N°49: Semaine du 3 au 9 décembre
9 décembre 2007
Episode Semaine
Ma super semaine à moi
Joma a la poisse, mais se console avec Joss Whedon
Il y a des fois où, vraiment, mais vraiment, je me demande si comme Obélix je ne suis pas tombé dans un chaudron de potion étant petit, sauf que là, elle ne serait pas magique, mais de malchance.
Tout avait pourtant bien commencé avec un petit week-end à Lyon entre potes. A mon retour, la première chose que je fais est bien sûr de brancher l’ordi. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris alors de Googler "Heroes et Ju". Sans doute le besoin masochiste de me rabaisser. Les résultats furent conformes à mes attentes, la fin des reviews de Ju résonnaient comme la fin des temps pour bon nombre de geeks à travers les inter tubes, certains étant même prêts à arrêter la vision de la série, puisque plus rien ne pouvait désormais leur donner de la joie de vivre après s’être infligé un tel spectacle.
Joma : Tim Kring ne lui dit pas merci !
C’est à ce moment-là que mon ordi, sans doute honteux d’appartenir à quelqu’un qui saccage le magnifique travail de Ju, celui qui amène des gens sur pErDUSA et permet à Tim de garder des gens scotchés devant sa série, décida de se mettre en grève.
Le lendemain matin, je pris ma voiture pour apporter le gréviste à réparer. Je tournais donc la clé et là, rien. Bon, ce n’était pas le moment de s’énerver, la journée ne faisait que commencer. La seconde tentative c’est déjà mieux, même si la voiture ne démarre pas, au moins elle essaye. Mais je commence quand même à me dire que je suis maudit. Finalement après 10 minutes le monteur tourne enfin. Ce n’est qu’au premier virage à gauche où un clac-clac-clac provenant des roues se fait entendre, et là je me dis que oui, je suis maudit.
Les nouvelles de l’ordi ne sont pas bonnes, la grève n’est qu’une excuse, il est en train de mourir. Même si cela me fait mal de l’admettre, comme tout bon cheval, il va me falloir l’abattre et en changer.
Mais les pièces ne sont pas en stock, il faut les commander et on n’est pas sûr de sauver toutes les donnés du mourant.
Chouette.
De retour à la maison, après avoir laissé la bagnole au garage - c’est les cardans si ça vous intéresse - je me dis qu’il va bien falloir passer le temps, parce qu’en plus je suis en vacances avec pas mal de temps libre, vraiment pas mal.
Mes victimes sont toutes trouvées : les dvd de Buffy et Angel n’attendent qu’une nouvelle intégrale. Des fois, rien ne vaut un bon classique, surtout si ce n’est pas The Wire.
Sauf que ma télé était en contact, par je ne sais quel moyen, avec mon ordi et décide, elle aussi, de me faire chier grave. Oui, à ce stade de ma semaine, je perds le contrôle de mon langage.
Plus d’ordi, plus de télé pour remplacer l’ordi, plus de voiture pour aller chercher l’ordinateur ou remplacer la télé, il n’y a pas à dire ça été un super début de semaine. Heureusement, après un total arithmétique de dépenses équivalent à ma paye, tout rentrait dans l’ordre. Enfin... je vous épargne quand même la gastroentérite de la semaine suivante qui m’assomma bien mieux que le marteau d’Olaf le Troll.
C’est Noël ! C’est Noël ! C’est Noël !
Meeting the Dirty Sexy pErDUSArlings
Ju sait se faire des amis. C’est pour ça qu’il regarde Dirty Sexy Money
Dirty Sexy Money, LA série que mes collègues pErDUsiens étaient les plus impatients de voir cette rentrée, et peut-être celle dont on a finalement le moins parlé. Pour dire vrai, cette chronique sur la vie débridée des Darling, une riche famille new-yorkaise, n’est pas aussi révolutionnaire que ce qu’on aurait pu espérer, et malgré ses qualités j’ai quand même un peu de mal à m’en enthousiasmer.
Et pourtant, je crois bien être un des rares ici à vraiment apprécier la série pour ce qu’elle est : un bon soap aux histoires classiques, mais qui est suffisamment drôle pour qu’on puisse prendre la vie super compliquée des Darling avec le recul nécessaire pour pouvoir la rendre très agréable à suivre. Et bien sûr, bonus supplémentaire, bientôt vous pourrez, comme moi, apprécier la série sur un tout autre niveau : les aventures alternatives, à New York, d’une version décalée de la rédaction de pErDUSA.

Comment se fâcher avec tout le monde ? Facile !
