N°66: Semaine du 14 au 20 avril 2008
20 avril 2008
Episode Semaine
Parce que Blackie est la reine de pErDUSurvivor, cette semaine c’est la Miss Parvati qui est en page d’accueil.
L’anti 24, ou comme quoi Jéjé et Dick Wolf ont bon goût...
Conundrum s’est fait kidnapper
Finalement, elle a eu du bon cette grève. Elle m’a permis de découvrir Kidnapped. Kidnapped est une série de la saison passée, pendant laquelle le succès de mauvais serials comme 24 ou Prison Break avaient donné l’idée aux chaines US de développer leurs propres mauvais serials. ABC a eu Traveler, FOX a eu Vanished et NBC Kidnapped. J’avais misé sur Vanished suite à un spoiler qui m’intriguait. Rapidement, j’ai réalisé que j’avais misé sur le mauvais cheval. La série a vite été annulée et je n’ai même pas voulu attendre l’arrivée de mon spoiler.
Du coup, je me suis essayé à Kidnapped après m’être assuré auprès de Jéjé que les 13 épisodes de la série forment un acte complet. Et pour un mauvais serial, Kidnapped est plutôt bon. La série commence avec l’enlèvement du fils d’un richissime new yorkais et s’achève à sa résolution. Contrairement à 24, la série ne se contente pas d’enchaîner retournement de situation après retournement de situation. Il n’y a, d’ailleurs, que très peu de surprises avant la résolution. La série n’en a absolument pas besoin, vu à quel point l’intrigue est bien ficelée.
Certes, les dialogues peuvent quelques fois vous faire lever les yeux au ciel, et si les acteurs ne sont pas mémorables, exception faite de Dana Delany, Kidnapped est très agréable à suivre. NBC ayant eu la décence d’avertir les scénaristes très rapidement que la saison n’aurait que 13 épisodes, il serait regrettable de passer à côté de la série qui vient de sortir en dvd.
Mind Man
Ju manque de subtilité
Suites sans fin de la grève oblige, j’ai finalement succombé à la pression des pErDUSiens il y a une vingtaine de jours, et je me suis assis devant le pilote de Mad Men, la série de AMC sur le monde de la pub dans les années 60.
C’est une bonne série.
Visuellement, c’est superbe. Le rythme, lent, très lent parfois, contribue à l’ambiance et ne m’a absolument pas dérangé. Certains passages, le petit twist de fin de journée entre collègues et les élections pour ne citer qu’eux, sont assez fantastiques. Christina Hendricks est superbe, et géniale, dans un rôle à la fois assez proche et complètement opposé de celui qu’elle tenait dans Firefly. Le générique est très chouette.
Donc, oui, je le répète, Mad Men est une bonne série.
Ceux qui ne l’ont pas vu peuvent arrêter de lire.
Peut-être que les autres aussi, maintenant que j’y pense.

Ce qui est plus embêtant avec Mad Men, et qui m’empêche d’être totalement enthousiaste face à ces 13 épisodes, c’est que pour les gens qui possèdent un complexe de supériorité tel que le mien, il est très difficile de passer dix bonnes minutes devant des scènes où on ne comprend absolument pas ce qui s’y passe. Pour preuve, une paire d’enregistrements faits en direct de mon cerveau pendant deux passages particulièrement impénétrables.
Extrait n°1 : Alors oui, voilà, c’est très bien, Don boit comme un trou à l’anniversaire de sa fille… Hop, encore une bière… Hmm… bière… Ok, Don disparaît pendant plusieurs heures… Il revient avec un chien. C’est cool, les labradors…
Extrait n°2 : Alors oui, voilà, c’est très bien, Don et Roger enchaînent les plateaux d’huîtres et les martinis. Ils ont bien raison. C’est bon les huîtres… Maintenant ils montent les escaliers. Ok… Là ils montent encore les escaliers. C’est cool.
Je crois que vous avez compris. Moi non, mais vous certainement.
