N°76: Semaine du 29 septembre au 05 octobre 2008
5 octobre 2008
Episode Semaine
DEK Watch : Finale - 10
Boston Legal va manquer à Drum
David E. Kelley (DEK) est capable du meilleur comme du pire, et souvent en même temps. C’est ce que j’ai fait broder sur mon oreiller. Il peut ramener Robert Downey Jr sur nos écrans, tout comme il peut faire croire à Jon Bon Jovi qu’il a des talents d’acteur. Il peut donner à Julie Bowen une place dans sa nouvelle production, avant de la kelleyriser entre deux saisons.
DEK a réussi à maintenir un fragile équilibre entre comédie et drame qui fait réfléchir les neurones, et tout ça pendant quatre ans. DEK a muri, et s’est émancipé de son syndrome "sorkinien" qui l’obligeait à écrire tous les épisodes. Il s’est entouré de producteurs et scénaristes doués. Le résultat : je suis maintenant triste de savoir qu’à la fin de saison, il n’y a aura plus de Boston Legal.

Mis à part le fantastique nouveau générique, et la satisfaction d’avoir une distribution garantie 100% sans boulets, le season premiere m’avait laissé un peu de marbre. DEK vs l’industrie du tabac, c’était un peu du déjà vu. Alan qui retrouve un ancien amour qui l’a chamboulé, c’était un peu du déjà vu. Denny qui ...fait son Denny, c’était, comme les cinq mots qui vont suivre la virgule, un peu du déjà vu. Mais ce qui m’a le plus gêné, c’est qu’un procès d’une telle envergure aurait fait un excellent arc pour cette ultime saison.
C’était sans compter l’épisode de cette semaine. Le procès du première n’était qu’une mise en appétit. Alan s’est trouvé un nouveau os à mâchouiller : l’industrie pharmaceutique. Certes, c’est encore une fois un avocat seul contre une industrie. Alan va sûrement l’emporter, mais la bataille est digne d’un ultime combat pour Crane, Poole and Schmitt. Si on rajoute à cela, du texte pour Laroquette, la "débouletisation" de Jerry, Katie, plein de statistiques à la fois intéressantes et inquiétantes et le retour de la nièce de Shirley, on obtient encore un excellent de Boston Legal.
Aller, plus que 10 épisodes avant le grand series finale ! DEK : t’as intérêt à assurer !
La Guerre du Lundi
Ju part en Croisade
Je regarde beaucoup de séries télévisées. Sans déconner. Mais malgré ma dépendance, je suis encore capable de me rendre compte que ma soirée télé du lundi ne peut plus durer. Jugez-en par vous-même, voici la liste de mes séries du lundi : Boston Legal, Chuck, Gossip Girl, Heroes, How I Met Your Mother, Prison Break, The Sarah Connor Chronicles, et The Big Bang Theory. En une soirée. Huit séries. Presque 5 heures de programme.
Il fallait se rendre à l’évidence. Trop c’est trop. Même moi, je ne pouvais pas. Cette semaine, il a fallu que j’arrête de suivre une de ces séries. Je sais, c’est terrible. Terrible ! Et pour les petits malins qui sont en train de se dire que je pouvais tout simplement attendre un autre jour de la semaine, moins rempli, pour regarder les séries que je n’avais pas eu le temps de voir le jour même, je n’ai qu’une seule réponse : c’est franchement le genre de solution simpliste qui ne convient qu’aux gens qui n’ont pas une consommation déséquilibrée et quasi obsessionnelle des séries.
Quant à ceux qui pensent que la moitié de mes séries du lundi sont nulles et ne méritent pas d’être suivies... je vous trouve bien généreux. Presque toutes mes séries du lundi sont complètement connes. Et c’est bien ça le problème.
Comment choisir, parmi cette brochette de séries médiocres, laquelle abandonner ? Comment arriver à trouver une de ces séries plus indispensable que les autres, alors que je n’en aime presque aucune ?
