Saison à Conundrum: Edition 2005-2006
Ma saison à moi, c’était ma saison des comédies. J’aime beaucoup les sitcoms traditionnelles. Les rires enregistrés, les décors colorés, les dialogues pas naturels pour un sou. Mais cette saison, côté comédie, à quelques exceptions près, ce n’est toujours pas dans le traditionnel que j’ai trouvé mon bonheur. J’ai mis du temps, mais My Name is Earl, The Office et It’s Always Sunny In Philadelphia m’ont fait réaliser que je pouvais encore trouver des rires à la télé US dans l’attente du grand retour de la sitcom. Et puis, il y aussi eu le renouveau de Scrubs. Le long break ne m’a fait que mieux apprécier la qualité de cette saison 5. Une nouvelle salve d’épisodes qui met son personnage principal de côté, pour laisser la part belle aux acteurs secondaires. Il y aussi eu, malheureusement, le départ d’Arrested Development. Un départ trop soudain qui aura permis à la série de ne faire aucune fausse note. Il y a eu aussi des faux espoirs, des sitcoms sympathiques qui n’ont jamais dépassé ce stade comme Freddie, Stacked, So NoTORIous, Living with Fran,... Toujours côté fin de séries, Malcolm In The Middle et That 70’s Show qui avaient très bien démarré, s’en sont allés sans que personne ne le remarque. C’est bien dommage. Il y aussi eu l’annulation scandaleuse de mon nouveau Frasier, Out Of Practice, alors que la trop fade Old Christine se voit renouvelé pour une seconde saison. Heureusement qu’il me reste mon nouveau Friends, How I Met Your Mother...
Ma série à moi de l’année
The West Wing
‘Abby : What are you thinking about ?
Jed : Tomorrow’
On a toujours dit que c’était difficile d’être gentil. Alors quand on trouve un truc de sympa à dire, on le recycle à pErDUSA. Donc, pour 174eme fois, cette année : The West Wing, c’était trop bien cette année. On en aura mis du temps à s’habituer au style de John Wells, mais je ne regrette pas de ne pas avoir arrêté. Certes, je n’adhère toujours pas à l’idée de CJ, chief of staff, mais les risques pris avec le traitement de Josh et surtout de Donna ont porté leur fruits. On a beaucoup parlé d’Alan Alda et Jimmy Smits, mais les vraies stars de cette saison étaient Janel Moloney et Bradley Whitford. Et même si j’ai quelques regrets sur la fin de série, elle s’est conclue à l’image de la série, digne et sincère.
Ma série bouc émissaire
Grey’s Anatomy
‘When your life is sucking, you get drunk and sleep with inappropriate men. It’s your thing.’
Digne et sincère ne sont vraiment pas des adjectifs que j’appliquerais à Grey’s Anatomy. Pendant tout le double épisode du Superbowl, je me demandais pourquoi cette série était no2 aux Etats-Unis. Ensuite, je me suis rappelé que CSI était la no1 et là, tout a pris son sens. Des dialogues à la con, un personnage principal détestable, un casting secondaire qui n’évolue pas d’un iota et des dénouements à la limite de la débilité mentale. Finalement, Grey’s Anatomy, c’est un peu le CSI des séries médicales.
Ma série que quand je la regarde, j’ai l’impression de devenir plus intelligent
Boston Legal
‘Ba Bow, Badababababow, A-Ow’
Cette saison deux a réglé tous les défauts de la première. Ce travail aura quand même pris une saison et demie, mais la deuxième partie de la saison a enfin stabilisé son casting avec les meilleurs éléments de la série. La série a aussi trouvé un ton propre à la série qui balance parfaitement le côté drama et la comédie. Les guest stars sont remarquables, mais ne volent jamais la vedette aux héros de la série. Mais surtout, la série excelle lorsqu’elle s’attaque aux sujets sensibles US. Ca faisait bien longtemps que David E. Kelley ne nous avait autant épaté.
