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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°92: Semaine du 09 au 15 février 2009

Par la Rédaction, le 15 février 2009
Publié le
15 février 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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Ben oui, forcément qu’on allait parler de Dollhouse. C’était quand même un peu obligé. Mais seule Blackie s’est lancée cette semaine, personne n’étant vraiment inspiré pour parler du pilote de la nouvelle série de Joss Whedon. Ju a préféré les "mythologies" de Battlestar Galactica et de Fringe, Gizz a préféré parler de Psych et Jéjé, de The L-Word. De son côté, Feyrtys revient sur ses trois épisodes préférés de la semaine, avec des mormons, des geeks et leurs mères, et des petits pois à la sauce au beurre d’estragon. Pendant ce temps, Joss rêve qu’il partage son lit avec Eliza Dushku et Tahmoh Penikett. On ne peut pas vraiment lui en vouloir.

Les Cylons ne savent pas compter. Mais putain, qu’est ce qu’ils parlent.
Ju enfonce le Basestar dans la plaie

Cette semaine, sur le sujet Battlestar Galactica du forum, un lieu d’habitude réservé à la bêtise, la mesquinerie, et l’envoi régulier de vacheries, on a trouvé un peu de temps pour discuter du processus d’écriture de la série, et plus particulièrement de sa mythologie écrite au fil de l’eau. Enfin, pas trop longtemps, hein, après qu’une paire de messages réfléchis a été posté, j’ai été forcé de revenir au vrai sujet (les vacheries) en déclarant que la mythologie de Battlestar était quand même un peu toute naze.
Pour moi, le vrai intérêt de la série, c’est la nature des Cylons, leur évolution, et leur différence de moins en moins marquée avec les Humains. A côté de ça, la mythologie c’est une chose improvisée, avec des Cylons choisis au pif et de vagues répliques qui trouveront éventuellement du sens plus tard. Donc oui, elle est toute naze.

Et un tantinet prétentieuse.

No Exit, l’épisode diffusé cette semaine, est une très belle illustration de la schizophrénie de la série. L’épisode est très bon, sans aucun doute. En moyenne. Car si je n’ai absolument rien à reprocher aux flashbacks sur Cavil, tout se qui se passe sur le Galactica est malheureusement beaucoup moins convaincant.

Alors que Cavil et Ellen nous dévoilent l’origine des « sept » Modèles de Cylons classiques, Dean Stockwell nous offre une des scènes les plus formidables de la série. Le monologue de Cavil sur les limitations de son corps « humain », très bien écrit et magnifiquement interprété, nous offre en plus une jolie relecture de ses apparitions précédentes. Sur la forme comme sur le fond, je vois mal ce que je pourrais reprocher.
En face de ça, sur le Galactica, c’est bien la mythologie de la série qui plombe tout le reste de l’épisode. Forcément, quand on improvise ses rebondissements, ça se paie tôt ou tard. L’explication de l’existence des Final Five, les Cylons du Pif, est plutôt foireuse, très bancale, et manifestement rafistolée à la dernière minute. Mais le problème n’est même pas là. Le pire, c’est que toutes ces révélations nous sont faites de la manière la moins ambitieuse possible. Anders s’est pris une balle dans la tête dans l’épisode précédent, son docteur est un humoriste habitué du Daily Show absolument pas à sa place, mais ça Anders s’en fout, parce qu’il a beaucoup de choses à dire. Touché par une sorte d’anti-amnésie télévisuelle, Anders raconte toute leur origine à ses potes Cylons du Pif. Quasiment d’une traite. Il parle. Et c’est tout. La règle qui dit qu’il vaut mieux montrer que raconter à la télé s’est pris un coup de poing dans la gueule. Et les gens devant leur écran aussi, assommés par l’avalanche d’informations qu’ils viennent d’absorber de la pire façon possible. La prochaine fois, Ron Moore devrait nous sortir un schéma explicatif sur feuille A4, ça ira plus vite.

Et pendant ce temps, Adama passe encore son temps dans sa salle de bain. C’est la prostate.


