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Dexter - Critique de l'épisode 8 de la saison 3

The Damage a Man Can Do: Classe découverte

Par Blackie, le 29 novembre 2008
Publié le
29 novembre 2008
Saison 3
Episode 8
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Après ses grandes réflexions sur le théâtre ou encore la loi de la jungle, Meredith nous explique que nous sommes tous connectés et que nous avons une influence déterminante les uns sur les autres. Cela s’appelle l’effet papillon, et cela n’a rien à voir avec ce que croient Ashton Kutcher et Amy Smart. Merci Mer, on n’était pas au courant.

Contrairement aux avis du forum, je n’irais pas jusqu’à dire que cet épisode fut nul, mais encore moins qu’il fut génial et satisfaisant. Je crois qu’à ce stade, je me suis faite à l’idée que cette saison restera plate jusqu’où bout. Donc la cible de la semaine me paru amusante, ni plus ni moins, quand je n’avais pas envie de râler sur tout le reste.

Travaux pratiques

C’est Miguel qui propose une fois de plus une cible pour notre duo de justiciers, qui s’avère enfin acceptée par Dexter. La victime en question n’a aucune importance, car tout concerne la leçon qui se déroule autour. A savoir l’apprentissage du Code et des méthodes de Dexter, plus assénées comme des vérités évidentes que réellement expliquées afin que Miguel saisisse leur importance. D’où une montagne de doutes soulevés par l’élève, qui a néanmoins confiance. Moi-même j’aimerais quand même bien savoir un jour pourquoi Dex n’a jamais couvert ses cheveux afin d’éviter qu’il en tombe lorsqu’il fouille les appartements ou passe à l’attaque, lui qui est si minutieux concernant la moindre trace laissée. Si j’ai compris correctement cette grande référence scientifique qu’est CSI, un cheveu est l’équivalent d’une empreinte…

Brèfle. Les débuts de Miguel font sourire par sa maladresse de débutant, pour mieux faire grincer des dents lorsqu’il se montre borné et n’hésite pas à contredire le maître. Son instabilité est intrigante, le bonhomme a l’air de nous réserver de belles surprises… malheureusement on ne peut aussi pas s’empêcher de se demander si ce comportement erratique ne va pas signer sa perte.
Comme Rudy.
Et comme Lila.
Oh prévisibilité, tu m’achèves.

Sa petite histoire sur la noirceur en lui, découverte en poussant papounet dans les escaliers, sonne ridicule et peu convaincante quand on sait d’où vient celle de Dexter, son Passenger. Sa sensation de pouvoir durant le meurtre est, par contre, beaucoup plus crédible, plus intense, et on ressent parfaitement l’impression de monstre qui vient d’être lâché. Comme quoi les belles paroles ne suffisent pas, passer à l’acte lui-même assoit vraiment ce statut qu’on essaie de me vendre depuis plusieurs épisodes. Miguel est enfin un meurtrier à part entière à nos yeux. Bien sûr, il faut y aller au fur et à mesure dans cet apprentissage, et la méthode de débarras du corps reste encore secrète. En ce qui le concerne, Dexter ne fait qu’utiliser des tombes ouvertes. Pourrait-il estomaquer la boucherie, à l’inverse d’Harry ?

En attendant, pour la surprise finale (parce qu’il en faut une à chaque fin d’épisode), Miguel débarque chez Ellen Wolf. Légèrement surprise, elle lui sourit et le fait entrer. Pas de choc et de peur à la vue d’une menace, ni de clin d’œil complice suivit d’une embrassade, rien, la scène est plutôt neutre et peut faire songer à n’importe quoi. On en vient donc à se poser plusieurs questions : Pourquoi voulait-il la tuer la semaine précédente et est-ce toujours un projet dans sa tête ? Voulait-il se débarrasser d’une maîtresse ? D’une complice gênante, mais complice pour quoi ? Ou voulait-il plutôt tester Dexter autant que celui-ci l’avait testé avec le détenu ? Va-t-on nous refiler une réponse plus naze que nos théories ?

