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Pushing Daisies - Critique de l'épisode 0 de la saison 2

Previously on...: And then, came the second season.

Par Iris, le 10 octobre 2008
Par Iris
Publié le
10 octobre 2008
Saison 2
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At this very moment, precisely, Pushing Daisies was one year, two months, a week, two days, fifteen hours and eleven minutes. It was a young show, made with love, by an half-human half-god named after his mother’s goldfish, Bryan Fuller.

Pushing Daisies, fable des temps modernes, comme ne manque pas de nous le rappeler la pompeuse et répétitive voix-off en usant et abusant d’un langage vieillot, nous conte la vie d’un piemaker sociopathe, décidé à semer la désolation dans son entourage, et ce par tous les moyens possibles.

The Beggining

Tout commença alors que Ned n’était qu’un enfant.
Courant après son chien, Digby, qu’il voulait à nouveau battre ou utiliser à de quelconque fins étranges et effrayantes, ce dernier rencontra, malheureusement, un obstacle en la personne de Marietta, le camion.

Ever heard of « Paf, Le chien » ?

Se disant que, même si son fidèle compagnon était mort, il ne fallait pas gâcher, bien au contraire, Ned s’approcha lentement de lui et le toucha. Quelle ne fut pas sa surprise, pour ne pas dire sa déception devant l’expérience s’annonçant instructive à côté de laquelle il venait de passer, lorsque Digby se remit sur ses pattes, et s’en alla, gambadant tel l’agneau qui vient de naître.

Ce terrible jour marqua la fin de la libido de Ned, le condamnant jusqu’à la fin de ses jours à se tourner vers l’inaccessible, dédaignant l’évident, le beau, le ferme : Olive.

Damn you, Piemaker.

The discovery

N’ayant pas réussi à réitérer de contact avec son précieux animal, la folie meurtrière de Ned continua à croître en lui, et se porta sur un balai, qui rencontra malencontreusement sa mère, cette dernière ayant négligé les goûts culinaires très anglo-saxons de Ned.

« Je te l’avais pourtant dit : la cerise, j’aime pas ça, je veux du nouveau né ! »

Réalisant la bourde qu’il avait commis, n’étant qu’un petit garçon et devant donc toujours demander l’aide d’une grande personne pour retirer son repas du four, il décida égoïstement de la ramener à la vie, tuant dans la foulée le père de sa jeune fiancée.

« Yay ! Reste plus qu’à s’occuper de Belle-maman, et on se barre à Vegas ! »

Seulement, sa mère, débordante d’une affection incompréhensible pour ce qui semblait être le renouveau de Damien, l’enfant satanique, voulut l’embrasser pour lui souhaiter bonne nuit... Et n’en ressortit pas vivante. Touch once, life again, touch twice, dead... forever.

Voilà donc notre jeune Ned, 9 ans et déjà plus de morts à son actif que le manque de talent scénaristique de Aaron Spelling n’en a engendré, se rendant à l’enterrement de sa mère, alors même que son amoureuse Chuck supportait celui du père qu’il avait tué sans merci.

Et il emballe ! Ces jeunes, aucun respect pour les morts.

Some years later

Utilisant un flash forward que ne renierait pas le plus doué des scénaristes de Lost (quelle écrivain de talent je fais, j’utilise même des oxymores), nous voilà dans la cuisine d’un piemaker adulte.

Ne pouvant jamais se détacher de son amour des tartes, qui lui rappelaient sa mère, je l’espère sans aucune allusion à la tristement célèbre utilisation qui en était faite dans nombre de teen movies, il avait ouvert sa propre pâtisserie :

Malheureusement, au bord de la faillite, il avait dû s’associer avec une personne peu recommandable....

... Un détective privé.

Sous l’impulsion de son nouveau petit camarade de jeu, ramenant des cadavres à la vie, Ned leur extorquait l’identité de leur tueur, et récoltait ensuite la récompense.

C’est ainsi qu’il retrouva son amour d’enfance perdue de vue après que son père, qui avait compris la vraie nature de son fils, l’ait envoyé dans un pensionnat. Ou plus précisément, son cadavre, mais ce n’est qu’un détail.

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Il la ramena à la vie, et, tant qu’à faire, à son appartement, après l’avoir fait sortir de son cercueil avec une expertise certaine, ne faisant qu’ajouter un autre point à la longue liste de suspicions plânant au-dessus de lui.

Leur amour, malgré les années qui s’étaient écoulées telle l’eau dans les rues de la Nouvelle Orléans, brillait, plus éclatant qu’au premier jour, et elle se joint à Emerson et à Ned dans leur lutte contre le crime.

Pushing Daisies : Sex, drug, and pies.

Malgré son apparente douceur, Pushing daisies est une série très progressiste, n’hésitant pas à aborder de nombreux thèmes chocs.

La sexualité, pour commencer, occupe une place prépondérante. L’impossibilité de tout contact, n’impliquant pas de filtre plastique, entre Ned et Chuck, aurait même dit-on poussé le Pape à excommunier Bryan Fuller. Mais plus encore, cette série n’hésite jamais lorsqu’il s’agit de briser un tabou.

Le BDSM selon Pushing Daisies...



.... et même le roleplay disco.

High on Pie

Comme en écho au personnage de Mason, fameux junkie dans Dead Like Me, Bryan donne une dimension profonde, mélancolique, trouble, à l’héroïne Charlotte Charles, en faisant d’elle une dealer.

« Beware, Mary Louise Parker, I’m cooking, I’m coming »

Voulant pousser ses deux tantes agoraphobes à sortir de chez elles, et n’ayant selon toute vraisemblance jamais vu Requiem For a Dream, c’est sans scrupule qu’elle leur envoie des tartes truffées de ce que la série appelle, dans un souci inutile de ne pas choquer ses téléspectateurs les plus jeunes, des "antidépresseurs homéopathiques", au pouvoir addictif sans précédent.

Must. Eat. Pie.

Mais, craignant pour son anonymat, elle les fait porter, à l’insu de son plein gré, par le seul personnage sain d’esprit dans cette série : La délicieuse Olive Snook.

La délicieuse Olive Snook, choquée d’être une mule

Cette pauvre femme, amoureuse transie d’un piemaker dont elle ne connait aucun des plus noirs secrets, et qui ne daigne qu’à grand peine poser ses mains sur elle, se liera d’amitié avec les tantes. Dans un suspens quasi insoutenable, à la fin de la saison 1, elle sera témoin malgré elle d’une révélation qui ne dépareillerait pas dans un Star Wars :

« I am Chuck’s mother ».
Iris
P.S.

Le Piemaker finira-t-il par pouvoir toucher Chuck comme il le voudrait ? Olive continuera-t-elle à nous enchanter de sa voix délicieuse ? La mère de Charlotte rejoindra-t-elle son amant d’autrefois dans la tombe, dans de mystérieuse condition ? Emerson élucidera-t-il le cas O.J. Simpson ?
Vous le saurez en lisant mes reviews de la seconde saison !

Ou, vous savez, en regardant la saison 2.