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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°22: Semaine du 19 au 25 février

Par la Rédaction, le 25 février 2007
Publié le
25 février 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Alors, le jeudi 22 février, faut-il l’oublier ou l’adorer ? Ju et Conundrum s’affrontent à ce sujet, sans savoir que Blackie les départagerait : jeudi réussi ou pas, de toute façon, y’a pas grand chose qui passionne à la télé en ce moment... Et c’est ça le vrai drame ! Heureusement qu’il reste Friday Night Lights, et que Tami Taylor, alias Connie Britton, sauve la mise, comme le note Feyrtys. D’ailleurs, pour la peine, c’est la femme la plus keif’ cool de tout le Texas qui illustre cette vingt-deuxième semaine !

#1. Le Jeudi Noir
Drum fait le point d’un jeudi pas comme les autres

Jeudi 22 février 2007. Une date qui figurera dans les livres d’histoire de nos petits enfants comme le "jeudi noir des séries télé". Tout était fait pour que ce jeudi, plus que tous les autres, soit une soirée de programmes de qualité qui aurait dû plaire au plus grand monde.

De Survivor à un épisode spécial de Grey’s Anatomy avec la promesse de la lente mort de son héroine en passant par The Office signé JJ Abrams et le series finale de The O.C., tout était fait pour une soirée séries exceptionnelle.

Je ne sais pas ce qui s’est passé.

Au mieux, on a eu un bon épisode de The Office, au pire on a eu... le reste. Grey’s Anatomy était plus ridicule que d’habitude (Marti Noxon a enfin trouvé un job où elle peut s’épanouir), la fin de The O.C. était bien en deça du reste de la saison, les nouveaux candidats de Survivor semblent être les derniers survivants des Dodos et Scrubs redescend au niveau de la saison pré-My Musical (comprendre douleuresement mauvais).

Et au milieu de tout ça, on a 30 Rock. Jane Krakowski recouverte de vinaigrette sur une canapé en cuir nous fait plus rire que les 22 minutes de Scrubs que nous venons de subir. Et le générique n’est pas encore passé. S’en suivent, en vrac, les duos musicaux Tracy-Kenneth, ‘the crab’, les leçons de négociations par Alec Baldwin, Jane Krakowski qui demande l’arrestation de Barack Obama, ‘the worm’, Bill O’Reilly, la manifestation anti-Jenna, et ‘the worm’ vs ‘the crab’. Un mot : ‘Awss’ !

Au moins, on aura vécu une moment d’histoire.


#2. J’aime le Jeudi
Ju et son jeudi favori

Jeudi 22 Février 2007, un jeudi comme un autre. En mieux.
Un excellent épisode de The Office réalisé par JJ Abrams, un series finale de The O.C. à l’image de saison, un Scrubs très amusant au milieu d’une sixième année bien terne, et My Name is Earl qui demeure ma comédie préférée actuelle.
Certes, Survivor n’était pas terrible en dehors d’un reward challenge divertissant, mais les débuts de saison de l’émission ne sont jamais bien passionnants. Aucune raison d’être surpris.

Ce qui est surprenant, pas contre, c’est de voir à quel point l’épisode de The Office de JJ Abrams est bien plus réussi que celui de la semaine dernière réalisé par Joss Whedon. Je serais tenté de mettre ça sur le dos des scénarii (Une chauve-souris pour Joss ? Vraiment ?), mais force est d’admettre que JJ a quand même mieux réussi à s’illustrer (en dépit du gros cahier des charges de la série) que notre ami Joss.
Résultat : un épisode réussi sur toute la ligne, ou presque. La dernière réplique fait son petit effet, mais reste un peu trop soapesque pour moi.