C’est la faute à Lost. Vu tout le tapage fait autour de la mort de Boone la saison dernière, une floppée de séries a eu son épisode ‘on tue quelqu’un’. Et c’était rarement justifié. Une bonne mort n’est pas là pour booster une série, elle doit venir naturellement. Vous imaginez si Friends avait perdu de l’audience, BANG, on tue Monica ! ...OK, ca n’aurait été pas plus mal, mais sur le principe c’est mal. Mais bon, la Mort nous a fait regarder Las Vegas, série à laquelle NBC a imposé aux scénaristes de tuer un de leurs personnages principaux. Du coup, on a eu droit à la mort la plus drôle de la saison. Il y a aussi la mort du personnage détestable qu’on commence à peine à aimer et qu’on tue, et le fameux ‘Mort, Mama Solis style’ : on essaie de tuer quelqu’un, mais il survit... pour mieux mourir quelques épisodes après. Et enfin, le syndrome ‘tiens, ca fait trois épisodes qu’on a pas tué un personnage régulier de la saison’ qui a atteint les scénaristes de 24. J’ai rien contre un bon cliffhanger ou une mort choquante, mais tuer un personnage n’est pas un cliffhanger en soi. C’est la manière de le faire qui compte, son impact. Une crise de fou rire n’est pas une réaction souhaitée, comme l’ont remarqué les scénaristes de Las Vegas. Des baillements non plus, comme pour quelques morts de 24. Cette saison, il n’y a qu’une seule mort qui m’a choqué et attristé. Mais je doute même de la nécessité de celle-ci d’ailleurs. En tout cas, la Mort semble être le recours des dramas en perte de vitesse ou qui essaie désespérément de se faire remarquer. Et quitte à prendre exemple sur une série, on pourrait choisir autre chose que Lost, non ?
Ma Série qui me fait perdre des points de Q.I.
24
’When we find the nerve gas and the alert level drops, we can have some chamomile tea and I’ll tell you all my secrets, okay ?’
Certes, c’est ridicule. Mais je suis accro, à nouveau. Cette saison n’avait ni queue, ni tête et ne reposait que sur le premier quart d’heure assez étonnant du premiere. Mais chaque semaine, la série pouvait me compter en tant que fidèle téléspectateur. The Kief’ n’étonne plus, il a trouvé sa routine, les scénarii n’ont plus rien d’intelligent. Mais 24 c’est de la connerie, de la facilité scénaristique mélangée avec de l’adrénaline pure. Mon guilty pleasure de la saison.
Ma Série que je me force à aimer
Alias
You people really believe this stuff ?
Je crois que ça a commencé avec la saison 3. Dans le livre ‘Desperate Networks’, on apprend que Disney en a toujours voulu à JJ Abrams d’avoir cassé Alias lorsqu’il s’est débarassé du côté ‘Felicity’ de la série. Francie et sa ratatouille et Will le journaliste un peu benêt étaient plus que des boulets. Ils permettaient d’ancrer la série pour éviter qu’elle tombe trop dans le coté espionnage - fantastique. Avec la saison 3, Syd n’était plus qu’une espionne et Vaughn est officiellement devenu Front Plissé. C’était sympa à regarder mais c’était plus du Alias classique. Nadia et mini Syd n’auront pas réussi à me faire aimer la série autant qu’avant. C’est dommage, mais je peux dire qu’Alias ne me manquera pas l’année prochaine.
Ma Série qui me fait dire qu’on a toujours besoin d’une petite blonde qui a de la repartie
Veronica Mars
’I can’t decide if my life is going to be easier or more difficult with you gone.’
Je suis pas sûr d’avoir tout compris à la saison 2 mais qu’est ce que c’était bien ! ! ! Veronica Mars est partie dans une direction totalement différente avec sa seconde saison, et la prise risque a porté ses fruits. Le mystère de la saison 1 a permis de mettre les bases de l’univers de Veronica Mars. Cette saison, en choisissant une énigme dans laquelle Veronica n’est pas directement impliquée (ce n’est pas sa meilleure amie qui est tuée, elle ne cherche plus qui l’a violée), la série permet d’élargir son champ d’horizon et de donner la part belle à des personnages introduits l’an dernier, avec Tina Majorino en tête de ligne. Espérons que l’année prochaine, Rob and Co continuent sur leur lancée...