Pourtant, j’ai réussi. J’ai arrêté de regarder une de ces séries. Et pour cela, je n’ai pas trouvé d’autre solution que celle des bons vieux Match à Mort : huit séries, quatre quarts de finale, la série la plus nulle dans chaque cas avance au niveau supérieur jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une. Le résultat, un peu plus bas.
Libérées les séries ?
Tigrou a trouvé sa true série
J’ai trouvé ma série de la rentrée !
Et ce n’est pas Privileged, la série qui nous a expliqué pendant 40 minutes cette semaine que le sexe n’est pas un pêché… à condition d’être amoureux ! Sans ça, on n’est qu’une "slut" (parce qu’évidemment, cette conception du sexe s’applique aux filles uniquement, les mecs étant génétiquement incapables de se contrôler en la matière sans la collaboration active de la demoiselle). Car, c’est vrai, comment peut-on mériter le respect d’autrui quand on ne se respecte pas soi même, et qu’on fait quelque chose d’aussi dégradant que de coucher avec quelqu’un dont on n’est même pas amoureux ?
Privileged a beau être une série sympathique, avec de bons dialogues, un casting féminin assez chouette (bien que je commence à avoir des doutes sur l’actrice qui joue la sœur de l’héroïne) et un trio d’hommes-objets plaisant à regarder (à défaut d’avoir une quelconque personnalité), j’ai trouvé cet épisode et sa vision culpabilisante du sexe (qui n’est acceptable que dans certaines circonstances bien définies : à savoir une relation amoureuse et durable) assez dérangeants.
Je préfère largement la vision décomplexée du sexe que nous proposent Greek ou Gossip Girl (mais surtout Greek, en fait, Gossip Girl faisant preuve d’un peu de complaisance en nous montrant toujours les frasques sexuelles "hors amour" des personnages comme "scandaleuses") à celle, très restrictive et moralisatrices, que nous offre Privileged. Le pire, c’est que les créateurs de la série s’imaginaient sans doute être très progressistes en reprenant le discours pro-abstinence de Sarah Palin tout en y remplaçant le mot "mariage" par "amour" !
Heureusement pour moi, ma série de la rentrée passe sur HBO, et côté sexe "just for the fun of it", on est servi. Il s’agit de la très controversée (à pErDUSA en tous cas) nouvelle série d’Alan Ball : True Blood.

Alors que beaucoup l’attendaient au tournant pour son premier drama "post Six Feet Under", Alan Ball semble avoir décidé de surprendre en proposant quelque chose qui n’a rien, mais alors rien à voir avec la série qui a fait sa gloire.
True Blood, pour ceux qui n’auraient pas encore essayé, c’est un mélange contre nature de Charmed, de porno soft et de 7 à la maison. Avec une touche d’accent du sud pour assaisonner le tout.
Dit comme ça, ça ne donne pas envie du tout, je sais… Et pourtant, j’adore l’ambiance à la fois mystérieuse, kitsch, érotique et angoissante de cette série.
Car c’est vraiment là le point fort de la série : son ambiance. Le rythme est posé, Alan Ball prend le temps de développer ses personnages (les scènes du dernier épisode qui s’attardaient sur les habitants "en arrière plan" de la ville m’ont agréablement rappelé Gilmore Girls) et son univers (dont on découvre l’aspect fantastique au même rythme que Sookie). Ajouté à la très belle photographie, qui accentue autant que possible le contraste entre le jour et la nuit, tout ça confère à cette petite ville du sud une atmosphère intrigante et attachante que je suis impatient de retrouver chaque semaine.
J’apprécie aussi que la série reste très premier degré en dépit de son univers assez barré, tout en assumant le côté pas très subtil de ses métaphores (Comme lorsqu’un personnage s’indigne que la lutte pour les droits des vampires ait remplacée celle pour les droits de Noirs).
