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Fringe - Critique de l'épisode 17 de la saison 3

Stowaway: Pacey et le Cas de l’Evil Foursome (Suicidaire)

Par Iris, le 25 mars 2011
Par Iris
Publié le
25 mars 2011
Saison 3
Episode 17
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Depuis deux épisodes, Fringe n’a plus le droit à ses habituelles reviews en ce lieu sacré qu’est pErDUSA. On a pourtant essayé de convaincre Drum et Ju de continuer leur team up au moins aussi explosif que celui de Will Smith et Martin Lawrence dans Bad Boys II [1], mais rien n’y fait. Silence radio, et c’est compréhensible ; dernièrement Fringe développe une storyline qui me rendraient des pays comme la Lybie ou le Japon hyper accueillants.

Digression 1 : L’intro ne meurt jamais.

Elvis Costello chantait « Well she used to have a carefree mind of her own and a delicate look in her eye. These days I’m not even sure if her name is Veronica ».

Si je cite du Elvis Costello, ce n’est pas uniquement pour me la péter Moins Que Zéro, ou vous pousser à écouter cette chanson. Encore moins pour qu’on me fasse remarquer que mes textes sont bordéliques et que je fais des introductions qui n’ont aucun sens.
C’est surtout parce que l’utilisation que les scénaristes font du personnage d’Anna Torv me fait voir en elle la représentation télévisuelle de « Veronica ». Ou au moins de certaines parties de la chanson. De toute façon, personne ne comprend jamais vraiment ce qu’il écoute. [2]

L’intro ne meurt jamais, mais des fois, si.

Depuis une saison, Anna Torv ne joue plus "un" personnage, mais plusieurs.
Je crois qu’on s’est tous accordé pour dire que le pseudo-duo Olivia/FauLivia fonctionnait à merveille, Anna Torv arrivant même à rendre attachante une putàfrange rousse.

J’ai en tout cas personnellement adhéré à tout ce qui les concernaient. Sauf peut-être la révélation de la grossesse FauxLivienne, mais soyons honnêtes, même dans la vraie vie ce genre d’évènements rend rarement heureux, alors dans une série TV au concept et à la mythologie fascinante, un bébé est tout simplement une plaie couinante et purulente.
Le jeu d’Anna Torv était parfaitement maîtrisé, et les auteurs avaient réussi à trouver un équilibre entre ses différentes personnalités, me surprenant positivement au passage.

C’est sûrement en voyant à quel point tout allait bien dans leur série, et en réalisant qu’Anna Torv faisait du bon boulot et qu’elle méritait son salaire, que leur côté joueur a dû se réveiller, ou peut-être qu’ils ont simplement trop pris de cocaïne avec Marc Cherry et que eux aussi se sont mis à haïr les femmes, toujours est-il qu’on en est arrivés à ÇA.

ÇA étant un terme générique désignant ici l’idée la plus désastreuse que j’aie vu à la télévision depuis une soi-disant série de MTV ; ou pour faire court Bellivia.

Tu sais ce qui devrait vraiment mourir ? Bellivia.

Qu’on soit d’accords [3], Anna Torv s’en est sortie avec une classe étonnante quand elle a dû jouer son double d’un univers parallèle. Pour une fille qui n’était pas très crédible quand tout ce qu’elle devait faire était flotter dans une cuve d’eau, le simple fait d’arriver à nous faire nous intéresser à Olivia était déjà impressionnant, alors arriver à nous attacher à un elle2.0 l’était encore plus. Son talent d’actrice a finalement dû réussir à faire surface, et elle a géré.

C’est pour ça que j’ai envie de dire à celui derrière l’idée de lui faire jouer le personnage de William Bell : SHAME ON YOU.

Elle a déjà fait plus que sa part pour Fringe. Elle a prouvé qu’elle méritait de figurer au générique aux côtés de l’Illustre Pacey Witter, et ce même si cette phrase sonnait beaucoup moins moqueuse au moment où je ne pouvais pas la relire.

J’aurais beaucoup aimé apprécier tous les rebondissements de cette saison 3, et m’enthousiasmer autant que d’autres personnes que j’ai lues l’ont fait. Mais je n’y peux rien, je n’adhère absolument pas à l’idée d’un William Bell réincarné dans la peau d’Olivia.

J’ai l’impression que c’est un rebondissement forcé pour l’éloigner encore un peu plus longtemps de Peter, et donc rebalancer l’attachement que celui-ci lui porte. Ça vient encore ancrer la série dans une logique romantico-dramatique agaçante, séparant les amants une nouvelle fois, juste pour le plaisir de ne jamais les laisser évoluer.
Je suis dans les rangs de ceux qui aimaient leur dynamique, j’ai une âme de shipper, et tombe très facilement dans les pièges que cette condition comporte. Mais sur ce coup-ci, je ne peux juste pas suivre. Pas parce que ça me frustre, mais parce que pour la première fois, ça décrédibilise totalement leur couple. Je ne peux juste pas prendre au sérieux Peter quand il fait face à Bellivia et son accent ridicule.
Et ce même dans l’ultime scène, quand on la croit de retour quelques instants, avant qu’on comprenne en même temps que les personnages que non, ce sera plus compliqué que ça.

Au-delà de sa dynamique avec Peter, je dois quand même admettre que Bellivia permet de placer un Walter à la fois léger et assez déprimant, mais puisque c’est ce à quoi on est habitués, ça ne justifie en rien ce crime contre l’humanité.

What’s my Fringe again ?

Le cas de la semaine, de son côté, m’a beaucoup plu. Mettant en scène une femme immortelle tentant de se suicider en se servant de la mort d’autres personnes pour permettre la sienne, il était juste assez tordu pour mériter que j’essaie de le présenter, tout en ne me permettant pas de le faire clairement, surtout une semaine après avoir vu l’épisode, faisant donc de moi un échec vivant.

L’actrice jouant le Monstre de La Semaine était crédible et rendait son personnage assez émouvant pour qu’on s’y intéresse, et la participation à l’enquête d’un policier extérieur (qu’on voit dans l’univers parallèle en tant que récurrent) était plutôt rafraîchissante, me donnant même envie de le voir revenir dans l’avenir du Monde1.0.

Malheureusement, il a pour moi été parasité par une seule pensée que je n’arrivais toujours pas à assimiler : NON, VRAIMENT, BELLIVIA ?!

Iris
P.S. Oh tiens, aujourd’hui il a été annoncé que Fringe serait renouvelée pour une saison 4. Les mecs, il va falloir assumer.
Notes

[1Parce que le 1 était nul

[2Dans le soucis de ne pas m’aliéner une partie du public du site, celle qui préfère écouter du metal par exemple, je ne m’étendrai pas sur Elvis Costello ici, et je ne citerai pas non plus Rick Astley. Même si...

[3Présupposer de l’intelligence / bienveillance de son interlocuteur, j’avoue, c’est osé, mais allons y gaiement