17 octobre 2012
Episode Chronique
Ce sont ces gens qui ont fait la grandeur de NBC.
J’ai beau aimer 30 Rock, The Office et la plupart des comédies de NBC, je suis plutôt content du retour de la sitcom grand public de la chaîne. Je sais pertinemment que je vis dans une nostalgie de l’époque où les pilotes duraient une heure et demie et où il était mal vu pour une sitcom de ne pas avoir de rires enregistrés, mais l’annonce de Bob Greenblat lors des TCA [1], d’annoncer la fin des comédies sophistiquées sur sa chaîne m’a pleinement satisfait.
Il est vrai que le début des années 2000 n’a pas été clément pour le genre. Le parc de comédies de la chaîne n’a pas réussi à se renouveler, l’hystérie permanente des épisodes XXL de Will and Grace avec la fausse gravité de ceux de la fin de Friends ont épuisés un public qui remettait en cause ce que leur proposait. S’en est suivie une longue recherche d’identité de la chaîne qui a donné à la fois Friday Night Lights et Celebrity Apprentice. C’est sûr que les seuls nouveaux programmes qui pouvaient faire parler d’eux étaient les comédies haut de gamme de la chaine. Puisque 30 Rock et The Office apportaient prestige et une audience tolérable, NBC s’est alors mise à developper des séries similaires. Un peu comme elle le faisait avec Seinfeld et Friends à l’époque.

Le problème est que, malgré mon amour pour ces séries, l’audience n’est pas comparable. Je ne parle même pas de volume mais de classement Nielsen annuel. Sur la fin de son règne, Jeff Zucker avouait, en bon constat d’échec, qu’il fallait peut-être plus se concentrer sur une politique de niche au lieu de chercher à atteindre une audience qu’on ne retrouverait jamais. Il est vrai que le paysage audiovisuel américain a beaucoup changé, mais Modern Family a aussi prouvé qu’une comédie familiale bien faite pouvait encore féderer une audience respectable et un succès critique.
C’est sur qu’entre le capucin infirmier de Animal Practice et Steve Carrel de The Office en symbole comique de la chaîne, on perd sûrement au change, mais la semaine passé, le triptyque Go On - Guys With Kids [2]- The New Normal m’aura plus fait rire que le retour des trois comédies du jeudi soir de la chaîne.
Il faut se rendre à l’évidence, je n’arriverai pas à rire et suivre Up All Night, la comédie est trop fade pour moi. Le nouveau formatage de la série ne lui réussi toujours pas, la série n’arrive toujours pas à conjuguer avec talent l’excentricité de Maya Rudolph avec le calme ennuyeux du couple Arnett-Applegate.
The Office a eu un étrange épisode. Ce premier épisode de la nouvelle nouvelle mouture semblait n’être composé que d’intrigues secondaires. Elles étaient plus ou moins agréables, mais il manquait à l’épisode une trame principale par le passé donnée à Carrell.
Parks and Recreation était peut être la série qui s’en est le mieux sortie, mais là encore, plombée par la relation Ben-Leslie, la série est bien loin de la qualité de sa seconde saison.
A côté, nouvelles séries obligent, je suis plus clément sur les défauts de comédies 2012 de NBC. L’agacement de l’écriture de Ryan Murphy est, à ma grande surprise, contenue dans The New Normal. Go On se démarque déjà en quelques épisodes de la comparaison avec Community. Et malgré tout le mal qu’on peut en penser, j’ai passé un agréable moment devant Guys With Kids. Je suis conscient qu’il est plus difficile de fournir 22 épisodes de qualité de The Office qu’une saison complète de Guys With Kids, c’est la raison pour laquelle je serai présent jusqu’au dernier épisode de la sitcom agonisante. Mais il faut aussi admettre qu’il n’y a pas à rougir de personnages plus flamboyants et d’une écriture plus grand public.
De capucin infirmier et de Whitney Cummings, en revanche...