N°157: Sponsorisée par l’à-propos et la pertinence
14 mars 2011
Episode Semaine
Don’t stop criticizing
Jéjé n’a pas encore vu le season finale de Southland
Ca va être le même rengaine que d’habitude ("Glee, c’est vraiment de la daube !"), mais avec un refrain un peu différent… ("Glee n’est pas que nul, c’est en plus un gros gâchis.")
Oui, cette semaine nous rappelle que Ryan Murphy peut écrire des moments assez subtils… (Et l’on se force à se rappeler qu’à ses débuts, Nip/Tuck n’était pas seulement l’histoire d’un serial-killer eunuque amoureux d’une fétichiste des peluches accro aux célébrités !)
Glee est dans une période "abordons des sujets de société importants pour éviter de parler des regionals qui sont dans une semaine depuis deux mois", et pour la troisième fois au moins, réussit à tenir des discours inhabituels et plutôt intéressants pour un teen-show très populaire. Après la foi et les jeunes, après l’alcool et les jeunes, la série nous sert son épisode "le sexe et les jeunes". Clairement, la série prend position pour l’éducation à la sexualité au lycée et contre les discours limités à la promotion de l’abstinence. Et dans ce contexte offre un moment très touchant à Santana qui révèle ses sentiments envers Brittany et permet au père de Kurt de se montrer à nouveau un homme très avisé sur les relations homosexuelles.
Le problème, c’est que ces trois personnages, Santana, Brittany et le père de Kurt, semblent être les seuls qui intéressent les scénaristes, avec peut-être, en ce moment, Puck et Lauren. (Je dois dire que j’adore cette association, que j’interprète comme un pied de nez à tous les Seth Cohen-Summer Roberts des séries avec des geeks).
Kurt est abandonné depuis quelques temps au profit de Blaine, une version physiquement plus hollywoodienne et vocalement plus virile… Quant aux autres, leurs personnalités fluctuent en fonction des nécessités d’intrigues ponctuelles. Emma est la victime principale de ce procédé dans cet épisode : on la pensait heureuse avec Oncle Jesse, mais non, comme il fallait un porte-parole des "anti-sexe", l’évolution de son histoire sentimentale est sacrifiée et la revoilà en fin d’épisode à montrer des sentiments pour Will…
Enfin, tous n’ont pas la chance de pouvoir ne serait-ce que montrer un début de personnalité puisqu’il faut de la place pour la special guest star de la semaine. Alors comme d’habitude, les trois quarts de la distribution font de la figuration.
Car Gwyneth Parltrow revient. Et comme dans une mauvaise suite, c’est plus fort, plus vite, plus, plus, sans rien apporter de nouveau… Elle chante toujours aussi bien et danse toujours aussi mal. Alors quand le numéro central de l’épisode est basé sur un tango avec Will, c’en est assez douloureux…
Je me demande pourquoi Ryan Murphy garde autant de personnages quand seulement certains l’amusent. David Kelley a le mérite de faire disparaître ceux dont il s’est lassé. C’est un procédé assez désagréable mais parfois il fait évoluer la série positivement.
Glee n’évoluera jamais, je pense.
Et restera cette bonne idée - teen show musical - massacrée par la paresse de son créateur et la médiocrité de sa bande musicale.
Les Liens de la Semaine
C’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !
En quelques clics retrouvez les meilleurs entretiens, analyses, critiques, ou remplissages éhontés, dénichés sur le Net pendant la semaine écoulée.
09/03 Non, Mr Sunshine ne nous fait pas oublier l’absence de Cougar Town
Vulture : Watch Cougar Town’s Josh Hopkins Prove He’s the Show’s Musical Genius
10/03 Finalement, How I Met Your Mother ne va pas être annulée (merci, Charlie Sheen !)
TV Squad : Will ’How I Met Your Mother’ End in 2013 ? Co-Creator Carter Bays Tells All
10/03 Ah, si seulement on pouvait voir les vidéos du Paley Festival...
Televisionary : PaleyFest 2011 : Details From NBC’s Parks and Recreation Panel
Bisous Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé
Le stock de références est pour l’instant épuisé...
Pour patienter, Un lien de la Semaine, spécial Bisous Bisous.
07/03 Cobie Smulders est vraiment la seule chose valable de How I Met Your Mother
Slate : The Secret History of Saturday Night Live’s French People Dancing Sketch
The Worst Week of My Life
Iris n’a toujours pas vu ni Friday Night Lights, niMad Men, ni The Good Wife
Cette semaine, j’avais envie de revenir un peu sur mon passé en tant qu’Écrivain, de rendre un hommage à la rédactrice que j’étais avant, et donc vous parler de 3 séries en un seul texte.
Appelez ça comme vous voulez (nostalgie, mélancolie, regrets, manque de séries suivies encore diffusées et intéressantes à commenter), le problème reste le même : Les dernières semaines ont été difficiles, et justifient un texte un brin dissipé.
Dépitée par la pause de la plupart de mes séries préférées, et de tout ce temps libre que j’avais d’un seul coup, disponible pour rire, pour pleurer, pour vivre, j’ai fait ce que tout perdusien fait dans ces cas-là : j’ai rattrapé une série.
J’ai ainsi découvert que...
Non, Jéjé, pas que The Good Wife c’était trop bien.
Non, Ju, pas que Mad Men ça poutrait.
Oui, Tigrou, que tu n’étais pas fondamentalement démoniaque ; et je me suis rappelé pourquoi j’adorais Greek.
Alors que j’avais abandonné la série à cause de sa programmation assez chaotique, avec trop de longues pauses, la redécouvrir avec plus de liberté m’a permis de retrouver tout ce que j’y aimais bien. Je n’ai même pas encore fini la saison 3, donc je ne reviendrai pas sur le finale diffusé récemment, mais je doute qu’il me fasse radicalement changer d’avis : Greek est un teen show sympa, jamais vraiment transcendant, mais qui se regarde sans crissement de dents. Une qualité assez rare pour être relevée.
Une qualité que n’ont pas eu les dernières diffusions de Fringe et du Saturday Night Live.
La fin du dernier Fringe en a laissé plus d’un interloqué. Là où tout l’épisode était vraiment agréable à suivre, avec de très bons moments, ce twist final n’a réussi qu’à m’arracher un rire méprisant teinté d’effroi. I mean, really ?
Le Saturday Night Live étant hosté cette semaine par Zach Galifianiakis, j’en attendais beaucoup. Le sketch d’introduction, même s’il recyclait un peu trop de blagues déjà entendues un peu partout à mon goût, restait correct.
Mais dès le monologue, ça s’est gâché : aucune cohérence, un enchaînement de vannes sorties maladroitement, que la fin devait sûrement nous faire oublier, puisque Zach s’est mis à chanter une chanson de Annie, habillé comme l’héroïne, et nous faisant passer des messages sur un tableau blanc. Mais là encore, c’était plus du gros n’importe quoi, et malgré quelques sourires, il m’a laissée sur un sentiment de bâclage.
Le reste de l’émission était hautement oubliable. Un épisode moyen pour achever une semaine moyenne, intéressante mise en abyme.
La Liste de la Semaine
Mais c’est quoi, le titre de ce classement ?
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