Et j’aime aussi le fait qu’Alan Ball se débrouille pour déshabiller intégralement le frère tellement-débile-que-ça-en-devient-mignon de Sookie au moins une fois par épisode. Mais ça, c’est vraiment une question de goût.
Tout ça pour dire que, contrairement à d’autres, je suis très content que Alan Ball ait eu le courage (ou la lâcheté ?) de ne pas nous offrir un remake de Six Feet Under pour son nouveau drama (remake qui n’aurait de toutes façons jamais été à la hauteur de l’original), mais de tenter quelque chose de complètement original et différent.
Et si Anna Paquin ne remplacera pas Peter Krause de sitôt dans mon cœur, je suis pour l’instant séduit par le résultat !
Oh, et accessoirement : j’adore le générique. Avec sa musique envoûtante et son mélange psychédélique d’images ésotériques, érotiques et religieuses, il me plonge tout de suite dans l’ambiance !
Retour aux sources
Tomemoria n’est pas de l’avis de Tigrou
Pourquoi Privileged est-elle la nouvelle série la plus enthousiasmante de la rentrée ? Pourquoi les aventures de Megan et son intérêt pour les "gens qui comptent" nous captivent-ils ? Pourquoi un épisode bancal basé sur les rapports sexuels s’en tire haut la main (si on occulte le spot final où l’actrice parle du drame qu’est d’avoir un enfant à vingt ans) ?
C’est très simple, Privileged plait tellement car elle redonne ses lettres d’or au guilty pleasure. Il y a quelques années, le guilty pleasure type, c’était la saison 1 de The O.C.. Personne n’oserait dire que c’était de la grande télévision, ni même un chef d’œuvre. Mais c’était suffisamment bien écrit, suffisamment bien traité, pour que l’on s’attache aux personnages, que l’on s’y reconnaisse et qu’on les aime. Ces derniers temps, les guilty pleasure ont perdu de leur saveur. On continuait de les regarder sans vraiment les aimer. De ce fait, il faut bien comprendre que Privileged n’est pas une bonne série mais juste un délicieux plaisir coupable. Elle se trouve dans un contexte tel que l’on croit avoir affaire à une sorte de petit écrin mais elle n’a rien d’exceptionnel.
L’épisode sur la sexualité des adolescents m’a plu jusqu’au spot car il ne semblait pas dégager de morale unilatérale. J’ai beaucoup apprécié la scène où la sœur de Megan discute avec Sage et explique combien Megan est quelqu’un de moralisateur et coincé. J’ai aimé que l’héroïne en prenne pour son grade et que la série admette, dans une certaine mesure, que le discours de la jeune femme était fondé sur des préjugés et un manque d’ouverture d’esprit. Par ses défauts, Megan n’est que plus humaine.
J’adore aussi que Rose ne couche pas avec son loser de copain. Non pas dans le sens où coucher avec quelqu’un sans être amoureux, c’est MAL ! J’y ai vu une nouvelle force de caractère bienvenue insufflée au personnage. Rose choisit elle-même de ne pas se complaire dans ses illusions sur ce mec qui n’attend d’elle que son propre plaisir sans se soucier un instant de ses états d’âme. J’aurais été vraiment en colère que la cadette couche tout de même avec lui, parce qu’elle veut être cool et au même niveau qu’une star du porno. Pour le coup, j’aurais trouvé la série dérangeante.
Réclames 2008
Jéjé fait son Pubpub
Qui dit rentrée télé américaine, dit grosses campagnes de publicité autour des séries. Et moi, j’aime bien. C’est la dernière raison qui me fait encore acheter le Entertainment Weekly de la rentrée.
Sur Hollywood Reporter, l’un des journalistes s’est amusé à noter les affiches de cette saison. Comme il est de bon ton d’adopter une attitude "verte", je n’ai aucun scrupule à recycler cette idée et proposer mon avis sur celles-là.
