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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

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Par la Rédaction, le 22 février 2010
Publié le
22 février 2010
Saison Semaine
Episode Semaine
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Que les choses soient bien claires, Katey Sagal n’est pas à la fête cette semaine pour avoir fait une apparition furtive dans le remake d’un épisode de Lost ! Elle y est parce que, grâce à elle, la rédaction de pErDUSA va peut-être découvrir deux ans après tout le monde l’un des meilleurs dramas à l’antenne.
Pendant ce temps-là, Iris donne sa chance à une nouvelle dramédie de HBO qui aura, on l’espère, plus de jambes que Entourage, Tigrou assume ses goûts avec honneur, intégrité et courage tandis que Tom nous explique pourquoi le monstre de fumée de Lost ne fera jamais un méchant à la hauteur de Lex Luthor dans Smallville (et il est à deux doigts de nous convaincre).

Les Harleys, c’est mieux que les skis !
Jéjé se réveille

La photo de Katey Sagal a bien fonctionné.
Son regard culpabilisateur m’a fait sentir petit garçon en faute, et je n’ai pas pu faire autrement que de donner une nouvelle chance à Sons of Anarchy. J’avais vu le pilote à l’époque de sa diffusion sur FX, je ne l’avais pas trouvé sans qualité mais mon inintérêt, voire mon dégout pour le milieu des bikers et des gangs des trous perdus de l’Amérique profonde (vous sentez la condescendance ?) avait eu raison du reste. La révélation n’est pas arrivée immédiatement avec un simple nouveau visionnage de cet épisode, il a fallu attendre un peu.

Les intrigues un peu trop anecdotiques des premiers épisodes font que la série semble hésiter entre la chronique violente et la tragédie épique sans trouver un rythme satisfaisant.
Le début de saison développe cependant les personnages des femmes qui gravitent autour du club. Ce sont elles qui vont offrir les respirations nécessaires aux imbroglios pas franchement clairs entre les différents gangs de la ville et qui, grâce à leurs regards variés sur le club, m’ont permis de m’y intéresser et de commencer à m’attacher à son fonctionnement interne et à ses luttes de pouvoir. L’arrivée d’un nouveau personnage féminin en milieu de saison, extérieur à la ville et sans attache aucune avec le club si ce n’est d’en vouloir le démantèlement, va lier et intensifier toutes les intrigues.
La série trouve son ton et assume enfin le souffle épique et tragique que l’on n’entrevoyait que subrepticement dans les premiers épisodes, une ambition qui semble avoir déserté la plupart des productions, chez les networks depuis longtemps mais aussi les chaînes premium du câble (et je ne pense pas qu’à True Blood). A partir de ce moment-là, la pression ne retombe plus et la narration devient d’une maîtrise impressionnante.

Il ne me reste plus que les cinq derniers épisodes de la saison 2. Tellement c’est bon, je me force à n’en regarder qu’un par jour, et c’est de plus en plus dur !

Je sais que j’arrive un peu après la guerre et que nombre d’entre vous ont déjà vu Sons of Anarchy et la considèrent à juste titre dans la lignée des meilleures productions HBO, mais cet article a non seulement pour but de célébrer ma passion pour Katey Sagal et Ally Walker, mais également de convaincre mes petits camarades de la rédaction de s’y mettre.

A Feyrtys : “La série porte une vision amère et réaliste de la place des femmes dans la société actuelle, traditionnelle et américaine. Cet aspect en fait l’une des series les plus pertinentes de la télévision en ce moment. Et sans exagérer, la série a les meilleurs personnages féminins depuis Big Love.”

A Gizz : “C’est Friday Night Lights, la petite ville du Sud, la misère culturelle, des espoirs uniquement locaux, avec comme petite différence qu’il y a des bikers un peu facho à la place de lycéens sportifs, et que la saison 2 est regardable !”

A Tom : “C’est le petit blond de Queer as Folk qui a le rôle principal !"

A Drum : "Y’a Peggy Bundy, Sam Waters, Adrianna des Soprano et Dr Aaron Shut. C’est le grand revival des années 90 !"