Le truc, c’est que si j’étais un peu plus con, je pourrais croire qu’il ne se passe rien du tout dans ces scènes et m’énerver devant une série basée sur du vide. Là, malheureusement, je me rends bien compte que les scénaristes essayent de nous dire quelque chose, mais je suis bien trop souvent incapable de dire quoi. La fête d’anniversaire fut une torture sans nom, tant je n’avais aucune idée de où ils voulaient en venir. Je cherche encore. Le coup des huîtres est un peu différent, j’ai bien saisi la vengeance de Don, mais bizarrement, je regrette un peu que ce ne soit pas plus… explicite.
La subtilité, c’est bon pour les gens qui ne critiquent pas Lost.
Battlestar GalactiCaliméro
Joma se moque de ses petits camarades
Vous vous rappelez de l’ouverture du dernier texte de Drum dans la masan de la semaine dernière, celle où il se plaint de se sentir isolé parce qu’il ne comprend pas de quoi le reste de la rédac parle, et bien ne le croyez pas, c’est un menteur éhonté. En s’appropriant honteusement ma fonction à pErDUSA, Conundrum m’a profondément offensé, et ça... ça passe pas !
Le seul de la rédaction qui a un complexe d’infériorité et se sent isolé c’est moi et moi seul !
[Mode Caliméro On]
J’aime bien les comédies musicales mais quand j’ose dire que Wicked c’est bien (et pas génial), mes amis pErDUSIEN (dont Conundrum) me regardent avec un air de pitié qui ferait se cacher de honte un exhibitionniste patenté.
Je n’ai pas de Nintendo DS, donc impossible de crier mon score sur un jeu d’intelligence et de faire le beau parce que j’ai battu Ju ou Tigrou. Et surtout, je n’ai pas de Wii, je suis donc incapable de participer à un quelconque jeu en ligne (avec Conundrum par exemple) qui inclut un célèbre plombier et des courses de kart.
De plus, je déteste la realtv ce qui fait que je suis absent des conversations dans la rédaction du style :
Rédacteur 2 : Rhaaaa, Survivor quand c’est bon, c’est vraiment bon !
Rédacteur 1 : clair. Quand c’est mauvais, c’est très mauvais, mais alors dans les bons moments, c’est jouissif. :p
Rédacteur 3 : j’ai bien regardé le conseil 4 fois depuis ce matin. ^^
Rédacteur 1 : moi aussi !!!
Rédacteur 3 : et je m’en lasse pas, mais alors pas du tout. ^^
Rédacteur 1 : je vais essayer de faire des captures d’écran pour faire un best of des têtes. :p
Rédacteur 3 : oh, ça existe déjà.
Rédacteur 1 : mince ! :p
Rédacteur 4 : génial, on va faire un masan spécial Vivor avec plein de captures d’écran ! Very Happy
Rédacteur 3 : de toute façon, personne ne nous lis quand on écrit sur survivor. ^^
Rédacteur 4 : on ne nous lit plus du tout de toute façon.
Rédacteur 3 : c’est chouette les forum us, on trouve de tout. ^^
Rédacteur 4 : excellent les montages. ^^
Rédacteur 3 : que des bons souvenirs. ^^
Rédacteur 1 : Aaaaaah voilà ce que je voulais faire comme montage ! Exactement le même tout pareil !
Rédacteur 4 : j’adore la tronche d’Eliza pendant tout ce moment. ^^
Rédacteur 3 : Survivorgasme ! :p
Rédacteur 1 : Eliza était fantastique, rien que pour ça j’étais contente qu’elle soit dans le jury. :p
Rédacteur 4 : je ne sais pas comment elle a fait pour se retenir de hurler. moi j’y arrivais pas !
Rédacteur 3 : je n’effacerai jamais cet épisode de survivor ! ^^
Rédacteur Joma : 0_o
Bon, Conundrum n’était pas dans cette conversation mais parce qu’il travaillait, ou jouait à Mario Kart, ou un truc dans le genre.
Mais enfin, le véritable raison qui fait que je me sens seul est bien le fait que j’ai plutôt bien aimé les deux premiers épisodes de la saison 4 de Battlestar Galactica.
