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Dollhouse - Critique de l'épisode 10 de la saison 1

Haunted: Post-Humain

Par Joma, le 1er mai 2009
Par Joma
Publié le
1er mai 2009
Saison 1
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Désolé, chaque année c’est pareil, durant les fins de saisons, j’ai du mal à me mettre devant mon clavier, et il faut tous les reproches silencieux de Ju ou Feyrtys pour me motiver.

Le petit tour de Jaaaaaaaaaaaaaaaaaane sur Dollhouse ne m’aura pas complètement satisfait, puisqu’elle ne fait qu’effleurer une idée intéressante sans s’y attarder. J’espère pour elle que l’environnement adolescent de Caprica l’aidera à sortir de meilleurs scénarios (en plus elle sera aider par des scénaristes de Friday Night Lights, ça devrait aller je pense.)

La firmerie

C’est sans doute parce que je l’ai lu il y a peu de temps, mais en voyant le début de l’épisode et la mission d’Echo j’ai pensé à Ilium/Olympos de Dan Simmons et les humains à l’ancienne avec leur vie découpée en dix fois vingt ans.
Il y avait dans cet épisode le moyen d’offrir une réflexion sur l’immortalité, puisque de fait, c’est bien cela qu’offre la technologie développée par La Rossum Corporation. Bien plus qu’un whodunit poussif à propos d’une richarde paranoïaque, c’est ce manque d’envergure dans l’histoire qui me gène dans l’épisode de Jaaaaaaaaaaaaaaaaaane. Les implications au niveau moral ou éthique sont tellement importantes face à une telle technologie que j’ai du mal à comprendre comment il n’ont pas été abordé ? On parle quand même d’immortalité là.
A moins bien sur que le but ultime de la Rossum ce soit bien ça (et c’est la raison pour laquelle rien n’est développé et que la mythologie y est quasiment absente, mais je n’y crois malheureusement pas).
Offrir l’immortalité à une élite réduite, par le biais de la dollhouse et peut-être du clonage (ce qui expliquerait les embryons trouvés par Caroline), pendant que le reste de l’humanité est conditionné pour travailler, et que chaque tentative de rébellion soit contrecarrée par l’effacement de personnalité et l’implantation d’une nouvelle moins récalcitrante.
Cela sonne bien pourtant comme plan machiavélique.

Creepiness is a warm gun

Paul s’enfonce de plus en plus dans le bizarre avec sa relation avec Mellie/November/Polly Keller. Ballard n’est pas un saint, il y a en lui une certaine violence, vous me direz que pour être un agent de terrain du F.B.I. ça doit aider, mais son travail sous couverture (au sens propre et figuré) avec sa poupée commence à sérieusement le perturber.
Ballard utilise Mellie véritablement comme une poupée cette fois. Pourquoi se gêner de la prendre violemment puisque de toute façon rien n’est vrai.
Quand on y réfléchit, Mellie est un sex toy, ni plus ni moins et quelque soit ses sentiments, passés ou présents, Ballard l’utilise comme tel. La différence avec les client de la dollhouse c’est que Ballard à encore un minimum de décence pour ce dégouté lui-même... Pour l’instant.
Je pense que c’est à mettre en parallèle avec Topher.
Chaque année, le geek malfaisant se prend une poupée pour lui tout seul pour fêter dignement son anniversaire. Rien de sexuel ici (surtout que l’inprint peut très bien être sa propre personnalité), juste, comme DeWitt, la vision triste de quelqu’un incapable de nouer une relation et qui a besoin d’un objet vivant, plutôt qu’un véritable être humain, pour ressentir quelque chose.
Cela montre aussi le danger de cet technologie, quelque soit notre degré de moralité, nous sommes tous capable de l’utiliser et d’en retirer un plaisir. Parce qu’à un moment, on oublie le terme poupée puisque ce qui se trouve devant nous, l’aspect extérieur, n’est finalement qu’humain et qu’il est facile de se laisser abuser par nos yeux, nos sens ou nos besoins.

Boyd en chef de la sécurité est définitivement un personnage moins sympathique que le handler. La manière dont il dit que ça fait longtemps que Sierra n’a pas été utilisé m’a mis mal à l’aise. Il me semble que c’est la première fois que je vois Boyd considérer une poupée comme un objet et pas comme un être humain, ou du moins d’être aussi froid et distant. Et ce n’est pas ses questionnements sur les motifs de DeWitt qui le rende moins antipathique.

Joma
P.S. Épisode raté, parce qu’il manque sa cible.
Vivement la reprise de la mythologie, puisque c’est la narration que semble parfaitement maîtriser la Joss team.