A Blackie : "C’est l’occasion de voir ce que les chaînes qui ne sont pas la CW ou AMC peuvent faire et qu’une série peut être réussie sans vampires, ni anges, ni reconstitution un peu cheap des années 60."

A Iris : "T’as raté Friday Night Lights, Mad Men, Parks & Recreations, Better off Ted et Old Christine. Il faut faire quelque chose !"

A Tigrou : "C’est presque aussi bien que Greek. Y’a des moments presque aussi déchirants que celui où les filles de ZBZ demandent à Ashley de réengager Dale !"

To Ju : "I cry your mercy -pity -love ! -aye, love !
Merciful love that tantalizes not,
One-thoughted, never-wandering, guileless love,
Unmasked, and being seen -without a blot !
O ! let me have thee whole, -all -all -be mine ! [1]
"

How to make it on HBO
Iris ne regarde toujours pas Mad Men

Qu’on soit clairs.

Le nombre de points que j’ai à mettre sur la liste des raisons pour lesquelles je n’ai pas complètement accroché à How to make it in America, présentée par beaucoup comme le nouvel Entourage (la faute à leurs producteurs en commun), serait assez élevé pour faire complexer Schindler et le faire pleurnicher encore plus qu’il ne le fait déjà.

La série, dont le principe pourrait grossièrement se résumer à "Deux potes à New York ont envie de devenir riches en créant des fringues, et ils semblent avoir du talent mais ça ne suffit pas", accumule en effet des défauts qui ont généralement tendance à me faire fuir.
Trop mou, des personnages auxquels on ne s’attache pas, un pitch qui implique qu’on passe longtemps à les voir galérer (et donc à ne pas coucher avec des filles faciles et refaites et conduire des grosses voitures), pas vraiment drôle, pas vraiment de tension dramatique ; on pourrait penser que le pilote a été écrit alors que les scénaristes, réunis autour d’une table, se demandaient "Han, mais qu’est-ce qu’on pourrait ne pas mettre de bien dedans ?". Et ainsi auraient été éliminés l’humour et le rythme.

Et pourtant, quelque part, j’ai envie d’y revenir.

Ca a beau me fendre le cœur de voir que Shannyn Sossamon a vieilli, et pas d’une manière qui l’aurait fait passer de cette fille à la beauté innocente qui semble appeler à être souillée à une beauté plus mature, mais d’une manière déprimante, son nom au générique – aux côtés de celui de Bryan "Oui-J’Ai-Un-Jour-Aimé-One-Tree-Hill" Greenberg – m’a tout de même fait plaisir, ainsi que la qualité de l’opening en lui-même.
Si les images ne sont pas les plus belles qui soient, la musique reste très bien choisie, et colle avec l’ambiance de réalité un peu crasse que distille la série.
Et au final, c’est justement cette impression de réalité, cette ambiance complètement dénuée du glamour qu’il pouvait y avoir dans Entourage, qui pourra – ou pas, donner envie de continuer la série.
J’ignore combien de temps ça durera si la qualité des personnages et l’intérêt des intrigues n’augmentent pas, mais pour le moment, cette atmosphère suffira sûrement à me faire regarder la suite.

La meilleure nouvelle du mois…
Tigrou assume.

La meilleure nouvelle du mois, c’est bien sûr le renouvellement de Greek, la meilleure série du moment avec Big Love, Vampire Diaries et Ugly Betty. Et non, je ne m’excuserai pas d’écrire des choses pareilles : contrairement à Tom et Blackie, qui ont passé leur temps à détruire leurs séries favorites dans le dernier podcast, j’ai suffisamment foi en mon bon gout pour oser clamer que ce que j’adore est génial !

Pour en revenir à Greek, ce renouvellement n’avait rien d’évident, étant données les dernières audiences assez catastrophiques de la série sur ABC Family… On ne peut donc que s’en réjouir, d’autant que la série ne semble pas montrer le moindre signe d’essoufflement.

