar, quant à elle, ressuscite le genre judiciaire avec simplicité. Des amis, les uns avocats, les autres substituts du procureur, s’affrontent chaque semaine au prétoire. En fonction des affaires, leurs joutes débordent du tribunal et s’immiscent dans leurs relations personnelles. Oui, c’est L.A. Law remise au goût du jour, mais elle a le mérite au détour de certains procès de faire réfléchir, par exemple, sur la façon dont le système judiciaire américain traite les minorités. Maintenant que Boston Legal est terminée et que Law & Order entre dans sa vingtième saison, ce genre de question n’a malheureusement plus sa place sur les networks.

On ressemble pas à une bonne vieille série d’il y a 10 ans ?

Enfin, en attendant que Survivor et So You Think You Can Dance se remettent sur pied (je suis un peu sévère avec cette dernière, mais il faut vraiment que les juges éliminent leurs candidats avec un peu plus de discernement), on peut savourer Top Chef Masters sur Bravo. Cette fois-ci, ce ne sont plus des apprentis cuisiniers qui s’affrontent, mais des chefs renommés de tous les Etats-Unis, qui le font avec enthousiasme et bon esprit.

Ca va aller... Ou pas.

Je termine ainsi sur une note positive, mais le ver est dans le fruit.
Je sais que tout est une affaire de cycle, mais là, il est temps, il est vraiment temps, que ça change.
Comment ? Un remake de V sur ABC est sensé faire l’événement l’année prochaine ? Une adaptation de Shameless, la série anglaise parfaite, va débarquer sur HBO ?
Nom de Zeus, je retourne en 2000 !

Jéjé
P.S. Drum, je n’ai rien dit sur Dollhouse, ni sur Lost, ni même sur Battlestar Galactica. Et je n’aurais même pas mentionné 30 Rock si tu ne m’avais pas donné envie de regarder Better off Ted. J’ai gagné tes dvd de Felicity et de News Radio, c’est ça ?
Euh... Non, pas ceux de Ed s’il te plait. Je préfère encore True Bl...