TOP 3

#1 : Gossip Girl - L’image est somptueuse et l’idée d’utiliser les citations négatives de critiques m’amuse beaucoup.
#2 : House - Les choses sont claires. House, c’est Hugh Laurie. Cette pub est comme lui, caustique, drôle et fascinante.
#3 : CSI - NY - Je ne regarde pas la série, l’idée de la pub n’a rien d’original, mais j’adore la photo d’origine.
Bottom 3

#1 : Privileged - Un gros ratage. L’image est surchargée et les couleurs sont terriblement attendues ; l’héroïne est rousse, on nous propose donc un camaïeu de orange marronasse et une touche de vert ! Surprise ! L’ensemble est banal et insipide et ne donne vraiment pas envie.
#2 : Pushing Daisies - Le fait que je n’aime pas l’esthétique "adorable" et "so mignonne" de la série ne doit pas m’aider. Cette image me donne juste envie d’écraser d’un gros coup de chaussures de sécurité la grosse pâquerette et tous les petits parasites qui roucoulent sur ses pétales.
#3 : Entourage - Les personnages principaux qui marchent en ligne en plein milieu d’une rue, ça marche toujours avec moi ! C’est l’effet Melrose Place. Mais là, ça tombe juste à plat. On sent le manque d’inspiration sourdre de tous les points de la photo et à l’image des personnages, on s’ennuie déjà.
La Guerre du Lundi, Part 2 : Premier Tour
Ju part en Croisade (2)
Huit séries. Quatre places en demi-finale. Pas de temps à perdre.
Premier Quart de Finale : Boston Legal contre Gossip Girl
On commence par le match au résultat le plus évident. Boston Legal étant la seule série du lundi que j’aime, que je regarde toujours avec plaisir, et dont j’attends la suite avec impatience, et sachant qu’il ne reste que dix épisodes avant la fin, je serais sans aucun doute là devant chacun d’entre eux.
Résultat : Denny Crane reste invaincu. Gossip Girl avance en demi-finale.
2ème Quart de Finale : Chuck contre The Big Bang Theory
Deux séries de geeks, avec des geeks, et pour les geeks. Deux séries qui se veulent drôles. Une seule des deux arrive à me faire rire.
Résultat : Sheldon est plus amusant que tous les membres de la Nerd Herd réunis. Chuck va en demi-finale.
3ème Quart de Finale : Heroes contre How I Met Your Mother
On ne présente plus Heroes, la série la plus insupportable de la télévision américaine. En face, une « comédie » de CBS, Ta Mère, la Série, qui arrive à produire un épisode drôle par saison. Mais voilà, depuis cet été, j’ai une toute nouvelle estime pour Neil Patrick Harris et son doctorat en Horriblitude...
Résultat : De tout temps, l’Homme a cherché les réponses aux grandes questions qui le hantent.... ZZZZZZ.... Heroes ira chercher les siennes en demi-finale.
4ème Quart de Finale : Prison Break contre Terminator : The Sarah Connor Chronicles
D’après la FOX, les audiences décevantes de Prison Cassée sont dues à la mauvaise influence de Sarah Connor, placée juste avant. J’en déduis donc que si plus de gens regardaient Terminator, alors Prison Break ne serait plus une série idiote à l’audience érodée par la connerie des scénarii, et qui aurait dû être annulée il y a deux ans. Or, le plus gros problème de Sarah Connor, c’est son titre trop moche, trop long, et avec « Chronicles » dedans. Je propose donc de renommer la série en « Terminator : Sarah Connor ? Oui ? PAN ! » ou encore mieux, « Terminator : Summer Glau ! ». Avec ça, les audiences de Prison Break sont obligées de remonter.
Résultat : Au pire, Sarah Connor s’arrête à la mi-saison pour laisser la place à 24 et Dollhouse. Au mieux, la série est annulée dans un mois. Dans les deux cas, continuer à regarder la série est la meilleure façon de gagner 42 minutes sur mon programme du lundi sous peu. Prison Break avance en demi-finale.
