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Les Moments du Mois - Six moments séries qui nous ont récemment marqué devant nos écrans

2015 / 2016: Les 2 Mois Écoulés en 6 Moments Séries

Par la Rédaction, le 1er février 2016
Publié le
1er février 2016
Saison Hiver
Episode Hiver
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Les Moments de Les Mois, c’est notre rendez-vous biannuel où l’on renomme habilement notre chronique pseudo-mensuelle pour aborder les moments séries qui nous ont marqué pendant les deux mois écoulés. Parce que les mots, c’est important, et parce qu’on aimerait garder nos cartes de presse pour continuer à payer moins d’impôts.

A part ça, ça va, et vous ?

Non, vraiment, ça va. Il ne faut pas écouter les rumeurs, pErDUSA n’a connu absolument aucun problème technique majeur en janvier. D’ailleurs, tout est rentré dans l’ordre, tout est exactement comme avant. Normalement. Genre, si vous voyez un truc bizarre, faites nous signe.

Mais bref, à part quelques problèmes de santé, on en a regardé des séries ces derniers mois ! Par exemple, tous les épisodes d’une série sur l’apocalypse dont la diffusion vient à peine de commencer sur NBC, une vieille série qui rend nostalgique plein de fans très indulgents, une comédie qui a décidé de ne pas être drôle, et une série anglaise avec Q.

Et comme vous allez le voir dans cet article, on a aussi regardé des séries avec des gens à moitié nus.

1 The Knick

Saison 2 – Episode 10 – This Is All We Are

18 décembre / La confession de Cleary
Par Ju

Dans l’ensemble, j’ai trouvé la saison 2 de The Knick (peut-être la dernière, peut-être pas) un peu moins réussie que la précédente.

(Comment ? On n’a jamais parlé de The Knick sur pErDUSA ? C’est une série sur des docteurs new-yorkais au début du 20ème siècle. Voilà, vous savez tout.)

Donc oui, un peu moins réussie. La série était toujours très regardable (les avancées technologiques de l’époque, traitées de façon fine comme c’est le cas ici, apportent une formidable profondeur narrative), les personnages sont désormais bien campés, et la réalisation est toujours magnifique… même si, il faut l’avouer, la surprise a disparu. Du coup, la beauté de la juxtaposition d’un vieux New-York avec de la musique électronique peut sembler acquise, et donc moins remarquable.

Mais mon vrai problème avec cette saison 2, c’est qu’elle était TROP sombre. TROP. SOMBRE. Disons qu’avec un protagoniste héroïnomane qui va toucher le fond, une héroïne forte et indépendante coincée dans une époque et une société qui n’aiment pas trop ça, un médecin brillant mais (dommage pour lui) noir, et un chirurgien attachant qui doit voir sa mère mourir entre ses mains… je n’aurais peut-être pas dû regarder ça pendant la période la plus déprimante de l’année.

Oh, et tous les salopards s’en sortent quasi indemnes, merci pour eux.

Au milieu de tout ça, une intrigue réjouissante court tout au long de la saison, celle sur l’amitié / l’histoire d’amour compliquée entre Cleary, un ambulancier à la mode homme des cavernes, et la sœur Harriet, une nonne excommuniée parce qu’elle pratiquait des avortements. C’est notre petite lueur d’espoir. Clearly l’aide avec ses problèmes judiciaires et lui fait discrètement la cour. Harriet ne sait pas trop comment gérer ça. C’est drôle, c’est innocent, c’est souvent touchant, et au milieu de tout le reste, ça fait du bien.

Dans le dernier épisode de la saison, Cleary va se confesser auprès d’un prêtre. En quelques paroles, il remet en cause ce à quoi on était ravi d’assister pendant les dix épisodes précédents.

Et, à cet instant précis, la terrible noirceur de l’hiver ne m’a jamais semblé aussi évidente.

2 Galavant

Saison 2 - Épisode 1 - A New Season aka Suck It Cancellation Bear

3 Janvier / The punishment we deserve
Par Feyrtys

- Dad said you went to the Enchanted Forest and never came out !

- The other way around, kid.

Rien de mieux pour combattre un mois de janvier interminable, morose et dépourvu de Grey’s Anatomy, que le retour de Galavant, merveilleuse comédie musicale.

Avec des chiffres d’audimat plus tristes que les yeux de Duchovny dans ces premiers épisodes de la saison 10 de X-Files, Galavant a été sauvée in extremis de l’annulation par un « miracle auquel personne ne s’attendait », dixit le numéro d’ouverture mémorable de son season premiere. Le ton de cette saison est alors donné : du meta, des invitations à regarder les épisodes en direct et beaucoup de n’importe quoi.

