Mais avant de revenir sur ce qui n’allait pas, j’aimerais commencer en abordant quelque chose de positif. Par soucis d’imprévisibilité, justement.
Tata Debra FTW
Pour la deuxième semaine consécutive, Jennifer Carpenter m’impressionne vraiment par son jeu. Ça fait déjà un moment maintenant que j’aime beaucoup Tata Debra (et je m’enthousiasme toujours de la moindre image bien grasse sortant de sa bouche), et il faut dire qu’elle est particulièrement bien servie en termes de qualité d’intrigue cette année, mais le fait est que Jennifer Carpenter s’en tire à merveille.
Sa crise de nerfs dans le parking dans l’épisode précédent était à couper le souffle, son entretien musclé en prison avec la supposée meurtrière de Lundy, tout en rage, était presque du même niveau. Un grand, grand bravo.
Et c’est tout le bien que j’avais à dire de l’épisode.
Los Fuegos del Amor
De la construction de « Si j’avais un Marteau... » jusqu’au déroulement des intrigues, en passant par son titre, j’ai beaucoup de reproches à faire à l’épisode.
Déjà, comment justifier de passer autant de temps sur la liaison d’Angel et LaGuerta ? Il doit quitter le département, non, finalement c’est elle, mais en fait il refuse, donc, en définitive, et après beaucoup de réflexion de la plus haute importance, ils se séparent. Leur supérieur, dont le nom m’échappe bien qu’on le voit régulièrement, trouve toute cette histoire exaspérante... je serais beaucoup moins généreux.
C’est pathétique, mal écrit, et n’a rien à faire dans la série. Encore moins sur la moitié d’un épisode qui n’avait déjà pas franchement besoin de partir avec un handicap.
Quinn et sa copine journaliste qui est allergique aux vêtements ont au moins la décence d’avoir un temps d’antenne très limité. Ils font leur petite scène hebdomadaire, personne n’écoute ce qu’ils se racontent, et on passe tous gentiment à autre chose, bien contents d’avoir rempli le quota nudité de Showtime pour la semaine.
Arthur Mitchell, Homme Exemplaire
Malheureusement, Angel et LaGuerta ne sont pas les seuls à foirer leur intrigue. Le face-à-face tant attendu entre Dexter et Trinity est une vraie déception. Après le retournement de situation de la semaine dernière (« Lundy s’est vautré ! Trinity a une famille ! »), on ne peut pas dire que les conséquences pour Dexter soient à la hauteur de ce à quoi on pouvait s’attendre.
Très clairement, je me suis ennuyé. Passé l’amusement de voir John Lithgow chanter les louanges du Seigneur à l’église et construire des maisons pour les pauvres, la traque de Dexter était on-ne-peut-plus classique. Pire que ça, sans aucune surprise.
Evidemment, Dexter allait utiliser l’expérience de Trinity dans la tuerie en série pour résoudre ses problèmes de couple et apprendre à utiliser sa famille comme camouflage. Evidemment, ça allait prendre la priorité sur l’exécution de Trinity. La façon dont ce dernier collectionne et expose ses trophées a beau être originale, l’intrigue était prévisible du début à la fin. Qui n’avait pas deviné depuis des semaines que Trinity reproduisait les morts de sa famille ? Le moment où Dexter se rend compte du motif est réalisé comme s’il devait s’agir d’une grande révélation, moi je me demandais simplement comment Dexter ne s’en était pas douté en analysant le profil d’Arthur Mitchell la toute première fois...
Quant à Dexter qui se tient au milieu du salon avec les cendres de sa sœur, sans que l’autre se pose la moindre question, je préfère essayer d’oublier. A moins que Trinity ne sache exactement à qui il a à faire, j’ai un peu de mal à avaler le fait qu’il réagisse à peine à son intrusion, ou qu’il lui offre plus tard son arme du crime.
Et tant que j’en suis à aborder les incohérences, vous n’allez pas me faire croire que Deb est la seule détective de Miami assez intelligente pour se dire que Lundy à peut-être été assassiné parce qu’il enquêtait sur un tueur en série. Remarquez, si la totalité de ses collègues n’étaient pas distraits par des histoires de cœur à la con, peut-être que l’un d’entre eux aurait aussi réussi à faire le lien...
En Vrac...
Et maintenant, pour mes réflexions les plus passionnantes...
• La nouvelle cabane de Dexter est très jolie. Coquette, et climatisée. Quelle chance.
• Un bon point pour l’épisode : le Fantôme Kitschissime d’Harry était absent. C’est toujours ça de pris. Le Harry des Flashbacks me manque un peu.
• L’intrigue de Deb à la poursuite de Trinity a du potentiel. Maintenant, si elle pouvait aussi se consacrer sur les dossiers de son père, ça serait encore mieux.
• On ne peut pas accuser la série de sexisme. John Lithgow est apparu plus souvent nu cette saison que la copine de Quinn. Brrr...