Grandes Espérances 2006: Octobre 2006

Ils reviennent : Prison Cassée, 24, House, Bones, The Simpson, Family Guy, American Dad, The War at Home, The O.C. et MadTV
Ils arrivent : Vanished, Standoff, Justice, ‘Til Death, Happy Hour
Annulés : Arrested Development, Kitchen Confidential, Stacked, Reunion, Malcolm in the Middle et Bernie Mac.
LUNDI : Ca y est, ils ont cassé la prison. C’est bon ? On peut annuler la série, maintenant ?
Juste après Prison Break, la FOX propose Vanished, une série sur le kidnapping de la femme d’un sénateur. Intéréssés par la série ? Dans le casting, il a Ming Na dedans. Ben oui, ça calme tout de suite.
MARDI : Bonne nouvelle : Tim Minear a retrouvé du boulot. Mauvaise nouvelle : c’est dans Standoff. Moi, je trouve que c’est bien qu’apres Firefly,Wonderfalls et The Inside, Tim commence à tuer de mauvaises séries. Peut être que l’année prochaine, John Wells pourra l’engager sur Urgences.
Un patient a une maladie étrange. Dr House et son équipe le soigne. Dr House est un salaud antipathique. L’état du patient s’aggrave. Dr House le sauve. Non, ce n’est pas une rediffusion de House, c’est juste la nouvelle saison.
MERCREDI : Je suis content, le E ! True Hollywood Stories sur David Boreanaz durera plus que 15 minutes. David a promené son chien, il a été repéré par un agent, il a joué dans un épisode de Mariés, Deux Enfants et après Buffy, il a eu sa propre série, Angel. Il a épousé une ancienne playmate, il a eu une nouvelle série Bones et plus personne n’a jamais plus entendu parler de lui. D’accord, ça fera dix-sept minutes, mais grâce à Bones, ça fera deux minutes de plus.
Vous saviez que Justice a le même générique que Queens Supreme ? Et bien, c’est la chose la plus intéressante de la série. Triste, non ?
JEUDI : ‘Til Death etHappy Hour sont deux sitcoms qui font plaisir de savoir que le genre est mourant.
Cette semaine commence la nouvelle saison de The O.C.. D’après Josh Schwarz, cette saison quatre est un retour aux sources de la série. Vous vous rappellez des débuts de la série ? C’était pas glorieux les enfants.
VENDREDI et SAMEDI : Sérieux, qu’est ce qui arrive à la FOX depuis quelques années ? ils sont où les Arrested Development, les Wonderfalls et les Firefly ?
DIMANCHE : Si la FOX sait bien faire deux choses, c’est des bonnes séries d’animation et des sitcoms foireuses. Et le dimanche, est consacré à ces deux points forts avec The Simpson, American Dad, Family Guy et The War at Home.
DE GRANDES ESPERANCES 2006
Brothers and Sisters
On a beaucoup parlé du drama cet été. Le pilote a été entièrement revu, plusieurs acteurs ont été recastés, l’intrigue légèrement modifiée, Marti Noxon a été remplacé par Greg Berlanti et Callista Flockhart a eu beaucoup de critiques négatives. Du coup, lorsque la série est arrivée à l’antenne, je ne m’attendais à plus grand chose. Un mois après, j’attends avec plus d’impatience l’épisode de Brothers and Sisters que celui d’un Desperate Housewives revitalisé par les scénaristes de Frasier et de Will and Grace.

Le drama familial d’ABC commence par la mort du patriarche de la famille et des conséquences sur la famille Walker. Brothers and Sisters fait partie de ses nouveaux dramas à la thirtysomething comme What About Brian et Six Degrees. Certes, Ron Rifkin et Sally Fields remontent la moyenne d’âge, mais la série repose principalement sur la vie des quatre frères et sœurs Walker. Il y a la mère de famille qui a du mal à repartir équitablement son temps entre sa famille et son travail, interprétée par Rachel Griffiths. Vient ensuite Kitty, la journaliste de droite élevée par une mère démocrate et qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Ally McBeal. Puis il y a les trois frères, le gay, l’ancien soldat et le beauf.
Le principal avantage de la série est que contrairement à What About Brian, nous n’avons pas à faire à des adultes qui se plaignent pendant quarante-cinq minutes de leurs vies de jeunes beaux riches. Certes, les Walker se plaignent de leurs vies de jeunes beaux riches, mais pour la plupart, les scénaristes et acteurs ont réussi à les rendre attachants. Il y a une alchimie entre eux qui manquent dans les autres dramas du genre de ABC. Mais attention, tout n’est pas réussi dans la série.
