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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°19: Semaine du 29 janvier au 04 février 2007

Par la Rédaction, le 5 février 2007
Publié le
5 février 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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En cette dix-huitième semaine, Marc-Antoine continue à faire son effet sur la rédaction féminine de pErDUSA ; la rédaction masculine et hétérosexuelle, représentée cette semaine par Conundrum et Joma, contre-attaque avec Charlotte Ross et ses robes de soirées suggestives dans un épisode très spécial de Law&Order, et Taylor de The O.C.. Feyrtys et Blackie parlent de deux séries NBC en pleine ascension : Heroes et 30 Rock. Et contre toute attente et tous les paris qui circulaient dans la rédaction, Tigrou a rendu son papier à l’heure ! Vive le Tigre !

#1. La loi, l’ordre, et Charlotte Ross

Drum aime Law and Order

Avant que Law and Order ne soit déclinée en séries dérivées, jeux vidéos, et adaptée en version real tv, la série fut un drama d’excellente facture. La création de la gamme Law And Order a quelque dénaturé la réputation de la série. Le terme Law And Order fait plus penser à de l’exploitation excessive, qu’à un gage de qualité.
Pourtant la série mère a de quoi devenir le The Simpsons des dramas. Les acteurs peuvent quitter la série sans impact majeur sur la qualité du programme. Ici, ils ne sont pas l’intérêt de la série, ils servent l’intrigue. Il est évident qu’un Jerry Orbach, un Sam Waterston et même un Dennis Farina, ça se savoure, et ils apportent un plus à la série. Cependant, si l’intrigue est captivante, même un Benjamin Bratt ou une Elizabeth Röhm ne dénaturent pas la qualité de l’épisode. Malheureusement, la série n’a pas gardé le niveau de ses cinq premières saisons et l’annonce des changements, en septembre dernier, que la série allait subir (rajeunissement des personnages, intrigues plus personnelles, et deux ‘bombes’ au casting) n’allait pas nous rassurer. Jeune et sexy, c’est bien, je suis pour, mais peut être pas pour Law And Order.

Cette semaine, j’ai décidé de voir ce qu’était cette nouvelle version de Law and Order. En gros, il y a eu du flirt, du scandale, la sublime Charlotte Ross dans des robes de soirées révélatrices, un peu de violence, et du Michael J. Fox (non, ne cherchez pas sur Annuséries, il ne joue pas dans l’épisode). Ah, et c’était l’un des meilleurs épisodes de Law And Order que j’ai vu depuis bien des années.
Cet épisode, sur la recherche embryonnaire, montre l’une des forces de la série. Comme Boston Legal, elle sait mettre en avant un problème de société, éduquer son public, montrer toutes les ramifications, donner les points de vue mais ne pretend pas avoir la solution au problème. En termes simples, la série fait réfléchir. Et ça, non seulement on a un peu tendance à l’oublier, mais surtout, de telles séries ne sont plus légion à la télé US en ce moment.


#2. Rome sait parler aux femmes.
Lyssa aime l’Histoire

On a revu Marc Antoine nu. Genre, vraiment : qui prend un bain, et tout. C’était trop bien.
On a aussi vu Brutus tout nu. C’était moins bien.

Si j’essaie de me concentrer très très fort sur les intrigues secondaires de Rome (la première étant Marc Antoine tout nu qui prend un bain), je dois dire que je suis rassurée. Après le final de la saison 1 et la mort de César, j’avais peur : une série qui tue mon personnage préféré était censée, même étant Rome, aller droit dans le mur. Ici, elle excelle toujours autant.
Il est évident - sinon c’est que vous ne méritez pas de vivre - que Ciarán Hinds dégageait suffisamment de charisme et de puissance pour le reste des personnages. Rome sans César, c’était un peu comme un repas de famille imminent. On sait qu’on va apprendre des choses sur l’histoire de ses ancêtres, mais on n’a pas super envie de voir ça. On préfère rester chez soi avec ses DVD. Voilà, César, c’est nos DVD. Tellement indispensable.
Mais il était probablement tout aussi évident que l’histoire du Triumvirat post-César allait être intéressante, ne serait-ce que par le fait que Marc Antoine ne mourrait pas et qu’il serait bien obligé, un jour, de prendre un bain.

