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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°189: Sponsorisée par les Séries de l’Ombre

Par la Rédaction, le 19 mars 2012
Publié le
19 mars 2012
Saison Semaine
Episode Semaine
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Une Semaine à Nous Spéciale 0% Vampires Diaries, 2% Cougar Town, 3% Revenge, ... Et oui, Conundrum et Jéjé évoquent tous les deux dans leurs textes Blue Bloods (si, si...) et bien d’autres séries rarement mises en lumière dans ces colonnes. Dans cette colonne, plutôt... C’est ça ! Une seule. On n’est pas imprimé sur du papier journal qui tâche les mains...

Parenthood n’a pas changé
Conundrum, si

Il y a des séries dont l’exposition sur le site ne reflète absolument pas l’intérêt que leur portent les rédacteurs. Southland est l’une d’entre elle. De l’épisode de cette semaine, il me reste trois belles marques à l’avant bras : il était tellement intense que je ne m’étais pas rendu compte que je me rentrais les ongles dans la peau. Pourtant ce n’est pas l’envie qui manque d’en parler mais trouver un angle plus pertinent que « c’était tellement bien que je m’en suis tailladé le bras » pour évoquer à quelle point la série nous touche, est une tâche plus ardue qu’elle n’y parait.

Il y en a d’autres pour lesquelles on réserve son jugement. Il m’a fallu du temps avant de parler de la nouvelle saison de Fringe et je rattrape mon retard sur Blue Bloods avant de pouvoir en parler. Et puis, il y en d’autres qui nous laisse un peu perplexe sans qu’on arrive à mettre le doigt sur ce qui nous perturbe dans la série. C’est le cas de Parenthood.

Parenthood, une série de Jasom Katims, vient d’achever sa troisième saison sans qu’on en parle. Je suis la série depuis ses débuts et j’avoue que je n’avais pas prévu de parler de cette fin de saison plutôt tumultueuse. Mais en l’espace d’un mois, j’ai entendu parler de la série par deux scénaristes que j’affectionne beaucoup. L’un est le co créateur de Cougar Town, celui qui n’est pas le papa de Scrubs, et l’autre est le co créateur de ma nouvelle obsession, The Thrilling Adventure Hour [1]. Tous deux regardent la série parce que le premier apprécie regarder une série où des gens sont gentils les uns envers les autres et le second parce qu’il affectionne la justesse et la simplicité de la série.

Et c’est vrai. Avec des mots simples, ils ont réussi à expliquer pourquoi je continue de regarder une série qui m’agace autant qu’elle me touche. Je reprochais à la série, il y a bien longtemps, de ne pas vouloir choisir entre entre la comédie et le drame. Ses moments dramatiques n’étaient pas assez ancrés pour me toucher, ses aspects plus legers n’étaient pas assez drôles pour me faire rire. Avec le recul, j’avoue avoir été un peu injuste avec la série. Mon principal problème avec Parenthood était qu’elle n’était ni Friday Night Lights, l’autre série de Jason Katims, ni Modern Family, qui a beaucoup contribué à une révision de ton demandé par la chaîne avant la diffusion de la série. Et c’était mon problème, pas celui de Parenthood.

Je comptais écrire cet été dans Ma Saison à Moi que Parenthood s’était améliorée. Mais en fait, je pense que c’est mon regard sur la série qui a changé et je m’en suis rendu compte grace à la résolution de l’intrigue que j’aimais le moins centrée sur le personnage que j’aimais le moins de la série. Julia, la cadette de la famille, apprend qu’elle ne peut plus avoir d’enfants. Elle se retrouve empêtrée dans une intrigue à la Juno totalement séparée du reste de la famille. La résolution de l’intrigue était totalement prévisible et aurait dû m’agacer. Et c’est l’effet inverse qui s’est produit.

Son intrigue n’était pas de savoir si elle allait adopter ou non l’enfant de la barista de son travail, mais de la voir foncer, tête baissée, dans le mur. Julia est une avocate sérieuse, préparée, qui a la tête sur les épaules mais qui n’a pas su écouter les conseils de ses parents. La voir agir aller à l’encontre de la logique et la raison était une excellent idée. De façon aussi très subtile, Joe, son mari, semblait aussi comprendre qu’il fallait mieux épauler sa femme, déterminée à avoir cet enfant, plutot que d’essayer de la raisonner.
La réduction du nombre d’épisodes à eu pour conséquences la résolution un peu hâtive d’intrigues qui aurait mérité deux ou trois épisodes de plus (le conflit entre les frères Braverman) ou d’abréger notre souffrance (pauvre, pauvre Mae Whitman). Ce n’est pas le cas de l’intrigue de Julia. Elle a réussi à me surprendre, et avec l’aide des deux de mes scénaristes préférés, me faire voir la série d’un tout nouvel oeil.