But why bounce around to the same damn song ?
Gizz aurait bien besoin d’être un jedi pour nous convaincre de regarder Psych

Pour tout vous avouer, cette semaine n’est pas placée sous le signe de l’inspiration pour moi.
Alors, plutôt que de dire du mal d’Eliza Dushku, ou du bien de Flight Of The Conchords, il vaut mieux tenter l’originalité, et parler de la série que je dois être le seul à regarder au sein de la rédaction, l’agréable Psych.

Si la série n’a rien d’exceptionnel et n’atteint que très rarement des sommets, elle est pourtant toujours divertissante, et l’épisode de cette semaine n’échappe pas à la (bonne) routine.
Vendredi 13 oblige, l’épisode s’est voulu être une parodie de film d’horreur plutôt pas mal faite, et en deux parties bien ficelées.

Puisque ce petit texte a plus pour but de vous inviter à regarder la série, plutôt qu’à vraiment critiquer l’épisode, je vous épargne le résumé des intrigues, pour mieux vous vanter les mérites de ce petit produit exceptionnel, qui ravira les ménagères et toute la petite famille.

Le côté le plus délectable de la série est l’écriture de ses dialogues, qui sont parfois à la limite de la logorrhée name-droppeuse, mais méritent plutôt la qualification de flot de références cinématographiques et télévisuelles obscures sorties du tréfonds des années 80, qui font mon bonheur malgré l’aspect plutôt péjoratif de cette phrase.
De plus, depuis que j’ai décidé de détester The Office, c’est aussi la seule série actuelle qui fait battre mon coeur de Shipperiste, avec les assauts constants de Shawn envers la jolie Juliet, véritable litanie à la technique du "si elle ne veut pas, insiste un peu" qui le place dans la catégorie des gros lourds plutôt attachants.

En plus de ça, la série se permet d’avoir des "Enquêtes de la Semaine" généralement bien écrites, dans lesquelles le statut de Shawn a su évoluer au fil des ans. Après avoir été systématiquement dénigré, notamment par Lassiter, et sans jamais avoir la confiance de la Police, le personnage a su progressivement et logiquement s’imposer, étant maintenant l’objet de toutes les attentions, et dont la Police s’est rendue dépendante. Cette évolution, plutôt basique en apparence, participe grandement à la fraîcheur constante de la série, et fait qu’elle est un de mes rendez-vous préférés de la semaine !


The L Word
Jéjé a viré sa cutie.

Cette semaine, je n’ai pas (encore) regardé le season premiere de Survivor. Je n’ai pas vu Dollhouse. Ni le cross-over Grey’s Anatomy/Private Practice.
Mon visionnage de séries est complètement paralysé par mes nouvelles amies, les lesbiennes powerful de Los Angeles.

J’arrive quelques années après la guerre, mais comme dans toutes les situations, j’ai une bonne excuse. Elle s’appelle Queer as Folk US, cette fois-ci. Échaudé par la nullité crasse d’une série qui n’a jamais pu dépasser le niveau d’un porno-soft en refusant d’écrire des personnages et des relations un peu complexes, j’avais été très sévère avec le pilote de The L Word, que j’avais vu à l’époque de sa première diffusion, et qui m’avait semblé n’en être qu’un simple décalque féminin.
Sa créatrice a eu une idée de génie. Elle n’a pas décidé d’écrire ses personnages comme des écervelés geignards et superficiels. Ca fait un bien fou. Elle a peut-être été un peu loin dans l’effet miroir inversé puisque nos lesbiennes de L Word sont toutes magnifiques et talentueuses dans leurs arts/professions respectifs.
On a parfois d’évoluer à Lesbo-fantasy-land où la simple factrice et la directrice de studio de cinéma sont toutes les deux des mannequins gays. Et il faut dire qu’elles ont trouvé la solution pour avoir la vie facile nos lesbiennes, elles sont devenues amies en saison 2 avec une milliardaire.
Mais passées ces petites facilités, L Word se révèle un soap enlevé dont les multiples personnages évoluent fréquemment et avec cohérence. J’aime beaucoup le fait de n’apprécier qu’une partie d’entre eux selon les épisodes, parce que l’on sait qu’il n’y a pas de boulet définitif dans L Word. Les lesbiennes powerful, c’est vraiment les copines. Vous verrez quand vous vous y serez mis. Et jamais vous ne direz « Tiens, je vais regarder un petit épisode de The L Word », ce sera juste « Oh, elles en sont où mes lesbiennes ? ».
(Oui, j’ai un peu perdu tout sens des réalités, mon psy est un peu inquiet.)