Les grands noms du casting sont censés aider. Sur le papier. Ron Rifkin et Sally Fields ont été de grandes déceptions pour moi jusqu’au dernier épisode diffusé. Lorsqu’ils cessent d’être oncle et mère, et que les scénaristes se focalisent sur leur relation de frères et sœurs, leurs personnages deviennent beaucoup plus intéressants. Ces deux personnages illustrent le problème de la série. Les personnages ne sont pas tous définis de façon réussie, mais on voit que les scénaristes connaissent les points faibles de la série et y travaillent. Un debut un peu faible mais sympathique permet à la série de s’améliorer d’épisodes en épisodes. Brothers and Sisters est une série qui mérite un peu d’investissement et qui a le potentiel de devenir un excellent drama.
Constance Zimmer
J’ai toujours aimé Constance Zimmer. J’ai regardé l’intégrale de Good Morning Miami rien que pour elle. OK, elle joue toujours le même rôle mais elle est bigrement efficace. Son arrivée dans le 3.02 de Boston Legal a été une belle surprise. Elle est une addition idéale à la série et d’après son site officiel, elle a signé pour être régulière. Je craignais que son arrivée fasse ressortir une manie assez agaçante de David Kelley : dès qu’il a un nouveau jouet, il oublie souvent ses anciens personnages. Vous vous rappellez quand il découvert Portia de Rossi et Lucy Liu, Courtney Thorne Smith avait moins de texte que le ficus dans le bureau d’Ally McBeal.
Mais dans Boston Legal, DEK semble avoir tiré des leçons de ses erreurs passées. La série a l’équilibre idéal entre comédie et drame, et le casting est bien balancé. Certains personnages sont clairement secondaires (Paul et Brad) et sont utilisés juste quand besoin est. Cette saison, Constance Zimmer ne prend pas la place de Julie Bowen. Au contraire, elle comble un vide que je n’avais pas réalisé : il manquait des jeunes femmes à forte personnalité dans la série. J’aime Julie et Candice, mais DEK a eu beaucoup de soucis par le passé avec les personnages féminins. Ici, Constance contrebalance parfaitement le personnage de Julie Bowen. J’étais un peu triste de voir Parker Posey partir si vite, mais je pense qu’avec Constance Zimmer, on a gagné au change. Son personnage est un peu moins ‘cartoony’ que Posey et je suis pressé de voir Zimmer dans un registre plus dramatique. Bref, la nouvelle saison de Boston Legal continue sur la lignée de la seconde et Constance Zimmer y est pour beaucoup.
Jeffrey Tambor et John Lithgow
C’est dans le générique, moi j’y crois : ‘It’s about to get good’. Dans Twenty Good Years, Jeffrey et John incarnent deux amis qui ont décidé à soixante ans de profiter à 100% des dernières vingt bonnes années qui leur restent. J’aime beaucoup le principe de la série qui engage exclusivement des scénaristes de plus de quarante ans. Cela donne un coté "old school" à la série, un peu comme Out Of Practice la saison dernière. Et même si un casting réduit au strict minimum permet à Tambor et Lithgow de briller, le matériel n’est pas encore à la hauteur.
Cependant la série, en plus de ces deux stars, a un grand potentiel. Derrière la caméra, on retrouve Terry Hughes de Third Rock from the Sun qui sait parfaitement mettre en valeur le comique visuel de Lithgow. Le principe de la série a été revu par Marsh MacCall, un ancien de Just Shoot Me ! et le tout est produit par Tom Werner de That 70’s Show, du Cosby Show et Roseanne. Quelques excellents one liners (‘The day you were born was the greatest day of my life. But it was one day !’) me laisse penser que comme 30 Rock, la série peut s’ameliorer avec le temps. John Lithgow nous propose un simili-Dick Salomon qui a échangé sa naïveté contre une seconde couche d’arrogance, et Jeffrey Tambor est très loin de ses personnages de The Larry Sanders Show ou d’Arrested Development. Ils forment un duo brillant et beaucoup trop efficace pour que la série soit annulée avant qu’elle n’aie trouvé son rythme de croisière.
Et il est rafraichissant de voir que NBC, qui court après les 18-35 ans à coup de Heroes, Friday Night Lights et Studio 60 ait le courage de mettre Twenty Good Years à l’antenne. Peut être plus pour très longtemps, mais quand même.
Veronica Mars

Je dois être le seul, mais je suis aussi enthousiaste devant ce début de saison de Veronica Mars que je ne l’étais l’année dernière. Comme vous avez pu le lire dans les reviews de Tigrou ou sur le podcast d’Octobre, la plupart (tous) mes camarades trouvent que cette saison trois commence de façon un peu faiblarde. Je suis loin de partager cette opinion.
