The Little Things You Do Together: Ces petites choses...
Oui, il est temps de rendre à Hobbes ce qui a appartient à César.
C’est de lui que je tiens la théorie du « Pas mort avant ’Executive Producer’, pas mort du tout. » (Si, si, Joma...) Un savoir qu’il avait partagé avec moi au moment où Meredith était toute bleue et que je voyais déjà la série devenir un Addisons Anatomy centré Kate Walsh avec pleins de beaux mâles autour d’elle. J’aurais du savoir qu’une telle idée ne pourrait jamais voir le jour.
Orson est donc toujours vivant J’ai quand même failli me faire avoir une fois de plus. La faute à cette satané Mary-Alice. Elle commence l’épisode en expliquant qu’avant de mourir Orson avait pensé qu’il verrait défiler toute sa vie devant ses yeux et pas seulement un flash back bien commode qui révélerait les dessous du mystère de la saison. J’ai alors eu le temps de penser que j’allais devoir commencer une review en expliquant que j’avais eu tort, de me dire que la vie était vraiment trop injuste et d’envisager de me tirer de ce mauvais pas en blâmant Tigrou.
Tout ça avant que la chute d’Orson ne soit amortie par un arbre, que je me dise que j’ai décidément toujours raison et que, tiens, je re-regarderais bien le pilote de Veronica Mars.
On apprend au passage que Maman Hodges est l’assassin de Monique Pollier et tout un tas d’autres choses dans cet épisode qui aurait fait un très bon season finale.
Les petites choses qui font plaisir
1) Croire en Dieu, c’est mal !
J’exagère peut être un tout petit peu. Ce n’est pas ce que disent clairement les scénaristes dans cet épisode, mais au fil des dernières semaines, ils ont montré que vouloir protéger à tout prix les liens sacrés du mariage conduit à :
— maquiller le meurtre de son mari en suicide
— orchester le viol de son propre fils
— assassiner sa maîtresse
— tenter d’éliminer sa deuxième femme.
Si Mama Hodges avait troqué sa bible contre le Traité d’Athéisme de Michel Onfray, Orson serait devenu un homme équilibré et épanoui dans une relation saine avec Monique. C’est la seule conclusion possible à toute cette histoire.
2) Rien de mieux qu’une grossesse à risques !
Remercions Marcia Cross et son médecin ! Sans eux, il est probable que ce mystère, qui montrait déjà des signes d’essoufflement, se serait étiré jusqu’à la fin de la saison. Au lieu de ça, The Little Things conclut sans temps mort cet arc et relance l’intérêt du spectateur. Les Hodges sont sympas mais ça va faire du bien de voir autre chose que des rousses et Dale Cooper !
3) La taille compte !
Ou comment d’un coup d’un seul, Carlos fait revivre l’esprit de Samantha Jones.
Gaby : Bou-ouh, je ne sais pas si j’ai couché avec Zach ! Bou-ouh...
Carlos : Ma chérie, je viens de voir que le petit voisin est membré comme un âne ! Impossible que tu n’aies aucun souvenir de son engin, même ivre au dernier degré !
Et qu’il tapotte des saucisses italiennes bien mastoques avant de faire référence à Seabiscuit !
Y’a pas à dire, la classe et la subtilité c’est vraiment surfait !
4) N est le symétrique de M par rapport à O.
Les jeux de miroir dans cet épisode donnent au mystère ’Hodges’ une unité savoureuse.
Il est assez drôle de constater que le motif de la chute ne concerne pour une fois pas Susan mais tous les personnages centraux de l’arc : Bree qui tombe de l’échelle, Orson qui est balancé du sixième étage par Mike, Alma qui glisse du toit de sa maison, Gloria qui trébuche dans la tombe de Monique.
De façon moins anecdotique, on apprend qu’Orson était parti s’amuser et avait laissé le champ libre à Gloria pour assassiner son mari quand vingt ans plus tard, c’est au tour de Danielle d’abandonner sa mère aux mains de la même Gloria. Alma, elle, avait tenté de piéger Orson et de le faire accuser de son meurtre. Au final, c’est Orson qui réussira à l’accuser du meurtre de Monique.
Ces parallèles font écho à ceux qui parcourent les destins personnels de Bree et d’Orson et qui les rendent parfaits l’un pour l’autre. Les deux ont un proche qui a tué (Andrew et Mama Solis, Gloria et Papa Hodges) et les deux ont gardé le secret. Les deux ont regardé leurs pires ennemis mourir au lieu de faire intervenir les secours (Bree et son pharmacien, Orson et sa mère). Et oui, les deux sont des fanatiques du ménage et de la vaisselle !
Ian, lui aussi, se prend au jeu de l’écho : comme pendant le mariage de Bree et d’Orson qu’il avait interrompu pour régler ses comptes avec Susan, il interrompt une nouvelle célébration des héros de Desperate Housewives, cette fois ci Tom et Lynette qui fêtent l’ouverture de leur restaurant, pour demander Susan en mariage.
Cet épisode aurait pu être parfait à quelques mini exceptions prêtes...
Les petites choses qui font tiquer.
1) Un suicide, vraiment ?
J’ai du mal à croire que la chute d’Alma puisse passer pour un suicide. Malgré le billet et le sac de dents déposés par Orson. Je ne suis pas persuadé que la police pourrait avaler qu’une personne suicidaire s’amuse à désosser un velux pour atteindre le toit avant de se jeter dans un buisson.
2) Les bonnes saisons de The OC sont la première et la quatrième.

Danielle, ça n’a pas marché dans The OC en 2004, pas de raison que ça marche dans Desperate Housewives en 2007 !
3) La grand mère qui valait trois milliards.
Elle transporte d’une seule main une Bree inconsciente de son lit à la baignoire, elle explose Andrew, de quarante cinq ans son cadet, à coups de canne, elle arrache les dents du cadavre de Monique comme elle s’épilait les sourcils... A plus de soixante ans, Mama Hodges m’a semblé un tout petit peu trop en forme !
Trois petits trucs qui sont loins de suffire à atténuer ma déception de voir Joe Keenan quitter Desperate Housewives à la fin de cette saison. Comment Marc Cherry peut-il laisser partir le gars qui a écrit Bang et co-écrit celui là ?