Mais où est-elle ?

Et pour donner un petit peu plus envie à nos lecteurs non-fans de Kathy Griffin (on les appelle les hétérosexuels dans certains milieux avertis), sachez que la plus belle femme du monde y est présente pendant plusieurs saisons. C’est mon cadeau à moi, ma pierre précieuse pour vous, ma cerise sur votre gâteau.
Je ne vous cache qu’elle est tellement magnifique dans L Word que je n’avais même pas fait attention que je la regardais dans le même temps dans une autre série. La grande différence est que dans Life, elle est habillée. (Et en pantalon).
Oui, mon Joma, Sarah Shahi est dans L Word !


Abrams vs. Vaughan vs. Hitchcock
Fringe révèle son vrai visage, et Ju est encore là pour rendre des comptes

Récemment, j’ai eu une révélation sur mes habitudes de consommation télévisuelle que je voudrais partager. C’est un fait : je passe de bien meilleurs moments devant mes séries depuis que j’ai arrêté de regarder toutes celles que je n’aimais pas.
Réfléchissez-y, c’est profond.

La seule exception à cette règle, la seule série que je n’aime pas et que je n’arrive pourtant pas à arrêter, c’est Fringe. C’est comme une drogue. Et j’ai beau avoir essayé de rationaliser cette dépendance, rien n’y fait, je n’arrive pas à justifier le fait que j’y retourne, encore et encore.
Fringe c’est quand même la série la plus insupportablement prétentieuse de la saison. La forme est belle, la réalisation soignée, les musiques sublimes et certains dialogues bien foutus (très souvent ceux de John Noble), mais les intrigues puent tellement le vide que j’ai du mal à faire attention à quoi que ce soit d’autre. Entre les révélations style « Tout ce que vous croyez être vrai est faux !!! » et les enquêtes tirée de X Files (dans le meilleur des cas), je cherche l’originalité à chaque épisode, en vain.

Alors bien sûr, les scénaristes passent tellement de temps à essayer de rendre Anna Torv charismatique et attachante (« Tiens, et si on la faisait vivre avec sa sœur et sa nièce ? », « Brillant ! »), ou à créer des gadgets anecdotiques autour de la série (Fringe est quand même la seule série avec jeu de « Où est Charlie ? » intégré, puisque l’Observateur, un pseudo Alfred Hitchcock albinos, se cache dans chaque épisode), qu’il leur reste peu d’occasion d’écrire des scénarii originaux.

Mais est-ce-que Fringe tient uniquement du pompage de X Files ? Non.
Cette semaine, au détour d’une voix-off de Walter Bishop, la série nous a offert une grosse clef de son intrigue générale. Et oui, c’était sans doute la semaine promo mythologique, comme pour Battlestar Galactica, tout devait partir, peu importe comment. En l’occurrence, n’importe comment. Mais si on fait abstraction de la forme, douteuse, sur le fond Walter nous parle d’une espèce de Guerre des Mondes, entre le notre et un univers parallèle plus développé technologiquement. Donc oui, c’est officiel, la mythologie de Fringe n’a rien à voir avec celle de X Files.

Youhou, la série fait preuve d’originalité !
Quoi ? Non ? Ah, non. La mythologie de Fringe, en fait, elle est grave pompée sur celle de Ex Machina, la bande dessinée de Brian K. Vaughan. Ok. Mais dans Ex Machina, on ne peut pas jouer à Où est Charlie ?. Le résultat est sans appel, JJ : 1 – BKV : 0


Eliza, Enver et contre tous
Blackie prépare ses munitions, mais fais quand même confiance.

Je résumerais bien mon avis sur Dollhouse à ceux qui ne lisent pas le forum par une patate qui sourit ou fait la gueule, mais il y a parfois des expressions faciales bien trop compliquées pour exprimer ce qu’on ressent et qu’une patate est bien incapable de transmettre. Eliza Dushku connait le même problème.