Les Matchs à Mort trouvent leur conclusion, un peu plus bas. Ne zappez pas. (Et surtout pas sur LeMonde.fr)
Plus que 4 semaines pour profiter de la Meilleure Série au Monde
Blackie est définitivement une Joan
J’en veux beaucoup aux Emmys cette année. Encore plus qu’avant. Récompenser Mad Men, c’est bien, mais m’en priver durant deux insupportables semaines au profit des blagues d’Howie Mendell, ce fut à la limite de la torture.
Alors oui, c’est la rentrée, il y a le plaisir de retrouver ses bonnes vieilles séries et d’en découvrir de nouvelles (majoritairement nazes)… mais aucune ne me rend aussi impatiente et dans un état de fascination intense que le bébé de Matthew Weiner. Je crois que je suis amoureuse, prête à m’engager à vie et repousser toutes les autres qui oseraient se croire à sa hauteur.
Cette seconde saison a pris une direction qui ne plaît peut-être pas à tout le monde. L’aspect quelque peu documentaire sur les mœurs de 1960 vus à travers une agence de pub a pas mal disparu au profit d’une augmentation de rebondissements dramatiques. La série peut donc paraître plus classique et abordable au premier abord. Mais ce changement me plaît davantage car cela ne la rend que plus trompeuse sur bien des aspects. A mesure que les évènements s’enchaînent à un rythme plus rapide, il devient plus difficile de cerner les personnages et la direction qu’ils prennent, car il nous manque dix-huit mois de leur passé et que le jeu préféré de Weiner & Co est de laisser croire que chaque scène, chaque dialogue, est à prendre au sens le plus évident. Les séries les plus complexes méritent plusieurs visions. Avec Mad Men, il est nécessaire de se revoir chaque épisode immédiatement afin d’avoir toutes les options possibles en main et saisir le battement de cils qui fera revoir tout ce qui détermine un personnage. Parce que oui, c’est très important de savoir si l’envie de la petite Sally d’en avoir des « big ones » fait référence aux pieds géants de sa mère ou aux attributs si remarqués de Joan ! Et ils ont beau tous vivre à une époque pourrie sans internet, je ne sais pas comment on peut ne pas avoir l’envie irrépressible d’évoluer dans leur univers et leur dire leurs quatre vérités.
(Soit dit en passant, je serais totalement une Joan et Jane serait déjà morte pour avoir osé moquer mon autorité.)

Bref, dimanche dernier prenait pour point de départ le pseudo-suicide de Marilyn Monroe (sérieusement, qui y croit encore ?), l’icône qui caractérisait mieux que quiconque ces gens cachant leur mal-être sous des apparences de perfection. Sauf qu’au bout d’un moment, soit on craque soit c’est l’ulcère. Et le petit monde de certains est en train de s’écrouler significativement, par leur propre faute autant que celle des autres, comme ce pauvre Freddy Rumsen auquel je suis éternellement reconnaissante d’avoir joué du Mozart avec sa braguette. Tu me manqueras, vieil alcoolo.
Si ce départ signifie aussi une montée de plus dans la carrière de Peggy, pour laquelle je suis évidemment ravie, c’est la percée d’un autre qui m’interpelle le plus dans cet épisode-où-il-se passe-déjà-infiniment-de-trucs : Hollis, le type obligé d’appuyer sur les boutons de l’ascenseur pour tous les paresseux chez Sterling Cooper et que l’on a entendu parler trois fois. Vous savez, celui à la peau bronzée.
Les femmes ont pris le pouvoir plus que jamais cette saison, entre les responsabilités grandissantes de Peggy, suivie de près par une Joan entrevoyant une vie au-delà du mariage, et le ras-le-bol d’une Betty qu’on n’aurait jamais imaginée frôler avec le divorce. Mais le début des années 1960 ne tournent pas qu’autour de la révolution féminine, et les questions d’antisémitisme et d’homosexualité touchent aussi les personnages au-delà de la simple anecdote historique.