A part cela, à la maison, Rita nous fait le cliché de la femme enceinte aux hormones en ébullition, plus casse-pied qu’autre chose. Et non, ce n’est pas meugnon de la voir se calmer devant la vue d’un truc qui brille, c’est juste le point d’orgue d’une caricature féminine affreuse, gonflante et qui plombe l’ensemble. Par contre, parler de la liaison et des affaires de drogues de Dex à Sylvia est une meilleure excuse pour toutes ces scènes miroirs avec les femmes du Dynamic Duo. Montrer que les personnages ont de la mémoire n’est jamais perdu.

Le zéro pointé

Pour une fois, Debra fait partie des grosses déceptions. Son attitude clichée de fille dépendante qui flippe dès qu’on ne la rappelle pas fut du même calibre que celle de Rita : insultante. Apparemment elle a déjà oublié que ce qui l’a amenée dans le lit d’Anton fut son inquiétude vis-à-vis du Découpeur et le fait que la police en ait fait un appât. Donc quand celui-ci est aux abonnés absents, on se dit en toute logique que la flic en elle va réagir en premier, pas la petite-amie depuis trois minutes… Eh non ! Vraiment, merci pour cette image de stupidité féminine et de personnage rabaissé.
En attendant, si Anton ne nous joue pas un tour, il a l’air éliminé de la liste de suspects. Et cela arrive au moment où il apprend qu’il n’a jamais un informant officiel de la police. Le rapport ? Aucune idée, mais c’est peut-être bon à noter. Et cela rappelle que Quinn est un con, donc ça mange pas de pain.

En haut de la liste, côté police, se trouve le patron de l’élagueur (un gars appelé Mario) qui alerta la police concernant un des cadavres laissés par le Découpeur, et dont il a une peur atroce. Puisqu’on ne l’a jamais vu auparavant, il est difficile de se dire que ce type est le Découpeur. Mr King est en tout cas un homme mauvais, forcément, il est immigré !

On connait suffisamment la série pour deviner maintenant que les coupables de la saison sont des personnages que nous apprenons à connaître. Ce qui n’est pas le cas de King ni de ses employés. Donc soit aucun de ces types n’est le Skinner, soit il s’agit de ce que cet épisode semble indiquer, dans ma tête en tout cas : nous avons à faire à un binôme de tueurs. La saison se concentre sur le travail en duo pour Dexter, et d’autres personnages se sont trouvés des partenariats privilégiés cette saison : Rita avec Sylvia, Debra avec Anton et Quinn, Batista avec Gianna, Laguerta avec Ellen, peut-être même Miguel avec Ellen … cela semble être de mise cette saison. La longue liste de candidats, égale à la liste de nouveaux arrivés, se complique donc si vous pensez comme moi qu’il faut trouver la bonne paire.

A part cela, Yuki n’est que mentionnée et j’espère qu’on a fini de la voir. Parce qu’un personnage aussi con qui ne fait avancer que dalle ne sert strictement à rien. Sérieusement, elle attend que son enquête soit fermée pour informer Debra que Quinn est responsable de la mort d’un flic. Elle a jamais pensé que mentionner avant ce brin d’explication aurait pu faire changer d’avis Debra ? Quinn donne sa version, plutôt convaincante, et cela s’arrête là. Je ne sais plus quoi penser de ce type, la cible sur son front étant tellement grosse depuis son arrivée que cela peut tout à fait être un leurre. C’est peut-être juste un sale con comme Ramon. Mais j’ai décidé de l’éliminer de ma liste depuis que Dexter a très discrètement fait remarquer son bronzage atroce (qui s’empire depuis le season premiere), du style « Oh la la, mais tu ne grimperais pas trop aux arbres toi ? ».

Enfin, la relation de Fatista et Vagianna (j’adore ces surnoms) est toujours aussi nulle que les merveilleuses aventures des cougars Ellen et Maria, mais au moins le message pourri d’Angel sur le répondeur était comique. Un peu. Des vieilles qui draguent dans un bar, pas une seconde.
Bon, épisode suivant !

Blackie