[Mode Caliméro Off]
Certes, je n’attend plus rien de BSG et je la classe désormais dans les séries moyennes (une sacré chute de niveau de mon point de vue), et c’est sans doute ce manque d’attente qui fait que je n’ai pas foncièrement détesté.
J’ai même plutôt trouvé intéressante l’idée d’un culte autour de Balhar. L’écriture de son livre en prison dans la saison dernière semblait être à l’image d’un Hitler, mais le choix a été d’en faire quelque chose de plus proche de la Dianétique que de Mein Kampf.
Et pourquoi pas. Le culte de la personnalité de la plupart des dictateurs et une forme de religion déguisée, ici c’est au moins complètement assumé. Jusqu’au fait que cela ressemble bien plus à une secte, comme celle de pasteur Jones ou des Davidiens de Waco, qu’à une véritable église. De plus, je trouve que cela s’inscrit parfaitement dans la logique de personnage de Baltar en quête de spiritualité depuis la mini-série. Une spiritualité pervertie pour Gaius, mais en aurait-il pu être autrement avec lui ?
Les Fantastic Four ne sont pour l’instant pas trop énervant. Même si voir Tori bien plus que les autres FF, parce qu’il faut bien que tout d’un coup on épaississe un personnage secondaire pour le passer en premier plan, est assez gonflant... Surtout que cette tentative de rééquilibrage est bien trop visible.
Starbuck est de donc de retour.

Je ne jugerai pas de la performance de Katee Sackhoff, j’ai revu récemment le double épisode sur le Pegasus en saison 2 et je n’ai pas vu beaucoup de différence avec maintenant. Est-ce à dire que ma passion pour la série à l’époque me rendait aveugle ou que ma légère aversion maintenant me rend amer ? Je n’en sais rien, je vais donc éviter de juger.
Par contre, pour l’instant, ce qui est sûr c’est que son intrigue n’est pas terrible sur ces deux épisodes et qu’en plus, cela se ressent sur l’intrigue de Bill Adama et de la présidente qui vont encore devoir s’affronter. La relation amour-aime est peut-être un bon ressort dramatique mais là ça commence à faire beaucoup.
Si Lee partait avec Kara, est-ce que cela serait si grave que ça pour la série ? Je ne crois pas.
Si on compare l’arrivée des membre du Pegasus sur le Galactica et le départ de Lee de ce même navire, on ressent les effets du temps. Une scène toute en retenue pour finir sur une liesse compréhensible. L’autre et un truc lourdingue qui ne donne qu’une envie, c’est que le fils Adama disparaisse. Dommage.
Finalement Ron me gratifie enfin d’excellent passage avec les Cylons. Bien plus qu’une prise de pouvoir ou d’une révolution au sein de l’appareil de commandement Cylon, je remercie Ron pour me montrer une réflexion sur l’individu et ce qui différencie une machine d’un être pensant.
La saison 3 avait complètement occulté, à mon avis, ce genre de choses, pour ne se concentrer que sur la révélation des 5 derniers Cylon.
Révélation dont je me fous un peu au passage, si cela n’apporte pas plus de compréhension envers les Cylons et sur ce qu’ils sont, ou deviennent : humain, robot, autres ?
Espérons donc que sur les prémisses posées dans ces deux épisodes, Ron nous serve une fin de série qui, sans être géniale, conclut de manière satisfaisante la saga.
En ce qui concerne la solitude de votre serviteur dans la rédaction, les chèques est dons en espèce, de soutien, ou lettre d’insulte peuvent être envoyés à mon pseudo à : perdusa @ gmail.com.
Everything comes down to poo...
Gizz nie avoir jamais aimé Eli Stone. Jéjé et Feyrtys le rejoignent.
C’est bien connu, l’erreur est humaine, la connerie est divine. L’erreur, c’est pour moi. La connerie, c’est pour Eli Stone.
Après avoir osé épandre louanges et adoration au sujet de la série, Dieu m’a rappelé son omnipotence et l’ennui profond qu’il pouvait me procurer grâce au season (ou series, j’espère) finale de cette semaine. Avec le recul, c’était effectivement perdu d’avance, le greater purpose, le prophète, tout ça, c’était voué à m’hérisser les poils du dogme et à me faire détester tout ce que la série a pu être en l’espace de 13 épisodes.