Et puisque je parle de soap, autant passer à la vraie réussite de la soirée : le dernier épisode de The OC. La série nous y avait habitué pendant la saison 4, et le charme reste intacte : les 30 premières minutes sont très drôles (BANG !, le monologue de Taylor à l’aéroport), les 10 dernières carrément émouvantes. Essayez de ne pas lire la suite du paragraphe avant d’avoir vu l’épisode.
Ce qui m’a le plus agréablement surpris, c’est la conclusion surprenante (et pourtant complètement satisfaisante) donnée à certaines intrigues. Le triangle Julie/Bullit/Hercule s’achève sur la meilleure solution possible pour la Team Julie, et offre encore de belles interactions entre les Cooper Girls. Rachel Bilson brille pendant une séparation de Seth et Summer évidente et sobre. Les Cohen quittent Newport pour déloger un couple de gays au stéréotype assumé (à travers, par exemple, des métiers bien pratiques mais ô combien hilarants) dans une histoire loufoque et à prendre évidemment à second degré.
La conclusion la plus surprenante est quand même celle offerte au couple Ryan/Taylor. Ils acceptent leur séparation dans une très belle scène où ils reconnaissent à quel point ils se sont sauvés mutuellement pendant cette dernière année. Qu’ils finissent ensemble ou pas, peu importe puisqu’ils se sont trouvés au bon moment l’un et l’autre. C’est nettement moins cliché que si Ryan avait trouvé la femme de sa vie juste après la disparition de l’autre Boulet de Marissa, je ne vois pas grand-chose à y redire.
Pour ne rien retirer à ce final, la musique était comme d’habitude géniale, avec même un retour d’un thème oublié depuis longtemps. Car oui, ce qui va quand même le plus souffrir de la fin de la série c’est sans doute ma playlist.

Enfin, les comédies de ce Jeudi soit qui ne s’appellent pas The OC étaient également très réussie. Scrubs était vraiment drôle avec un retour des fantasmes barges de JD un peu dans la lignée de ceux de la saison 5. Earl était, comme à l’accoutumé, politiquement incorrect et hilarant. Se moquer des enfants est toujours drôle. En faire un running gag est encore mieux. La violence sur les animaux est toujours drôle. Les jeter par les fenêtres est encore mieux. Au milieu de tout ça, une scène émouvante. Les scénaristes osent tout cette année, et ça paie vraiment.

Oui, un jeudi qui fait plaisir.


#3. Autour des jeudis
Puisqu’on parle des jeudis, Blackie a deux ou trois trucs à dire

Comme vous avez pu le remarquer avec les pages blanches de certains rédacteurs, chaque semaine est une bataille dans notre rédaction. Entre les remplacements de dernière minute et le manque d’inspiration pour cause de sujet trop rabâché ou déjà exploré par un collègue, on finit par ne plus savoir quoi dire.

Ce n’est pourtant pas comme s’il y avait peu de choses à la télévision américaine, même en période post-sweeps. Mais il est triste de constater que peu de programmes donnent envie que l’on se penche dessus.
Je pourrais par exemple vous parler des épisodes de Medium ou de Boston Legal de cette semaine, qui sont très bien. Ou de Gilmore Girls et Battlestar Galactica, qui ne font qu’offrir des soupirs de soulagements lorsqu’ils cessent une minute de sombrer dans l’insupportable. Ou même des retours de Jericho et bientôt Six Degrees, comme si quelqu’un s’en préoccupait encore. Mais y’a-t-il vraiment à développer, lorsqu’il y a un tel manque de surprises général ? Veronica Mars elle-même, qui nous a pourtant amené un twist choquant, laisse sur une impression mitigée car elle semble s’éloigner de plus en plus de son concept d’origine. Un peu de révolution là-dedans serait le bienvenu, parce que je finis par ne plus m’enthousiasmer que sur les « prises de risque » de Smallville, ce qui est tout de même grave.

Heureusement que Friday Night Lights est là pour me laisser bouché bée tant elle ne cesse de grimper les échelons du drame familial et que les programmes de mi saison sont en route. Mis à part le retour de mes trois nunuches préférées de Girls Next Door, j’ai hâte de découvrir l’assez prometteuse The Black Donnellys. Surtout qu’elle ne sera même pas diffusée un jeudi.


#4. Jeudi, I love you, I hate you
Feyrtys a aussi quelque chose à dire sur les jeudis et sur le 22 en particulier

Moi, les jeudis, en général, je les aime. The Office, 30 Rock et My Name is Earl sont les comédies que j’attends avec le plus d’impatience. J’adore toujours autant Men In Trees ; je regarde Ugly Betty avec beaucoup de plaisir. Je ricane frénétiquement devant Smallville ; je pousse des soupirs d’exaspération devant Grey’s Anatomy quand la série se lance dans le drama et The O.C. a été ma série fétiche du jeudi, mon chouchou. Je n’oublie pas Survivor, bien entendu, mon émission de real-tv préférée, même quand les candidats sont agaçants et que le twist de la saison est complètement à côté de la plaque.