Alors quand Blondie Bear mentionne qu’Hollis est écrivain et qu’une autre agence a engagé un homme noir, mon intérêt pour le jeune homme de l’ascenseur est piqué. D’autant que parallèlement, Carla l’employée des Draper est plus présente que jamais à l’écran et la seule personne à se rapprocher de Betty. Deux personnages secondaires de couleur sont en train de prendre leurs marques, ce qui ne me réjouit pas pour des questions d’exhaustivité (il y a les téléfilms de Lifetime pour ça) mais parce qu’ils le font à un moment déjà suffisamment chaotique pour les protagonistes. Et rien que la pensée de les bousculer davantage me rend encore plus impatiente pour la suite, qui sera obligatoirement du grand art. Cela, pendant de très nombreuses années et sans jamais me décevoir une seconde.
La Guerre du Lundi, Part 3 : La Fin
Ju part en Croisade (3)
Il n’en reste plus que quatre. Une seule d’entre elles sera déclarée « La Série la Plus Arrêtable du Lundi Soir ». Gossip Girl, Chuck, Prison Break ou Heroes ? La réponse, tout de suite.
Première Demi-Finale : Gossip Girl contre Chuck
Pas facile de départager deux séries de Josh Schwartz. Le problème, c’est que les deux possèdent leur propre Chuck, les deux rendent nostalgique de l’époque où The O.C. était vachement bien, et surtout, les deux ne sont vraiment, vraiment pas terrible. Mais voilà, Chuck possède la meilleure bande-originale, avec notamment cette semaine "The Power of Love", comme dans le Meilleur Film de Tous les Temps que J’Aime.
Résultat : Gossip Girl avance en finale.
2ème Demi-Finale : Prison Break contre Heroes
Avant de commencer, un petit jeu pour ceux qui ne regardent pas. Essayez de deviner laquelle de ces deux séries aborde les thèmes de l’inceste, du cannibalisme, et des gens décapités qui en fait ne sont pas vraiment morts... Vous voulez la solution ? C’est facile : les deux. Oui, on est en présence de deux séries à la fois complètement connes et quasiment impossible à arrêter. Le suspens est trop important : jusqu’où les scénaristes pourront-ils descendre dans la bêtise et la nullité la plus totale ? Je ne sais pas vous, mais moi je meure d’envie de le découvrir.
Résultat : Au moins, les gars de chez Prison Break sont au courant qu’ils ne produisent pas la série la plus intelligente de l’Univers. Heroes et son infinie prétention vont en finale !

Finale : Gossip Girl contre Heroes
D’un côté, une série prétentieuse avec de mauvais acteurs. De l’autre, Heroes.
Tandis que j’éprouve un plaisir malsain à valider ma propre intelligence en suivant les aventures répétitives de gens ordinaires et de leur extraordinaire bêtise, j’avoue ne rien éprouver du tout devant Gossip Girl. La série est arrivée en finale de ce petit jeu sans que j’écrive une seule ligne dessus. Et c’est sans doute parce qu’il n’y a rien à en dire. J’avais déjà abandonné les pauvres fils et filles de riches de l’Upper East Side l’an dernier au bout de trois épisodes, pour mieux reprendre à la mi-saison pour cause de Stupide Grève... et maintenant que la Stupide Grève est terminée, je ne vois plus aucune raison de continuer.
Résultat : Cette semaine, j’ai arrêté de regarder Gossip Girl. Non seulement ça ne me manque pas, mais en plus je peux enfin apprécier tranquillement mes 4 petites heures et quelques de séries du lundi, sans avoir l’impression de passer un peu trop de temps devant des conneries. La Petite aux Potins, je lui dis merci.