J’ai sûrement un niveau de tolérance envers la série plus élevé que pour les autres. Du coup, ses faiblesses ne me paraissent pas gênantes. Je ne suis pas aveugle non plus, cette saison 6 n’était pas du niveau de la précédente, mais j’aime l’ambiance de la série depuis deux ans. Gilmore Girls reste une série aux dialogues très drôles, mais depuis la fin de saison 4, la série s’est dramatisée. Cela a permis à Lauren Graham de montrer l’étendu de son talent, mais aussi de prouver que Gilmore Girls n’est pas juste une dramédie légère qui fait passer un bon moment. Un peu comme dans Once And Again, les personnages de la série ne sont pas tous agréables tout le temps. Du coup, on peut ne pas adhérer aux actions de Rory et Lorelai, mais on ne peut jamais leur reprocher d’avoir un comportement qui ne leur ressemble pas. L’inaction de Lorelai face au problème de sa fille est tout à fait compréhensible vu l’évolution de sa relation lors de la saison 5. Il en va de même pour Luke et Lorelai. Ce sont deux personnes qui sont définis par la solitude. Pendant seize ans, Lorelai s’est consacré à sa fille, et ne s’est jamais mariée. Luke est une personne secrète et renfermée qui n’a pas connu d’amour passionnel. Le fait d’être soudainement ensemble n’efface pas ce passé, Luke et Lorelai ne sont pas adolescents non plus, il est tout à fait normal qu’ils aient des problèmes. Lors de cette saison 6, les Palladinos ont fait des choix qui n’étaient pas toujours populaires, mais toujours compréhensibles. La prise de risque n’a peut être pas porté ses fruits, mais Gilmore Girls reste pour moi l’un des meilleurs drama actuels, l’un des plus consistants en terme de qualité.
Ma série qui m’a fait réaliser que j’ai un cœur de shipper
The Office
‘I never really thought about death until Princess Diana died. That was the saddest funeral ever. That and my sister’s.’
28 épisodes en trois jours. Et ca n’est pas parce que The Office est la meilleure nouvelle comédie de NBC depuis Scrubs. Ca n’est pas non plus pour le génie comique de Steve Carrell. Ca n’est toujours pas pour les dialogues hilarants. C’est pour Jim et Pam. Buffy et Angel, Ross et Rachel, Logan et Veronica, ne m’ont jamais fait ca. J’aimais les personnages ensemble ou séparés, mais avec The Office, mon cœur de midinette se brise dès que Pam parle de ses fiançailles avec Roy. Je veux que Jim et Pam soient ensemble, et je n’ai pas peur du moment inévitable où Pam arrêtera de se voiler la face et découvrira que l’homme idéal est assis au bureau d’en face car The Office est une comédie d’une intelligence rare. Moi je dis, oubliez LoVe, et vive JAm ! ! ! ! ! !
Ma Série qui n’est pas une série mais qui est souvent plus palpitante que Lost
Survivor
’I’ve never lived outdoors. I’ve never even slept outdoors. So, for the people at home that are like me on the couch - stay on the couch.’
Malgré des débuts un peu poussifs, quelques petites modifications dans la règle du jeu, une tribu dont les membres sont sûrement des descendants des Shadocks et des Dodos et une candidate qui nous ressemble de trop ont fait de Survivor une des meilleurs émissions actuelles. Surtout après le four de The Apprentice : Martha Stewart, et des saisons très moyennes de The Apprentice. Les candidats qui ont l’équivalent de bac + 12 continuent d’inventer des mots (The Apprentii, ca n’existe pas Randall ! ! ! !), mais ils manquent cruellement de charisme et de personnalité. En revanche, on a fait la connaissance d’Ivanka, la fille de Donald. Blonde a la repartie qui tue, je la soupçonne d’être la fille cachée de Trump et de sa fidèle Caroline. Non, The Apprentice, coté real TV c’était pas ça, alors heureusement qu’il y a Probst et Survivor. Et puis, au moins, dans Survivor, y’a pas de flashbacks !
Ma Série ‘Tout ca, pour ca ? ! ?’
Lost
‘They took my son !’
La grosse révélation de la saison 2 c’est ca ? ! ? ! ?
C’est vrai que ça fait peur....
Ma Série que je suis trop content qu’elle se termine
Will and Grace
’It’s so exciting being in L.A.! I already feel like I’m tanner, thinner, and need to hide my homosexuality in order to be cast as a leading man.’’
