N°155: Sponsorisée par l’Utah et l’Amazonie
27 février 2011
Episode Semaine
Explosion imminente
Tigrou n’a plus la foi.
Plus que 4 épisodes ! Big Love, c’est presque fini. Soyons honnêtes, il était temps…
Car, même quand on a passé comme moi d’excellents moments devant la série, et qu’on continue à trouver le train-train quotidien de nos mormones polygames sympathiques à suivre, il faut bien reconnaitre que ça fait quelques saisons qu’on tourne en rond.
Cette saison 5, c’est plus évident que jamais. Pour la centième fois, la famille Henrickson est au bord de l’implosion. Cette année, après Nicki (qui avait embrassé un procureur chargé de traduire son père en justice) et Margene (qui avait embrassé le fils de son mari), c’est Barb qui menace de quitter Bill, car elle se sent investie par le Priesthood (je ne sais pas ce que c’est mais il semble y avoir un enjeu). Notons que, l’an dernier, elle avait déjà failli partir, mais parce qu’elle fantasmait sur un indien canon et voulait devenir gérante de casino : une crise plus facile à résoudre d’un coup de baguette magique en fin de saison.
Ce n’est pas la seule intrigue qui radote : pour la centième fois, Lois s’est réconciliée avec son connard de mari, qu’elle avait pourtant prévu de tuer ; Pour la centième fois la mère de Nicki est revenue vers le Compound, pour la centième fois, Nicki a été horrible avec Barb et Margene avant de s’excuser à la dernière minute.
Etcetera !

Bien sur, une grande partie de ces répétitions sont dues au principe même de la série. Après tout, depuis son début, Big Love a été obligée de manier 2 leviers contradictoires, en gérant à la fois notre envie de voir les femmes Henrickson s’émanciper, et le besoin de garder la famille réunie pour ne pas « casser » la série…
Ce genre de numéro d’équilibriste, peu de série ont réussi à bien le gérer sur la durée (à l’heure ou j’écris cet article, je ne vois que The Shield qui ait réussi cet exploit sur plus de 5 saisons). Toutefois, en regardant cette dernière saison, on est forcé de se dire que les scénaristes de Big Love se sont sacrément mal débrouillés.
A force de pousser la famille Henrickson à la limite de l’explosion chaque année, avant de se rétracter à la dernière minute, ils ont considérablement atténué le potentiel dramatique de leur intrigue. Résultats, alors que je devrais être très excité de voir Bill et Barb au bord du divorce à quelques épisodes de la fin de la série, je me sens de plus en plus désintéressé par le sort de ces personnages « Culbutos », qui finissent toujours par retrouver leur position initiale quels que soient les évènement qui viennent les secouer au cours de la saison.
Je continue pourtant à regarder, parce que les scènes réunissant les femmes Henrickson fonctionnent toujours assez bien. Malgré son ambition, Big Love restera pour moi une dramédie familiale sympathique, servie par un excellent casting. La montagne aura finalement accouché d’une souris.
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Greek arrive à sa fin, et c’est bien triste. Ces derniers épisodes sont à la hauteur de toute la série, même si les résolutions des histoires de coeur de Rusty et de Dale m’irritent un peu.
Pour ceux qui auraient refusé d’écouter les conseils éclairés de Tigrou depuis toutes ces années, sachez que Rusty est au départ de la série le petit frère nerd de l’héroïne et que Dale est son coloc’, que comme lui étudie l’ingénierie en quelque chose, et qu’il est républicain, du Sud et qu’il ne veut pas coucher avec le mariage. Une autre de leurs caractéristiques, c’est que physiquement, ce ne sont pas des bombes sexuelles… Et que croyez-vous qu’il arrivât ?
Rusty finit la série avec la meilleure amie de sa soeur, la plus belle fille de la série. Et Dale, lui, roucoule avec une bombasse, un peu niaise certes, second rôle, certes, mais loin d’être moche.
Et ça m’énerve.
Y’a évidemment la figure imposée du geek qui se tape la bonasse des films/séries avec ce genre de personnages qui m’exaspère. Et le fait que je ne puisse pas hurler à l’impossibilité de ce genre de situation m’irrite aussi car je peux reconnaître qu’à la fac, ce n’est pas non plus de la science fiction que certains hommes, voués à des carrières lucratives, voient s’intéresser à eux des femmes qui comptent sur leurs physiques pour assurer leur train de vie…
Et alors que je bougonnais devant Greek la semaine dernière, je me suis fait cette réflexion très profonde : "Hmmpf, c’est pas dans Gossip Girl que ce genre de choses arriverait !"

Il faut d’abord dire que dans Gossip Girl les acteurs sont recrutés sur l’unique critère de savoir ou non s’ils pourraient passer dans un pub pour une fragrance de Calvin Klein. Mais au delà de ça, dans cette quatrième saison, il faut se rendre compte à l’évidence : les femmes ont le pouvoir et les hommes sont leurs faire-valoir.
On est loin du temps où les trois filles étaient uniquement intéressées par les fringues et les ragots de lycée quand les garçons, loin de ces considérations futiles, se posaient en futurs écrivains, homme d’affaires et représentants politiques.
Blair, en parallèle de ses études, a désormais un poste à responsabilité dans un grand magazine de mode (oui, c’est très crédible) et quelques stagiaires pour l’aider dans son travail. Et c’est Dan, l’aspirant écrivain, qui remplit ce rôle !
Chuck continue, comme tout jeune de 19 ans, de conduire les affaires de la multinationale familiale… Sauf qu’il n’y arrive jamais, se fait toujours avoir et se fait à chaque fois sauver la mise par… Lily, sa belle-mère. La mère de Serena, qui de conseils d’administration en gala de charité, se trimballe avec son prince consort, le père de Dan, qui n’a qu’une seule fonction : la soutenir dans toutes ses décisions.
Nate, lui, ne sert qu’à une chose depuis plusieurs saisons : être le cheval de Troie qu’utilise les ennemies de Serena et Blair pour atteindre leur cercle de fréquentations…
Ca m’amuse donc beaucoup que la série soit devenue le récit d’un New York fantasmé menée par des Amazones modernes…
Et ce qui est valable pour les jeunes hommes l’est aussi pour ceux de la génération précédente. Le père de Dan est comme on l’a vu un gentil père au foyer, le père de Nate un arnaqueur pas suffisamment malin pour ne pas finir en prison, le père de Serena un lâche qui a abandonné ses enfants à leur plus jeune âge et a essayé d’empoisonner leur mère, le père de Blair s’est découvert très vite homosexuel au bout des quelques années de mariage et est parti vivre sa vie en France…
Bref, au mieux gentils, le plus souvent lâches et faibles, pour Gossip Girl, les hommes sont de façon générale assez inutiles !
C’est, je le conçois, une vision assez basique des rapports entre hommes et femme, mais elle a pour elle d’être assez inédite à la télévision, surtout pour une série à destination première des adolescentes.
Et remarquons-le, c’est l’une des rares séries, tout genre confondus, qui ne véhicule pas le mythe de l’âme soeur. Les relations amoureuses ne sont pas marqués par cette notion fataliste éculés.
Vous voyez, il y a plein de raisons pour assumer en société de regarder, euh, d’aimer Gossip Girl cette saison !
La Liste de la Semaine
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