Echoes: The Naked Time
Caroline Farrell is a douchebag
Je n’aurais sans doute pas été ami avec Caroline Farrell, et je crois bien que je préfère Echo malgré son peu de personnalité. Surtout que Echo semble plus vivante que Caroline.
Caroline Farrel n’est pas une super héroïne qui a un pouvoir particulier. C’est juste une étudiante comme les autres, sans doute aussi naïve que les autres (mais on l’est tous en général à cet âge là), qui pense que ses actions auront forcément des conséquences positives. Néanmoins, les préoccupations de Caro ne me sont guère intéressantes et si pour elle faire quelque chose de sa vie ce n’est que se prendre de compassion pour des animaux en cages, ça fait assez léger. Si j’étais méchant je dirais que Caro a une bonne mentalité petit bourgeois dans le sens le plus péjoratif du terme. Je ne dis pas que tous les animaux devraient être enfermés dans des laboratoires, après tout, c’est Ghandi qui a dit :
The greatness of a nation and its moral progress, can be judged by the way its animals are treated.
Et qui suis-je pour contredire le Mahatma ? Mais dans nos sociétés, comme dans le reste du monde, il y a sûrement d’autre cause aussi noble, si ce n’est plus, à défendre.
Bien que mon dédain pour Caro soit palpable, je trouve assez ironique que ce soit un événement somme toute minime - filmer des animaux de laboratoire en cage pour le diffuser sur Internet - qui déclenche une série de conjonctures qui vont amener Caroline à finir elle-même dans une cage de La Rossum Corporation et à servir aussi de cobaye, et ainsi mettre à jour quelque chose de bien plus dangereux. Justice poétique si j’étais cynique.
Oui la Rossum Corporation est bien le mal incarné comme le souligne Caro et ses amis bo-bo, mais pas parce qu’elle utilise des animaux pour expérimenter tout un tas de chose, mais bien parce qu’elle ne respecte rien, encore moins les humains, et n’a aucune considération pour les dommages qu’elle pourrait causer à nous transformer en robot (littéralement travailleur servile).
Because Minds Matter
Deux intervenants du documentaire de l’épisode précédent trouvent une résonance très forte dans celui-ci.
Le premier concerne le professeur (enfin j’imagine qu’il en était un) qui indique que si la technologie des poupées était utilisée, elle amènerait la fin de l’espèce humaine comme on l’entend aujourd’hui. Or, dans la pièce de 1921 de Karel Čapek, R.U.R. - Rossum’s Universal Robots, qui a popularisé le terme robot quand même, la Rossum Corporation dont l’activité principale est la construction de robot, sera responsable de fin de l’humanité après que les robots se soient révoltés. Que la Joss team est appelée la corporation derrière les dollhouses, Rossum n’est sans doute pas un hasard. Reste à savoir si le plan de 5 ans de Joss (qu’on ne verra sans doute jamais) est pour nous préparer à une fin apocalyptique, où tout le monde devient une poupée (robot) ?
L’autre intervenant est la femme noire qui pense que pour être volontaire à être une poupée il fallait déjà être un esclave.
Effectivement, nous sommes tous esclave de quelque chose : nos sentiments, nos envies, nos pulsions, la culpabilité, etc. Les flashbacks, ainsi que les actions de Caroline nous montrent que les poupées ont subi quelque chose, un avènement traumatique, qui les a poussé à signer.
J’avoue quand même que j’ai encore du mal à savoir si le second flashback de Sierra correspondait toujours au viol perpétré par Hearn ou s’il s’agissait d’autre chose, un traumatisme plus ancien qui aurait poussé Sierra à l’oubli Ce qui serait d’autant plus infâme de la part D’Adèle DeWitt, au vu de ce que subissent les poupées.
Mais je m’avance sans doute beaucoup sur ce dernier point.
All this happened before and all will happen again
Ouais, j’ai aucun scrupule à utiliser une phrase que j’ai tourné en dérision, à chaque vision de BSG, pour faire remarquer que l’épisode de la semaine n’avait rien d’une nouveauté. Suivant sa culture télévisuelle, on pensera à un épisode d’une autre série qui utilise le procédé du corps étranger qui altère le comportement des personnages.
Moi c’est déjà fait et vous le savez déjà bande de geek.
Je ne sais pas si c’était le but (ou un des buts) mais au moins on est sûr de qui est humain ou de qui est une poupée dans la dollhouse... Sauf pour deux personnages, étonnamment exclus de cet épisode.
Les humains ayant tendance à se laisser aller à la confidence avec la drogue (Sauf Topher), est-ce dire que l’absence du Dr Saunders et de l’assistance de Topher nous indique une des potentielles taupes ? (en même temps c’était les noms qui revenaient le plus, ce n’est donc pas vraiment une surprise.)
D’ailleurs, je trouve hilarant que Topher n’est pas eu de grosse altération de personnalité et reste un sale geek arrogant à la moral douteuse quoi qu’il arrive.
« If it’s about Foxtrot speaking Mandarin instead of Cantonese... »
Je... Euh...
Take my love, take my land
Take me where I cannot stand
I don’t care, I’m still free
You can’t take the sky from me
Take me out to the black
Tell them I ain’t comin’ back
Burn the land and boil the sea
You can’t take the sky from me
There’s no place I can be
Since I found Serenity
But you can’t take the sky from me...
Euh... non rien... Désolé.
Quand on fait le parallèle entre un viol et un engagement d’une active pour montrer que c’est la même, cela fonctionne parfaitement. Quand on décide d’habiller une poupée comme un sex toy (j’aurais pu dire péripatéticienne, c’est presque pareil sauf le consentement final bien sur), tout le monde trouve ça ridicule.
Pourquoi pas.
Blackie voulait que je parle d’Enver, voilà, je parle d’Enver.
Les lunettes de soleil lui allaient plutôt bien, ainsi que le costume, et il dégageait une sacrée prestance en agent de la NSA. D’ailleurs la blague de Topher qui le fait le supérieur de Dominic était excellente. Donc, bien Enver, continue comme ça, tu trouveras vite du boulot après l’annulation.
Et en parlant de blague, j’ai eu du mal à me faire à autant d’humour, surtout si tôt après Man on The Street. Bien sur, j’ai rigolé pas mal de fois, Olivia Williams était excellente dans toutes ses scènes, mais au vu du thème de la série, et de certaines images : on a quand même eu trois morts et un viol de montrés, ça m’a faisait bizarre de m’esclaffer.