Au contraire, alors qu’on aurait pu craindre qu’elle ait fait le tour de son potentiel en 2 saisons et demi, Greek a réussi à garder sa fraicheur, son humour, et son ton à part… Chose plus étonnante encore, la série arrive encore à surprendre, en mettant en scène des interactions originales et inédites entre des personnages qui sont pourtant présents depuis le début (Ashley et Beaver ! Ashley et Dale !).

Et maintenant que je sais que la série est renouvelée, et que la hantise de ne jamais savoir si les ZBZ vont redevenir la première sororité du campus ou si Rebecca et Evan vont rester ensemble, je peux enfin profiter pleinement des épisodes. Que demander de plus ? A part un cross-over avec Vampire Diaries, mon autre notguilty-pleasure du moment, je ne vois pas.

Curieuse semaine
Tom est sur le point de regarder les Jeux Olympiques

Passons en revue les étrangetés auxquels j’ai assisté cette semaine.
Dans Nip/Tuck, deux vieilles actrices de Côte Ouest aux visages horriblement refaits se sont assises à une table pour manger Christian, qui avait une pomme rouge dans la bouche. Toujours aussi conne cette série. Vivement que ça se termine !

La pomme rouge m’a fait penser à cette affiche de Caprica, dont je n’ai toujours pas réussi à finir le pilote. Contrairement aux autres rédacteurs, je n’ai jamais vraiment râlé devant Battlestar Galactica. Aussi ne partais-je avec aucun à priori négatif quant à Carpica. Le pitch me semble même intéressant. Mais je crois que, comme son aînée, c’est une série dont je devrai me faire l’intégrale à l’approche de sa mort. Car je finis toujours par m’endormir devant ce maudit pilote. Comme pour Battlestar Galactica ! Non, je préfère attendre et savourer la série et sa mythologie sans avoir le temps d’en attendre quoi que ce soit.

Car j’ai bien vu ce que ça donnait avec Lost, d’attendre quelque chose d’une série mythologique. Je crois que cette semaine, quand le Grand Monstre de Fumée Noire s’est pris le pied dans une racine, j’ai du crier : c’est la fin de tout. Enfin le Monstre quoi. Le truc qui déracine les arbres, qui déchiquette le pilote, traine Locke dans un trou, scanne puis juge les gens. Ce monstre là ! Le dernier méchant que la série n’avait pas encore détruit en en faisant un pantin ridicule (Ben) ou un fantôme plus ou moins mort qui apparaît selon l’humeur des scénaristes (Jacob). Ça fait longtemps que je n’attends plus de Lost une grande cohérence. Je me souviens même du jour exact : quand Locke (un monsieur sage qui faisait des métaphores sur les papillons de nuit) décide de poignarder une jeune femme dans le dos parce qu’il est censé le faire. Mais à défaut de cohérence, un peu de classe par pitié. L’un des rares éléments qui m’avait convaincu dans le Season Premiere était l’interprétation de Terry O’Quinn dans son rôle de puissance emprisonnée et très énervée. Mais même lui ne peut lutter contre un Monstre Surpuissant Qui Se Casse La Gueule A Cause D’une Branche. Ça vous foire un vilain pour toujours ça. Pauvre Terry O’Quinn. Il était pas mal dans Alias.

Ce ne sont pas les épisodes de Greek et Life Unexpected qui auront pu me faire oublier ma tristesse. Pourtant, les deux séries se débrouillent plutôt bien et je n’aurais pas vraiment de reproche à leur faire, même si l’annulation de Life Unexpected m’indifférencierait quand le renouvellement de Greek me ravit.

Enfin, il semblerait que la saison 9 de Smallville (toujours pas renouvelée, elle non plus) commence à vouloir sortir de son coma. Le dernier épisode mêlait assez bien l’humour à la mythologie et on progressait enfin dans l’arc narratif de la saison. Et Erica est adorable quand elle danse en robe de mariée.

Ouais curieuse semaine.

la Rédaction
Notes

[1To Fanny de John Keats