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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°138: Sponsorisée par Jules César et Pompée

Par la Rédaction, le 18 octobre 2010
Publié le
18 octobre 2010
Saison Semaine
Episode Semaine
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Les dimanches vont être de plus en plus durs. Le froid, la pluie, la nuit à cinq heures de l’après-midi, et surtout, l’absence de Mad Men et de Rubicon dès la semaine prochaine. On est à peu près sûr de revoir bientôt Draper & Co., mais ça semble bien compromis pour Will & Kale. C’est pourquoi ils ont droit à tous les honneurs cette semaine : la vignette, le premier article et la plus jolie photo ! Mais ne soyons pas trop triste, si Rubicon est annulée, elle échappera au Bazinga Effect, phénomène qu’Iris nous explique dans sa partie à elle.

Cinq Très Mauvaises Raisons de Regarder Une Très Bonne Série
Ju s’adresse aux néophytes de Rubicon

Lire l’introduction à Rubicon par Ju.

Les Liens de la Semaine
Ce n’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !

Chaque semaine, en quelques clics, retrouvez le meilleur des entretiens, analyses, ou critiques du net.

Pourquoi Damon Albarn mérite moins que Paul McCartney de se prendre une balle dans le crâne :
Billboard.com - We Won’t Let ’Glee’ Cover Our Songs (12/10)

Michael Chiklis n’a pas toujours joué dans une série merdique (avec des spoilers sur la fin de The Shield, bien fait pour vous) :
Vulture - Michael Chiklis on No Ordinary Family and the Possibility of a The Shield Movie (12/10)

Elle était bien cette quatrième saison, quand même !
TVSquad - ’Mad Men’ Creator Matthew Weiner Reviews Season 4 (14/10)

Mais bien sûr, Henry, Rubicon fait de très bonnes audiences :
AV Club - Interview : Rubicon executive producer Henry Bromell (15/10)

(Or the Decline and Fall of the American Empire)
Iris est une snob élitiste

Ça y est. Il est arrivé. Depuis le temps que je l’attendais. Enfin, l’article prétentieux qui me fera devoir engager encore plus de gardes du corps. Celui où vous me trouverez assez stupide, élitiste, écœurante et prétentieuse pour ne plus jamais avoir envie de me lire. Celui qui fera de moi une vraie Perdusienne.

Finalement.

Bon, maintenant que j’ai bien survendu ce texte, je peux tous vous décevoir en entrant dans le vif du sujet de ce que j’ai très sobrement intitulé : The Bazinga Effect.

No, Justin, I don’t care about anything you might say, I won’t drop the fucking The. Period.

Sous ce terme incroyablement catchy que je suis impatiente de tous vous voir utiliser, en citant la trouveuse, se cache ceci :
Peut-être avez vous déjà connu ce moment. Vous regardiez une série (ou suiviez le développement d’un film, d’un comics, winkwinkwink) et tout à coup, quelque chose a fait que tout le monde s’en est emparé. Mais pas d’une manière éclairée, non, juste un attrapage au vol de quelque chose de tendance.

Nommé d’après Sheldon Cooper et sa stupide catch-phrase, The Bazinga Effect s’illustre parfaitement par The Big Bang Theory.

Bazinga !

On pourrait dater le déclin qualitatif de la série - en dehors de cet instant répugnant où ils ont décidé d’engager Slumdog Millionaire dans un rôle principal - au début de la saison 3. Et pourtant, elle n’a probablement que rarement été aussi citée qu’au cours de sa dernière saison.
Durant celle-ci, on a vu une foule de "Bazinga !" fleurir sur les forums, walls Facebook, fesses de Ju, lèvres d’adolescents, et vraiment n’importe où où on laissait un tantinet de liberté d’expression aux gens. Il y a même des rumeurs de fusillades en Corée pour cause de Bazingas intempestifs, et vraiment, je ne peux qu’approuver de tels moyens de dissuasion.
TBBT est devenu le SIDA de la toile, se répandant sans espoir de guérison, touchant ceux qui n’avaient pas été mis en garde.

Mais le véritable problème du Bazinga Effect n’est pas qu’il permette à des Objets Du Démon d’atteindre un degré de popularité aberrant.
Non, la perversité du Bazinga Effect prend toute son ampleur quand celui-ci frappe un show intelligent ; un show dans lequel on avait placé pas mal d’espoirs ; un show avec lequel on se voyait déjà au lit le dimanche matin, pas obligés de rentrer chez soi dans le froid et les vêtements de la veille, une envie de café et une odeur de cigarette collées au corps, une barre dans le front, du sang dans les narines, et le pas rythmé par le claquement de talons sur le pavé ; un show avec lequel on aurait pu manger de la tarte aux pommes.
Oui, parfaitement, de la tarte aux pommes.

Cette année, c’était Community. Je doute que ce soit encore utile de le rappeler, mais la série démarrait vraiment bien, elle avait su trouver son rythme, elle exploitait les tropes sans les étaler, glissait des références avec cette classe et cette aisance qui motive sûrement la nouvelle virginité de 80% des born again christians. Et puis un soir de mai, tout a basculé.