Les complots et manipulations sont donc toujours de mise, avec une Atia plus attachante. Son côté Machiavel de la première saison avait tendance à être surestimé : je me doute de l’histoire d’Atia, je sais que les femmes de Rome avaient une place bien plus importante que celles d’Athènes mais je n’y peux rien, la cellule Alain Soral de mon corps me criait "Bof, pas si crédible que ça".
Là, tout en gardant sa dignité - et c’est super chaud d’être digne en pleurant -, Atia réussit à avoir une dimension émotive inédite et passionnante, à la fois pour le personnage et pour l’histoire des femmes à Rome, dans leurs rapports à la société, à leurs amours et à leurs enfants.

Et puis, Marc Antoine nu.
Ca vous lave l’âme de ces horribles scènes de viols anaux (On dit « anaux », hein ? Je vous avoue que j’ai pas une envie terrible de Googler pour vérifier.)
Aaaah, Marc Antoine... Rien que le nom sent la testostérone. Marc Antoine nu, ça vous guérit une insomnie, ça vous remet d’aplomb pour une journée.
Marc Antoine nu, bientôt remboursé par la Sécurité Sociale.


#3. Liz Lemon ou l’héroïne de toutes les geekettes de la planète
Feyrtys et 30 Rock

Tina Fey est mon héroïne, et devrait être le role model de toute geekette qui se respecte. Dans 30 Rock, elle incarne Liz Lemon, une femme drôle, intelligente, qui aime Hiro dans Heroes, les vieux Star Wars et qui n’est pas à l’aise en robe de soirée et talons. Liz Lemon, c’est la geekette faite femme, et à New York s’il vous plait.
Dans l’épisode de cette semaine, en plus, elle donne la réplique à Isabella Rossellini, THE Madame Patate d’Alias, et arrive à la rendre drôle, tellement drôle qu’on aimerait la revoir vite à l’écran, tout le contraire du temps où elle jouait une espionne allergique au chocolat en somme.
30 Rock est une comédie qui s’améliore avec les épisodes. La série a, après des débuts hésitants, correctement installé son ton loufoque, burlesque, à contre-courant de toutes les comédies actuellement à l’écran (oui, même de toi, Scrubs). Le personnage de Liz Lemon a trouvé ses marques ; elle n’est plus seulement la responsable du show qui tente de satisfaire tout le monde sans y arriver, elle est devenue une adorable célibataire de 35 ans pas glamour pour un sou et hilarante dans sa geekitude. Elle est devenue l’égale du personnage de Jack Donaghy, campé par le génial Alec Baldwin.
Comme la série ne revient qu’en avril 2007, vous avez le temps de rattraper votre retard et de devenir un adorateur de Tina Fey.


#4. Et sans collants !
Blackie et Heroes

Ça y est, la série phare de NBC est de retour ! Avec un point d’exclamation, s’il vous plaît. Car bien que l’intensité générale se soit légèrement dégonflée depuis les Sweeps, mon enthousiasme est toujours aussi fort. L’ensemble a beau être un peu bancal, Heroes cartonne grâce à ses détails.
Premier cri de joie de cette reprise avec l’apparition de Christopher Eccleston, génial ex-Doctor Who débarquant dans cet univers accompagné de sa classe et son accent-british-qui-tue pour jouer les Yoda auprès de Peter. Ce bon vieux Sulu s’ajoute au tableau des nouveaux arrivants plein de charisme, ainsi que Jessalyn Gilsig qui ravira les fans de...non, mieux vaut oublier, mais on n’en aime pas moins Jessalyn. L’émission d’Ashton Kutcher le prouve toutes les semaines : rien de tel que des vieux et des acteurs de Star Trek pour plaire aux geeks.

