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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°48: Semaine du 26 novembre au 02 décembre 2007

Par la Rédaction, le 2 décembre 2007
Publié le
2 décembre 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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La rédaction adresse ses condoléances à Joma pour la mort prématurée (ne le sont-elles pas toutes ?) de son PC. Voilà presque une semaine que nous sommes sans nouvelle, nous nous inquiétons. Reviens-nous vite Jom’ ! Les bureaux de la rédaction ne sont pas pareil sans toi. Jéjé regarde Battlestar Galactica, Feyrtys n’arrête pas de parler de The Wire, Conundrum se penche sur le cas Friday Night Lights seconde saison et tout le monde parle de House, c’est une épidémie. Personne pour nous dire que Survivor, ça pue, et que Project Runway, c’est de la daube ! On prendrait presque nos aises. Regarde, on met Jimmy McNulty de The Wire en page d’accueil, alors que si tu avais été là, tu aurais forcément parlé d’Eliza Dushku, et pour te faire plaisir, on aurait mis la belle Faith à la une.

You’re fired
Ju joue au docteur. Mais au docteur House

Au milieu de toutes ces nouvelles déprimantes sur la grève des scénaristes et sur les saisons écourtées, on en oublierait presque que cette semaine, dans House, c’était l’heure de la grande finale ! Non, il ne s’agissait pas du dernier épisode de la saison (enfin, espérons le), mais bien de la finale de son émission de real-tv personnelle visant à choisir les membres de sa nouvelle équipe : 40 médecins, 8 épisodes, 3 survivants !
Et, entre nous, cette première partie de la saison 4 de House était une belle réussite.

Néanmoins, il faut bien comprendre que j’entretiens une relation particulière avec la série. Alors que j’avais beaucoup apprécié la première saison, je l’avais quittée au milieu de la suivante, agacé à la fois par l’insupportable Sela Ward qui ne semblait plus vouloir partir, et par une formule scénariste reprise un peu trop au pied de la lettre à chaque nouvel épisode. L’intérêt principal de la série étant de voir le personnage de Hugh Laurie être insupportable, égoïste et condescendant avec ses collègues, il était assez fatiguant de les voir, semaine après semaine, s’étonner à nouveau de son comportement, et de se dire que, tout de même, c’est un beau salaud ce docteur House.
Coincée dans sa routine, la série tournait en rond, et c’est justement parce que les scénaristes ont décidé de faire un peu autre chose, en l’occurrence y introduire un élément de compétition assez jouissif, que je me suis décidé à y revenir. Et j’ai bien fait.

Voir House être lui-même, mais entouré par de nouveaux personnages, c’était l’outil idéal pour rendre à la série sa fraîcheur, et mine de rien, ces nouvelles têtes font du bien dans ce petit monde où on avait tendance à se sentir bien à l’étroit. Wilson, Cuddy, Foreman, Chase et Cameron, plus un élément perturbateur, il y avait vraiment de quoi tourner en rond. Là, et pendant quelques épisodes, la série a regagné en inventivité, et c’est même avec un peu de tristesse que j’ai vu cette « grande aventure humaine » s’achever cette semaine.
Egoïste, comme House, je suis ravi d’avoir pu retrouver cette série, en très grande forme, et tant pis pour les fans qui se sont sentis floués par cet arc. Condescendant, comme House, je me moque sans scrupule de ceux et celles qui trouvent Chase « tro bô », et qui se plaignent de la quasi disparition de ce personnage fade et de ses collègues sans intérêt, au profit de « copies conformes ».
Y’a pas à dire, ça fait du bien parfois de se comporter comme un beau salaud.


Does it get better that this ?
Conundrum attend encore mieux de Friday Night Lights

Friday Night Lights, la saison passée, était plus qu’un drama familial ou qu’un teen show. Le principal attrait de la série était la critique sociale d’une petite ville du Texas. Cette saison deux met un peu de côté cette réflexion, et c’est bien dommage.

L’intrigue de Landry et Tyra ne me dérange pas plus que cela. Je ne sais pas comment les scénaristes vont se débrouiller pour leurs personnages s’en sortent indemnes, mais jusque là, j’aime l’impact que l’intrigue a sur les deux adolescents. Le rapprochement de deux personnages montrés comme très croyants était une excellente idée, et le tout est amené de façon subtile. Les scénaristes semblent avoir trouvé un moyen de donner de la profondeur à deux personnages assez peu utilisés lors de la saison une.

De façon assez paradoxale, cette intrigue a, en quelques sortes, libéré les deux personnages avec qui Landry et Tyra avaient le plus d’interactions : Matt et Tim. J’aime beaucoup la relation entre Smash et Saracen, leur amitié/rivalité est une excellente trouvaille. J’aime aussi les aventures solo de Tim, le looser. Sans copine, sans ami, sans football, son intrigue avec le "Tim d’un futur alternatif" était très drôle et a permis de remettre le personnage sur le droit chemin.