Episode 23, celui que vous connaissez tous. Disgrâce. Chute. Paintball. The Bazinga Effect.
Exploitation pure et dure d’un genre, amas de clichés sur-accessible et glorifié avant même sa diffusion au travers d’habiles déclarations dans la presse visant à manipuler le spectateur et à lui faire croire que Modern Warfare serait révolutionnaire - et ceci juste à la suite un autre épisode jouant déjà sur un tableau similaire.
Community devient ultra populaire grâce à une fraude.
Plus personne n’ose ignorer son nom, les quelques gens qui ne l’ont pas encore vue se jettent dessus ou sont assez courageux pour affronter les regards circonspects de ceux qui les entourent.
Et tout ça alors que cet épisode n’était pas si bon.

Trop évident, éloigné de toute subtilité, il prédisait surtout ce qui allait mener la série à sa perte.
Oui.
The Bazinga Effect.
Pourquoi rechercher des répliques pertinentes quand l’étalage de clichés fait beaucoup plus parler de lui ? Pourquoi faire autre chose qu’un Scary Movie pour les gens aimant se masturber intellectuellement et se prétendre mieux que la moyenne, quand il suffit de prétendre être autre chose que cela pour que 60% du public parvienne à mouiller ses hipsters-kleenex ?
Cette question, Community y a répondu en long et en large, et plus que jamais cette semaine.

Il n’y a aucune raison de se donner de la peine.
Un simple rip-off de la pop culture la plus évidente de ces 20 dernières années contentera le public acquis, ou une majorité de celui-ci.

The Bazinga Effect, c’est ce que la plèbe s’attribue et retient d’une œuvre. Un élément assez exacerbé pour que chacun puisse le remarquer, le rabâcher, sucer sa substance, le vider de son âme, le priver de son essence profonde.

C’est à cause de lui qu’un abruti pensant que Newton est un poisson éclate de rire devant The Big Bang Theory.
C’est à cause de lui qu’une hystérique habituée à 90210 tire un trait sur le Jacob de son t-shirt et affiche son appartenance à la Team Annie.
C’est à cause de lui que j’en suis arrivée, deux mois avant sa diffusion, à être excédée par The Walking Dead et son adaptation en série, par toute cette attention accordée à un comics certes bon, voire excellent par instants, mais finalement loin d’en mériter tant.

C’est le petit cancer qui ronge mes passions, la tache dans mon champs de vision que je ne peux plus m’empêcher de remarquer, l’expression d’un élitisme mal placé.

Et vous allez. Trouver ça. Génial.

Bisous, bisous !
La France vue par les séries vues par Jéjé

House - 7.01
 
Cuddy : Hmm, France ! But not Paris or the Riviera, but, there’s this place in Normandy that’s on a tidal island. Everyone is not staying on one of the small ends that’s to leave before the tide comes in. You have this 900 yards square fortress all to your self. It’s called...
House : Mont Saint Michel.
Cuddy : That’s it. Have you been there ?
House : No, but I have a pretty good idea of what it looks like.
Gossip Girl - 4.02
Suite à un mouvement social, le trafic est perturbé sur la ligne B en direction de Charles-de-Gaulle.
xoxo.
La RATP.

Bored to death - 2.01 [1]

George : I know it’s a small thing but I love Orangina, and the all staff. See, I was at the Sorbonne in 1969 and I had a french girlfriend, Ashley, and everytime I have an Orangina I go back in time to the boulevard St Michel.

Bored to death - 2.02 [2]

Dr. Kenwood : So what brings you to me today ?
George : Uh... Well, I’ve had this terrific pain. It’s like one of those, uh, little piranhas got inside of my penis. What do you think would cause such a thing ?
Dr. Kenwood : Off the top of my head I would say urethral scarring.
George : What ? Oh my God, why... Why would I have scarring ?
Dr. Kenwood : A long active sex life. Does that apply to you ?
George : Well, I’ve always admired the French lifestyle, if you know what I mean ?
Dr. Kenwood : Yes, I understand.

Cougar Town - 2.03

Jules : Except for when I lived in Paris, I’ve never lived alone before.
Grayson : You’ve also never lived in Paris.
Jules : If you visit a place for over a week, then you get to say you lived there.

La Liste de la Semaine
Les séries qu’on aimerait voir disparaître à la place de Terriers et Rubicon

Prétentieuse, académique, sur-estimée, ça fait beaucoup pour une série qui en quatre épisodes a perdu plus de la moitié de ses spectateurs !

N°3 : Boardwalk Empire (HBO)

Libérez Keri Russel, libérez Keri Russel !

N°2 : Running Wilde (FOX)

Parce que ça dénature un film sympa, parce que c’est nul, parce que Parks & Rec, quand même !

N°1 : Outsourced (NBC)
la Rédaction
Notes

[1Merci Aline.

[2Merci MK.