27 novembre 2012
Episode Chronique
Après avoir chanté les louanges de Shonda, la Merveilleuse et avoué que Ryan Murphy avait peut-être encore quelque-chose d’intéressant à dire, si on disait du bien de Modern Family pour changer ?
Voici donc la dernière ligne droite avant le haut du classement.
4 Cougar Town et la mi-saison
Un des aspects les plus excitants de la saison est qu’en plus d’avoir eu des débuts prometteurs, la mi-saison s’annonce au moins aussi enthousiasmantes. Cougar Town n’aura peut-être pas eu la chance et le support qu’elle méritait sur ABC mais la voir exilée sur le câble me laisse espérer un futur à la Friday Night Lights. Lorsque le drama de Jason Katims et Peter Berg fut annulé sur NBC, il a trouvé une nouvelle vie mais surtout un second souffle sur le câble.
Cougar Town a ce potentiel. La série n’est qu’à ses débuts et pourrait s’affirmer dans un nouvel environnement où ne lui demandera pas de garder le public de Modern Family. La distribution de Cougar Town n’a pas l’âge de celle d’Happy Endings et j’imagine qu’Elisa Cuthbert sur des panneaux publicitaires peut plus plaire au service marketing d’ABC que celui de Christa Miller. Mais je suis bien content de savoir que les Amis de la Grappe nous attendent pour commencer la nouvelle année.
En plus de cela, ils sont bien accompagnés.
Sutton Foster continuera de charmer tout ceux qui ne la connaissent pas avec la suite de la première saison de Bunheads. David E. Kelley ayant l’interdiction formelle de toucher un comic book et de s’approcher d’acteurs de Friday Night Lights, il se voit obligé de retourner vers ce qu’il connait bien, le drama médical. Kerry Russel et des espions me feront regarder une série de FX et surtout les Bluth sont de retour dans la suite d’Arrested Development, qui n’a aucune chance de répondre à nos si hautes attentes.
3 Le Retour des Showrunners
Lors de l’âge d’or des séries définie par pErDUSA (ces fameuses années 90), il suffisait d’avoir écrit un épisode de Seinfeld ou de The X-Files pour se voir confier les reines d’une nouvelle série les années suivantes. Dans le deuxième Ju Contre le Monde, Ju explique pourquoi les séries qui suivent la vague de Lost n’ont guère eu le succès escompté. Pour moi, il s’agit tout simplement d’un manque de vision claire d’un vrai showrunner.
Ces séries restent avant tout des concepts nés de directeur de chaines et d’un bon service marketing. Lost en est un exemple. Llyod Braun, le président de l’époque d’ABC, voulait une version scriptée de Survivor. C’est lorsque le projet est arrivé dans les mains de JJ Abrams et de Damon Lindelof que Lost est devenu un succès. La série n’était d’ailleurs plus uniquement vendu comme une version (plus) scriptée d’une émission de télé réalité mais comme la nouvelle série d’un showrunner talentueux.
J’ai regardé V et je serais incapable de vous donne le nom d’un des nombreux showrunners de la courte série. Et quand ces séries concepts fonctionnent, les limites de scénaristes en chef peu expérimentés de se font ressentir. 24, Heroes ou Prison Break se sont noyées dans leurs propres règles.
Mais s’ils sont un peu plus vieux, je suis heureux de voir les retour de Sorkin, Palladino, David E. Kelley et même Chris Carter. Je suis même prêt à redonner une chance à Steven Bochco si besoin. Ces gens ont prouvé qu’on pouvait se passer de concepts révolutionnaire quand on a tout simplement quelque-chose à dire.
2 Des familles modernes et drôles

A l’époque, je voyais le succès de Malcolm in the Middle comme une bonne chose. Après tout, je ne pensais pas avoir un besoin systématiques de rires enregistrés devant une comédie. Et puis, toute une vague de comédie sous ce format a déferlé sur mon écran. Et puis, le succès des dramédies n’a rien arrangé. L’érosion générale de l’audience des networks a fait de la sitcom traditionnelle, puis de la sitcom tout court, une victime facile.
Puis Modern Family est arrivée.
J’ai beau dire du mal de la série, parce que c’est facile, mais je reste impressionné par l’impact qu’elle a eu et par la qualité constante de ses épisodes. Et ici, pas de concepts avec twist comme Ta Mère, la Série, pas d’adaptation de séries étrangères ou de surf sur tendance comme les geeks avec The Big Bang Theory. Non, ce renouveau s’est fait avec le genre le moins cool du monde : la comédie familiale.
J’aime l’ingéniosité des scénaristes. Ben and Kate insiste sur l’importance de la famille mais pas nécessairement des parents. La série montre avec finesse comment faire partie d’une vraie famille (Ben et Kate sont frère et sœur et élèvent un enfant) sans la vie de couple.
J’aime Gays With Kids et Guys With Kids parce qu’elles montrent des hommes qui n’ont pas peur de s’investir dans leur rôle de peur et qui, s’ils sont peut être immature et flamboyants, accepte leur responsabilité et s’épanouissent dans ce rôle. J’aime aussi la redéfinition du rôle de la mère dans ces comédies. Elles sont dans Guys des partenaires qui n’ont pas le rôle dominant dans l’éducation des enfants pendant que leurs maris font les marioles. Dans Gays, c’est trouver sa place dans une famille sans élever l’enfant.
Pour un type qui se fait régulièrement des intégrales d’une comédie obscure que seule pErDUSA semble avoir aimé, Happy Family, je ne peux que me ravir de cette tendance.