N°137: Sponsorisée par Blackie, Feyrtys, Gizz et Tomemoria
11 octobre 2010
Episode Semaine
C’est parti !
Les Charmantes Aventures de Princess Beyoncé
Ju dit du bien d’une nouvelle série
« Ouf ! » Cette interjection, c’est mon cri de soulagement collectif de moi-même, à l’annonce cette semaine d’une excellente nouvelle : Raising Hope est la première série à avoir reçu une commande pour une saison complète de 22 épisodes. En quoi est-ce une si bonne nouvelle ? Simplement parce que Raising Hope est la meilleure nouvelle comédie à l’antenne actuellement
Créée par Greg Garcia et diffusée sur la FOX le mardi soir juste après Glee, Raising Hope raconte l’histoire d’une famille de ploucs bien intentionnés, les Chance, qui par un concours de circonstances que je me garderai bien de dévoiler ici, se retrouve avec un bébé à élever sur les bras.
Dans l’esprit, on est très proche de My Name is Earl, l’autre série de Greg Garcia. La différence notable, c’est que Raising Hope possède d’excellents acteurs, qui donnent vie avec talent à l’univers un peu trash, mais parfaitement sympathique, de la famille Chance. Martha Plimpton et Garret Dillahunt interprètent les jeunes grands-parents de la petite Hope. Lucas Neff est le père plein de bonne volonté. Cloris Leachman est Maw-Maw, l’arrière-arrière-grand-mère sénile. Ils sont tous impeccables dans leurs rôles respectifs, y compris le bébé.
Un reproche assez récurrent sur la série (fait par une minorité de critiques qui n’y connaissent rien) veut qu’il est assez difficile de rire d’intrigues reposant souvent sur la mise en danger (suggérée) d’un bébé (les Chance font de leur mieux, mais ils ne sont pas encore totalement au point). Pour moi, ce n’est pas un problème. Bien au contraire, c’est même le moyen le plus efficace de découvrir si l’humour de la série est fait pour vous. Personnellement, j’adhère complètement, et rien depuis la rentrée ne m’aura autant amusé que de voir la petite Hope se faire traiter de garce par sa grand-mère sous prétexte qu’elle ne sourit jamais (pour sa défense, Hope a passé quelques mois en prison où sourire est interprété comme un signe de faiblesse).
Mais si la série fonctionne autant, à mon sens, ce n’est pas uniquement grâce à son humour un peu limite. Non, c’est surtout parce que les blagues un peu dures et les personnages pas très malins sont toujours compensés par une grosse dose de bons sentiments, extrêmement communicatifs et ne tombant jamais dans la niaiserie. Raising Hope, c’est tout simplement une comédie drôle qui donne le sourire... enfin... si vous n’êtes pas une petite garce qui ne sourit jamais.
Les Liens de la Semaine
Ce n’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !
Lire pErDUSA et traquer vos photos compromettantes sur Facebook vous prend déjà plus de temps que vous n’en avez à passer sur Internet. Vous ne pouvez donc pas vous amuser à chercher pendant des heures des articles dignes d’intérêt sur les séries télé.
Alors chaque semaine, en quelques clics, retrouvez le meilleur des entretiens, analyses, ou critiques du net.
Personne ne regarde les nouvelles séries (parce qu’elles sont nulles) :
Los Angeles Times : New TV shows fail to stand out in ratings (04/10)
DEK + WW = WTF :
Hollywood Reporter : Wonder Woman headed to TV with David E. Kelley (01/10)
Interview déprimante (mais gé-ni-ale) de Mitch Hurwitz :
NYMag : Arrested Development Creator Mitch Hurwitz on His Struggles With Running Wilde (05/10)
Une autre un peu moins géniale (quand on a lu l’autre) :
A.V. Club : Interview : Mitch Hurwitz (05/10)
Un point sur les audiences (avec le TOP 20 qui fait peur) :
Pajiba : All Your Favorite Shows Will Be Cancelled (Except "Raising Hope") (07/10)
Hitfix : Alan Sepinwall : Early TV winners & losers of the fall season (09/10)
Mes deux très bonnes surprises de la rentrée 2010
Tigrou dit du bien d’anciennes séries
La rentrée série est assez calme en ce qui me concerne. Les quelques pilotes que j’ai vus ou dont on m’a parlé ne m’ont pas convaincu, et j’attends quelques semaines pour m’essayer aux nouveautés qui enthousiasment pour l’instant les sériphiles de mon entourage (histoire de leur laisser quelques semaines pour devenir nulles ou être annulée… eh oui, j’ai appris à optimiser mon temps en 10 ans de rentrées série).