Commençons par les « parents », Jéjé et Tys Darling, les seuls adultes du clan et ceux sur qui tous les autres se reposent. Le premier a le business dans le sang et s’occupe de l’argent, sa chère et tendre gère discrètement toute la famille, et les deux, évidemment, s’aiment beaucoup.
Même si, côté sexe, c’est pas vraiment ça.
Viennent ensuite les enfants. Il y a d’abord Joma Darling, l’héritier, le frère aîné excentrique, celui que tout le monde aime mais qu’il ne faut pas faire boire parce que, quand même, il est joué par un frère Baldwin. Puis vient Tigrou Darling, le plus cassant, celui qui est désagréable avec tout le monde, et pourtant celui qu’absolument tous les membres de l’audience préfèrent parce que c’est le meilleur « personnage ».
Arrive ensuite Blackie Darling, la croqueuse d’hommes, la briseuse de ménage, oui, disons le franchement, la garce, qui laisse sur son passage une traînée de cœurs brisés, et celle à qui on arrive pourtant pas vraiment à en vouloir tant elle est charmante.
Viennent enfin les jumeaux, Gizz et Lyssa Darling, les plus jeunes de la famille. Même si on ne sait pas trop à quoi ils servent, Gizz et Lyssa profitent pleinement de leur position de chouchous et n’en font qu’à leur tête, c’est-à-dire pas grand-chose.
Et, vous l’aurez deviné, si Lyssa est absente depuis des semaines, c’est parce qu’elle est en désintox.
Et Conundrum ?
Et bien, c’est Simon Elder, le rival de la famille, parce que comme lui, Drum est un homme d’affaire brillant et… ok, parce que comme Simon Elder, Drum est le « quota bonne conscience de personnes non caucasiennes » (copyright Blackie) de la rédaction.
Tout de suite, la famille Darling fait bien plus plaisir à voir.
Le miracle de la deuxième saison
Dexter va manquer à Feyrtys
Nous sommes parfois assez chanceux pour être les témoins de ce phénomène télévisuel assez rare de la seconde saison qui surpasse une première saison déjà très bonne au départ.
Alors qu’il est très courant de voir des séries moyennes s’améliorer en saison 2, les bonnes séries, elles, ont tendance à rester égales à elles-mêmes ou parfois, à décevoir, au grand désespoir des fans.
Cette année, Dexter a fait partie des bonnes séries qui se surpassent en seconde saison. Si elle était déjà dans mon top 5 l’année dernière, en 2007 elle a atteint la première place de ma liste de séries préférées diffusées actuellement.
Dexter m’a épatée, du premier épisode jusqu’au dernier. Alors que j’avais du mal à supporter le personnage de Deb, cette saison elle a été ma préférée (derrière Dex, bien entendu). Sa relation avec l’agent spécial Lundy était incroyablement naturelle et de ce fait, crédible. J’ai rarement autant aimé un couple alors que je me doutais de la façon dont tout ça allait finir. C’était un vrai plaisir de les voir ensemble, alors que Lila et Dexter m’ont fait grincer des dents, mais je le pense, pour une bonne raison : les scénaristes avaient glissé suffisamment d’indices pour que le spectateur se méfie de ce couple et de l’influence de la "pale titty vampire" sur la vie de Dexter. Une influence qui aura été nécessaire à Dexter pour se reconstruire après la mort de son frère dans la saison 1, mais comme beaucoup d’influences, tout aussi néfaste que bénéfique. La relation entre Dexter et Rita s’est elle aussi appronfondie : elle est devenue adulte. Ce n’est pas encore le grand amour, mais qui sait, ça pourrait évoluer en une relation suffisamment stable pour ressembler à de l’amour ! Les deux personnages se respectent, Dexter se sent responsable des enfants de Rita et il y a une affection touchante entre eux et Dex.
Beaucoup de personnages secondaires ont gagné une ampleur bien méritée, je pense notamment à Harry. J’espère vraiment que nous continuerons à en savoir plus sur son caractère et sur ses réelles motivations. La question que je me pose est la suivante : a-t-il réellement fait tout son possible pour aider Dexter à devenir "normal" ou bien l’a-t-il condamné, sans le savoir, à une vie de sociopathe ? J’espère que la saison 3 apportera quelques réponses. En attendant, je donne à Dexter la meilleure note de cette rentrée.
Une saison de télé ou la pire des saisons ?
Joma fait un constat qui nous frappe tous à pErDUSA
Quand, pour une raison ou une autre, on se retrouve sans voir de nouveaux épisodes de la saison en cours, on pourrait croire que le sevrage puisse être difficile.
Ce ne fut pas mon cas et c’est assez perturbant.
