1er octobre 2013
Episode Septembre
Mais pas des pilotes.
Parce que critiquer les premiers épisodes de séries sans aller plus loin, c’est tellement banal, tellement réducteur, tellement Télérama !
A la place, éviter volontairement de parler des pilotes de drama laisse du temps pour aborder des sujets variés comme la place des femmes dans les séries, la place d’une femme dans la pire fin de série de tous les Temps, la place de la femme dans le titre d’une comédie, ou encore, et ça n’a plus rien à voir, de la place de la déprime dans les séries, la place du cinéma dans les séries, ou la place des jeux vidéo dans les séries.
Ou encore, et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, des moments du mois, où comme d’habitude, chaque texte parle ouvertement de la série concernée. Donc si vous n’êtes pas à jour sur l’une d’entre elle, le mieux est de passer directement au moment suivant.
1 The Bridge

25 septembre / Happily Ever After
Par Jéjé
Un épisode fascinant.
Qui raconte ce qui vient après. Quand tout est bouclé. Que le meurtrier psychopathe omniscient qu’on a chassé pendant toute une saison est arrêté. Qui suit le "… et ils vécurent heureux et eurent plein d’enfants". En l’occurrence, ici, "… et ils durent apprendre à continuer à vivre après le meurtre du fils de l’un d’entre eux dans les dernières minutes de l’enquête". La série scandinave (que l’adaptation américaine a suivi de près pendant ses onze premiers épisodes) se terminait à ce moment-là.
The Bridge continue. Avec son meilleur épisode.
La série tire sur un fil d’une histoire du second plan pour lancer une nouvelle intrigue policière mais surtout colle à son détective mexicain en deuil rongé par les remords et la culpabilité.
Dans sa plus belle scène, Marco, qui s’est résolu à témoigner au procès du tueur de la saison, échange un regard avec ce dernier quand il arrive au tribunal.
L’expression du visage de Demain Bichir à ce moment-là pourrait déchirer le plus insensible des coeurs.
Et récompense entièrement le spectateur familier de la version scandinave pour avoir suivi cette adaptation jusque là un peu trop fidèle et pas vraiment inspirée, et l’accroche définitivement pour la saison 2 l’été prochain.
2 Survivor

25 septembre / Allez, Rupert, Remballe !
Par Conundrum
Tout était prévu pour que cette saison soit mauvaise. Entre le retour des pires candidats (Colton ?!?) à qui on colle leur "loved ones" (je vois pas trop de "love" entre Gervase et sa nièce), un principe idiot sur le papier, la réinsertion d’un principe des plus idiots de la série et des règles incompréhensibles, tout était aligné pour que je fasse comme Ju, et que j’arrête après une dizaine de minutes.
Pourtant, comme Feyrtys, j’ai bien aimé ce premiere. Et ce second épisode a confirmé la tendance. Voir l’insupportable Rupert se faire dégager par la jolie Candice et la nièce très énervée de Gervase était une excellente entrée de jeu. Les "loved ones" ont des stratégies bien trouvées et même des candidats qui nous avait pas marqué réussissent à se racheter une image cette année (Aras qui rentre dans le lard de Colton ?!?).
Ce n’est qu’un début de saison et tout peut dégénérer rapidement mais dire "Dégage" à Rupert fait beaucoup de bien. Si seulement il aurait pu prendre sa femme avec lui...
3 How I Met Your Mother

23 septembre / One Year Ago Today
Par Blackie
Je me fais toujours avoir par cette série à un moment ou un autre. Malgré tous ses défauts, son humour pitoyable et le foutage de gueule permanent, il y a souvent une scène par-ci par-là qui me touche par sa profonde tristesse (comme la stérilité de Robin) ou son romantisme. C’est ce qui me fait revenir depuis neuf ans. Ce début de saison, bien que bancal, commence sur une bonne note puisqu’il m’a offert un de ces moments.
Déjà, j’ai été agréablement surprise de voir que la future femme de Ted (qui n’a toujours pas de prénom), ne continue pas de subir un suspense de pacotille jusqu’à leur rencontre. Le parti pris de la présenter à ses amis avant lui me donne l’impression que cette ultime saison offrira une conclusion satisfaisante à ce qui servait de point de départ. On apprend à la connaitre et l’apprécier, et ses rapports avec Lily donnent déjà une idée sympathique de la façon dont elle va s’intègrer au groupe et coller parfaitement à la vie de Ted.
Mais le meilleur fut dans l’utilisation du flash-forward. Parce que Ted a déjà passé neuf ans à la rencontrer et qu’on n’aura pas de saison supplémentaire, on ne verra jamais leur relation de couple se développer. Alors avoir une entrevue de leur relation une fois établie, en couple heureux et complice, fut un joli cadeau.
Neuf ans que le Mosby nous gonfle, à geindre de ne pas avoir de relation parfaite ! Alors la confirmation qu’il va s’arreter là, bordel, ça fait du bien !
Ok, c’est bon aussi d’oublier parfois son cynisme devant une pure fin de comédie romantique. Si on a droit à ça sur la vingtaine d’épisodes à suivre, je ne serai pas mécontente d’avoir tenu aussi longtemps.
4 New Girl

17 septembre / Winston fait un puzzle
Par Ju
Dans le premier épisode de la saison 3 de New Girl, Winston fait un puzzle. Dans le deuxième épisode de la saison 3 de New Girl, Winston veut tuer un chat. Le pendre avec un petit nœud coulant au bout d’une petite corde, pour être précis.
Pour la troisième année consécutive, les scénaristes de New Girl n’ont pas la moindre idée de quoi faire avec Winston. Et ce n’est pas grave.
Pourquoi ? Parce que les (nombreuses) scènes où Winston essayait de faire un puzzle étaient les plus drôles de l’épisode. Et parce que, de manière générale, Lamorne Morris est absolument hilarant peu importe ce qu’on lui demande de faire, que ce soit menacer quelqu’un avec un ski, chanter Defying Gravity, devenir Theodore K. Mullins, ou menacer de pendre un chat avec une toute petite corde. Si Winston change de personnalité d’une semaine à l’autre, ça n’a aucune espèce d’importance. Car la scène qui m’a fait le plus rire depuis le début de la saison, c’est Winston baissant son pantalon avant de faire un puzzle. Et c’est mal. Mais c’est drôle.
5 Breaking Bad

15 septembre / Pew Pew Pew !
Par Blackie
Si la série s’est achevée de façon globalement satisfaisante, on ne peut pas dire que Vince Gilligan ait opté pour les énormes surprises et le spectaculaire en guise de feu d’artifice final. Le ton calme et déterminé des deux derniers épisodes fut plutôt un bon constraste à l’élément déclencheur du dernier virement de situation : la fusillade avec les néo-Nazis.
Alors que l’histoire semble lancée sur la voie la plus moralement juste, avec la victoire de Hank, une porte de sortie pour Jesse, et un Walt enfin sur le point de payer pour ses actes, tout fout le camp.
La mort de Hank est plus que le tout début de la fin, pour Walt et la série. Je suis encore assez perplexe sur le finale, et je ne sais pas ce que j’en retiendrai le plus. Mais cette dernière bêtise de Walt, cette perte si importante, ce drame qui démolit tous les personnages principaux en même temps...
C’est bien le dernier gros coup de poing que Breaking Bad m’a filé.
Et franchement, merci.