Quant aux shows que je suivais l’an dernier, j’en ai repris quelques un avec plus ou moins d’enthousiasme. Il y a d’abord ceux qui ne déçoivent pas : Dans deux registres très différents, The Good Wife et Community maintiennent leur qualité de l’an dernier et continuent sur leur excellente lancée… Je n’en attendais pas moins d’elles.
Et puis, il y a deux excellentes surprises : deux séries dont la qualité m’était apparue plus tardivement la saison dernière, mais qui transcendent cette année toutes les promesses d’une première année réussie mais pas exempte de défauts.
Première excellente : Cougar Town. Après un début médiocre, la série de Bill Lawrence était devenue l’an dernier un très bon ensemble show, mélange de situations absurdes, de blagues récurrentes efficaces et de personnages drôles et attachants.
Cette année, c’est la sitcom qui me fait le plus rire, devant Community. Alors que Modern Family qui avait démarré en fanfare l’an dernier, confirme l’essoufflement qu’on pouvait déjà sentir en fin de saison 1 – au point que j’oublie de regarder les nouveaux épisodes – Cougar Town me ravit chaque semaine en enchainant bonnes répliques et gags idiots à 200 à l’heure. Et l’humour très noir dont elle sait faire preuve me plait d’autant plus que Cougar Town ne se sent pas obligée de faire systématiquement culpabiliser ses personnages à l’écran juste après (Modern Family, et même parfois Community, souffrent énormément de ce travers).
Deuxième excellente surprise de cette rentrée : Vampire Diaries, bien sur ! Alors que je craignais que les défauts de la série (intrigues secondaires barbantes et forcées, personnages à l’évolution souvent incohérente) ne s’accentuent en deuxième saison, Kevin Williamson semble avoir compris les problèmes qui handicapaient sa série et être déterminé à les corriger.
Ainsi, alors que le rythme de l’intrigue principale n’a pas ralenti d’un chouïa (on compte deux à trois rebondissements chocs par semaine), la série n’hésite pas à exclure les personnages secondaires des épisodes ou ils sont inutiles, pour mieux se concentrer sur ceux qui nous intéressent.
Alors qu’Alan Ball et les scénaristes de True Blood ont plombé leur série en essayant de donner des intrigues indépendantes à des personnages secondaires devenus inutiles à 90%, les scénaristes de Vampire Diaries – qui disposent pourtant de moins de libertés que leurs homologues du câble - semblent avoir réfléchi à une façon intelligente de gérer les récurrents dont ils ne savaient pas trop quoi faire l’an dernier. Ils ont ainsi plutôt habilement intégré Carolyn et Tyler à l’intrigue principale, et se passent pour l’instant des « boulets » un épisode sur deux pour ne les faire apparaitre que lorsqu’ils sont utiles. Résultat, les personnages secondaires sont beaucoup plus agréables maintenant qu’ils ne nous pompent pas 30% du temps d’antenne avec des intrigue du style « ma mère alcoolique est trop méchante » ou « mon copain est toujours amoureux de son ex qui est ma meilleure amie, c’est tragique », et la série ne repose plus uniquement sur le triangle Elena – Stefan – Damon, qui n’aurait sans doute pas pu la porter tout seul beaucoup plus longtemps.
Autre bonne surprise : l’intrigue principale ne s’essouffle pas, et Williamson & co continuent à avoir toujours une ou deux longueurs d’avance sur nous. Dès qu’on commence à hausser les yeux au ciel en trouvant la tournure des évènements prévisible, ils entrainent leur intrigue dans une direction inattendue.
Débarrassée d’une bonne partie de son gras, Vampire Diaries est à mes yeux l’une des meilleures surprises de cette rentrée… pour une série dont j’attendais déjà beaucoup. Suck it, Sookie !
Bisous, bisous !
La France, vue par les séries, vue par Jéjé
Parce que ça n’a aucun intérêt, que ça l’amuse beaucoup et que les deux premiers épisodes de la nouvelle saison de Gossip Girl l’ont amoché un peu plus, Jéjé va recenser ici toutes les références à la France qu’il trouvera dans les séries de la semaine (ou des quelques semaines passées).
Vous pouvez l’aider dans sa marotte en lui signalant ici une référence qu’il aurait manquée [1] dans un épisode de CSI:Miami, de Bones, de Supernatural ou... de Breaking Bad !
Undercovers - 1.01
Un figurant : Then we have the exact location of the entire phone call.
Steven : In Paris.
Bill : France.
Steven : We know what Paris is.
Steven : Ma femme Samantha. Henri.
Samantha : Je suis contente de rencontrer le meilleur crypto-man de l’Europe.
Desperate Housewives - 7.02
Gaby : Remember how you and I had diner with that french guy ?
Susan : The one you refered to as Le package.
Gaby : Exactly ! Tell me everything you remember. (...)