Un exploit. Tenir sept ans sans aucune intrigues, fallait le faire. Il faut dire que special guest stars à chaque épisode, ca empêche d’avancer une storyline. Heureusement, Will and Grace n’avait pas ce problème : ils n’avaient pas de storylines. Will And Grace était une série qui n’a tenu 7 ans que pour 4 raisons : Karen Walker, des dialogues percutants, Jack McFarlane, et Karen Walker. La série n’a pas pris la peine d’évoluer en sept ans. Elle pouvait faire rire mais c’était pour moi la sitcom la plus surestimée de ces dernières années.
Mon Générique qu’il n’y a que Feyrtys et moi qui le chantent en français
Veronica Mars
Il y a bien longtemps, on était amis....
Je ne connaissais pas Murphy Brown. Mais quelques épisodes après l’arrivée de Candice Bergen dans Boston Legal, me voilà, en ligne, en train de commander la première saison de la série ! Candice Bergen a mis la série sur la bonne voie. Elle a apporté un sérieux et a ancré la série. Autre grande figure de la télé US qui a a permis à un drama vieillissant de trouver une seconde jeunesse, Alan Alda. On l’a dit et répété toute l’année Arnold Vinnick était le personnage le plus charismatique de la saison. Du côté des acteurs qui n’ont pas de carte vermeil, John Krasinski de The Office et Jaimie Pressly de My Name is Earl étaient des seconds rôles remarquables dans deux des meilleurs comédies actuelles, The Office et My Name is Earl. Toujours sur NBC, Donald Faison a perdu quelques kilos et a régulièrement volé la vedette a ses camarades de Scrubs. Il était jusque là l’un des membres du cast qui n’était pas utilisé à son potentiel total. Autre performance surprise, celle deRichard Burgi dans Desperate Housewives. C’est sûr, quand le drama est sur la pente descendante, et qu’on a les seuls dialogues drôles de la série, c’est plus facile de se faire remarquer, mais The Sentinel a montré un talent comique que l’on ne soupçonnait pas. Dans Veronica Mars, Tina Majorino a su se faire remarquer dans le rôle du substitut de Wallace. A tel point qu’on croise les doigts pour qu’elle soit régulière l’année prochaine.
Mon Daily Show à moi
The Showbiz Show with David Spade
‘The National Enquirer has reported that Tom Cruise and Katie Holmes were married eight months ago by a chaplain in the Church of Scientology. The groom wore a casual linen suit, while the bride wore an expression of slowly awakening terror.’
Toujours dans les programmes non scriptés. Après Mad TV, SNL, les Daily Show de John Stewart et son compagnon qui commence à lui faire de l’ombre, The Colbert Report, The Showbiz Show saison 2 a enfin trouvé ses marques. Chaque émission commence dorénavant par une scène d’un épisode de série diffusé dans la semaine, où David est substitué à l’un des personnages. Ensuite, commencent 22 minutes de cassage en bonne et due forme d’Hollywood. Et il y en aura eu du matériel le David, entre Da Vinci Code, le film, sa pseudo idylle avec Heather Lockler, TomKat, Brangelina et le divorce très publique de Charlie Sheen, Spade était au top de sa forme. Le compagnon idéal au Daily Show et Colbert Report.
Mon émission que j’ai forcé tout le monde à regarder
Mad TV
’That big man-baby characted looks a lot like me.’
Stuart. House version MadTV. La parodie de Coldplay. Dot. Nicole Parker en Jessica et Ashley Simpson. Mes camarades edusiens m’ont entendu parler de Mad TV. Heureusement, cette saison, je ne suis plus seul. Black Widow s’est alliée à moi pour convertir nos collègues en fervents admirateurs de Mad TV. Et la bataille est rude, car de son côté, Joma, essaie de prêcher la bonne parole de SNL. Le rap de Natalie Portman était étonnant, et j’avoue le regarder régulièrement en boucle et il n’y a pas plus grand fan de Tina Fey que moi. Mais, contrairement à SNL, Mad TV a eu une saison à la qualité constante, ce qui est très difficile pour une émission à sketch. Cela est principalement du à l’arrivée d’une nouvelle vague d’humoristes talentueux dans la troupe qui comble le départ de Nicole Sullivan, Debra Wilson et celui annoncé de Stephnie Weir. Finalement, avec Mad TV et SNL, on les aura eu nos rires enregistrés, nos décors colorés et nos dialogues pas naturels pour un sou.