Cette saison est découpée en trois mystères. Le premier s’étale sur neuf épisodes et revient sur l’intrigue du viol de l’épisode The Wrath of Graff de la saison deux. Et contrairement au crash du bus ou au meurtre de Lilly, il est n’est pas lié directement à Veronica, ce qui rend ce début de saison un peu moins intense que le précédent. Mais ça n’est pas un mal. Ca m’aurait un peu agacé que Veronica Mars ait, trois ans de suite, une terrible histoire de meurtre dans son entourage proche. Dans ce premier arc, Veronica est un peu moins torturée que dans les saisons précédentes. Mais c’est l’arc idéal pour présenter les personnages aux nouveaux téléspectateurs, mais aussi pour re-rentrer doucement dans le bain, à ceux qui ont été fidéles
dès le premier jour.
Les épisodes font aussi monter le mystère en crescendo avec la menace du violeur qui rôde autour des proches de Veronica. Et je dois avouer que ça marche totalement pour moi en tout cas. De plus, ce début de saison s’est débarassé du seul point faible que je lui trouvais : la résolution du cliffhanger. J’éspère qu’on ne parlera plus des Fitzpatrick, et que Keith pourra continuer son intrigue avec son ancienne compère de Just Shoot Me !, Laura San Giacomo. Il est étonnant de voir que Rob Thomas sait faire briller les deux boulets de l’excellente sitcom de NBC. J’aime énormement cette intrigue indépendante de Keith.
Et à priori je ne suis pas le seul, il y a plein d’adolescentes de 14 ans qui sont d’accord avec moi, vu que l’audience de la série augmente doucement mais sûrement. J’ai beau être le seul, mais je prend toujours autant de plaisir devant Veronica Mars et j’aime énormement le nouveau générique.
Les nouveaux visages de The Office
La sitcom tire un peu trop sur la corde du soap opéra en ce moment, mais elle sonne toujours aussi vraie. The Office saison trois est un peu différente de la saison deux. Le fait de séparer Jim du reste de l’équipe était un risque audacieux, mais qui porte ses fruits. Il permet à la série de faire revenir un de mes acteurs préférés, Charles Esten, un ancien pro de l’impro (oui, je vous laisse réutiliser ce jeu de mot lors de vos soirées entre amis. Non, non, ne me remerciez pas) de Whose Line Is It Anyway ?.
Esten incarne le nouveau boss de Jim, l’anti Michael Scott : sérieux, charismatique et efficace. Et s’il est très dur de rivaliser avec Pam et Dwight, Rashida Jones de Boston Public et Ed Helms du Daily Show s’en sortent plus que bien. Autant, j’ai de la peine pour Pam et Jim et je suis impatient de les voir réunis (ah ! leur premier contact téléphonique cette semaine !!!), autant j’aime le sang neuf apporté à la série.
Je n’ai aucune idée de la façon dont cette intrigue va se résoudre, et suis un peu étonné que le nombre de réguliers rivalise avec le nombre d’habitants du Luxembourg, mais j’espère juste que les scénaristes vont vite nous montrer un face à face Michael-Pam-Dwight // Josh- Karen-Andy.
LE GUIDE pErDUSA DE CE QUI EST FUN ET KIEF COOL
Le comic-book que Joss aime
Runaways

Joss a bon goût. Alors quand il a annoncé que non seulement il aimait Runaways mais qu’il reprenait les rennes de la série à partir du numéro 25 du volume deux, j’ai tout de suite fait chauffer ma carte bleue et commandé l’intégrale de la série. Et je n’ai pas regretté de lui avoir fait confiance.
Chaque année, les Wilder organise une rencontre de charité entre six familles en Californie. Alex, leur fils, doit pendant cette soirée s’occuper des cinq enfants des invités. Cette année, les six adolescents qui n’ont absolument rien en commun, décident d’espionner leurs parents. Ils sont alors témoins d’un sacrifice rituel et réalisent que leurs parents ne sont pas aussi charitables qu’ils n’y paraissent. Cette nuit là, ils décident de s’enfuir. C’est ainsi que commence le meilleur comic book que Marvel publie depuis quelques années.
Runaways, en plus d’être un concept original, bénéficie d’une intrigue solide et d’excellents dialogues (avec pleins de références aux séries télés et même à Whedon lui-même !!). Mon seul regret est d’avoir attendu que Joss en parle pour découvrir la série. Un teen drama avec des ados pleins de répartie qui chassent des monstres, c’est le comic book idéal pour Joss !!
Le blog intéressant qu’il faut lire
Education et Télévision
A pErDUSA, on essaie de parler de séries de façon différente et donner des cléfs pour mieux comprendre le monde des séries US. Severine Barthes, professeur de collège de région parisienne, elle, a décidé de faire la même chose avec sa classe Télévison et propose à ses élèves des cours pour décrypter les médias. En plus d’être une initiative louable et intelligente, elle tient aussi un blog passionant sur l’évolution du projet.Education et Télévision est un blog qui mérite un coup d’œil attentif.