On peut tout de suite commencer par la liste de défauts de ce Pilote, qui les accumule et peut rebuter, à la grande surprise de beaucoup de monde apparemment. Il faut se rappeler que Joss n’est pas très bon sur de courtes durées, d’où un talent qui se révèle principalement dans ses séries et non ses scripts de longs-métrages (Serenity compris, si si), l’exception Dr Horrible tenant peut-être au fait qu’il l’écrivit avec trois autres scénaristes. Les Pilotes de ses séries précédentes ne témoignent pas des sommets atteints plus tard, et il a fallu au moins une saison à Buffy et Angel pour trouver leurs tonalités et développer une mythologie forte (Angel ayant été la plus lente à se trouver). Il lui faut pouvoir creuser tranquillement ses personnages et ses intrigues, ce qui est impossible dans une mise en bouche.

Avec ça en tête, je ne m’inquiète pas trop des soucis d’écriture flagrants chez Dollhouse. Les dialogues ne montent pas très haut, d’autant que Joss s’empêche de faire appel à ses pointes d’humour habituel à cause de son concept, les missions d’Echo n’ont pas de grand intérêt et partent dans des rebondissements ridicules, et la réalisation qui suit fait un peu tape-à-l’œil. En fait, il y a de quoi vouloir zapper dès que Dushku apparaît à l’écran. Peut-être s’améliorera-t-elle comme Boreanaz avec le temps, peut-être pas (j’opte pour Non, elle n’a pas l’air d’avoir suffisamment de recul vis-à-vis d’elle-même), mais pour ce Pilote elle est exactement ce qu’on craignait tous : mauvaise au possible. Rien que le générique fait de la peine, puisque sa musique plutôt passable (où quelqu’un chante mais ne dit rien…méditez là-dessus) est gâchée par les nombreux regards vides de Dushku, plus pénibles les uns que les autres. Comme Ju et moi nous étonnions hier, c’est là le premier générique de Whedon à ne pas montrer les visages de tous ses acteurs principaux. Ce qui fait vraiment peur quant à son obsession de vouloir coucher avec Dushku.

Cette limace est donc le souci principal, les scripts allant forcément s’améliorer. Elle n’a pas le charisme ni les facilités de Sarah Michelle Gellar, et encore moins la versatilité d’un Scott Bakula requise pour ce rôle. Si Joss a tendance à apporter autant d’attention aux personnages secondaires par la suite, le fait d’avoir Dushku comme productrice exécutrice va forcément compromettre une mise de côté tant espérée.

Ce qui sera bien dommage, parce que j’aime déjà l’ensemble de ses camarades.
Alors qu’ils me paraissaient juste bizarres en photo, Dichen Lachman dégage sur l’écran un intérêt étrange et Enver Gjokaj rend sa toute petite scène absolument formidable. Il y a quelque chose chez ces deux-là qui me plaît énormément et j’ai hâte qu’on se concentre sur eux, pour faire aussi de supers jeux de mots avec leurs noms.
Autour, des personnages à l’unique facette pour le moment, mais auxquels j’accroche d’emblée grâce à leurs interprètes. Adele Dewitt possède une classe digne d’une employée de Wolfram&Hart, Boyd Langton apporte du cœur à l’ensemble, le Dr Sanders… est joué par AMY ACKER, et Topher est une sorte de Warren Mears, un nerd sans trop de morale assez jouissif à détester et qui fournit les meilleures répliques. Quant à Tahmoh, j’ai beaucoup de mal à me faire une opinion sur son rôle d’agent du FBI qui essaie de découvrir la vérité (zzzzz) et nous sert des scènes de boxes trop métaphoriques. Enlever sa chemise ne va peut-être pas suffire très longtemps.

En tout cas dès que la caméra se pose sur gens-là, dès qu’on se concentre sur la Dollhouse, c’est tout de suite infiniment plus passionnant. Donc rien qu’avec l’équipe générale, les décors somptueux et tout ce qui n’a rien à voir avec Echo, on a quelque chose à se mettre sous la dent que je trouve suffisant pour faire abstraction des missions de la semaine sans originalité.
Conclusion : faites un effort pour vous accrochez, serrez les dents jusqu’en saison 2, et l’énorme récompense sera là. C’est du Joss Whedon, bordel, ça demande un peu de patience !

