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Dollhouse - Critique de l'épisode 11 de la saison 1

Briar Rose: Alan Tudyk. Awesome. Tell your friends.

Par Iris, le 9 mai 2009
Par Iris
Publié le
9 mai 2009
Saison 1
Episode 11
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Chers lecteurs (enfin. Lecteurs, quoi), j’ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer. Un peu à la manière de ces épisodes de Charmed qu’on laissait Shannen Doherty réaliser (Allô ? Je suis bien sur Référencesàlapopculturedatantdesannées90.com ?), cette semaine, Joma me laisse les clés de Dollhouse.

Bon, j’ai eu de la chance, cet épisode était l’un des meilleurs de la série. En même temps, quand on voit toutes les bouses qu’on a eu en début de saison, à peu près n’importe quoi peut se qualifier pour ce grade. Mais là, c’était vraiment assez excellent.

Can I haz summary ?

C’est parti pour un résumé assez long, tout en virgules, et ultra-orienté.

Ballard se comporte comme un gros crétin avec Madame Lasagne, il la largue, elle est triste, elle part se balader et finit sur un pont, elle hésite à sauter, l’habituel mini-van "on veut être discrets mais il faut quand même que les téléspectateurs un peu lents comprennent qu’on est méchants" noir vient la chercher à temps, en bonne Madame Lasagne, elle s’apitoie sur son sort, et là TWIST, on réalise que si Ballard a fait tout ça, c’était pour pouvoir suivre le véhicule, et trouver la Dollhouse. Générique, respirez.
Ballard retrouve la trace du mec qui a conçu la Dollhouse, qui n’est autre que le génialissime Alan Tudyk, et lui demande en pointant son flingue sur lui, de l’aider à y pénétrer. Je m’épancherai plus tard sur les sentiments contradictoires et tumultueux que cet Homme fait naître dans mon fébrile coeur de teenager, mais quand même. Alan Tudyk ! Minute de silence.
Multiples scènes les conduisant au bâtiment, dans les locaux, coup de taser très fourbe à Topher, piratage du système informatique, ouverture des boxes des Dolls, enfin, d’Echo/Caroline, parce que les autres Ballard n’en a rien à faire, et BAM, Boyd. Arrive. Mais avouez que « Bam, Boyd », ça sonnait trop bien pour y accoler un verbe.
Légère bagarre, ils tombent – au sens le plus littéral du terme – sur Victor et l’amochent un peu au passage, se retrouvent dans la pièce principale, Ballard se fait rapidement maîtriser, et emmener devant DeWitt, tandis qu’Echo attend bien sagement son ex-handler.
On voit Claire Saunders trouver Victor et décider de s’en occuper, le conduire dans l’infirmerie, et là re-TWIST-et-musique-qui-va-bien, Alan Tudyk lacère le visage de Victor. Saunders lâche un « Alpha », pour ceux qui n’auraient pas percuté, et devant votre écran, vous avez un léger orgasme.
Confrontation qui fait plaisir entre BigBad et le médecin, entrecoupée par celle entre DeWitt et Ballard.
Alors qu’on comprend que Boyd s’est opposé à ce qu’on wipe l’agaçant Ballard, Alpha implante une personnalité à Echo, et tous deux s’en vont tels Bonnie & Clyde, sur fond de baisers passionnés et de musique-qui-claque-(pas-tant-que-ça-en-fait).
Eliza, sache qu’à partir de l’instant où tu as posé tes lèvres sur celle d’Alan, ta tête a été mise à prix.

Briar Rose

Cette semaine, très peu d’Eliza Dushku, et c’est tant mieux.
Je ne vous en ai pas parlé dans le résumé, parce que en soi, c’était assez inutile, mais ça reste intéressant.
Topher (qui avait déjà gagné de la sympathie à mes yeux au dernier épisode, je sais, je suis faible), a la bonne idée d’utiliser une poupée dans un but noble, redonner de l’espoir à une gamine totalement FUBAR.
Encore une fois, le thème de l’abus revient sur le tapis, mais cette fois pour montrer que ça ne doit pas mettre un terme à une vie, qu’il y a toujours une chance de s’en sortir.
Echo incarne donc la version adulte d’une enfant prostituée par son beau-père, qui se rend dans un centre pour aider sa version miniature. Je reviens, je vais prendre une aspirine.
Dans l’idée, c’est franchement pas mal, ça donne une utilité noble à la Dollhouse, mais dans les faits... Comment la gamine a-t-elle pu se faire scanner sans même s’en rendre compte ? Ma grande expérience dans le domaine de la perte de conscience me souffle tout en tas de réponses (GHB, grosses quantités de vodka, coup sec derrière la nuque, High School Musical), mais rien de tout cela n’aurait pu être infligé à une gamine sans que ce soit quand même un tout petit peu discutable.
Bien sûr, on n’est plus à ça près, et si ça peut vraiment permettre de l’aider, le jeu en vaut la chandelle.
Je me demande aussi si Topher a un quelconque lien avec la fille. Le savoir n’aurait probablement aucune répercussion, mais il n’est pas le genre de mecs que je verrais cocher la case « altruiste » dans le questionnaire d’inscription d’un site de rencontres. Pas que j’en connaisse, hein.