Ce n’est pas quelque chose qui m’arrive très souvent. Fringe avait du revoir tout son concept avant que je commence à apprécier la série. Parenthood, elle, n’a pas changé d’un iota. C’est devenu une de mes série préférées malgré moi, et pour le coup, c’est la première fois depuis le début de la série que je me dis que je serais très agacé si la série n’était pas renouvelée pour une nouvelle saison.


Le Top des Mauvais Episodes Pilotes
Qui, curieusement, ont donné de bons dramas

N°3 - Pilot - Person of Interest
N°2 - Pilot - Revenge

Bisous, Bisous
La France vue par les Séries vues par jéjé

Parks & Rec - 4.17

Leslie : Oh, maybe you hadn’t heard of it. It wasn’t in the New York Times or Le Monde,
Which is what she reads.It was in the Pawnee papers.

Gossip Girl - 5.17

Blair : Bien sûr. Merci. Nous parlerons demain.
Dan : So, for those of us who took Italian, what was that all about ?

« Je vais prendre la formule du jour »
Jéjé devient le téléspectateur-type de CBS

Au cours de la discussion qui s’est engagée cette semaine autour de The Good Wife sur le forum (et qui devrait continuer les jours prochains avec des considérations sur la résolution du conflit israélo-palestinien et l’existence d’une dixième planète dans le système solaire), j’ai été marqué par cette remarque de Rorschach :

Ces dernières années, je me rends compte que les formula shows me barbent de plus en plus, donc la partie maîtrise du format me bluffe sûrement moins que toi.

Pour moi, c’est le contraire…
La part essentielle de la satisfaction que je tire devant la série concerne le jeu d’écriture autour de sa forme et que ses réussites parviennent à me faire oublier les faiblesses (mentionnées à juste titre par Rorschach) sur le développement et l’utilisation de certains personnages.

Au même titre, j’ai, en ce moment, pour Castle une infinie tendresse, particulièrement avec les quatre derniers épisodes en date, qui ont excellé dans leurs hommages au film noir, au thriller d’espionnage paranoïaque et au conte de fée.

Sérieusement, Tys, il était jouissif ce double épisode avec Jennifer Beals !

Clairement, depuis quelque temps, je retrouve mon goût pour les formula shows et les séries « hybrides » des networks qui laissent une large part aux histoires bouclées, même si je dois dire que les exemples de grande réussite ont rarement eu beaucoup de succès (The Good Guys, Detroit 1-8-7, The Defenders…)

Mais mon intérêt pour ce genre de série ne se limite pas à un contentement intellectuel devant des exercices de style accomplis.
Il y a également dans le plaisir d’un bon épisode de formula show une composante d’ « achèvement » quasi roborative, qu’on ne trouve pas dans les épisodes de « feuilleton », la satisfaction du travail bien fait et terminé, qui ne pourra pas être remis en cause par l’épisode suivant.

Attention, je n’oppose pas ce type de plaisir à ceux, complètement différents, de l’excitation de l’attente crée par le cliffhanger et du développement d’intrigues complexes sur la durée, et je n’en fais pas non plus de distinction hiérarchique.
C’est même pour ça que je n’ai pas besoin d’arcs narratifs au long cours dans mes formula show ou mes comédies, que ce soit pour les apprécier ou pour justifier en société mon intérêt pour eux. Surtout que, de toute façon, ils sont en général plaqués de façon assez artificielle et que leurs développements peuvent prendre rapidement le pas sur les intrigues bouclées des épisodes. [2] Qu’il y ait des références à des événements d’anciens épisodes, c’est plaisant et ça fait de jolis clins d’œil au spectateur assidu de la série, mais l’intérêt du formula show ou d’une comédie s’en trouve rarement élevé.

Ça ne m’aurait pas du tout dérangé qu’à la suite de l’épisode d’Happy Endings dont parlait Iris la semaine dernière, on n’entende plus parler du tout de la coucherie des deux blonds. Cette scène concluait l’épisode de façon hilarante, c’était là son rôle, pas la peine que les scénaristes se sentent obligés de poursuivre là-dessus dans les épisodes suivants. (Pour le coup, ils s’en sont très bien sortis, je le reconnais). Mais quoi de plus ridicule qu’une sitcom qui finit sa saison sur un cliffhanger ? (Merci beaucoup Friends !) La meilleure façon de donner envie à ses spectateurs de revenir la saison suivante consiste plutôt à faire du finale un épisode tellement drôle que le fait que cette comédie là réussit à faire rire reste dans les esprits tout l’été !

Bref, tout ça pour dire que je me suis (re)mis à Person of Interest cette semaine !


Le Top des Mauvais Episodes Pilotes
Qui, curieusement, ont donné de bons dramas

N°1 - The Red Serpent - Spartacus
la Rédaction
Notes

[1Comment ça on écoute toujours pas TAR ?

[2Le finale de la première saison de Blue Bloods s’avère désastreux puisqu’il est consacré entièrement à un mystère que les scénaristes ont délayé par minuscules touches au cours de la saison sans nous y intéresser vraiment et que cet épisode n’intègre pas les éléments « obligatoires » hebdomadaires qu’on avait appris à apprécier.