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Ma Saison A Moi - Critique de l'épisode La de la saison La

Saison à Lyssa: La Saison à Lyssa

Par Lyssa, le 6 août 2006
Par Lyssa
Publié le
6 août 2006
Saison La
Episode La
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A l’instar de Drum, ce fut pour moi une saison de comédies que l’année 2005-2006. Une saison ma foi relativement bonne, malgré de grosses déceptions, néanmoins davantage dues aux annulations qu’aux scénaristes eux-mêmes.

Au programme de MASAM : une liste de séries pas du tout triées, de la critique, de l’éloge et un soupçon de shipperisme parce que bon, je reste une fille.

Ma révélation qui se révèle encore

Veronica Mars
Ou comment j’ai compris que je ne suis pas seule à aimer les poneys.

Allow me to introduce you to a little something that I like to call... my new favorite tv show ! Me voilà donc entrée dans le cercle pas du tout fermé et pas du tout original de « Ma série préférée, c’est Veronica Mars ».
Tous les compliments ont déjà été faits à cette série, à ses acteurs, à ses dialogues, à son intelligence, à sa pertinence, à son esthétisme, il serait donc relativement inutile de les répéter.
Le plus important reste que Veronica Mars jouera, à mon sens, très gros à partir de l’année prochaine. Faire deux bonnes saisons n’est pas rare (quoique...), faire deux excellentes saisons l’est beaucoup plus. Tout en lui faisant confiance puisqu’il l’a largement mérité, je dois avouer que j’attends un peu Rob Thomas au tournant. Sera-t-il capable d’inscrire sa série dans la liste des cultissimes que l’on pleurera dans quatre ans, lorsqu’elle sera annulée ?
Par ailleurs, je propose l’application des méthodes footeuses aux séries, et le transfert pour vingt millions de dollars de Lauren Graham du club Gilmore vers le club Veronica. Je suis officiellement Keithelai.

Ma série qui me donne Parkinson et des yeux injectés de sang

Battlestar Galactica
La série sidéralante

L’avantage de Ma Saison A Moi, c’est que c’est à moi. Peu m’importe que Battlestar Galactica en soit à sa saison 2, je viens tout juste de découvrir la première et j’en parle. Adama rules, Roslin rules (ce serait bien qu’ils aident plus concrètement à repeupler l’humanité, ces deux-là) et Starbuck méga rules parce qu’elle trouve toujours un moyen pour que l’on se retrouve en elle. Et comme s’identifier au meilleur pilote de chasse du vaisseau, c’est un peu difficile, Starbuck enfile robe de soirée et attrape verre d’alcool incolore rien que pour nous. Starbuck, la fille sympa et bien plus jolie que Boomer, quoiqu’en disent les mâles de pErDUSA.
Battlestar Galactica jongle avec l’éternel débat d’un possible conflit hommes/machines, ou comment l’humain conduit sa civilisation à sa propre perte à cause de son égocentrisme et de sa prétention. Loin de copier d’autres films qui ont traité ce sujet, et érigé l’humanité en victime et les robots en monstres, Battlestar Galactica parvient à dresser un tableau beaucoup plus complexe. Le fait que les Cylons parviennent à imiter les humains rend la limite entre les deux espèces beaucoup plus mince, ce que les Cylons réalisent parfaitement, ce que les hommes ont beaucoup plus de mal à accepter. Les deux se battent finalement pour la survie de leurs groupes (bon, et un peu pour se venger du côté des Cylons, d’accord), chacun avec des moyens peu sympathiques. Si l’on a tendance à agiter des pompoms et des banderoles aux couleurs des hommes, c’est simplement parce qu’on se reconnaît quand même un peu plus en eux qu’en des machines (Si, si), mais le combat des Cylons n’est pas pour autant dénué de sens, aussi bien spirituel que rationnel. Bref, BSG c’est trop de la boulette.

Mes séries à (très) bons moments, entre guilty pleasures et revendiquées

How I Met Your Mother
How cute !

Oui, ce n’est pas excellent. Oui, comparé à d’autres sitcoms, How I Met Your Mother peut paraître fade. Oui, le concept initial de la série devient lourd au bout de trois épisodes. Oui, je dois même avouer que j’ai un peu de mal avec Alyson Hannigan que je trouve parfois limite. Il n’empêche, la série a un petit je-ne-sais-quoi qui fait que j’ai finalement réussi à surmonter tout ça et à m’attacher aux personnages. Et puis de toute façon, une saison, c’est bien le temps qu’il m’a fallu pour réaliser que non non, Neil Patrick Harris n’est pas Christopher Masterson et que, oh mon Dieu, mais Neil Patrick Harris, c’est Dr Doggie !