Pour tout vous dire, je ne sais déjà plus ce qui se passe dans l’épisode deux jours après l’avoir vu. J’ai un vague souvenir de coma, de Dieu, de tristesse et de compassion générale, de Dieu, de flashback inutile, et surtout de Dieu. Ces 180 minutes furent parmi les plus longues de ma vie, et m’ont permis de méthodiquement apprendre à détester chaque personnage, chaque séquence, chaque intrigue et chaque phrase prononcée.
C’était tout simplement irregardable, complètement mielleux, et absolument décevant.
"I haven’t been here, going through all this crap, to not win this game."
Blackie et Survivor
Depuis plus de deux ans, je comprends enfin ce que ressentent les fans de sports, ceux-là qui hurlent à chaque point pendant un match, arborent les couleurs de leur équipe préférée et s’engueulent entre eux comme du poisson pourri pour savoir qui est le meilleur joueur.
Cette révélation, je la dois à Survivor. Parce que c’est pareil, mais en mieux.
Evidemment, il y a l’élément purement sportif à admirer, fait de prouesses physiques et de gens qui suent en petite tenue… quitte à parfois les perdre. Couche d’intérêt par-dessus, le spectateur peut participer mentalement autant que devant une partie d’échecs, à élaborer des stratégies sur le court comme le long terme, auxquelles l’imprévisible facteur humain vient s’ajouter. La formule est donc intéressante sur plusieurs aspects. Sans compter qu’être le pire des êtres humains est souvent récompensé, et moi ça me donne de l’espoir.
Pour couronner le tout, il y a Jeff Probst. Le maître à bord, le type qui connait le jeu mieux que n’importe qui au monde, présente, commente, sait exactement comment mettre encore plus de piments entre ses candidats et n’a pas l’air de prendre une ride malgré le temps passé au soleil. C’est simplement le meilleur, à la fois beau, intelligent, drôle… et absolument pas neutre. Quand Jeff n’aime pas Johnny Fairplay et Jonathan Penner, il le fait savoir.
Survivor sans Jeff, ce serait un peu comme un bar sans alcool : rien que d’y penser me donne des sueurs froides.
La dernière saison à Micronesia est non seulement alléchante, à voir s’affronter des newbies contre des vétérans, mais le fait de s’être attribué des équipes au sein de la rédaction rend la compétition encore plus jouissive. Grâce à l’épisode de cette semaine, qui a vu hurler les trois quarts d’entre nous avant de se revisionner la fin cinquante fois de suite, j’ai pu m’auto-proclamer reine de pErDUSurvivor et rire bêtement au nez de Ju pour s’être moqué de mes joueurs. Je me dis que cela doit ressembler à quelque chose de proche quand deux étrangers se croisent pendant la coupe du monde.
Pour fêter mon bonheur et parce que je sais parfaitement que vous n’attendiez que mon avis pour savoir quelles saisons rattraper en priorité en ces temps de vache maigre (et qu’Eli Stone c’est quand même assez naze), voici la liste (incomplète) de mes saisons préférées.
Panama (s12) : Ce fut ma première saison, celle qui aura toujours une grande place dans mon cœur, celle dont j’ai le buff de la réunion, et mérite juste pour cela d’être au-dessus des autres. Son niveau tout a fait correct est idéal pour découvrir l’émission. Les tribus de départ sont composées des vieux, des vieilles, des beaux gosses et des bombasses, et on y voit la première apparition de l’Exile Island, le coin affreux et sans rien où on y punit les perdants en espérant qu’ils y meurent.
Joueurs à retenir : Cirie, la petite bombe surpassant sa peur des feuilles, l’infameux Captain America, et Araaaaas. Parce que.
Pearl Islands (s7) : La réputation un peu fausse de l’hilarant « mensonge de la grand-mère » précède cette saison, dont c’est le thème des pirates qui influence surtout le jeu puisque tous les coups bas sont permis. Malgré une première partie décevante à cause d’une mauvaise tribu, la suite est un formidable déchaînement de coups dans le dos, de mensonges et d’alliances à ne plus savoir où on en est.
