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Gilmore Girls - Critique de l'épisode 8 de la saison 7

Introducing Lorelai Planetarium: Previously On...

Par Gizz, le 15 janvier 2007
Par Gizz
Publié le
15 janvier 2007
Saison 7
Episode 8
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Après plus de 6 saisons d’amour mère-fille et de dialogues débités à la vitesse de l’éclair, il était temps de faire un point sur l’évolution de l’univers de Stars Hollow. Et qui de mieux pour cela qu’un rédacteur débutant n’ayant vu, en tout et pour tout, que le pilote et l’épisode concerné ?
A.K.A : Lyssa est très fainéante et a profité de la gentillesse de Gizz pour faire son boulot à sa place.

Quand on est nouveau à pErDUSA, on est l’objet de toutes les attentions. Pendant que Joma et Ju s’occupent de jouer les bad cops, et que Feyrtys remplit le rôle de la figure maternelle réconfortante, Jeje et Lyssa tentent de refourguer leurs reviews en retard. Et pour cette fois, c’est la gente féminine qui l’emporte, et c’est Gilmore Girls qui en souffrira.
Ainsi, pour tous ceux qui, comme moi, n’avaient pas jugé utile de suivre la série, voici un court retour sur les évènements, dénué de tout réalisme, mais plein de sens logique.

Résumé des 138 épisodes précédents

Un passif de bachelier scientifique et un manque total d’imagination et de culture m’ont conduit à envisager la méthode dite de l’extrapolation mathématique pour calculer et synthétiser les évènements entre les instants E=1 et E=139. En voici les résultats.

- Les fameux repas du vendredi soir chez les grands parents Gilmore -lourd tribut des filles en échange du paiement de l’école préparatoire de Rory- ont représenté les moments les plus sombres de la vie de Lorelai au cours de ce passage de la scolarité de sa fille. Ces repas auront eu comme effet le plus désastreux de permettre à Rory de se rapprocher de son grand-père, puis de sa grand-mère, afin de mieux détester sa mère, avant d’atteindre le paroxysme de leur dispute avec un « I wish you weren’t my mom », enchaînant sur un cliffhanger des plus insoutenables.

- Après une scolarité rebelle à la Chilton Preparatory School, en grande partie à cause de sa relation avec le ténébreux Dean from Chicago, Rory décide que les écoles fictionnelles suffisent bien pour quelques temps, mais que sur un CV de journaliste (vocation qu’elle a découverte après avoir fréquenté le rédacteur en chef de The Torch, le journal de l’école), Yale impose un peu plus de respect. Elle sollicite donc à nouveau ses grands parents pour pouvoir payer sa scolarité, ce qui engendre pour Lorelai un brunch obligatoire tous les dimanches midi, en plus du souper du vendredi soir.

- Luke est resté l’élément stable de la série, son bar constituant le havre de paix où Lorelai vient chercher le réconfort après chaque confrontation avec ses parents et chaque chamaillerie avec sa fille, qui lui aura emprunté une fois de trop le CD de Macy Gray ou le pull blanc en laine vierge qu’elle aimait tant avant sa destruction par Rory pour signifier son mécontentement, à défaut de pouvoir le faire grâce à ses dons de comédienne. Luke est donc inchangé. Il n’aura retiré sa casquette que peu de fois, donc l’une lors de sa déclaration d’amour à Lorelai en fin de saison 2, laissant place à un cliffhanger des plus insoutenables.

- Rory ayant grandi et étant devenue une jeune femme tête à claques, il fallait une jeune actrice au talent comparable pour reprendre le rôle de l’adolescente tête à claques. Ainsi débarque April, fille de Luke dont ce dernier apprend l’existence en la voyant sonner tout simplement à sa porte en disant « Hi, I’m your daughter » juste avant un cliffhanger des plus insoutenables.

- Sookie n’est plus la cuisinière maladroite qu’elle était, le budget Cascades de la série ayant été considérablement revu à la baisse depuis le passage sur la CW.

- Après le crash de sa start-up en bourse (et la fin de la période de droits Assedic de David Sutcliffe qui a du coup demandé à devenir un régulier) Christopher, le père de Rory, décide de se rapprocher de sa fille et de revenir vivre à Stars Hollow. Après diverses manoeuvres machiavéliques des grands parents Gilmore et plusieurs verres de Black Russian (le café étant un running gag de la série), Lorelai et Chris se remettent ensemble, et partent à Paris sur un coup de tête. Leur mariage à Las Vegiverny, donne place à une scène magnifique, avec un clone d’ Elvis Presley à l’accent français chantant One for the Monet...