Bien sûr la série ne pourra atteindre le niveau de ses prédécesseurs que lorsque Joss se sera enfin tapé son « actrice » et cessera de voir en elle des dons qui n’existent pas, puis arrête de la filmer en contre-plongée avec ses robes ras-du-cul, pour se concentrer sur de vraies bonnes histoires. Qu’il fasse sa crise de la quarantaine et qu’on n’en parle plus !


Une semaine avec des bons épisodes dedans
Feyrtys parle de The Big Bang Love Chef

Cette semaine fut une bonne semaine de télévision pour moi. D’habitude, arrivé le dimanche, j’ai du mal à me rappeler de ce que j’ai vu de marquant pendant la semaine. Mais aujourd’hui, pour changer un peu, j’ai facilement trois épisodes (trois !!) qui me viennent à l’esprit.

Ma semaine a commencé par un épisode génial, le 3.04 de Big Love, série non moins géniale qui continue de m’épater à chaque épisode. Big Love ne cesse de s’améliorer, de se complexifier, de s’humaniser. Les thèmes de l’abus (moral et sexuel), de l’endoctrinement, de la liberté ont rarement été traités avec autant de subtilité et avec autant de points de vue différents. Le personnage de Nicki, interprété par Chloe Sevigny, est devenu un de mes personnages féminins préférés à la télévision. Un de ceux qui rattrape un peu le nombre de névrosées narcissiques que l’on peut voir le reste du temps.

Ensuite, il y a un excellent épisode de The Big Bang Theory. Un de ces épisodes que vous avez envie de revoir avec quelqu’un et de vous tordre de rire en rejouant les meilleures scènes. Christine Baranski est vraiment excellente, mais ce n’est pas nouveau. Elle me donne envie de revoir Happy Family. Et Cybill, mais juste un tout petit peu.
La sitcom "de geeks sur des geeks", qui a connu une première saison assez moyenne, est devenue une belle référence de l’humour un peu élitiste à la Frasier, tout en ayant recours à des ressorts de vaudeville qui fonctionnent très bien avec les personnages.

Pour finir, je pourrais vous parler de l’épisode de Lost qui m’a fait régresser au stade de l’expression sous formes d’onomatopées, mais je n’ai rien de plus intéressant à dire que Ju (trop fort, ce Ju). Je vais donc parler de mon obsession pour la nourriture, tant pis pour vou. Je vais parler de Top Chef.

Top Chef est l’une des rares émissions de real-tv qui mériterait qu’on en parle régulièrement sur le site. C’est mon émission préférée du moment.
Pourquoi ? Parce qu’on y voit des hommes dépecer des anguilles encore remuantes en leur plantant des clous dans la tête à coup de marteau. Parce qu’on y voit une femme faire tomber un chef français en pâmoison grâce à ses petits pois. C’est aussi simple que ça.

La saison 4 de Top Chef m’avait considérablement déçue l’an dernier. Les épreuves étaient inintéressantes, les candidats pas très doués (sauf pour la gagnante). Et puis voir des chefs essayer de faire des hot dogs pour un match de foot n’a rien d’excitant. Cette saison, les candidats ne sont pas tous aussi bons que ceux de la saison 3, mais ils sont tous drôles et attachants. Carla, Stephan, Fabio (un Allemand et un Italien !) sont excellents devant la caméra et derrière les fourneaux.

Mais ce qu’il y a de plus intéressant dans Top Chef finalement, c’est de voir les chefs s’entraider en cuisine. Lorsqu’il faut arranger les assiettes à envoyer en salle, goûter à une sauce ou simplement réconforter un candidat qui a reçu une mauvaise critique. Malgré la pression des épreuves, Top Chef ne devient pas un jeu de compétition dont le but est d’écraser ses adversaires. Un peu comme dans Project Runway, c’est la solidarité qui prédomine, mais pas dans un esprit "j’aime tout le monde, on va tous devenir les meilleurs amis du monde", non, c’est plutôt un parfait équilibre entre le respect mutuel et le conflit des égos.
Moi je suis une fille simple : donnez-moi des gens rigolos et sympas qui découpent des agneaux entiers à la hachette et qui ébouillantent de bons gros homards et je suis au paradis !

la Rédaction