Susan : Why are you yelling at me ?
Gaby : ’Cause I’m mad. You went off to bed and left me and Frenchie drinking at the hotel bar. And friends don’t let friends flirt drunk. Now, for the love of God, do you at least remember when I came back to the room.
Susan : I remember the sun was coming up.
Gaby : Oh God !
Susan : Gaby, you’re not saying...
Gaby : Yeah ! I think Juanita might be french.
Boardwalk Empire - 1.03
Neary : A job for you. From Mr Thompson. My deepest condoleances of account of your husband.
Margaret : Belle Femme. The Ritz Carlton.
Edith : Sounds fancy. What is it ?
Margaret : A shop, I suppose. It’s french.
Edith : And how do you know a man like Nicky Thompson ?
Margaret : Through a friend. The Temperance League. I need you to look after the children.
Edith : Those french. I’ve read about them.
Une Grosse Erreur
Conundrum dit du mal, puis du bien
Au moment où j’ai quitté l’agence de voyages, je savais que j’avais fait une erreur. Partir tout le mois de Septembre, dans un endroit à 35 degrés, près de la mer mais sans connexion internet était une très mauvaise idée. Tenir un mois sachant que Rubicon continuait sa route, qu’Alison Brie avait deux série à l’antenne, que The Apprentice old school revenait (oui, personne n’est parfait), que The Good Wife reprenait sa diffusion et que de nouveaux génériques allaient arriver, ce fut très très dur.
Alors, de retour en France, ne sachant rien de cette rentrée, n’ayant rien vu ou lu sur les nouvelles séries, il fallait faire une sélection judicieuse et commencer mon rattrapage par LA bonne série. Quand Jéjé m’a suggéré de regarder une série avec Jerry O’Connell et Ju a essayé de me vendre Running Wilde avec un « je trouve que c’est passé de "lamentable" à "nul" en trois épisodes, je suis optimiste !”, j’ai vite réalisé que j’étais seul façe à ma décision. Mon choix s’est donc porté sur une valeur sure de la saison passée : Community.
Grosse erreur.
J’avais oublié, pendant mon mois au pays du ‘Vous voulez de la mayonnaise sur votre pizza ?’ que je n’avais pas du tout aimé le finale de la saison 1. Le carré triangulaire amoureux autour de Jeff m’avait particulièrement déplu. Et je déteste les séries qui montent artificiellement la pression en fin de saison, et la font redescendre de façon tout aussi artificielle dans le première. Du coup, cet épisode m’a fait un peu détesté Community.
Et puis, le clou a été enfoncé un peu plus avec une deuxième information occultée pendant mes vacances, la présence de la calamité qui répond au nom de Betty White. Bien sur, elle nous refait le coup de la mamie qui fait des choses extravagantes (cette fois ci, boire de l’urine et étrangler Jeff). Community, c’était très lourd comme retour.
En revanche, la bonne surprise est venue de The Office. C’est toujours agréable d’être surpris par une série dont on attend plus rien. Nous sommes évidemment bien loin de la qualité de la saison 2 mais j’ai ri. De bon cœur. Et ça faisait très longtemps que ce n’était pas arrivé. La série est passée d’une chronique très drôle sur la vie de bureau, à une succession d’évènements exceptionnels : Jim quitte Scranton ! La fusion ! Jim et Pam ! Ryan devient manager ! Jan est folle ! Michael quitte Dunder Mifflin ! etc… Et avec l’annonce du départ de Steve Carrell, je m’attendais encore à un The Office surexcité.
Au final, c’était plutôt sympa. J’aime beaucoup Gabe, le petit nouveau. Comme Erin, il a été installé en douceur et pas forcé au public comme Ed Helms et Rashida Jones en saison 3. Darryl s’est bien intégré au bureau. Et le supporting cast est toujours exploité à bonne mesure (mention spéciale pour Kelly Kapoor). En plus, la série a enfin un nouveau générique qui semble être là uniquement pour dire ‘Eh ! Regardez tous ces gens drôles qui ne sont pas Steve Carrell !’ Et ça marche, même si je suis convaincu qu’il faut le remplacer par un acteur extérieur pour donner un souffle nouveau à la série et maintenir un soupçon de crédibilité (et surtout après avoir vu Jim manager).
En tout cas, si la série continue sur cette lancée, je pense que je vais la suivre avec plaisir. Sauf si Carrell est remplacé par Betty White, et là, on va avoir un sérieux problème.
La Liste de la Semaine
Pilotes : y’en a des biens !
Les trois meilleurs pilotes perdusiens de la rentrée :
[1] Il garde House et le Mont St Michel, Brothers & Sisters et la Place des Vosges pour la semaine prochaine.