Joueurs à retenir : Cet ours terriblement génial de Rupert et son exact opposé, cette grande gueule de Johnny Fairplay, le type le plus insupportable de la planète. Oui Burton est beau et joue bien, mais maintenant que je sais qu’il aime The O’Reilly Factor, je préfère l’oublier.
Cook Island (s13) : La composition initiale des tribus, divisées par ethnicités, a fait à l’époque quelques scandales… jusqu’au premier épisode. L’intérêt repose finalement dans ses candidats parfaitement choisis et ses nombreux rebondissements, tels que des mutineries et des laissés-pour-compte revanchards. Sans conteste la meilleure saison que j’ai suivie en direct jusqu’à maintenant.
Joueurs à retenir : Tout plein ! Mais surtout le détestable acteur has-been Jonathan, Ozzy l’homme-poisson dans sa période pré-connard arrogant, et Mr "mon cerveau est aussi fort que mes pectoraux" Yul. Hein, Becky qui ?

The Amazon (s6) : Des frat boys misogynes. Des bimbos odieuses se croyant persécutées pour leur beauté. Un ado attardé amateur de karaoké. Un vieil homophobe dictateur. Une fanatique religieuse hurlante. Un serial killer en puissance. Des cameramen et des monteurs plus racoleurs que jamais. Et un résultat proche d’un Spring Break filmé par MTV absolument insupportable, à m’en faire éclater toutes les veines du front. Arrivée à la Réunion, bizarrement apaisée et en paix avec Jenna, je rejoins l’avis de Jéjé, Feyrtys et Ju : du classique instantané !
Joueurs à retenir : Rob, le plus pathétique au milieu des connards mais excellent prédécesseur de Johnny Fairplay, et Christie, celle que j’aurais aimé voir choper un crocodile et frapper tous les autres avec.
China (s15) : La saison des bras cassés, des déchets de l’Amérique dans toute leur splendeur. L’ensemble est très moyen, mais le fait de se trouver en Chine apporte un bol d’air frais aux décors et aux épreuves.
Joueurs à retenir : Le surexcité Todd, forcément l’inspiration pour Micronesia, James The Dumbest Survivor Eva, et Denise… ah, Denise. La liste des raisons est longue comme la partie basse de sa coupe mulet.
Vanuatu (s9) : L’exacte opposée de Pearl Islands dans le sens où la pré-réunion est plutôt intéressante, puisqu’on y voit les hommes s’opposer aux femmes sans que cela ne devienne une copie d’Amazon pour autant. Cela se gâte malheureusement par la suite et il faut se supporter les deux vieilles les plus chiantes jamais vues dans l’émission. Le seul à avoir tiré quelque chose de cette saison est Probst, repartit avec la petite exhibitionniste de vingt ans de moins. Je la hais.
Joueurs à retenir : Uniquement Ami, la perfection faite candidate, dont le seul défaut est d’être toujours entourée d’abrutis finis.
Borneo(s1) : Qu’on ne s’offense pas de sa place, il est très difficile de juger la toute première saison de l’émission quand on l’a connue si longtemps après avec des joueurs, des monteurs et un Probst maîtrisant parfaitement leur programme. Le plaisir ne fut pas franchement au rendez-vous en ce qui me concerne et le suspense non plus, tant la réputation de Hatch l’a suivi. Le tout est même étrange sans commentaires ni déclarations des gagnants aux épreuves. Mais il est obligatoire de visionner les débuts de l’émission, qui en ont fait ce qu’elle est aujourd’hui, et dont Jéjé détaille parfaitement les mérites dans son bilan.
Joueurs à retenir : Le joueur le plus légendaire de Survivor, pardi ! (à ne pas confondre avec un certain acteur de BSG)
Fiji (s14) : Son gros problème ne vient pas seulement de son principe de base Riches contre Pauvres, qui créé forcément un groupe de casse-pieds. Non, on peut être casse-pieds mais intéressants. Ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Et les Riches ne se portent pas mieux. A éviter.
