31 juillet 2012
Episode Chronique
Le Village était bien plus que le webzine du réseau A-Suivre dédié aux fictions européennes. C’était aussi et surtout, pour moi, le seul endroit sur tout l’Interweb où personne n’allait essayer de me forcer à regarder The Wire.
Si personne ne pouvait empêcher pErDUSA de parler de fictions anglaises, Le Village se vouait à sa ligne directrice avec passion. Là-bas, personne n’allait me parler d’Omar, mon cousin, ou de Bubbles, le singe de Michael Jackson. À la place, on me proposait de regarder des séries avec un Docteur, qui ne pratique pas la médecine mais qui voyage dans le Temps et l’Espace et lutte contre des conserves intergalactiques.
Un peu comme notre Docteur Sylvestre sur France 3, en somme.
Bon, le Village aura aussi essayé de me faire regarder Hero Corps, mais, Le Village, c’est pas mon père non plus, il n’a pas à me dire ce que je dois faire. En revanche, comme mon père, il a été là pour moi quand, suite à une discussion avec mon bon vieux Gizz sur les belles morts de séries, je me suis décidé à me mettre à Spooks. En bon vieux Guide du Routard de la fiction européenne, j’ai trouvé des informations et des analyses pertinentes à l’issue de chaque saison.

Spooks est une série qui aurait pu donner des leçons aux scénaristes de 24. Malheureusement, dès que le dernier membre du trio central original a quitté la série, Spooks a commencé à suivre le chemin que la série de la FOX a frayé.
Cependant elle a réussi à rester une série intense où les rebondissements sont souvent percutants mais qui n’ont pas lieu uniquement pour le choquer le téléspectateur. Du coup, surtout lors d’une intégrale, on reste chamboulé et on continue à réfléchir longuement après la fin d’une saison de Spooks. Dominique Montay du Village a eu la bonne idée de ne pas se livrer à une critique par épisode et a préféré l’analyse par saison.
Comme un bon psychologue, Dominique a été là pour faire le point et pour me guider. [1] Je n’ai pas oublié non plus qu’il m’a abandonné lors des moments difficiles de la saison 9. Parce que si pErDUSA dit du mal des séries et le pense, Le Village ne disait du bien que s’il le pensait. Et ça, c’était la bonne du trouvaille du site, pour moi.
Être toujours positif et chercher le meilleur sans trop pointer du doigt ce qui ne marche est le moyen idéal de promouvoir un univers sériel. Un moyen avec lequel je n’étais pas du tout familier. J’aime être à l’aise devant une série. Un pilote est un épisode difficile pour moi. Je préfère largement suivre une série moyenne que j’ai aimé par le passé, plutôt qu’un bon pilote. Et pour que je regarde une série, j’ai besoin d’éléments familiers devant ou derrière la caméra. Même si je ne suis pas encore prêt à découvrir des séries qui ne sont pas en langue anglaise, Le Village a été cet élément familier, pour moi, avec la fiction anglaise.
Si les dossiers de Dominique ont été un plus indéniable dans mon intégrale de Spooks, sans l’enthousiasme de Sullivan je n’aurais jamais dépassé le cap du pilote de Doctor Who. Et je lui en suis extrêmement reconnaissant.
La poubelle en plastique du pilote m’aurait empêché de découvrir l’un de mes meilleurs moments de série toutes confondues, le premier quart d’heure de "The Eleventh Hour". Grace à Spooks, j’ai découvert The Hour. Grâce à Doctor Who, j’ai découvert Jekyll. J’ai maintenant ces noms de scénaristes qui me font m’enthousiasmer pour des projets de séries anglaises et une galerie de gues-stars qui font plaisir à voir.
Et pour cela, je vous dis merci les gars.
[1] Et pour me spoiler sur le retour d’un de mes personnages favori plusieurs saisons avant son retour !