Je ne sais pas si c’est le fait d’être immergé dans le Buffyverse de 10h à 2h du mat – Faaaaaiiiith !!!! - qui remplissait le vide de ma dépendance, mais j’étais loin d’être désespéré de plus voir grand-chose.
Pourtant je prends plaisir à regarder Pushing Daisies, Chuck, Gossip Girl par exemple. Les nouvelles saisons de Boston Legal ou Friday Night Lights, pour ne citer que ces deux-là, sont loin d’être nulles, même si une certaine intrigue de Friday Night Lights plombe un peu l’ambiance. Mais rien qui me scotche devant mon écran et me fait languir entre chaque diffusion.
Ma chère Blackie dirait que c’est sûrement la "blasitude" due à mon grand âge, voire à la perte de neurones. Il est aussi possible que la grève ne m’encourageait pas à attendre des séries qui de toutes façons, auraient des intrigues tronquées. Ou tout simplement la qualité, ou plutôt l’excellence, ne sont pas au rendez-vous. Je n’en sais trop rien. Le fait est que pas une seule série ne m’a manqué alors que les 20 secondes d’attente entre chaque épisode de Buffy ou d’Angel était une agonie. Là j’en suis à me faire violence pour rattraper mon retard sur toute les séries en cours plutôt que de mettre les dvd de Buffy ou d’Angel pour finir mon intégrale. Parce qu’il faut bien l’avouer, tenter de décrypter les dialogues du rêve Buffy-Faith dans Graduation Day part II c’est toujours plus marrant que suivre n’importe quelles intrigues de Heroes.
J’espère que dans quelques années, je ressentirai cet impatience entre chaque épisode lorsque je me ferai des intégrales de Boston Legal, Chuck ou de Friday Night Lights, je l’espère vraiment.
Marry me, Damian Lewis
Feyrtys a bien aimé Life, et pas seulement parce que Damian Lewis est beau et charismatique
La première saison de Life est terminée, et je suis ravie de savoir qu’elle reviendra l’année prochaine (enfin, si la grève finit un jour). Dans les deux épisodes qui bouclent la saison, le talent de Damian Lewis fait toute la différence avec une série policière classique. Le personnage de Crews est non seulement fascinant, mais il possède de nombreuses facettes que Damian Lewis revêt avec brio. De la même façon que l’immense talent de Michael C. Hall est en grande partie responsable du succès de Dexter, Damian Lewis donne à Life la richesse et la profondeur nécessaires à sa série pour que l’on soit happé par celle-ci, malgré quelques faiblesses de narration et quelques facilités. Au bout du compte, on oublie assez vite les enquêtes secondaires et on se laisse séduire par des dialogues drôles, intelligents, et des personnages aux dimensions multiples.
De plus, on a déjà vu passer trois acteurs de Deadwood, aux côtés de Calamity Jane (Robin Weigert, impeccable) qui y joue une lieutenant de police professionnelle très convaincante. Ca ne peut que donner envie de regarder cette série, non ?
Je vais répéter ce qui a été dit sur le forum, mais la bande-son est extrêmement soignée, tout comme la mise en scène, soit dit en passant. La première saison voit une partie de son intrigue résolue, et une autre laissée ouverte : un très bon équilibre qui fournit des réponses tout en donnant envie d’être au rendez-vous pour la saison prochaine.
Life, la petite série de la rentrée passée inaperçue qui mérite qu’on parle d’elle !
Sarah Lancaster fait super bien la vaisselle
Conundrum a des choses à redire sur Chuck
La grève m’oblige à redonner une chance à des séries que j’avais abandonné. Et je dois avouer que Chuck est une série qui s’améliore d’épisodes en épisodes.. mais qui reste assez pénible.
Chuck a un serieux problème de rythme. Enfin, Chuck, la série ! Chuck le personnage, lui, a un sérieux problème de shampoing mais on en parlera un autre jour. Autant sa vie de famille ne me gène pas, autant la vie de ses amis plombe énormement les épisodes. Si Chuck n’est pas à Buy More, je ne vois pas pourquoi on y passe autant de temps.

On ne voit pas Sarah Lancaster faire la vaisselle pendant que Chuck est train de stopper une bombe nucleaire dans un supermarché plein de petits enfants innocents. Pourtant entre passer du temps avec Sarah Lancaster et voir des geeks sexuellement frustrés à Darty, le choix parait aisé.
C’est un peu comme si dans Alias, au lieu de voir Sydney Bristow en lingerie tabasser du terroriste, on voyait Francie faire sa bouillabesse. Non, moi je dis, plus d’Adam Baldwin, et moins, beaucoup moins voire plus de tout de Joshua Gomez parce que, au moins, dans Alias, ils ont eu la décence de tuer Francie et d’exiler Will assez rapidement...