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Guys With Kids - Un avis sur les débuts de Guys With Kids

Guys With Kids: Une des Meilleures Comédies Sans Saveur de la Saison

Par Iris, le 6 octobre 2012
Par Iris
Publié le
6 octobre 2012
Saison 1
Episode 3
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Les enfants, laissez-moi vous raconter une histoire. [1]

Quand j’avais 10 ans, Pokémon 2 : Le Pouvoir est en toi est sorti, et un garçon dont j’étais amoureuse de manière quasi constante depuis 3 ans m’a proposé d’aller le voir avec lui au cinéma. Une fois arrivée dans la salle, seule, puisqu’il m’attendait au premier rang, j’ai eu le malheur de glisser sur une bouteille de Coca, et d’ainsi re-briser ma clavicule tout juste guérie, dont j’avais retiré l’attelle la veille. Au lieu d’aller immédiatement à l’hôpital, je suis allée rejoindre le garçon en question, tenant beaucoup trop à ce premier rendez-vous. Et c’est ainsi que j’ai compris deux choses, en voyant que plusieurs de ses amis étaient également là : Jamais je n’adopterais un comportement rationnel en matière d’hommes ; Et ça me causerait beaucoup, beaucoup de peine.

C’est donc amusant de constater que mon irrationalité s’applique aussi à mon choix de séries à reviewer. Mais j’y reviendrai.

Qu’est-ce que c’est ?

C’est une sitcom diffusée par la NBC dont la voix off nous rappelle à chaque début d’épisode qu’elle est enregistrée en public, probablement pour nous mettre en confiance.
La série est créée par Charlie Grandy (qui a fait un peu de The Office, un peu de Saturday Night Live et un peu de Daily Show), et par Jimmy Fallon (qui est Jimmy Fucking Fallon, nom d’un chien). Tout ça aurait pu me permettre de partir sur un bon a priori, si je l’avais su avant de regarder le deuxième épisode.

Mais, si je n’avais pas connaissance de l’argument Jimmy Fallon, qu’est-ce qui a bien pu me motiver à réclamer un droit de cuissage pErDUSien sur Guys With Kids ?

C’est avec qui ?

Vous vous demandez sûrement pourquoi je me suis encore une fois humiliée dans le paragraphe introductif. C’est très simple, et ça n’a rien à voir avec un quelconque exhibitionnisme.

Si j’ai tenu à reviewer Guys With Kids, c’est pour son cast masculin.

Depuis que j’ai vu Bring It On, chef d’œuvre, s’il en est, des films de pompoms girls, je suis amoureuse [2] de Jesse Bradford, et de son éternel petit sourire en coin. A tel point que j’ai regardé une médiocre adaptation d’un livre de Tucker Max, I Hope They Serve Beer in Hell, pour lui. [3] Pour un résultat médiocre, certes, mais ça n’a pas suffit à me refroidir quand j’ai vu que Jesse incarnait Chris dans la série à l’honneur aujourd’hui, au contraire.

Et ce n’est pas tout, malheureusement pour moi. Depuis que je connais les Whitest Kids U Know, une excellente troupe de comédiens, je voue un culte à ses membres, parmi lesquels figure Zach Cregger. Qui se retrouve donc également comme par hasard au casting de ce qui est, ma foi, sans exagération, le petit Nagasaki hormonal de ma saison 2012/2013 télévisuelle.

Pour la partie du cast dont je me fous, et dans l’ordre de mon désintérêt croissant, Jamie-Lynn Sigler (Les Sopranos !, Entourage ?, et maintenant ça...?), Anthony Anderson (The Shield, Law & Order) qui campe un des trois personnages principaux, Erinn Hayes (dont j’ai arrêté de scroller la page IMDb dès que j’y ai vu Two And a Half Men), et Tempestt Bledsoe (boss finale d’un nombre incalculable de concours Spelling Bee et The Cosby Show.

Et tout un tas de gamins, partout, pour justifier le titre.

De quoi ça parle ?

De trois amis qui sont aussi parents, de leur relation avec leur femme (ou ex-femme) et avec leurs enfants. Et c’est à peu près tout pour le moment, mais vu les débuts très prometteurs de la série et toutes les innovations qu’elle semble vouloir apporter au monde des sitcoms, je suis à peu près certaine qu’on peut s’attendre à en savoir plus sur leurs relations avec leurs beaux-parents. Chouette.

Et c’est bien ?

On pourrait croire que j’ai retardé ma review du pilote par pure flemme. Ou par manque d’intérêt pour la série. Ou par manque de professionnalisme. Ou parce que Robert Downey Jr a quitté sa femme pour moi et qu’on passe nos journées ensemble, et nus.
Et vous savez quoi ? On aurait raison. À 75%.

Les faits sont là. Guys with Kids n’est pas une série qu’on a envie de reviewer. Elle est tellement fade qu’elle n’est même pas à même d’inspirer la haine ou le mépris nécessaire à une critique amusante. C’est à peine une série qu’on a envie de regarder. Et pourtant je me dis quand même que quelque part, j’ai bien fait d’attendre.

Parce qu’entre le pilote, désastreux et même un peu pathétique, et son troisième épisode, la série s’est améliorée. Pas énormément, mais assez pour me donner l’espoir de ne pas passer la saison à venir dans la douleur la plus totale.
Car tous les reproches que j’ai à lui faire (un manque apparemment total d’ambition, des personnages unidimensionnels, un traditionalisme omniprésent) peuvent être améliorés, et que j’avais à peu près les mêmes appréhensions devant les débuts de Happy Endings, qui est devenue en une saison à peine une des séries les plus amusantes à l’antenne.
Du coup, comme d’habitude, j’espère me tromper et que Guys With Kids saura prendre son envol une fois les bases posées.

Même si je doute que ça arrive.

Iris
Notes

[1Aussi connu sous le nom de « Ta mère, la review

[2Oui, bon. On est sur un site tout public.

[3Et pour Matt Czuchry, qui jouait dans Gilmore Girls, également l’un des amours de ma vie.