Cette seconde partie de saison s’annonce pour moi comme celle des belles promesses : plus de héros ; plus de guest stars étonnantes ; l’éclaircissement sur la nature exacte du pouvoir de Nikki grâce à sa psy (qui pense comme nous et ne peut donc qu’être là pour prouver que nous avons tort. Enfin, je l’espère) ; la fin des lourdes tentatives pour convaincre les personnages réticents que l’extraordinaire est là ; les origines de Claire avec tout ce que cela implique (ses parents mais aussi le passé de HRG et son organisation) ; la connaissance du deuxième grand vilain ; et surtout SURTOUT la disparition de l’horrible mèche de Peter. Si si, c’est le beau Milo qui l’a dit.
Je sais dorénavant que les réponses à mes questions apparaîtront autant que de nouveaux mystères seront ajoutés, sans me faire poireauter pendant deux ans. Alors j’ai hâte. Pas vous ?

Les combats homo-érotiques d’une bande de chippendales, c’est bien drôle, mais ça sert surtout à patienter en attendant de revoir du vrai fan-tastic. Heroes, strobien. Surtout avec Eccleston.


#5. My last three weeks
Joma regrettera The O.C.

Trois épisodes restant pour une série ça peut être très long, comme le dit si bien Tigrou pour plein de séries : c’est nul !
Mais quand la série est vraiment, mais vraiment bonne, ça fait vraiment court. C’est, malheureusement, cette dernière option qu’il faut choisir pour The O.C.
Cette saison 4 est plus que rafraîchissante, c’est un véritable retour aux sources. Je me demande même si elle n’est pas supérieure à la saison 1, après tout on ne risque pas d’avoir d’Oliver cette fois.
Cette saison 4 est tellement bien que même JJ Philbin nous pond deux épisodes de bonne qualité. Elle n’avait jusqu’à présent mise à son actif dans la série que l’introduction, au combien importante, de Taylor, c’est dire comme l’événement est énorme.
Mais bon, Fox ayant décidé que la série aurait une fin écourtée, je ne peux que conseiller de savourer pleinement ces trois derniers épisodes. Car oui, je ne peux pas croire que la série retombe dans ses travers des saisons passés et fiche tout en l’air... Tigrou arrête avec des ondes négatives !
Allez faites-moi (et vous) plaisir, regardez The O.C.


#6. Ugly Betty et Grey’s Anatomy : Overzetop, quand tu nous tiens...
Tigrou aime les gens qui se font plaisir

Je crois que j’ai enfin compris pourquoi j’aimais tant Ugly Betty et Grey’s Anatomy cette année : les scénaristes se font plaisir en les écrivant, et leur enthousiasme est contagieux !
Alors oui, c’est vrai, la finesse du propos, l’originalité des intrigues et la subtilité des métaphores ne sont pas toujours au rendez vous... Mais à côté de ça, les scénaristes osent : ils osent se défaire par une pirouette des contraintes qui handicapent habituellement les scénarios d’une série pendant trois ou quatre épisodes, ils osent aller jusqu’au bout dans le cliché pour notre plus grand plaisir. Résultat : des épisodes qui ne leur vaudront aucun Emmy, mais qui sont incroyablement plus jouissifs à regarder que n’importe quel épisode de XXX ou YYY (je me censure pour ne pas m’attirer les foudres des fans de BSG et Studio 60).