It’s andeugwaound !

Ballard est obsédé avec ça depuis le début de la série, et il la trouve enfin.
J’ai été surprise de voir à quel point je n’aimais pas l’ex agent fédéral. Il m’avait déjà un peu agacée auparavant, mais dans cet épisode, ç’a été encore pire.
Il ne recule devant rien pour atteindre son but ; que ce soit faire du mal à Mellie, menacer un ingénieur avec son arme, donner un coup de taser à Topher, il est tellement persuadé que ce qu’il fait est juste, que tous les moyens sont bons.
Alors oui, ce que fait la Dollhouse est mal. C’est un fait. Mais est-ce qu’il ne va pas un peu loin ? Oui, c’est souvent de la prostitution, oui, c’est parfois pire, oui, le simple fait que les dolls soient consentantes ne suffit pas à rendre tout ça plus acceptable... Mais cela justifie-t-il les agissement de Paul ? Est-ce que, quelque part en chemin, il n’a pas été perverti ?
Parce que je suis gentille et que vous l’avez sûrement déjà deviné, je vous donnes les réponses qui sont respectivement Non, et Oui.

Heureusement, il se bat aussi mal lorsqu’il s’agit de sauver sa peau que lorsqu’il s’agit d’illustrer maladroitement une conversation avec un de ses supérieurs, et il se retrouve au tapis.
Boyd montre encore une fois qu’il est quelqu’un d’assez droit, en déconseillant à sa patronne d’effacer Ballard. Ce qui à mon sens est une erreur.
Quand on a un personnage aussi lourd, et qu’on a l’occasion de s’en débarasser, on le fait.

Carrots... ?

On découvre enfin le visage d’Alpha, et c’est dans ce genre de moments, ces quelques petites secondes où la lame vient s’attaquer au visage de Victor et qu’on voit un Alan triomphant, que je suis heureuse de ne pas lire de spoilers. Ces quelques instants où mon coeur a totalement changé de rythme. Excellent choix d’acteur pour ce personnage.
Même si j’ai trouvé sa manière de jouer au début de l’épisode un peu trop "déjà-vue" à mon goût (très Topher-ienne), et que j’avais peur qu’ils l’aient fait venir uniquement pour sortir quelques bonnes répliques et débloquer l’enquête de Ballard, dès qu’il devient Alpha, il est génial.
Les questions qu’il pose à Claire ouvrent plusieurs pistes.
Son "Etais-je intact en arrivant ici ?" peut laisser penser qu’il a subi de sérieux dommages en tant que Doll (pitié, Whedon, ne l’aie pas trop abîmé, je t’en prie).
Maintenant, est-ce que ce sont ces dommages irréversibles qui lui auraient permis d’être "libéré" de sa fonction et lui auraient donné envie de se venger ? Ou est-ce que c’est en voyant ce qu’on lui a fait qu’il est devenu le gros malade qu’il est à présent ?
Il lui demande également si elle a toujours voulu devenir médecin, et lorsqu’elle répond oui, il la contredit. Ajouté au « Whiskey ! » hurlé un peu plus tôt dans l’épisode, par Victor (à qui ils avaient implanté les souvenirs de l’ancien chef de la sécurité), à l’attention de Claire, les doutes de tous ceux qui pensaient que le docteur Saunders était une poupée sont confirmés, et ça fait plaisir d’avoir une question en moins qui nous restera dans la tête après l’annulation.
Si vous ne comprenez pas pourquoi le nom d’un alcool permet de tirer de telles conclusions, c’est par ici .

Alan donc, l’homme qui me donne envie d’écrire des poèmes à sa gloire, ce que j’évite de faire parce que la seule rime que j’aie trouvée avec son prénom c’est panne, a un rôle à sa hauteur, même si pour cela il doit incarner un type ayant un gros penchant pour Echo.
Pour le coup, il va falloir m’expliquer ce qu’ils ont tous avec elle. D’accord, elle est plutôt canon, mais visiblement, ce n’est pas la personnalité de Caroline qui lui a été implantée (oui parce que, étant dotée d’une grandeur d’âme hors du commun, j’ai décidé d’être indulgente envers Eliza et d’interpréter la manière dont elle marche ridiculement vers l’ascenseur, et ses mimiques de fille très vilaine, comme une tentative de jeu), alors... Pourquoi elle ? Il y a sûrement des poupées encore plus mignonnes, et à qui la nature aurait fait don de plus de trois expressions faciales.

Iris
P.S. Sur ce, je vous laisse, l’épisode 12 m’attends et pour une fois, je meurs d’impatience de le regarder. Principalement parceque je ne sais pas à quoi m’attendre, si ce n’est à quelque chose qui ne ressemblera pas à ce qu’on a eu jusque-là.
Pour le finale, je vous rassure, vous retrouverez les critiques de Joma.