Joueurs à retenir : Il n’y en a qu’un et il les rattraperait presque tous, c’est ce bon petit pépé de Yau Man.
Comme vous pouvez le constater, il me reste encore à rattraper Guatemala (s11), Palau (s10), Australian Outback (s2), Africa (s3), Marquesas (s4), Thailand (s5), et All-Stars (sCool). Ce qui est très peu !
Avec un peu de chance, Micronesia finira au moins coincée entre Amazon et China. Et je peux dors-et-déjà vous dire qu’elle est à suivre pour Parvati (ex de Cook Islands) et Erik, deux joueurs formidables dont je suis très fière puisqu’ils constituent mon équipe. Go Parv ! Go Erik !
The doctor is in
Au tour de Tigrou de rentrer In Treatment
- Wow. Il était trop top de la mort le dernier épisode de BSG. Kikoo lol !
- Mmmmmmm…
- Quoi ? Tu n’es pas d’accord avec moi ? Tu me traites de débile pré pubère de 14 ans ? Tu t’attaques à ma personnalité de fan ?
- Mmmm… Est-ce que mon opinion a de l’importance pour toi, A. ? Que ressentirais-tu si je n’étais pas d’accord avec toi ?
- Réponds à ma question ! Tu vas me dire que tu ne penses pas que BSG c’est pour les gamins en manque de Smallville peut-être ?
- Ce qui est intéressant, A., c’est que c’est toi qui viens de comparer BSG à Smallville après dix secondes de conversation. C’est toi qui es sur la défensive. Tu ne penses pas que c’est parce que, au fond de toi, tu sais que BSG est une série assez bancale qui, malgré les ambitions démesurées de ses créateurs, parvient difficilement à échapper quelques minutes par semaine à la médiocrité qui la caractérise ? Et est-ce que tu penses que c’est une coïncidence si justement tu aimes cette série alors que tu complexes de ne jamais être la hauteur des ambitions démesurées de ton père ? Est-ce qu’inconsciemment, en regardant BSG, tu n’essayeras pas de te donner a toi même une deuxième chance ?
Contrairement à ce que pourrat croire les fans narcissique de BSG, ce court dialogue imaginaire n’a pas pour but d’insulter « leur personnalité de fan et ça c’est honteux parce qu’on peut s’attaquer à la série, oui, mais pas à la dignité humaine de ceux qui la regardent ».
Non, cet échange fictif est là pour illustrer un problème très grave de ma vie à moi : depuis que j’ai regardé les 43 épisodes d’In treatment en moins de trois semaines, j’essaye de psychanalyser tous les gens qui m’entourent. Tout le temps. Résultat, j’acquiesce en « Mmmmm »-ant, je réponds aux questions par des questions, je croise les jambes, je conclus chacune de leurs phrases par un « C’est intéressant que tu dises ça après m’avoir dit ça… », et je leur demande s’ils étaient heureux petits avec leurs parents… Bref, je suis devenu incapable d’avoir une conversation normale avec des gens, et plus personne ne veut me parler !

Et pourtant, même si j’ai perdu mon travail et tous mes amis et que ma vie est foutue, je ne regrette pas du tout l’expérience. Car, sans être parfaite, In Treatment restera à mes yeux la meilleure série de l’année 2008. Et non, je n’ai pas besoin de voir les 17 épisodes restants de BSG pour l’affirmer…
Si In Treatment mérite votre attention, c’est d’abord grâce à son concept, aussi original que séduisant. Et quand je dis "original", je veux dire "vraiment original".
Comme l’a fait remarquer Jéjé la semaine dernière, combien de séries se targuent de nos jours d’être révolutionnaires parce qu’elles ont greffé un twist idiot (et souvent limitant) sur une intrigue et une forme aussi anémique que classique ?