Donc, en général, j’aime les jeudis, et pas seulement parce que c’est la veille du vendredi et donc du week-end. Sauf que cette semaine, le dieu du jeudi n’a pas été très sympa avec nous. Il nous a même pas mal déçu. Peut-être qu’à nous trois dans une même pièce - Drum, Jéjé et moi - nous avons dégagé des ondes négatives, peut-être nous sommes nous forcés à avoir un oeil plus critique, ou peut-être que simplement, les épisodes de cette semaine n’étaient pas à la hauteur.

Ca arrive ce genre de choses, non ?
Ou alors, ou alors...
On commence à être blasé...


#5.California, here you go
Blackie dit au revoir à The O.C.

Si Ju en parle déjà très bien, je m’en voudrais de ne pas dire également quelques mots, une dernière fois, sur la fin de The O.C. Si son véritable final était la semaine dernière, son épilogue (fortement inspiré par celui de Six Feet Under) est tout aussi touchant.

Après une première partie perturbante, où la nécessité d’avoir six épisodes de plus -ou au moins un final de deux heures- se fait ressentir, les dernières minutes ne déçoivent pas. Ryan offre à son tour un nouveau foyer aux Cohen et suit le modèle de Sandy en venant à l’aide d’un adolescent, donnant ainsi un véritable sentiment de boucle achevée. Quant à ses souvenirs lors de ses adieux à la casa Cohen, ils sont d’une nostalgie absolue (oui, même l’image de Marissa !) et laissent apaisés plutôt que frustrés. A mon avis, ils ne pouvaient trouver meilleure conclusion, aussi simple soit-elle.

Alors plutôt que de rester bloquée sur quelques défauts ou de me faire mal à la tête à tenter de comprendre l’arbre généalogique de ce groupe d’individus, qui en compte maintenant deux de plus (Frank Jr est donc le demi-frère de Ryan et Sophie sa sœur adoptive, ce qui fait qu’il est sortit avec sa future sœur par alliance, et sa belle-mère a été mariée au père de sa belle-sœur adoptive ce qui fait que...pffff), je vais re-visionner l’intégrale en tâchant de faire disparaître cette énorme boule coincée dans ma gorge. Parce qu’elle a beau avoir eu de mauvais moments, The O.C. n’en garde pas moins une place à part dans mon univers télé et me manquera terriblement.

Goodbye to the O.C., bitch.


#6. I think we should have sex
Feyrtys voudrait bien être adoptée par les Taylor de Friday Night Lights

Tami Taylor est formidable. Encore plus forte que Kirsten Cohen de The O.C., la femme du Coach des Dillon’s Panthers est un de ces personnages qui dit exactement ce qu’il faut et quand il le faut. Un don rare et difficile à utiliser sans sombrer dans le syndrome "Oprah", fatal et incurable. Mais Tami est plus forte que le rayon psychologie de Barnes & Noble.

Si, comme le suggérait Gizz sur le forum, on jouait à un drinking game à chaque fois que Tami a raison, on finirait très rapidement sous le canapé, et ce, à chaque épisode. Mais elle a beau avoir raison, elle n’est pas parfaite, et c’est ce qui fait d’elle la femme idéale.
Dans l’épisode de cette semaine, intitulé "I think we should have sex", Tami (jouée par la non moins parfaite Connie Britton) se retrouve confrontée à la peur ultime de tous les parents : la perte de la virginité de leur progéniture.
Sur le coup, Tami ne réagit pas très bien, ne gère pas le tout de façon brillante, mais elle est là pour écouter sa fille et ne cherche pas à l’empêcher de voir Matt, son petit ami.
Lorsque son mari se permet de la critiquer pour ses choix éducatifs, elle se permet un petit discours qui lui remet les pendules à l’heure... Ouais, elle est comme ça, madame Taylor.

Tami est peut-être la voix de la raison, mais elle n’en reste pas moins humaine. Le couple qu’elle forme avec Eric est le plus convaincant et le plus séduisant de la télévision américaine actuelle. Et même si la série se concentre principalement sur ses adolescents, Tami et Coach Taylor sont la raison première pour laquelle je regarde cette série chaque semaine avec autant d’impatience. Et en plus, elle ne passe pas le jeudi.

la Rédaction