Il faut avouer que ça nous donne un excellent season premiere avec, en particulier, le numéro que j’ai choisi pour illustrer mon moment du mois du janvier, Off with his shirt.

Non, il ne s’agit pas du nouveau slogan de la CW, mais d’un numéro invitant les clients de la Forêt enchantée (le pub gay préféré de John Stamos) à déshabiller le délicieux side-kick de Timothy Omundson, j’ai nommé Joshua Sasse.

Kylie Minogue, Queen of all Queens (n’en déplaise à Lady Gaga), se fait donc porter aux quatre coins de son établissement dans le seul but de célébrer le torse de son nouveau mec (you go girl). La chanson aurait pu être beaucoup moins amusante si le personnage de Galavant n’avait pas été à l’aise avec cette objectivisation, mais heureusement, il a le bon goût de prendre beaucoup de plaisir à servir des cocktails torse nu sous le regard concupiscent du bear (you go bear) et à se faire « maltraiter » par la diabolique Reine.

Si le public américain ne semble pas vouloir regarder Galavant, rendons au moins hommage à cette seconde et inattendue saison : ajoutons la vidéo de Off with his shirt dans nos favoris YouTube et faisons-en notre maxime pour 2016, la série mérite bien ça.

3 Black Sails

Saison 3 – Episode 2 – XX.

30 janvier / La tempête
Par Ju

Avec son début de troisième saison, Black Sails conforte dans l’impression laissée l’an dernier : c’est une excellente série, presque confidentielle.

Pour vous en convaincre, je pourrais vous parler de l’intelligence avec laquelle les cartes ont été redistribuées suite au cliffhanger de la saison 2, ou comment un léger saut dans le temps a permis de sauter tout un cycle de négociation / trahison / compromis plein de rancœur (qui fait habituellement tout le sel de la série) au profit d’une vraie évolution dans ce que raconte Black Sails. Je pourrais vous parler de la nouvelle fonction d’Elenaor Guthrie, qui permet également à l’intrigue de se renouveler. Je pourrais aussi vous parler de Ray Stevenson (Thirteeeeeeeen !) qui rejoint la distribution dans le rôle prometteur de Barbe Noire (et, soyons sérieux, si Stevenson a réussi à être bon dans la saison 7 de Dexter, il n’a aucune raison d’échouer ici…).

A la place, je préfère mettre l’accent sur le putain de spectacle que nous a offert Black Sails dans ce deuxième épisode : une tempête monumentale, portée par des effets spéciaux superbes et de vrais acteurs, vraiment trempés jusqu’à la moelle pour notre plus grand plaisir.

La promesse faite à la fin de l’épisode précédent, à savoir que le capitaine Flint préfère foncer droit sur une tempête plutôt que de plier devant l’Empire britannique, est belle est bien tenue, et le résultat est au-delà de ce qu’on peut espérer d’une série télévisée, même quand elle dispose d’un budget aussi conséquent que celui de Black Sails.
Et si on se doute bien que la moitié des personnages principaux ne va pas périr noyé au début de la saison 3, je suis resté impressionné par le spectacle, et surtout par le fait, bien réel, que les acteurs ont dû passer des journées entières à se prendre des litres d’eau sur la gueule. Parce que là, il n’y a pas moyen de tricher. Les effets spéciaux ont leur limite, Toby Stephens a pris des douches froides tout habillé pendant des jours et des jours, juste parce que des petits malins ont décidé d’écrire un épisode se déroulant entièrement dans une tempête.

Et pour ça, on le remercie.

4 Legends of Tomorrow

Saison 1 - Episode 1 - Pilot, Part 1

21 Janvier / The Legendary Race
Par Jéjé

Legends of Tomorrow était la série de ce début d’année que j’attendais le plus.

Pensez-donc.
Un spin-off issu d’intrigues lancées dans les deux séries mères qui ont convergé lors d’un double épisode crossover, quasi backdoor pilot. Pour un fan de séries, ces trois anglicismes sont les équivalents de corner, penalty et champions league pour un footeux….
Sur la CW. Le network qui fait de l’ombre à Netflix.
Avec le meilleur personnage d’Arrow. Sara Lance, qui d’autre ?
Et le petit ami benêt du gars d’Ugly Betty dans Partners. Aka Superman’06.

Mais dans quel état aurais-je été si j’avais appris qu’il s’agissait aussi d’une adaptation scriptée de The Amazing Race ?

Voyez-donc.
Un petit monsieur blond, un peu gendre idéal, un peu Indiana Jones, guide un ensemble hétéroclite de duos (deux anciennes stars de la télé des années 2000, un couple mixte fusionnel, un couple d’origine égyptienne passionné d’ornithologie, un nain et une zombie) à la recherche d’indices dans un périple à travers les époques (les voyages dans le temps, c’est plus chic que les voyages internationaux).