In Treatment n’est pas de celles-là. La psychanalyse des patients de Paul n’est pas une excuse utilisée pour revitaliser un ensemble déjà-vu et éculé : elle est le centre de la série, ce autour de quoi tout le reste (et notamment le rythme de diffusion) a été conçu et pensé…
Mais ce concept, aussi séduisant soit-il, n’aurait pas suffi à donner une bonne série si l’écriture et la forme n’avaient pas été à la hauteur de son ambition. Heureusement, on est sur HBO, et rien ne vient gâcher notre plaisir : les scénarios, la réalisation, la musique et les acteurs… Tout est impeccable.
Je m’étonne encore du suspense, de la tension et de l’émotion que j’ai pu ressentir successivement devant ces épisodes de 26 minutes qui, sans artifices ou presque, se reposaient uniquement sur la progression mentale de leurs personnages pour nous faire vibrer…
Le breakthrough de Laura en mi-saison, les derniers épisodes de Sophie, les révélations finales de Gina à Paul sur son patient… Autant de moments mis en scène avec sobriété et pudeur qui resteront longtemps gravés dans ma mémoire.
Et qu’importe si, comme me le souffle My Own Personal Deepthroat (en psychanalyse depuis des années, depuis qu’il a vu le catastrophique épisode final de Buffy), la sérié n’est pas du tout réaliste parce que « le psy parle trop et qu’en vrai ça se passe pas comme ça » ?
L’émotion, la tension, l’empathie que l’on ressent devant ces personnages font d’In Treatment un excellent drama, à défaut d’être un documentaire sur la psychanalyse criant de vérité.
Je n’en dis pas plus, pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure car, autant (voire plus) que dans une série mythologique ou policière, en savoir trop pourrait gravement gâcher votre plaisir !
Ah… Et une dernière chose. Je retire tout ce que j’ai dit sur les talents d’actrice de Kathee Sackhoff dans BSG. Car si Melissa George peut-être aussi parfaite dans In treatment après avoir été aussi insupportable dans Alias, même Starbuck doit pouvoir jouer correctement dans une série bien écrite et bien dirigée !
Whatever happened to my show, it was a hit now I don’t know...
Gizz fait du lobbying pour The Office UK
Comme ça faisait un petit moment que je n’avais pas dit de mal de The Office, et que dire du mal d’Eli Stone c’est mieux quand c’est rapide parce que c’est douloureux (et nous sommes rémunérés au nombre de caractères, en fin de mois les périphrases sont de rigueur), j’espère que vous reprendrez bien un peu de fiel.

Tout le monde l’aura compris (du moins ceux qui font l’effort de me lire), je n’aime pas The Office US. Je dirais même que je n’ai jamais aimé la série, s’il n’y avait pas des preuves du contraire un peu partout sur le site. Et en ce moment, j’aime quand la série me donne clairement raison de la détester. Déjà la semaine dernière, elle avait fait très fort avec du grand n’importe quoi du début à la fin (d’ailleurs j’avais oublié de parler de la caméra dans la chambre à coucher, blague pas drôle, mal écrite et très mal jouée. Mon erreur est réparée), et cette semaine elle ose même le recyclage d’intrigue pour nous montrer à quel point elle était regardable à une époque, et surtout à quel point les anglais savent mieux y faire. Je veux parler du "Michael cherche femelle". Je crois me souvenir que le coup du rendez-vous avec une demoiselle qui ne lui plaît pas avait déjà été fait en saison deux (j’ai un doute), et je me souviens très bien de la même intrigue, mais en pathétiquement drôle, dans la version anglaise. Quand David était totalement superficiel, égocentrique et incapable de se rendre compte de l’effet de ses phrases, Michael est juste cruel, débile, et grossier.
Même les sourires de Jim et les regards de Pam commencent à m’horripiler tant ils sont redondants. Et cette histoire de fiançailles n’arrangera certainement pas les choses, transformant une histoire romantique et mignonne en un couple mielleux à qui on ne souhaite que du mal (vous savez, les deux couillons qui s’embrassent et qui se chuchotent à l’oreille en face de vous dans le métro, c’est eux...).
Le seul bon moment de l’épisode était le post-générique final, malheureusement totalement grâce aux acteurs, les scénaristes ayant démissionné depuis déjà plus d’une saison.