17 août 2012
Episode Chronique
Cette idée incongrue de prendre le personnage d’une série et de le mettre dans un environnement tout nouveau m’amuse beaucoup. Et moins la série dérivée a de rapport avec la série de base, plus j’aime.
Dupliquer exactement la même chose, à la CSI ou NCIS, c’est une solution de facilité qui ne m’intéressera que pour voir la déclinaison du générique. Les débuts d’Angel avec un pseudo Hellmouth à Los Angeles [1] étaient poussifs, mais quand la série devient un soap fantastique avec des vampires enceintes et des anglais égorgés, et où tous les épisodes sont à suivre, me voilà accro.
Prenez un épisode de Frasier et comparer le Cheers, la série originale dont il est issu et Frasier semble être un personnage très différent. Bref, si Jason Katims veut lancer « Tim Riggins, Nazi Hunter », la série dérivée de Friday Night Lights où Tim Riggins et Seven, son fidèle compagnon à roulettes, chassent le nazi dans l’Amérique profonde, je serai devant mon écran.
Alors, c’est sans surprise que je vous annonce que je dois être la seule personne au Monde à être super impatient de voir The Farm, la série dérivée de The Office.
Peu importe que The Office soit en fin de vie, The Farm est excellente idée !
Même si je pense que NBC aurait pu faire d’une pierre deux coups et faire de Dwight Schrute le héros de la saison 2 de The Firm (pour relancer la série), Dwight à la ferme, ça me dit aussi. Certains trouvent l’idée ridicule et pensent que la série est vouée à l’échec... C’est sûrement vrai, comme la plupart des nouvelles séries, elle aura de la chance si elle dépasse le cap de son treizième épisode.
The Office est une série qui essaie, sans succès, de trouver un second souffle après le départ de son pilier principal. Mais The Office sans Steve Carrell, ce n’est pas comme Ally McBeal sans Callista Flockhart ou New Girl sans Zooey Deschanel. Steve Carrell était ce que The Office faisait de mieux, mais il n’était pas le postulat de base de la série. Dans ses meilleurs moments, The Office était une satire piquante de la vie de bureau. Que ce soit avec Steve Carrell ou Catherine Tate, ce postulat peut fonctionner si les scénaristes sont talentueux. Le problème est qu’ils se sont trop reposés sur leur distribution.
Comme la plupart des séries américaines, The Office tient trop à ses acteurs. Une série anglaise comme Spooks ou Doctor Who n’a pas à avoir peur d’un changement dans sa distribution. En revanche, le service recrutement de Dunder Mifflin n’a pas l’air d’être surchargé, et c’est bien dommage. Jim aurait pu rejoindre Pam à New York et Ryan aurait pu ne jamais revenir sans que cela pose problème. La série aurait pu bénéficier de sang neuf. The Office, avec son principe n’étant pas censé souffrir d’une distribution changeante, est la série à spin-off idéale. En se cantonnant sur un aspect bien précis de la vie de ses personnages, la vie professionnelle, il reste encore beaucoup de matériel à aborder si on décide de lui donner sa propre série. C’est la raison pour laquelle Frasier n’est jamais apparu comme une redite de ce qui se faisait dans Cheers.
Et même si Dwight n’est pas la personne qui me fait le plus rire dans The Office, il est assez marquant pour qu’on puisse s’intéresser à lui. C’est n’est pas comme si j’étais impatient de voir "Meredith !", l’hilarante sitcom sur la vie d’une mère au foyer peu commune dépassée par ses enfants turbulents. [2] La vie de Dwight en dehors du bureau n’a pas été surexploitée comme celle de Jim ou Michael, et était plutôt drôle. Je garde un bon souvenir de l’épisode où Pam et Jim sont invités au Bed & Breakfast qu’il tient avec son cousin Moses.
Et puis, vu l’état actuel de The Office, ce n’est pas comme si la série pouvait perdre encore plus d’intérêt, si ?