Tout ceci nous menant à l’épisode en question :

La première chose qui frappe, quand on passe directement du pilote à l’épisode 139, c’est à quel point le jeu d’acteur a changé. Et non, pas en bien. Après 6 ans à essayer de faire décrocher un Emmy Award à Lauren Graham, toute l’équipe semble s’être résignée et se contenter d’un travail digne d’une sitcom, cherchant à privilégier le rythme sur l’émotion en tentant de caser un maximum de dialogues léchés -et plutôt bons, je dois bien l’avouer- en un seul épisode.

Après une scène d’introduction avec des mouvements de caméras dont l’unique but était d’éviter aux rails de travelling de rouiller dans la remise, et avec un montage à donner la nausée au spectateur le plus assidu de Flushing Meadows, j’avais déjà un sentiment négatif sur ce qu’était devenu la série après 6 ans.

Générique. Couleur automne (ou couleur rouille de rails de travelling, au choix). Des images bien choisies pour rappeler que les Gilmore Girls sont les meilleures amies du monde, et une cast-list utile pour signifier que Lorelai n’a pas encore tué ses deux parents (ce dont on pouvait douter en ne les voyant pas apparaître dans l’épisode).

Ensuite, nous découvrons (quand je dis nous, je parle de tous les nouveaux redacteurs de pErDUSA qui se sont retrouvés avec des épisodes de fond de tiroir d’une série qu’ils n’ont pas suivi) le beau et séduisant Logan (dont la plus grande et quasi unique qualité est de pouvoir supporter les expressions faciales d’Alexis Bledel. On aura beau dire, l’Actor’s Studio a ses avantages). Mais Logan a de l’humour. La preuve : il taquine Rory en la surnommant Ace simplement pour rappeler à son actrice qu’elle doit son rôle à un coup de poker hasardeux pendant une soirée arrosée chez les Palladino.
Pour le reste, c’est rapidement résumé. Logan était loin, maintenant il vit à New York, et Rory est heureuse. Ils vont à la prelaunch launch party de Logan et ses amis et rencontrent plein de riches superficiels entretenus. Rory écrit un article méchant sur les riches superficiels entretenus, alors que son petit ami et elle même sont des riches superficiels entretenus. Logan n’est pas content, et Rory ne comprend pas pourquoi. Ils réalisent tous deux leur erreur. Réconciliation, et le couple en sort renforcé.
Maman Gilmore, de son côté sauve April d’une mort lente et rigolote en diagnostiquant une appendicite, nous menant tout droit vers le quiproquo classique hospitalier « oh non, je ne suis pas la maman » qui permet à Luke d’apprendre la bonne nouvelle en contemplant l’annulaire de Lorelai et à nous, spectateurs parachutés au milieu de tout cela, que Luke a des sentiments pour la jeune mariée, et qu’elle n’est sans doute pas en reste.
Pendant ce temps, Chris bouge des meubles, afin de faire de la place pour G.G., son épagneul breton ainsi nommé en l’honneur des deux femmes de sa vie et seul souvenir de sa vie californienne (les huissiers n’ayant pu s’en saisir).
Mais où en est donc la relation des Gilmore Girls ?
Après avoir oublié la définition du mot euphémisme, dégusté du vin français et appris le mariage de ses parents (rappelez-vous, vous aussi le choc que vous avez eu en apprenant l’union de vos procréateurs), Rory fait un immense travail sur elle-même et cache ses émotions (sic) devant son père avant d’avouer à sa mère qu’elle n’est pas aux anges. S’ensuivent des remords maternels et des messages téléphoniques jusqu’à la réconciliation. Et le duo en sort renforcé.

En résumé, un épisode qui ne me donne pas envie de me mettre à regarder la série à partir de ce point, la qualité ayant, à mes yeux, nettement baissé par rapport au pilote. Mais laissons Lyssa reprendre les rennes pour mieux prouver à quel point j’ai tort et ô combien la série est brillante.

Gizz
P.S. P.S. : Voici donc ce que l’on appelle un avis globalement négatif. Gageons que cette review aura au moins comme retombée positive d’encourager Lyssa à ne pas se débarrasser de ses tâches futures.