Grey’s Anatomy
Me love Dempsey’s anatomy

Je pourrais disserter sur « Mais comment ça, ça peut être numéro 2 aux Etats-Unis quand on a un Veronica Mars, un Battlestar Galactica, un Arrested Development à côté ? ». A la place, je dirai surtout « C’est un soap. C’est divertissant. Inutile de trop réfléchir, mieux vaut regarder le très joli Patrick Dempsey. ». Peut-être que je m’ennuie terriblement dans ma vie et que j’en suis réduite à être tolérante avec Grey’s Anatomy...
D’ailleurs, pour tout vous dire, je comprends que l’on n’aime pas. Les cas médicaux sont sympathiques à suivre mais loin de ceux des glorieuses heures de ER. Meredith Grey a beau être une salope incomprise, elle n’en reste pas moins hautement baffable avec ses monologues à la con (Ca fait du bien d’exorciser ma haine pour ces trucs hideux qui parsèment les épisodes !). Mais les personnages secondaires sont assez bien interprétés, parfois jubilatoires, et la série se suit finalement sans trop de mal.

Arrested Development
Ze chef d’œuvre

George Michael. Des critiques drôles et incisives sur le gouvernement américain comme je croyais impossible d’en voir sur un écran US. Un acteur principal hautement attirant. Une famille aussi dysfonctionnelle qu’uniforme. Arrested Development est la preuve qu’une sitcom peut être aussi intelligente que drôle. Tant et si bien qu’à mes yeux, cette série est bien plus qu’une simple sitcom, c’est une figure de style à elle toute seule qui mélange tous les genres, qui s’amuse, qui critique, qui essaie et qui est faite avec tant de talent qu’elle ne se plante jamais. Et sincèrement, je n’en vois pas d’autres qui aient été si parfaites et linéaires.

Scrubs
Trop de bébé tue le bébé.

Mon plan pour sauver l’Amérique de la surpopulation :
- cumul des moyens de contraception obligatoire
- force de l’ordre devant chaque chambre à coucher, salle de bain, forêt, bar, hôpital et cinéma
- interdiction totale de l’alcool
- visite médicale obligatoire pour chaque homme, femme et poney tous les mois.

Ainsi, peut-être sauverons-nous la face du monde de cette invasion surnaturelle de bébés qui survient un peu partout dans les séries, et beaucoup trop dans Scrubs. Ensemble avec WWF, sauvons la planète !
Mais sinon, faire de JD un personnage secondaire était une idée du tonnerre et j’ai beaucoup ri devant cette saison 5 qui ne s’essouffle pas du tout.

Out of Practice
Une bouffée de talents

Une sitcom, avant d’être des réparties à faire tomber ses côtes, c’est avant tout de très bons acteurs. Mettez des dialogues drôles entre les mains de gros boulets, ça tombera à plat. Donnez un simple « What ? » à un des membres de Out of Pratice, il en fera de l’or. L’unique bémol se porte peut-être sur Crystal, un chouilla caricaturale dans son rôle de bimbo cruche.
Oh, et je suis shipper Regina/Starbuck.

Living With Fran
En fait, j’ai une jolie voix

C’aurait été la série de quelqu’un d’autre, je l’aurais probablement descendue en disant qu’il y avait du potentiel, mais des faiblesses un peu partout. Sauf qu’on parle de Fran Drescher, de la créatrice de The Nanny et que le respect s’impose. Alors disons simplement que Living With Fran se regarde quand on a rien d’autre en stock.

Mes séries où y’a un moment, faut savoir s’arrêter

Lost
Mais perdez-les pour de bon !

Le type même de la série prétentieuse et à gros budget. Les acteurs ne sont pas mauvais, même s’ils sont loin d’être excellents, le potentiel scénaristique est bel et bien là, mais personne ne veut bouger son gros derrière pour remuer les choses parce que l’audience est tip top et que c’est tout ce qui les importe. Le capital créativité et ambition est à zéro, ce qui ne les aidera certainement pas à récupérer leurs téléspectateurs lorsque ceux-ci iront voir ailleurs. Bien fait.