Vous voulez un exemple ? Prenez le Grey’s Anatomy de cette semaine. La première partie de l’épisode était un peu molle : il faut dire, à part un mariage express à Las Vegas, la mère de Meredith qui retrouve ses esprits, une résidente qui fantasme sur un externe et Izzy qui dépense 8 millions de dollars, il ne s’y passait pas grand chose... Une série « normale » s’en serait contentée : on ne va quand même pas inventer de toute pièce une catastrophe improbable à l’hôpital pour rendre un épisode plus punchy !
Heureusement, les scénaristes de Grey n’ont pas ce genre de complexe : et voilà qu’une patiente toxique débarque dans Seattle Grace. Oui oui, vous avez bien lu : une patiente toxique. Toxique du genre « tous les médecins qui m’approchent tombent dans les pommes, et moi pendant ce temps je suis ouverte sur la table d’opération et les effets de mon anesthésie s’atténuent de minute en minute pendant que Meredith réfléchit au sens de la vie... ». Peu crédible ? Limite ridicule ? Overzetop ? Complètement ! Mais quelles 40 minutes de folie !
Overzetop, Ugly Betty l’était aussi beaucoup cette semaine. En fait, je crois qu’on peut même dire que Coming Out a donné un nouvelle dimension à l’overzetopie télévisuelle, et qu’il y aura dorénavant un avant et un après Alexis Meade.
Parce que, déjà, le fils prodigue « mort » qui ressuscite pour prendre le contrôle de la compagnie, dans le genre, c’est pas mal. Mais quand le fils prodigue mort qui ressuscite le fait sous les traits d’une blonde plantureuse, qu’il flirte pendant une bonne partie de l’épisode avec son frère avant de lui révéler son identité, et qu’il dévoile son plan diabolique (et son opération) au monde entier juste en étant vêtu uniquement de plumes d’autruches et en faisant arrêter son père pour meurtre par la même occasion, pendant que le gay de service essaye de séduire une top model pour lui piquer sa jupe... on franchit un seuil ! Et qu’est-ce que c’est bon !
Aaaaaaaah, si seulement Ron Moore ou Aaron Sorkin se prenaient un peu moins la tête, peut être que je m’éclaterai autant devant leurs « divertissements » que devant Grey’s Anatomy et Ugly Betty !


#7. Drum aime pErDUSA
Tout est dit !

La chronique de la semaine passée a été une totale surprise pour moi. Car je ne suis pas habitué à tant de gentillesse (sauf de la part de Lyssa, bien sur). La vie à pErDUSA, c’est plus Joma qui me reproche ma passion pour The Apprentice, Feyrtys qui m’impose des deadlines sous peine de reviewer CSI l’année prochaine, Ju qui s’inquiète de ma santé mentale depuis que je lui ai avoué que je continue à regarder 24 avec plaisir, Blackie qui ne cesse d’empoisonner mes céréales à la moindre attaque contre Grey’s Anatomy, Jéjé qui utilise des techniques de tortures mentales pour me faire regarder Old Christine et Tigrou qui pense que je lui mens quand je lui dis que Scrubs, c’est bien. Alors devant tant d’étalage de sympathie, je me suis dit, ça y est, je suis viré.
Puis, je me suis rappelé que, au fond, Joma ne veut que mon bien, et préfère que je consacre le peu de temps libre qui me reste à des programmes non scriptés de qualité sans bout de Donald Trump dedans comme The Colbert Report ou The Daily Show, que Feyrtys est comme une deuxième môman pour moi et ne veut que mon bonheur, que Ju me comprend très bien parce que lui aussi à son serial débile qui rime avec Brison Preak, que Blackie qui s’est laissée convaincre de regarder MadTV, aimerait, en échange, me faire découvrir un programme de qualité qui peut ne pas me plaire au premier abord, que Jéjé est juste aussi triste que moi de ne pas trouver une sitcom traditionnelle digne de Frasier et que Tigrou n’aime pas Scrubs mais comme moi, il aime Sports Night. Et Lyssa, quant à elle, m’aime comme je suis. Arabe et à l’orthographe approximative.
Mais surtout, sans eux, les séries seraient beaucoup moins fun. Alors, merci les gars, et pas que pour la chronique.

la Rédaction
P.S. Pour tout savoir sur Law & Order, retrouvez la référence du site français : http://www.lawandorder-fr.com/