Il y avait aussi une floppée de bonnes idées du coté des Taylor qui rend cet épisode excellent. Mais j’attends toujours un peu plus que "excellent" de Friday Night Lights. Ben oui, Mr Katims et Berg, il fallait pas m’habituer à 22 épisodes extraordinaires, aussi...


Les lauréates
Jéjé a ses Mrs Robinson à lui tout seul

Il n’y avait pas vraiment de raison que je regarde l’épisode spécial de Battlestar Galactica cette semaine.
Quand les DVD promotionels sont arrivés à la rédaction il y a quelques semaines, j’ai assisté d’un regard amusé à la lutte entre Ju, Feyrtys et Joma. Qui partirait le premier chez lui avec l’épisode ? "J’ai été le premier à reviewer la série sur le site, j’ai la priorité !" "Je suis la rédac’ chef et la revieweuse en titre de la série ! C’est à moi que le DVD revient !" "Je regardais Star Trek en boucle alors qu’aucun de vos deux n’était encore né, ils sont à moi !" Les argument raisonnables n’ont pu les départager et il a fallu organiser une épreuve avec des poteaux, de la boue et des floutages de postérieurs pour résoudre cette crise. (Une solution radicale que je recommande aux négociateurs de la WGA et de l’AMPTP...) Après un tel spectacle au cours duquel il m’a été donné de voir Feyrtys arracher le boxer de Ju avec ses dents, l’épisode en lui même de BSG pouvait-il apporter quoique ce soit de plus excitant ?
C’était sans compter sur Michelle Forbes.
Extraordinaire à chacune de ses apparitions à l’écran.
Elle fait partie de ce petit groupe d’actrices qui pourraient vous scotcher en lisant simplement les pages jaunes (à l’instar de Patricia Clarkson, ils savent bien choisir à la WGA). Comme Dana Delany. Comme Felicity Huffman. Comme Candice Bergen. Comme Bebe Newrith. Comme Angie Harmon. (Sérieusement, j’adore Angie Harmon, c’est un désastre ! C’est pour ça que je me suis mis à Women Murder Club, et elle est vraiment bien !)
François Truffaut a dit que le cinéma, c’était "l’art de faire des jolies choses à des jolies femmes". Moi, je dis, les séries, c’est "l’art de faire des choses, n’importe lesquelles, à des femmes d’un certain âge et à Angie Harmon !"

Natural police - Natural TV
Feyrtys ne se remet pas de The Wire saison 4

Jéjé et Ju en ont mieux parlé que moi, mais tant pis, je m’essaye à la périlleuse entreprise d’écrire sur la série dont je viens de finir la saison 4, j’ai nommé The Wire.

Je ne vais pas faire preuve d’une originalité renversante en disant que The Wire est une série exceptionnelle. Mais je vais être honnête, il ne m’a pas été toujours facile de regarder cette série. Au début, quand je ne connaissais pas les personnages, que j’avais du mal à savoir qui était qui et qui faisait quoi, je n’arrivais pas à enchaîner les épisodes. Mais une fois atteint le dernier tiers de la saison 1, puis le dernier tiers de la saison 2, j’ai dévoré les saisons suivantes, et je sais à présent que The Wire m’a montré ce dont la télévision est capable, et que je ne soupçonnais pas véritablement : un récit complexe, ambitieux, porté par des personnages authentiques et des situations au réalisme poignant, qui finissent par changer votre regard sur la société.

The Wire nous explique, au cours de ces quatre saisons, que le crime organisé autour de la distribution de drogue n’est finalement pas la plus barbare et la plus impitoyable des sociétés humaines... La bureaucratie, la politique et la disparition de l’intérêt général au profit du particulier ne sont guère plus humanistes non plus, mais leurs victimes sont beaucoup moins visibles… Et il est tout aussi difficile de pointer les coupables du doigt, tant les ramifications sont nombreuses et les responsabilités partagées. Des deux côtés, il y a des gens qui veulent s’en sortir, qui veulent bien agir, et des deux côtés il y a des obstacles infranchissables, des traditions, des préjugés. Personne n’échappe à l’absurdité même de la vie dans The Wire.

The Wire porte assez mal son nom en réalité. Dans la saison 4, il doit y avoir deux scènes de surveillance en tout et pour tout. La série ferait mieux de s’appeler "The World is fucked up and we’re all a part of it", mais bien sûr, c’est difficile à faire rentrer sur un coffret dvd.


la Rédaction
P.S. Pour parler de vos actrices "d’un certain âge" préférées, ou pour souhaiter avec nous le prompt rétablissement (ou la ressurection) du PC de Joma, n’hésitez pas à venir participer au forum