Nip/Tuck
Le crime télévisuel

Ryan Murphy a peut-être saccagé une excellente série, a certainement poussé plus d’une fois mémé dans les orties, mais il nous a surtout offert 1) le cliffhanger le plus incroyable et le plus drôle de toute la saison (Las Vegas mis à part), 2) ma nouvelle phrase culte de chez feu Edusa : « Pine d’huître, il n’a pas d’organe. ». Merci Feyrtys, j’en ris encore jusqu’aux larmes !
Seule chose à retenir de cette saison over the over the top : Kelly Carlson, plus parfaite que jamais. C’est d’ailleurs majoritairement grâce à elle que la saison 3 de Nip/Tuck ne m’est pas totalement insupportable et que j’aie pu aller jusqu’au bout.

Desperate Housewives
Desperate writers

Je persiste et signe : la première saison se reposait trop sur ses lauriers mais exploitait tout de même bien les diverses ficelles du soap et de la comédie. Le problème se trouve dans ces fichues intrigues pseudo-policières mais totalo-soporifiques, et dans le repos total des scénaristes sur les épaules des actrices. Oui, vous avez un joli cast mais sur plus de vingt épisodes de quarante minutes, ça ne suffit pas.

Ma série que je m’accroche même si j’en ai pas l’air

Gilmore Girls
Déçue déçue déçue.

Pire que la colère, pire que le dégoût, pire que la haine, il y a la déception. Vous savez, ce petit « Non non, je t’en veux pas, c’est juste que tu m’as déçu » qui vous arrête net. Voilà, c’est la saison 6 de Gilmore Girls. Passées quelques semaines, c’est finalement le seul bilan que je parviens à tirer de cette année Gilmorienne : un Luke massacré alors qu’il était l’un de mes personnages préférés, une Rory plus insupportable que jamais et ce, sans raison valable, et des intrigues sinon ridicules, complètement passées.

Toute cette bouletisation va jusqu’à toucher Lorelai en fin de saison, ce qui déclenche la déception plutôt que la colère : déception parce que de l’excellence, les Palladino n’ont fait qu’alterner entre bon et très bon. Et ça, pour Gilmore Girls, c’est difficilement acceptable... Ne nous reste plus que le talent irréprochable de Lauren Graham et quelques croustillants dialogues.

Mon plongeon dans les plus ou moins vieilles séries

Andy Richter Controls The Universe
L’adorable anti-héros

Comment Andy Richter peut-il attirer de telles bombes dans son lit ? Probablement parce qu’il est un brin cinglé, complètement à côté de la plaque et bourré de défauts, tant et si bien qu’il en devient terriblement attachant. Ce sont vingt minutes de petits bonheurs en barre, avec des personnages secondaires bien travaillés, et un je m’en foutisme exemplaire quant au ridicule. Andy Richter fait des erreurs souvent proches de la monomanie, jusqu’à en devenir un des meilleurs anti-héros mis en scène.

Third Rock From The Sun
Non vraiment, French Stewart, c’est pas possible

Mettons de côté French Stewart, ses yeux invisibles et sa voix nasillarde que même celle de Fran Drescher elle est plus audible, et concentrons-nous sur Kristen Johnston, la « soeur », et John Lithgow, le « père », tous deux impeccables. Même si, entre nous, j’ai sans cesse l’impression que Sally va être défenestrée d’un moment à l’autre, maudite Sex and the City !
La série a un côté kitschouillet, surtout sur ses deux premières saisons et sur les looks parfois improbables des personnages (le pitch de départ n’aidant pas vraiment à leur intégration vestimentaire). Ceci dit, rien de tout cela ne la rend moins drôle et réflexive. On se le disait déjà avec les Spice Girls, c’est confirmé avec Third Rock From The Sun : les Nineties ont fait de belles choses ! (J’accepte les mails d’insultes.)

Au final, How I Met Your Mother, Scrubs, Arrested Development, Out Of Practice sont, pour la plupart, de ces séries dont on re-regarde inlassablement les épisodes. Veronica Mars et Battlestar Galactica me donnent l’impression de gagner des points de QI à chaque fois que j’en regarde un épisode. Pour le reste, gardons la tradition sauve et concluons sur Gilmore Girls : j’ai eu beau descendre la série toute cette saison - et elle le méritait -, je garde une affection particulière pour ces personnages, cette ville, ces dialogues. Il suffit de regarder un épisode de la première saison pour se remettre dans le bain et ne pas oublier que Gilmore Girls, c’est vachement bien. Mais je trouve déplorable, et davantage triste, d’être aujourd’hui réjouie par le départ des Palladino, alors que je les idolâtrais il y a quelques saisons. Par pitié, ne me tuez pas les quelques derniers jolis sentiments que j’ai pour la série avec sa saison 7. Surtout que je dois m’en taper les reviews.

Lyssa
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