Dès le premier épisode, des roads blocks testent les capacités uniques de certains d’entre eux, des tensions apparaissent au sein des duos (le couple mixte est mis à rude épreuve) tandis que d’autres forment déjà des alliances (les gars de Prison Break et la zombie).
Ajoutés à ça, des fringues des années 70, des rayons laser et un vaisseau spatial / machine à voyager dans le temps, franchement, que demander de plus ?

Peut-être, que Rob et Amber, les légendes de The Amazing Race, rejoignent la fine équipe…

5 Crazy Ex-Girlfriend

Saison 1 - Episode 8 – I’m Going To The Beach With Josh And His Friends

25 Janvier / La malédiction de la sai... du 8ème épisode ?
Par Blackie

Si vous ne le savez pas encore, Crazy Ex-Girlfriend est la seconde comédie du lundi sur la CW à avoir un titre pourri, un pitch débile, et des posters atroces qui ne donnent pas envie de la regarder. C’est pour ça qu’on lui a tous (sans exception !) donné une bonne note lors du dernier bilan, et que les Golden Globes nous ont encore écoutés en donnant une statuette à son actrice/créatrice (l’an dernier c’était pour l’autre actrice de l’autre série au titre idiot, qu’on aime encore plus).

Forcément, après autant d’accolades et Le Monde qui rejoint notre opinion, j’ai trouvé cet épisode de retour... décevant.

Pour la première fois, j’ai trouvé que Rebecca passait pour une caricature insupportable de gamine désespérée sous crack. Son attitude, qui est généralement due un mélange d’égoïsme et d’un besoin affectif maladif, n’en était jamais arrivé à me faire grincer des dents. Cette exagération dans l’écriture est peut-être ce qu’il fallait pour en arriver à la conclusion de l’épisode, mais elle m’a mise aussi mal à l’aise que The Comeback. Et ce n’est pas le ton qui va à la série. Le résultat n’avait rien de drôle ni de touchant. En particulier à cause de la réception très antagoniste et isolante du groupe vis-à-vis de Rebecca.

Aussi, ça manquait cruellement de Paula.

Seule la scène finale ressemblait à la série que j’apprécie, en retombant dans un aspect plus dramatique lorsque Rebecca avoue enfin les raisons de sa présence à West Covina.
Bon, je me sens un peu perdue parce que j’avais plutôt l’impression qu’elle ne s’avouait pas sa dépression en la cachant sous l’excuse de sentiments pour Josh, et la voilà qui n’avoue pas aimer Josh en prétendant être venue parce qu’elle était dépressive... Hein ? C’est pas grave, l’important c’est qu’il y ait une progression entre les personnages.

La reprise de “West Covina” me fit enfin croire aux liens de Josh avec Rebecca, et apprécier à quel point chacun a positivement influencé l’autre depuis le Pilote. Crazy Ex-Girlfriend est bien une grosse comédie sur l’amitié qui essaie de se cacher sous la comédie romantique.

Mais il faut plus de Paula !

6 It’s Always Sunny in Philadelphia

Saison 11 – Episode 3 – The Gang Hits the Slopes

20 janvier / Charlie et Tatiana font passionnément l’amour près de la cheminée
Par Ju

Je ne sais pas pourquoi les amis de Always Sunny ont décidé de « rendre hommage » à un style de comédie des années 80 mêlant ski et sexisme ordinaire. Je ne suis même pas sûr qu’on ait le même genre cinématographique chez nous (peut-être les Max Pécas ?). Tout ce que je sais c’est que j’étais mort de rire quand, sans prévenir, Charlie et Tatiana se sont lancés dans une longue scène de sexe, hyper explicite, s’achevant sur l’image ci-dessus.

Et c’est juste pour ce genre de délire, parmi tant d’autres, que It’s Always Sunny in Philadelphia est la comédie la plus drôle diffusée à la télévision. La série est peut-être dans sa onzième saison, mais elle a trouvé un style particulier (j’ai envie de dire, vers la saison 8) qui la rend complètement différente de ce qu’on peut voir ailleurs, et oui, beaucoup plus drôle.

Et ça serait toujours le cas si la compétition n’était pas aussi faible qu’en ce moment. Parce qu’à part New Girl (qui fonctionne très bien sans Zooey Deschanel), Superstore (sympa, sans plus) et The Grinder (sympa, mais quel gros con ce Rob Lowe), il n’y a pas grand-chose pour nous faire rigoler en attendant le retour de Kimmy Schmidt.

la Rédaction