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Dexter - Critique de l'épisode 10 de la saison 4

Lost Boys: Le Crime Topless ne Paie Pas

Par Ju, le 1er décembre 2009
Par Ju
Publié le
1er décembre 2009
Saison 4
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En règle générale, j’ai beaucoup de mal avec les épisodes qui nous présentent Dexter en héros. Si j’avais un reproche à faire aux saisons 3 et 4 de la série, ça serait bien leur tendance un peu gênante à vouloir rendre leur personnage principal plus sympathique. Un peu de nuance, je suis toujours pour, mais qu’on n’aille pas me demander de soutenir Dexter à 100% dans son choix de hobby un peu particulier. C’est sans doute mon côté bobo stalinien bien pensant.

Ainsi, tout laissait à penser que j’allais détester Lost Boys, qui réussi quand même l’exploit de mettre en scène Dexter en héros absolu sauveur d’enfant de la première à la dernière minute, et qui s’achève sur un plan adorable où le gentil papa embrasse la cuisse potelée de son bébé. Qu’il est mignon, ce Serial Killer !

Mais non. Quand le suspense est aussi bien entretenu et les rebondissements si bons et si fréquents, j’ai un peu de mal à râler.

Précédemment, dans Super Dexter le Héros

La semaine dernière, entre deux morceaux de dindes et une histoire de début d’adultère absolument captivante et exploitant pleinement le talent de Julie Benz, la série nous a offert deux avancées assez importantes dans l’intrigue de la saison.

Chez les Trinity, « Kyle » et Arthur arrivaient enfin au point de non retour après un repas de Thanksgiving à la tension vacillante et globalement un peu longuet. Au final, la guerre était enfin déclarée, l’action allait forcément commencer, et c’était l’occasion ou jamais d’en profiter pour ne pas trop réfléchir aux grosses incohérences du scénario.

Pendant ce temps, chez les Morgan, Tata Debra était comme d’habitude épatante, et trouvait le moyen de s’occuper de ses neveux tout en se rendant compte que quelque chose n’allait pas chez la copine de Quinn.

Enfin, chez la journaliste topless en question, la grosse révélation était d’apprendre que notre personnage inutile préféré de la saison était la fille de Trinity.

Christine, Serial Killeuse Nue, Journaliste Topless

Très surpris par la révélation et ne voulant pas me la gâcher, j’avais décidé à la fin de l’épisode précédent de ne pas trop y réfléchir et d’attendre de voir comment la série allait nous expliquer que Christine était la fille de John Lithgow de façon un poil convaincante.

Et j’ai bien fait.

Je dois avouer avoir été très agréablement surpris la cohérence de l’intrigue. Non, fort heureusement, le père et la fille n’était pas de mèche. Cliché évité, soulagement général. Christine qui défend Trinity à son insu, ça me convient parfaitement puisque ça ne remet pas en cause ce qu’on avait vu jusqu’à maintenant.

L’autre bonne surprise, c’était d’avoir enfin la preuve que Courtney Ford pouvait bien s’en sortir avec autre chose à jouer que son habituel « bonheur de sortir de la douche ». Elle est très convaincante face à Lithgow, elle a les yeux de psychopathe idéals pour le rôle, et les quelques justifications quant à sa folie m’ont largement suffit.
Ça passe par l’absence de son père, qui ne lui rend visite que deux fois par an, par un traumatisme baignoirement traumatisant, et par une petite réplique montrant sa jalousie face à son autre famille... rien de bien élaboré, mais suffisant.

Le seul reproche que je pourrais faire, c’est que Deb et Angel auraient quand même pu réaliser un peu plus vite que, peut-être, Christine pouvait potentiellement être celle qui aurait pu avoir tiré sur Lundy. Mais non, là ils se disent que quelque chose cloche, qu’elle n’a pas d’alibi et qu’elle est très louche, mais le seul truc qui les dérange c’est que, franchement, elle était super bien maquillée pour quelqu’un qui sort de la gym à 5 heure du matin.

Le Tueur de la Trinité (+ 1)

Un autre retournement de situation, une autre réussite en ce qui me concerne. Forcément, le mec qu’on appelle Trinity depuis le début de saison avait en fait une quatrième victime.
Lundy se sera vraiment planté sur toute la ligne.

Je m’apprêtais un peu à crier au foutage de gueule quand Arthur kidnappe le gamin en début d’épisode. Comme Dexter, on se dit qu’il n’a pas fini son cycle. Pas comme Dexter, je trouvais ça bien pratique que son petit rituel ne soit pas encore fini alors qu’il était quand même rentré chez lui depuis plusieurs semaines...
Reproche complètement annulé quand on apprend qu’il s’agit en fait du début d’un nouveau cycle. C’est peut-être idiot, mais ça m’a suffit. Surtout que, encore une fois, les scènes entre Lithgow et le gamin-qui-joue-mal étaient tellement oppressantes qu’il était difficile de penser à autre chose et de chercher une raison honnête de se plaindre.

J’ai d’ailleurs vraiment crû que les scénaristes allaient passer à l’acte et nous tuer le gamin. Mais c’était sans compter sur le fait qu’on est toujours dans la version Bisounours de la série et que Super Dexter se devait de le sauver à la dernière minute. Facile. Mais foutrement bien réalisé et interprété, alors...

Tout est pardonné

Pour conclure, je vais revenir rapidement sur deux points que je n’ai pas forcément la force de développer.

Déjà, pour souligner la réussite de l’épisode, j’étais ravi certains éléments un peu oubliés de la saison refassent leur apparition. C’est très rapide, une réplique au passage dans le pire des cas, mais ça a le mérite de prouver que les scénaristes ne font preuve ni d’amnésie, ni de mauvaise foi, ni de paresse. Donc oui, Dexter a tué un innocent. Et oui, il n’y a pas si longtemps que ça, Deb enquêtait sur les maitresses de son père et était sur le point de faire le lien entre Dex et le Ice Truck Killer.
On aura mis le temps, mais on y arrive. Tout doucement.

Enfin, la nouvelle planque de Dexter est parfaite. Symboliquement ils ne pouvaient pas faire mieux qu’un container. Visuellement, la caméra unique qui nous montre tout en un plan, le bureau, les couteaux, et les murs rouges, c’est vraiment très joli.
Le cabanon au fond du jardin ne me manquera pas.

Ju